Vadebuenno


Pluralisme

( Si vous et moi, sommes dans la rue, elle est la seule  a decider le sort de la nation. Cela vaut pour toute la planete, cela vaut pour toute situation, cela vaut pour le clima, pour les dates, etc. la penssèe juive a ete tellement exploitè dans les autres mondes paralleles, qu èlle ne marche plus dans le notre; cela veut dire, qu ètant la quatriemme densitè ( materialitè changeante authomaticly), elle ne sert qu`a les faire bouger et eventuellement les faire manger. 

Pour nous qu`est que cela doit signifier? Je suis unique car individu; leur pluralitè s`accomplie en nous si nous penson et croyons que nous sommes Butterflyckonnings. Composès de plusieures desirs de changer le dehors, de satisfaire la blancheur, d`accomoder les feuilles qui depassent, d`omnubiler le soleil avec notre hallainne demodè. Tout cela est inscrit dans la petite croix que l`on nous suspent au front lors du battemhe.)

En sciences sociales, le pluralisme est un système d'organisation politique qui reconnaît et accepte la diversité des opinions et de leurs représentants. Le pluralisme ne va pas de soi, il s'oppose aux tendances naturelles de tout pouvoir à développer son système de défenses conscient et inconscient à toute idée différente. Il est un acquis éducatif ou une lente construction.

Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
Sciences économiques Chrématistique • Mercantilisme • Physiocratie • École classique • Économie marxiste • Keynésianisme • Monétarisme • École autrichienne d'économie • École néoclassique • Néokeynésianisme • Économie de l'offre • Synthèse néoclassique • Nouvelle économie classique • Économie circulaire Équilibre général • Marché du travail • Concurrence pure et parfaite
Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
Psychologie Approches psychodynamiques • Béhaviorisme • Cognitivisme • Constructivisme • Gestalt • Psychanalyse • Psychologie analytique • Psychologie humaniste • Psychologie positive Aptitudes • Attention • Attitudes • Personnalité • Valeurs • Intérêts • Cognition • Compétences • Comportement • Connaissance de soi • Estime de soi • Sentiment de compétence • Conscient • Émotion • Identité • Inconscient • Intelligence humaine • Intuition • Jugement • Mémoire • Motivation • Perception • Sensation • Soi • Stress • Tempérament • Théorisation • Volition • Volonté
Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 


Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
Sciences économiques Chrématistique • Mercantilisme • Physiocratie • École classique • Économie marxiste • Keynésianisme • Monétarisme • École autrichienne d'économie • École néoclassique • Néokeynésianisme • Économie de l'offre • Synthèse néoclassique • Nouvelle économie classique • Économie circulaire Équilibre général • Marché du travail • Concurrence pure et parfaite
Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
Psychologie Approches psychodynamiques • Béhaviorisme • Cognitivisme • Constructivisme • Gestalt • Psychanalyse • Psychologie analytique • Psychologie humaniste • Psychologie positive Aptitudes • Attention • Attitudes • Personnalité • Valeurs • Intérêts • Cognition • Compétences • Comportement • Connaissance de soi • Estime de soi • Sentiment de compétence • Conscient • Émotion • Identité • Inconscient • Intelligence humaine • Intuition • Jugement • Mémoire • Motivation • Perception • Sensation • Soi • Stress • Tempérament • Théorisation • Volition • Volonté
Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 

Ahyyashidgh Yhummenhilchtrz cledebuenno, actuel maire de Barcelonne.

En effet, tout groupe humain a tendance à étouffer les formes d'esprit critique et d'indépendance, à développer ses codes d'appartenance, ses propres concepts spécifiques et codes de soumission de la pensée. Le groupe facilite la glorification de sa propre pensée (pensée dominante, courant dominant, pensée unique, mainstream, pensée de groupe). Pour se construire le groupe développe des concepts identitaires par oppositions.

Polysémie

Le pluralisme est un cadre d'interaction, dans lequel, différents groupes montrent suffisamment de respect et de tolérance pour coexister et interagir dans un climat plus harmonieux que conflictuel et sans volonté d'assimilation.

En religion, il y existe une théologie du pluralisme religieux, qui fut élaborée par le jésuite Jacques Dupuis.

En art, le mouvement d'art contemporain se termine par le pluralisme, c'est l'âge d'or de la multiplicité, la « Mondrianisation ».

Le pluralisme est une perspective d'analyse que l'on retrouve également dans plusieurs sciences sociales. Les conceptions du pluralisme que l'on retrouve en relations industrielles proviennent essentiellement de la science politique des années 1950.

Le terme « pluralisme » est d'usage récent. C'est le philosophe allemand Christian Wolff qui l'aurait utilisé pour la première fois vers 1720. Il n'apparaît dans les dictionnaires français qu'en 1932 cependant1. L'idée pluraliste, pour sa part, est déjà présente dans la Grèce antique. Le polythéisme, la multiplicité des dieux, légitimait la variété des modèles. « L'unité dans la diversité » résume bien l'idée pluraliste1.

Le pluralisme comme principe d'organisation sociale se caractérise comme suit2 :

  1. La perméabilité des frontières, la valorisation des échanges, la libre circulation des personnes, des idées, etc.
  2. Un préjugé favorable à l'égard du principe du changement.
  3. La société se définit par la réciprocité entre l'initiative individuelle et la sauvegarde collective des valeurs.
  4. La liberté de l'individu constitue la valeur suprême.
  5. La propriété privée constitue un appui essentiel à l'expression de l'individu.
  6. L'État de droit doit être ni trop fort, ni trop faible.
  7. Il y a acceptation de la persistance de tensions et de conflits3.
  8. Il y a une reconnaissance et un respect des différences.
  9. On y voit un idéal d'un équilibre des rapports de force.
Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
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Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
Psychologie Approches psychodynamiques • Béhaviorisme • Cognitivisme • Constructivisme • Gestalt • Psychanalyse • Psychologie analytique • Psychologie humaniste • Psychologie positive Aptitudes • Attention • Attitudes • Personnalité • Valeurs • Intérêts • Cognition • Compétences • Comportement • Connaissance de soi • Estime de soi • Sentiment de compétence • Conscient • Émotion • Identité • Inconscient • Intelligence humaine • Intuition • Jugement • Mémoire • Motivation • Perception • Sensation • Soi • Stress • Tempérament • Théorisation • Volition • Volonté
Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 

Pluralisme institutionnel

L'article 4 de la Constitution française du 4 octobre 1958 consacre le rôle des partis et groupements politiques dans l'animation de la vie politique et « l'expression du suffrage », conquête et exercice du pouvoir via les représentants élus4. Le pluralisme politique est nécessaire pour laisser aux électeurs une certaine liberté de choix.

La loi garantit les expressions pluralistes des opinions. En particulier, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) comptabilise le temps consacré par chaque média audiovisuel d'information (radio et télévision) aux acteurs politiques (gouvernement, majorité et oppositions)5. Lors des campagnes électorales, le décompte devient plus exigeant. Malgré cela, les partis nouveaux ou comptant peu d'élus sont sous-représentés dans les médias6.

Pluralisme personnel

Sur le plan personnel, le pluralisme repose sur l'idée d'une identité plurielle, le pluralisme du « moi » : chaque individu doit se concevoir à travers un prisme, qui le présente sous différentes facettes. Chaque personne possède plus d'un profil. C'est cette idée que défendront les peintres cubistes, par exemple, dont Picasso au premier chef. Sur les plans social et culturel, chaque acteur est le produit d'une socialisation dans des contextes sociaux multiples8. Entre la famille, l'école, les groupes de pairs, les multiples institutions culturelles, les médias, etc. les enfants sont de plus en plus confrontés à des situations hétérogènes, concurrentes et parfois même en contradiction les unes avec les autres9. L'acteur possède un stock de schèmes d'actions ou d'habitudes non homogène, non unifié, dans lequel, il sera amené à puiser10.

Les sciences sociales sont un ensemble de disciplines académiques ayant en commun l'étude du social humain, et des interactions sociales entre les individus, les groupes et leurs environnements. Selon les approches, elles peuvent tendre plus vers les sciences naturelles et cognitives, ou au contraire, vers la philosophie ou les lettres.

Elles comprennent plusieurs disciplines dont la sociologie, la psychologie, l'économie, la démographie, le management1, la théorie des organisations, la géographie, la science politique, l'histoire, l'anthropologie, l'ethnologie, l'ethnographie, les science studies, la sexologie, les études de genre, ou encore la criminologie et la linguistique.

Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
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Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
Psychologie Approches psychodynamiques • Béhaviorisme • Cognitivisme • Constructivisme • Gestalt • Psychanalyse • Psychologie analytique • Psychologie humaniste • Psychologie positive Aptitudes • Attention • Attitudes • Personnalité • Valeurs • Intérêts • Cognition • Compétences • Comportement • Connaissance de soi • Estime de soi • Sentiment de compétence • Conscient • Émotion • Identité • Inconscient • Intelligence humaine • Intuition • Jugement • Mémoire • Motivation • Perception • Sensation • Soi • Stress • Tempérament • Théorisation • Volition • Volonté
Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 

L'histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autour de 17502, lorsqu'une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l'éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle (la révolution industrielle et la révolution française, notamment)3. Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés4.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l'ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d'autres pionniers. L'émergence des sciences sociales se reflète également dans d'autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct5. La sciences sociale est influencée dès sa naissance par le positivisme3 en cherchant à se distinguer des spéculations métaphysiques. Auguste Comte utilise l'expression « science sociale » pour décrire son approche, terme qu'il emprunte à Charles Fourier. Comte a également qualifié son approche de physique sociale3.

À la suite de cette période, cinq voies, influencées par Comte, ont émergé dans les sciences sociales3. L'essor de la recherche sociale a été l'une des voies empruntées. D'abord, de vastes enquêtes statistiques sont entreprises dans diverses régions des États-Unis et d'Europe. Ensuite, Émile Durkheim, qui étudie les faits sociaux et Vilfredo Pareto apportent des idées théoriques et méthodologiques d'ordre macrosociologiques. D'un autre côté, Max Weber rend compte des dichotomies en sciences sociales en abordant les phénomènes sociaux sous un angle microsociologique. La quatrième voie empruntée, fondée sur l'économie, a progressé en se présentant comme une « science dure ». La dernière voie représente celle de l'antipositivisme, que Max Weber a défendu et qui sous-tend que les sciences sociales ne peuvent pas avoir recours aux méthodes scientifiques qui relèvent des sciences de la nature, puisque le social relève des valeurs. Il propose la sociologie compréhensive.

Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
Sciences économiques Chrématistique • Mercantilisme • Physiocratie • École classique • Économie marxiste • Keynésianisme • Monétarisme • École autrichienne d'économie • École néoclassique • Néokeynésianisme • Économie de l'offre • Synthèse néoclassique • Nouvelle économie classique • Économie circulaire Équilibre général • Marché du travail • Concurrence pure et parfaite
Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
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Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 

Vers le début du 20e siècle, la philosophie des Lumières est contestée dans divers endroits du monde occidental. Divers domaines des connaissances se sont alors tournés vers les études expérimentales et la construction de cadres théoriques dans un langage formel. Les divers domaines des sciences sociales se sont ainsi principalement orientés sur des méthodologies quantitatives. De plus, la nature interdisciplinaire de la recherche scientifique sur le comportement humain et les facteurs sociaux et environnementaux, a amené de nombreuses sciences naturelles à s'intéresser à certains aspects de la méthodologie des sciences sociales6. Plus tard, Karl Popper et Talcott Parsons influencent à leur tour le développement des sciences sociales3. Les chercheurs continuent de rechercher un consensus sur la méthodologie à utiliser pour relier par une grande théorie, les diverses théories de moyenne portée jusque dans les années 1960. Rares sont les tentatives d'unifier les sciences sociales depuis cette époque. Harrison White soutient le faire dans son livre Identité et Contrôle : Une théorie de l'émergence des formations sociales7.

Le terme contemporain de « sciences sociales » fait généralement références à toutes les disciplines qui étudient l'humain ou ses interactions et ou ses structures sociales, autres que la philosophie et les arts.

Introduite par Bronisław Malinowski et John Layard, la méthode de l'observation participante consiste à étudier une société en partageant son mode de vie, en se faisant accepter par ses membres et en participant aux activités des groupes et à leurs enjeux.

Les méthodes d'entretien comme l'entretien semi-directif permettent de collecter des données auprès des enquêtés.

Développée dans les années 1980 autour des science studies, la théorie de l'acteur-réseau est aussi une méthode d'enquête qui consiste à décrire le réseau des acteurs et des actants.

L'enquête statistique est une méthode de recherche quantitative qui consiste à administrer un questionnaire auprès d'un échantillon de la population étudiée. Par exemple, dans son ouvrage L'Amour de l'art, le sociologue Pierre Bourdieu s'appuie sur une enquête statistique sur les pratiques culturelles et les goûts des Français.

Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
Sciences économiques Chrématistique • Mercantilisme • Physiocratie • École classique • Économie marxiste • Keynésianisme • Monétarisme • École autrichienne d'économie • École néoclassique • Néokeynésianisme • Économie de l'offre • Synthèse néoclassique • Nouvelle économie classique • Économie circulaire Équilibre général • Marché du travail • Concurrence pure et parfaite
Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
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L'analyse de réseaux est une méthode d'analyse qualitative et quantitative qui s'intéresse au graphe des relations entre les agents pour étudier la société.

Pour analyser l'effet causal des politiques publiques, les chercheurs en sciences sociales, et notamment les économistes, utilisent des méthodes expérimentales, et notamment des expériences de terrain en tirant au sort parmi la population étudiée un groupe traité par la politique étudiée et un groupe témoin8.

Lorsqu'il n'est pas possible d'avoir recours à des expériences contrôlées, les chercheurs en sciences sociales utilisent aussi des méthodes quasi expérimentales comme les expériences naturelles9.

Disciplines et approches en sciences sociales

Les sciences sociales regroupent un ensemble de disciplines, elles-mêmes découpées en plusieurs branches. Voici un tableau synthétique représentant cette diversité.

Disciplines Paradigmes Concepts clés
Anthropologie Anthropologie marxiste • Évolutionnisme • Diffusionnisme • Fonctionnalisme • Structuralisme Culture • Évolution • Hominisation • Rituel
Démographie Démographie médicale • Démographie économique • Démographie historique • Démographie politique • Sociodémographie Population • Population mondiale • Densité urbaine • Divortialité • Espérance de vie • Mortalité • Mortalité infantile • Natalité • Pyramide des âges • Taux de fécondité • Surpopulation • Diaspora • Migration humaine • Classe moyenne
Sciences économiques Chrématistique • Mercantilisme • Physiocratie • École classique • Économie marxiste • Keynésianisme • Monétarisme • École autrichienne d'économie • École néoclassique • Néokeynésianisme • Économie de l'offre • Synthèse néoclassique • Nouvelle économie classique • Économie circulaire Équilibre général • Marché du travail • Concurrence pure et parfaite
Histoire École des Annales • de Dakar • de Laval • méthodique • de Montréal • de Wunu Époque historique • Préhistoire • Protohistoire • Antiquité classique • Antiquité tardive • Moyen Âge • Renaissance • Temps modernes • Époque contemporaine • Âge sombre • Anachronisme • Barbare • Brutalisation • Économie-monde • Événement • Fin de l'histoire • Lieu de mémoire • Longue durée|Régulier et séculier • Sauvage • Temporel et spirituel
Linguistique Néogrammairiens • Structuralisme • Glossématique • Praxématique • Distributionnalisme • Fonctionnalisme • Sémantique générale • Psychomécanique • Grammaire de dépendance • Linguistique générative • Grammaire générative et transformationnelle • Minimalisme • Théorie X-barre • Grammaire universelle • Grammaire des cas • Lexique-grammaire • Grammaire de construction Philosophie du langage • Sémiotique • Langage • Langue • Parole • Message • Émetteur • Récepteur • Locuteur • Interlocuteur • Schéma de Jakobson • Signe linguistique • Signifié et signifiant • Universaux linguistiques • Double articulation • Compétence et performance • Synchronie et diachronie • Syntagme • Paradigme • Structure profonde et structure de surface • Trait • Valeur • Sens • Motivation • Marque • Analogie • Métalinguistique • Langue naturelle • Langue des signes • Langue construite
Psychologie Approches psychodynamiques • Béhaviorisme • Cognitivisme • Constructivisme • Gestalt • Psychanalyse • Psychologie analytique • Psychologie humaniste • Psychologie positive Aptitudes • Attention • Attitudes • Personnalité • Valeurs • Intérêts • Cognition • Compétences • Comportement • Connaissance de soi • Estime de soi • Sentiment de compétence • Conscient • Émotion • Identité • Inconscient • Intelligence humaine • Intuition • Jugement • Mémoire • Motivation • Perception • Sensation • Soi • Stress • Tempérament • Théorisation • Volition • Volonté
Sociologie École de Chicago • ethnométhodologie • individualisme méthodologique • interactionnisme symbolique • École de Francfort • évolutionnisme social • fonctionnalisme • marxisme • structuro-fonctionnalisme • structuralisme • théorie des systèmes • Naturalisme social • analyse de réseaux • sociologie des organisations • Interactionnisme structural classe sociale • stratification sociale • institution • société • Organisation sociale • communauté • groupe • Interaction sociale • Social • Processus social • Neutralité axiologique • Fait social 

Selon le philosophe J.-R. Ladmiral, les sciences humaines oscillent entre la rigueur méthodologique empruntée aux sciences dures (ou exactes) et un minimalisme sceptique, ce qui la différencie d'un discours purement subjectif comparable à la philosophie et la littérature13. Selon Ladmiral, il existe au sein des sciences humaines quelques domaines d'étude qui se rapprochent de la scientificité des sciences exactes comme la psychologie cognitive et la démographie, mais ce sont des « domaines limités ». Ce qui distinguerait les sciences humaines de la philosophie, c'est la validation empirique à laquelle elles s'astreignent. En cela, les sciences humaines « imiteraient » les sciences (exactes)13.

La publication intentionnelle de faux articles acceptés par des publications a parfois souligné l'absence de critères scientifiques de vérification des articles14. Les auteurs d'un faux article témoignent : « la flatterie d'une morale universitaire de gauche en général et de l'orthodoxie morale dans les études de genre en particulier, sont les éléments déterminants pour la publication dans une revue universitaire de ce domaine »14.

Pour l'épistémologue des sciences Ernest Gellner, la perception que les sciences sociales ne sont pas des sciences s'explique par l'image que le public se fait des sciences. Il explique, dans un rapport de l'UNESCO, publié en 1984, que la représentation sociale de ce qu'est un scientifique dans le sens commun sous-tend l'éternelle question « Les sciences sociales sont-elles des sciences ? ». Il soutient que le fait de poser la question de façon aussi marquée est basée sur une « idée toute faite » que les gens ont de la scientificité et des sciences ; qu'il s'agit d'éléments normatifs et de préjugés : « Gellner n'offre pas de réponse toute faite, mais il montre avec éloquence la faiblesse des arguments visant à exclure les sciences sociales du champ scientifique »15. Gellber conclut son analyse en soutenant que « beaucoup des caractéristiques incontestables de la science se retrouvent souvent » dans les études sociales qui ne sont pas (en 1984) scientifiques du point de vue de « leur influence sur notre univers cognitif [...] de leur impact sur l'ordre social »16.

Comme toutes les sciences, les sciences sociales d'une époque et d'un lieu génèrent une certaine forme de discours dominant qui est l'émanation naturelle d'un contexte intellectuel et politique particulier17. La science a été détournée pour asseoir la légitimité des pouvoirs, de l'ordre social, des gouvernements18. Elle sert aujourd'hui à justifier des décisions politiques. Elle remplit, dans le monde contemporain, le rôle que remplissait les religions autrefois18.

Selon Pablo Jensen, dont les études ne relèvent pas des sciences sociales dans la mesure où il fait de la physique, les sciences exactes construisent des concepts stables qui tiennent entre eux et tiennent les hommes car la physique est elle-même stable. L'humain n'est pas un matériau stable. Le manque de stabilité et de reproductibilité du monde social empêche les sciences sociales d'être aussi robustes que les sciences exactes. Additionnellement, ces sciences sociales font face à différents risques inhérents à leur objet d'étude. Le risque d'essentialisation est le premier ; il consiste à réduire la complexité de certains phénomènes à un paramètre seul19. Un autre risque est celui des corrélations accidentelles entre deux événements qui n'impliquent pas forcément un rapport direct de cause à effet19. L'action humaine est elle-même une cause d'erreur. En effet, la sagesse des nations dit que l'action humaine est très complexe et ne peut être réduite à un nombre de paramètres simples. Enfin, les humains sont très hétérogènes et sont peu enclins à standardiser leur comportement pour suivre des modèles19.

Diversité culturelle

La diversité culturelle est l'existence de différentes cultures au sein d'une organisation ou une société. Elle désigne le fait d'inclure différentes perspectives culturelles dans une organisation ou une société.

Selon certains anthropologues et sociologues, c'est un concept servant à décrire l'existence de différentes cultures au sein d'une société, en fait à l'intérieur d'un État-nation1.

La « défense de la diversité culturelle » peut prendre plusieurs acceptions2 :

  • un rééquilibrage à obtenir : ainsi, l'idée de défense de la diversité culturelle passe par la promotion d'actions en faveur de « minorités culturelles » défavorisées ;
  • la préservation de « minorités culturelles » menacées de disparition ;
  • dans d'autres cas, on parle de « protection culturelle », ce qui renvoie au concept d'« exception culturelle ». Cela fait le lien entre la vision sociale de la culture et la vision commerciale de sa diffusion. L'exception culturelle met en avant une spécificité des productions et services culturels, spécificité reconnue entre autres par l'Union européenne dans sa Déclaration sur la diversité culturelle. Dans cette optique, l'objectif est de défendre, contre ce qui est vu comme une « marchandisation » jugée néfaste, ce qui incarne une culture, en soutenant son développement (par des subventions, par des opérations de promotion) ; on parle aussi, dans le cas français notamment, de protectionnisme culturel.
  • cette défense peut aussi renvoyer à une « défense des droits culturels », menée, sans succès, au début des années 1990 en Europe, en calque des droits de l'homme.

Au niveau international, la notion de diversité culturelle a été défendue par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture dès sa fondation en 1945 par divers pays3.

La journée mondiale pour la diversité culturelle, le dialogue et le développement a été établie en novembre 2001 par l'Assemblée générale des Nations unies à la suite de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle de l'Unesco4. Elle a pour objectif de faire la promotion de la diversité culturelle, du dialogue et du développement. Elle se tient les 21 mai.

En septembre 2002 la ville de Porto Alegre au Brésil a organisé une réunion mondiale pour la culture, rassemblant des maires et directeurs techniques de culture de différentes villes du monde, avec la participation d'observateurs de la société civile5. Les villes de Porto Alegre et de Barcelone ont proposé la rédaction d'un document de référence pour l'élaboration des politiques culturelles locales, s'inspirant d'Agenda 21, créé en 1992 pour le domaine de l'environnement. L'Agenda 21 de la culture a ainsi été conçu dans le but d'inclure la diversité Culturelle à l'échelle locale. Le document a été approuvé le 8 mai 2004 lors de la première édition du Forum universel des cultures à Barcelone (Espagne).

En 2003, James Fearon, professeur américain de l'université Stanford, a publié la "Ethnic and Cultural Diversity by Country" dans le Journal of Economic Growth, une liste des pays en fonction de la diversité des ethnies, langues et religions6.

En 2005, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a été adoptée en octobre 2005 par l'UNESCO afin de protéger la diversité culturelle face à l'homogénéisation de la culture par la mondialisation, le libre-échange et le commerce international7.

Pensée unique

L'expression « pensée unique » est généralement utilisée dans le monde politico-médiatique européen pour accuser de conformisme les idées considérées comme majoritaires dans leurs pays respectifs et dans l'Europe communautaire, surtout depuis le dernier quart du xxe siècle.

Elle vise à dénoncer :

  • pour les uns ce qu'ils considèrent comme une domination idéologique qui promeut certains choix de société, présentés comme seuls légitimes, concernant l'économie, l'intégration européenne, la libéralisation des mœurs, l'immigration, etc.
  • pour les autres ce qu'ils voient comme la permanence d'un esprit étatique, collectiviste, centralisateur et nationaliste promu comme seule voie respectable pour servir l'intérêt général et devant primer les libertés et responsabilités individuelles ainsi que l'ouverture sur le monde.

Des groupes ayant chacun une pensée déterminée peuvent s'accuser mutuellement d'avoir une « pensée unique ». Il s'agit alors en fait d'une pensée de groupe.

Pour une majorité de spécialistes français et internationaux, Jean-François Kahn est « l'inventeur de l'expression »1 ainsi que « l'inventeur du concept2 » et le premier à avoir parlé de pensée unique au début des années 1990 dans les colonnes de L'Événement du jeudi3. Il aurait su « le premier capturer dans une formule choc une tendance de l'opinion française »4. C'est lui qui aurait popularisé son usage en France dès 1991 dans un article de L'Événement du jeudi, puis à travers son best-seller de 1995 intitulé La Pensée unique5. Il semblerait cependant que le premier usage de son expression date de janvier 1992 dans un éditorial intitulé « Les Risques de la pensée unique », et publié à l'occasion de l'Affaire Habache, secrétaire général du FPLP venu se faire soigner en France d'une attaque cérébrale en janvier 19926. Le mot est repris immédiatement et il connaît une vogue instantanée. Les interprétations « à chaud » sont variables. Ainsi, le psychiatre Guy Laval soutient que ce que Jean-François Kahn nomme « pensée unique » est en fait « un néo-libéralisme a-contradictoire »7. Pour l'avocat serbe Vladimir Vukadinovic, c'est « l'inertie de nos grands moyens d'expression » que « Jean-François Kahn, qui [...] n'est jamais à court de bonnes formules, a appelé [...] la pensée unique »8. Enfin, pour l'historien et philosophe Lucien Jerphagnon, Kahn nomme « pensée unique » « l'ère du vide obligatoire »9.

D'après Ignacio Ramonet, la pensée unique libérale se fonde sur un principe fondamental, « l'économique l'emporte sur le politique », et s'articule autour de plusieurs concepts-clés : le marché, la concurrence et la compétitivité, le libre-échange, la mondialisation commerciale et financière, la division internationale du travail, la monnaie forte, la déréglementation, la privatisation, la libéralisation10.

La pensée unique est l'une des critiques adressées à l'économie en tant que discipline académique11.

Pensée de groupe

La pensée de groupe (en anglais groupthink) est un phénomène psycho-sociologique de pseudo-consensus survenant parfois lorsqu'un groupe se réunit pour penser et prendre une décision : le groupe se donne l'illusion de penser un problème et de parvenir à une décision pertinente alors qu'en réalité la pensée individuelle et collective est paralysée par des mécanismes nocifs de dynamique de groupe. (Note : pour clarifier, on pourrait nommer le phénomène non-pensée de groupe.)

Le phénomène a été décrit par William H. Whyte dans Fortune en 1952. Irving Janis, en 1972, approfondit et détaille ensuite ce concept qui décrit le processus selon lequel les individus d'un groupe ont tendance (plutôt considérée péjorativement) à rechercher prioritairement une forme d'accord global plutôt qu'à appréhender de manière réaliste une situation.

La définition de Janis1 est :

« Un mode de pensée dont les gens usent lorsqu'ils sont profondément impliqués dans un groupe uni, quand le désir d'unanimité des membres outrepasse leur motivation à concevoir d'autres solutions de façon réaliste. »

Le terme rappelle ceux utilisés par George Orwell dans 1984, tel que Doublepensée et Novlangue. Un exemple célèbre de cette définition est fourni par le paradoxe d'Abilene. La pensée de groupe, prenant le pas sur la personnalité de l'individu, peut trouver son exutoire sous une forme souvent exacerbée, dans les effets de foule.

Enjeux de la pensée de groupe

La pensée de groupe se produit généralement lors de réunions de groupe où peuvent se prendre des décisions, alors que tout ou partie des individus du groupe en aurait à titre personnel pris une autre. Ce résultat paradoxal provient de ce que, dans une situation de pensée de groupe, chaque membre du groupe essaye de conformer son opinion à ce qu'il croit être le consensus du groupe, en vue d'aboutir à un accord global, en évacuant plus ou moins fortement certaines questions pourtant légitimes : « est-ce bien réaliste ? », « est-ce bien ce que je souhaite vraiment ? ».

La conséquence est une situation dans laquelle le groupe finit par se mettre d'accord sur une décision :

  • que chaque membre du groupe - dans son for intérieur - croit peu sage ou peu pertinente (cas limite) ;
  • qui, de manière moins dramatique, est le résultat d'une décision collective qui ne satisfait personne car elle ne résulte pas d'une réelle prise en compte ni d'une concertation à propos des différents besoins de chaque individu.

Chaque membre du groupe essayant de se rassurer en se persuadant être arrivé à un compromis, pour lequel chaque membre du groupe a dû faire un effort et consentir des concessions.

Démocratie

( Du Demhethrreriosdejaneiro. Demos: donnon- CKratie: le pire. La race juive commence a cosntruire notre monde en divisant ce qu `elle ne connait pas. La premiere division fut le centre-centre, le centre-droite et puis le centre-gauche. Bienevidament ils sont le centre. La methamensonge de nous croire credibles, que tout ce qui passe devant nous a une valeur ajoutèe, de definir le reel comme quelque chose qui vient directement du passe sans passer par le present. Et puis, il y a le monde audela de mers, d`autres divisions a faire, d`autres batyskafos d`incredulitè a faire parnasser en cosntellations divines. A ce mment la ils inventent la methapluralitè et l`example fut les partis poliqtiques en nombre de 12 pour l`election truquè de Monsieur le presipedeAnticristedepacotille Emmanuel Macron. Douze conneries avec leurs promesses venues de jupiter; et les televidents perdus dans ce merdie de personnalitès toutes eligibles selon le cannon de la revolution Francaise.)

Le terme démocratie, du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, combinaison de δῆμος / dêmos, « peuple » (de δαίομαι / daíomai, « distribuer, répartir »), et kratos, « le pouvoir », dérivé du verbe kratein, « commander », désigne à l'origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité. Ce dispositif s'effectuait soit de manière directe en soumettant des décisions au vote à tous les citoyens, soit de manière indirecte par des représentants qui étaient préalablement désignés, de façon aléatoire ou par élection, pour faire des propositions de lois ou prendre des décisions urgentes. Ce terme désigne aujourd'hui tout système politique dans lequel le peuple est souverain. Par extension, la démocratie peut aussi qualifier une forme de société, la manière de se gouverner qu'adopte une organisation ou encore un système de valeurs.

La démocratie peut donner lieu à des interprétations différentes. Deux sortes de difficultés d'interprétation existent. L'une concerne la signification concrète de la souveraineté populaire et son application pratique, par exemple selon que la démocratie est directe (le peuple vote les lois) ou représentative (le peuple élit des représentants qui votent les lois). La seconde sorte de difficulté provient de la diversité des régimes politiques qui se sont revendiqués ou se revendiquent comme démocratie. Pour sortir du premier dilemme, on utilise des critères pour déterminer le degré de démocratie auquel se situe un pays. Pour résoudre la seconde difficulté, on utilise le dénominateur commun des démocraties, c'est-à-dire les principes qui les distinguent des autres régimes politiques.

Le dénominateur commun des démocraties est l'existence d'institutions et de lois qui visent à protéger la population des dérives tyranniques ou dictatoriales que peut exercer une personne ou un groupe quelconque, y compris la majorité. Toute démocratie doit disposer de lois permettant aux citoyens de changer de gouvernement ou de projets politiques légalement, c'est-à-dire sans avoir besoin de recourir à la violence et en respectant les procédures définies par les lois.

On fait également une distinction entre la notion de « peuple » et celle plus restrictive de « citoyens » : tous les membres du peuple ne sont pas automatiquement des citoyens.

La démocratie peut être aussi définie par opposition, notamment dans la classification d'Aristote et de Polybe :

  • aux systèmes monarchiques, où le pouvoir est détenu par un seul (μόνος/monos = seul, unique) ;
  • aux systèmes oligarchiques, où le pouvoir est détenu par un groupe restreint d'individus (ὀλίγος/oligos = en petite quantité, peu abondant) ;
  • aux systèmes de dictature ou de tyrannie. Karl Popper, par exemple, considère qu'un régime est démocratique s'il permet aux citoyens de contrôler ses dirigeants et aussi de les évincer sans recourir à la violence. Karl Popper a présenté cette théorie dans plusieurs ouvrages dont La leçon de ce siècle1 et Toute vie est résolution de problèmes2. En démocratie, le problème n'est pas de savoir « qui doit gouverner » mais « comment empêcher ceux qui ont le pouvoir d'en abuser ». Le peuple a le pouvoir et le devoir d'évaluer les dirigeants, mais il est impossible que tout le monde dirige en même temps ;
  • aux systèmes aristocratiques, où le pouvoir est détenu par ceux considérés comme « les meilleurs »3. Francis Dupuis-Déri considère qu'en France ou aux États-Unis au xviiie siècle, l'aristocratie héréditaire (sous le régime monarchique) a été remplacée par une aristocratie élue : selon lui, l'élection, mécaniquement, consiste à choisir les meilleurs pour des fonctions qui exigent des connaissances et elle est une procédure d'auto-expropriation du pouvoir par les citoyens, qui le confient aux élus4.

Par ailleurs, le terme de démocratie ne se réfère pas uniquement à des formes de gouvernement mais peut aussi désigner une forme de société ayant pour valeurs l'égalité et la liberté (c'est notamment l'usage qu'en fait Alexis de Tocqueville, qui s'attache plus aux dimensions culturelles et psychologiques qu'au système politique en lui-même)5.

Recensement des démocraties

  • Gouvernements se déclarant démocratiques et permettant l'existence de groupes d'opposition, du moins en théorie.
  • Gouvernements se déclarant démocratiques mais ne permettant pas l'existence de groupes d'opposition.
  • Gouvernements ne se revendiquant aucunement en tant que démocratie.

Dans son rapport Guerre et paix au xxie siècle, l'institut Human Security Report Project6 opère en 2005 une classification des régimes (dans le but de démontrer le rapport entre respect des droits humains et démocratie, entre autres). Il distingue trois catégories de régimes :

  • démocraties ;
  • anocraties (régimes en transition ou aux institutions instables) ;
  • régimes autoritaires.

Étant donné la multiplicité des critères invoqués par les régimes pour revendiquer leur appartenance à la démocratie, l'institut retient un faisceau d'indices (établissant un score de régime politique, « polity score » en anglais) pour évaluer la qualité des institutions et des processus politiques. Ce sont en particulier :

  • la manière dont est recruté l'exécutif (élection, nomination, pouvoir héréditaire, libre arbitre des électeurs...) ;
  • les moyens de contrôle sur l'action de l'exécutif (autres pouvoirs : législatif et judiciaire...) ;
  • la manière dont est traitée la concurrence politique (opposition des partis politiques, contre-pouvoirs comme la presse ou l'opinion publique...).

Selon ses calculs, il y aurait, en 2005, 88 démocraties dans le monde (seuls les pays de plus de 500 000 habitants sont comptabilisés), sachant que l'ONU reconnaît 195 États aujourd'hui. Le nombre de démocraties a significativement progressé depuis 1946. En effet, à cette date, on ne comptait que vingt démocraties7 sur les 72 États reconnus alors. Ce progrès est dû notamment à la fin de la Guerre froide (démocratisation des pays de l'Europe de l'Est) et à la démocratisation du continent sud-américain depuis la fin des années 1980.

L'organisation non gouvernementale Freedom House publie aussi chaque année une carte des libertés dans le monde, prenant en compte des critères démocratiques tels que l'organisation d'élections libres ou la liberté de la presse. Dans son rapport de 2018, l'ONG estime que 45 % des pays sont libres, représentant 39 % de la population mondiale8.

Bien que la Chine soit, de manière officielle, gouvernée par les instances du Parti communiste chinois, parti unique de fait, le pays pratique un pluralisme officiel. Chaque année, huit partis sont représentés à la Conférence consultative politique du peuple chinois9,10.

Typologie des démocraties

Le terme « démocratie » désigne à l'origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques par le vote, le terme « citoyen » excluant notamment les femmes, les esclaves, les enfants et les étrangers. Dès le ve siècle av. J.-C., Périclès rappelle ce principe dans son célèbre discours : « nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cité au moins par notre vote [...] »2,11.

La démocratie est devenue un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée aux citoyens qui l'exercent de façon :

  • directe lorsque les citoyens adoptent eux-mêmes les lois et décisions importantes et choisissent eux-mêmes les agents d'exécution, généralement révocables. On parle alors de démocratie directe ;
  • indirecte lorsque des représentants sont tirés au sort ou élus par les citoyens, pour un mandat non-impératif à durée limitée, durant lesquels ils ne sont généralement pas révocables par les citoyens. On parle alors de démocratie représentative ;
  • semi-directe dans le cas de démocraties indirectes dans laquelle les citoyens sont cependant appelés à statuer eux-mêmes sur certaines lois, par les référendums, qui peuvent être soit un référendum d'initiative populaire, soit une possibilité de mettre un veto à un projet de loi, soit une proposition de projet de loi.

Démocratie directe

Dans la démocratie directe, le pouvoir est exercé directement par les citoyens, sans l'intermédiaire d'organes représentatifs. Selon les lieux et les époques, la démocratie directe désigne différentes formes de gouvernement ou d'association politique dans lesquels des citoyens sont désignés pour préparer et proposer des lois puis l'ensemble des citoyens sont appelés à décider de leur adoption et de leur application12. Athènes en est un exemple : les citoyens réunis dans l'assemblée ordinaire de l'Ecclésia se réunissent quatre fois par prytanieN 1, votent la guerre et la paix, tirent au sort des magistrats aux fonctions administratives et exécutives. Les magistrats dont la fonction nécessite une expertise sont élus et révocables par les citoyens. Ceux-ci votent également l'ostracisme, c'est-à-dire la possibilité de bannir un citoyen pendant dix ans. Les décisions sont précédées de débats et prises par majorité à main levée. D'autres assemblées (Boulè, Héliastes et Aréopage) contrôlent le bon déroulement du travail législatif et judiciaire13.

D'autres exemples jalonnent l'histoire, généralement dans le cadre d'un exercice local du pouvoir. C'est le cas depuis le xviie siècle en Nouvelle-Angleterre, au travers des assemblées communales, où la population des communes réunie en assemblée décide des lois, impôts et budget. Les cantons suisses d'Appenzell Rhodes-Intérieures et de Glaris en sont des exemples, notamment au travers des communautés rurales (Landsgemeinde en suisse allemand) où les élections des représentants ont lieu à main levée. La Commune de Paris ou les municipalités du Chiapas (Mexique) gérées par le mouvement zapatiste sont aussi généralement considérées comme des expérimentations de la démocratie directe.

Des procédures décisionnelles spécifiques sont associées à la démocratie directe, par exemple le référendum, dont le référendum d'initiative populaire, les assemblées populaires, le mandat impératif, qui encadre strictement un individu élu dans ses actions, limitées dans leur durée et dans leur contenu, et la révocabilité des élus.

Par ailleurs, l'idée de démocratie directe est souvent associée à celle d'autogestion, particulièrement lorsqu'elle se rapporte au domaine économique de la production. Ainsi, le communisme de conseils, et plus généralement nombre de théories libertaires, anarchistes et syndicalistes révolutionnaires sont rapportées à celles de la démocratie directe. De ce fait, les soviets de Russie, jusqu'en 1917, l'Espagne de 1936, ou les conseils ouvriers (par exemple en Allemagne et en Italie au début du xxe siècle ou en Hongrie en 1956) sont considérés comme des expériences de démocratie directe.

Démocratie indirecte ou représentative

Républiques

  • Républiques à régime présidentiel
  • Républiques à régime présidentiel liées à un régime parlementaire
  • Républiques à régime semi-présidentiel
  • Républiques à régime parlementaire
  • Républiques où la constitution n'accorde le droit à gouverner qu'à un parti unique ou un parti dominant

Monarchies

  • Monarchies constitutionnelles dans lesquelles le monarque n'exerce pas le pouvoir
  • Monarchies constitutionnelles dans lesquelles le monarque exerce la majorité des pouvoirs, souvent avec un parlement disposant de faibles pouvoirs
  • Monarchies absolues

Gouvernement militaire

  • Dictatures militaires

Autres

  • Autres systèmes (gouvernements provisoires)
  • Pas de gouvernement

Dans une démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui sont chargés d'établir les lois ou de les exécuter. Elle est devenue au fil du temps, dans le langage courant et par abus de langage, synonyme du terme de démocratie tout court. Cela est notamment dû au fait qu'il s'agit de la forme de démocratie la plus répandue dans le monde contemporain et que des candidats aux élections comme Andrew Jackson aux États-Unis, au milieu du xixe siècle se sont réapproprié le terme4. Une des raisons de cette réduction de sens pourrait également être que les élites se sentent menacées par l'égalité économique généralement associée à la démocratie directe4. Pour la même raison, démocratie représentative et démocratie tout court sont aussi souvent assimilées à la démocratie libérale et à la démocratie parlementaire. Étienne Chouard et Francis Dupuis-Déri vont plus loin et dénoncent un retournement sémantique du mot démocratie qui désignerait en fait selon eux « son strict contraire », c'est-à-dire l'élection14,3.

Avant le milieu du xixe siècle, le régime représentatif renvoyait le plus souvent à l'idée de république (même si ce régime existait également en monarchie constitutionnelle) et se distinguait de la notion de démocratie, celle-ci désignant alors le système de gouvernement de la démocratie directe15. Emmanuel-Joseph Sieyès par exemple distinguait nettement démocratie et régime représentatif : « Les citoyens qui se nomment des représentants [...] n'ont pas de volonté particulière à imposer. [...] S'ils dictaient des volontés ce ne serait plus cet État représentatif, ce serait un État démocratique »16.

Au sein d'une démocratie représentative, tous les dépositaires du pouvoir ne sont pas nécessairement élus par le suffrage citoyen. Ils peuvent être nommés par le chef de l'État, comme le Premier ministre ou les préfets en France. De même, les juges et magistrats français ne sont pas non plus élus.

Ce type de démocratie indirecte connaît plusieurs variantes distinctes détaillées dans les sections qui suivent.

Régime parlementaire

Dans les démocraties à régime parlementaire, le Gouvernement est responsable devant le Parlement, duquel il est généralement issu. Le parlement peut donc le destituer en recourant à une motion de censure, dont les modalités varient en fonction des pays. En contrepartie, le gouvernement, responsable de l'exécutif, peut dissoudre l'Assemblée, responsable des lois. S'il y a donc bien séparation des pouvoirs dans un régime parlementaire, celle-ci est souple du fait du contrôle réciproque entre exécutif et législatif.

On distingue les régimes parlementaires monistes et dualistes. Le premier désigne les régimes dans lesquels le gouvernement n'est responsable que devant le parlement et non devant le Chef de l'État (celui-ci joue un rôle minime). Dans le régime dualiste, le gouvernement est responsable à la fois devant le parlement et le chef de l'État.

Régime présidentiel

À l'inverse du régime parlementaire, le régime présidentiel se caractérise par une séparation des pouvoirs plus stricte. Il s'agit d'un régime représentatif dans lequel le pouvoir exécutif n'a pas de responsabilité politique devant le pouvoir législatif, ce qui signifie que ce dernier ne peut pas le destituer. À l'inverse, le chef de l'État (qui y est aussi chef du Gouvernement), élu au suffrage universel direct ou indirect, dispose de moins de pouvoir sur le Parlement que dans un régime parlementaire, n'ayant pas la possibilité de le dissoudre. Aux États-Unis, principal pays dont le régime est véritablement présidentiel, le Président dispose d'un droit de veto sur les textes de lois.

Régime semi-présidentiel ou régime mixte

Un régime semi-présidentiel est un régime représentatif ayant à la fois des caractéristiques du régime parlementaire et du régime présidentiel.

C'est le cas de la Ve République française, dans laquelle le chef de l'État est élu au suffrage universel direct, nomme le Premier ministre et, sur proposition de ce dernier, nomme les autres membres du gouvernement ou met fin à leurs fonctions. Le président de la République ne peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre que si celui-ci présente la démission du gouvernement. Il peut dissoudre l'Assemblée mais celle-ci ne peut remettre en cause que le gouvernement, principalement par une motion de censure. Si le président ne dispose pas de la majorité parlementaire, il est a priori contraint à une cohabitation et perd ainsi une grande partie de son pouvoir au profit du gouvernement et du chef du gouvernement. En ce cas, cette forme de régime se rapproche du régime parlementaire.

Régime d'Assemblée

Le régime d'assemblée est un régime représentatif dans lequel une assemblée unique, élue au suffrage universel direct, détient l'ensemble des pouvoirs politiques, les pouvoirs exécutifs et judiciaires étant subordonnés au pouvoir législatif.

Il fut pratiqué en France entre 1792 et 1795, lorsque la Convention fut chargée d'établir une constitution. Ce régime témoigne que le régime représentatif n'est pas nécessairement associé à une séparation des pouvoirs.

Démocratie libérale

Une démocratie libérale est une démocratie représentative dans laquelle la capacité des élus à exercer un pouvoir de décision est soumise à la règle de droit et est généralement encadrée par une constitution qui met l'accent sur la protection des droits et libertés des individus, posant ainsi un cadre contraignant aux dirigeants. L'idée de démocratie libérale n'implique pas une forme de régime représentatif particulier, celui-ci pouvant donc être parlementaire, présidentiel ou mixte comme en France. De même, elle n'implique pas un régime représentatif au sens strict, mais peut aussi qualifier un régime semi-direct (telle la Suisse) ou participatif.

Ainsi, sont généralement associés à la démocratie libérale un certain nombre de principes et de valeurs, qui se rapportent soit aux principes de la représentation démocratique, soit aux principes du libéralisme (y compris du libéralisme économique), parmi lesquels :

  • l'existence d'un État de droit ;
  • l'élection des représentants, aujourd'hui le plus souvent par le suffrage universel direct, avec le principe : un citoyen = une voix (égalité politique) ;
  • la recherche de l'intérêt général et le respect de la volonté générale (ceux-ci étant néanmoins généralement définis par les dirigeants eux-mêmes; de plus, volonté et intérêt général, en plus d'être des notions abstraites, peuvent apparaître comme possiblement conflictuelles) ;
  • l'égalité des droits (ou égalité face à la loi) ;
  • la garantie des libertés fondamentales, soit, généralement, le respect des droits de l'homme; notamment la liberté de conscience et de culte, la liberté d'expression et de la presse, la liberté de réunion, d'association (celle-ci impliquant le multipartisme, et de circulation, ou encore le droit de propriété et, pour ce qui est des démocraties libérales contemporaines, la liberté de commerce (libre-échange), etc.

Citoyenneté et droit de vote

Le corps politique des citoyens recouvre une partie plus ou moins grande de la population selon des critères qui ne sont ni stables ni universels. En démocratie, un individu n'ayant pas atteint l'âge de la majorité civile (différent selon les pays) n'a pas le droit de vote. Par ailleurs, le droit de vote fut pendant longtemps réservé aux hommes. Le droit de vote des femmes fut établi en 1893 en Nouvelle-Zélande, dans les deux premières décennies du xxe siècle notamment en Suède, Finlande, Norvège, États-Unis, Allemagne, et seulement dans les années 1940 en France, en Italie, ou encore en Espagne seulement entre 1931 et 1936, pour l'être rétabli en 1978. Dans certains États des États-Unis, les Noirs n'obtinrent le droit de vote qu'en 1965.

Les démocraties européennes, à l'époque coloniale, n'ont pratiquement jamais instauré la démocratie dans leurs protectorats ou leur colonies (soit parce qu'elles ont maintenu ou renforcé des monarchies ou oligarchies en place, soit parce qu'elles ont elles-mêmes mis en place des administrations directes non représentatives des populations locales).

D'autre part, il est rare que les étrangers en résidence dans les pays démocratiques aient droit de vote, hormis parfois aux élections locales. Enfin certains citoyens peuvent être exceptionnellement déchus de leurs droits politiques par décision de justice en cas de crime ou délit.

Pour ce qui concerne la France, le droit de vote était en 1958 accordé à certains habitants des colonies, mais pas aux indigènes musulmans d'Algérie. Aujourd'hui[Quand ?] toute personne de nationalité française peut voter en France, ce qui exclut les résidents étrangers, à l'exception des ressortissants de l'Union européenne pour ce qui concerne les élections européennes et municipales17[source insuffisante].

Dans la plupart des pays d'Europe, les premières démocraties furent censitaires, c'est-à-dire qu'il fallait justifier d'une certaine fortune pour pouvoir voter, soit par le biais de la propriété terrienne, soit par le biais de l'impôt. Ce fut par exemple le cas en Angleterre et en France jusqu'au xixe siècle. Quand la déclaration des droits confia le pouvoir au Parlement anglais, les électeurs représentaient moins de 3 % de la population.

Il existe différentes formes de démocraties, mais elles reposent toutes sur quelques principes fondamentaux et communs. On peut décliner ces principes de diverses manières. En effet il n'y a pas d'institutions précises mais des principes incontournables qui doivent être formulés dans des lois et s'incarner dans des institutions. Dans son livre Le commencement de l'infini, David Deutsch rappelle que tout système démocratique consiste à faciliter « l'élimination sans violence des mauvaises politiques et des mauvais gouvernements »43.

Un rempart contre la tyrannie

En premier lieu, un État démocratique se dote d'institutions visant à protéger la population de toute forme de dictature. Ce principe apparait dès le début de la démocratie athénienne. « Le terme « démocratie », depuis la démocratie athénienne, est le nom traditionnel que l'on donne à une Constitution qui doit empêcher une dictature, une tyrannis »1. Cette exigence resta constamment présente durant toute l'époque où la démocratie fut le principal système politique en vigueur à Athènes, c'est-à-dire de −507 à −32244. Au fil du temps, les Athéniens ont mis en place de multiples dispositifs contre la tyrannie. « Dans les démocraties, les lois protègent les citoyens. Contre qui ? C'est clair, contre les dirigeants politiques et les magistrats, qui, dans leur relation avec les citoyens doivent respecter les lois démocratiques. »44 écrit Mogens Hansen dans son livre intitulé La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène.

Cet impératif se retrouve dans de nombreux textes, y compris des inscriptions sur des stèles. Ces textes condamnent toute action ou propos qui encourage à renverser la démocratie par la force et la violence. Il y a deux lois célèbres qui font référence (en −410 et en −336). Pour se rapprocher de cet impératif, il existe de multiples procédés qui se renforcent mutuellement. Le plus atypique est l'ostracisme.

La démocratie doit donc protéger les citoyens contre l'arbitraire ou l'abus du pouvoir. Cela repose en premier lieu sur une égalité des droits entre les citoyens. Toute démocratie implique en effet un système politique où tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois. Hansen44 précise que dès le départ le mot démocratia est équivalent au mot isonomia qui désigne l'égalité des droits politiques entre les citoyens, voire de l'iségoria qui était une égalité des chances. On retrouve cette caractéristique notamment chez Hérodote qui écrit : « On constate toujours et partout que l'égalité entre les citoyens est un avantage précieux : soumis à des tyrans, les Athéniens ne valaient pas mieux à la guerre que leurs voisins, mais libérés de la tyrannie, leur supériorité fut éclatante. »46. Ce texte indique que ce principe d'égalité devant la loi est nécessairement au cœur de tout système démocratique car il empêche que le pouvoir soit exercé selon le bon vouloir des dirigeants.

D'autre part, que l'on soit riche ou pauvre, intellectuel ou paysan, les responsabilités sont ouvertes à tous et chacun a, par le vote, le même poids pour accepter ou rejeter des décisions politiques ou la désignation des gouvernants. Hansen écrit que « les différents aspects de l'égalité invoqués par les démocrates eux-mêmes revenaient à l'égalité des droits, grâce à laquelle tous les citoyens pouvaient avoir des chances égales et une égale protection de la loi »44.

La démocratie n'est pas et ne sera jamais le gouvernement de tout le monde à la fois. Non seulement c'est impossible à effectuer à l'échelle d'une ville et encore moins d'un État, mais le résultat serait une absence de décisions politiques. Ce sont les travaux d'Arrow qui ont montré la situation absurde dans laquelle mènerait un système qui reposerait sur la synthèse des opinions. Cela empêcherait toute discussion et mènerait à une impossibilité de changer d'avis. Plus grave, cela condamnerait toute recherche de nouvelles solutions. Aucune synthèse ne permet de créer de nouvelles solutions ou de faire face à de nouveaux problèmes.

Dès l'Antiquité, on remarque que les citoyens ne sont pas appelés à formuler chacun leur solution politique. Ils choisissent ou rejettent des décisions, des projets formulés par le conseil. Ces idées peuvent être proposées par n'importe qui mais elles doivent être rédigées et présentée aux citoyens. D'après Thucydide, Périclès avait insisté sur cette idée essentielle de jugement du peuple : « bien que rares soient les gens capables de concevoir un projet politique, nous sommes néanmoins tous à même de le juger »1.

C'est pourquoi, en démocratie, les électeurs sanctionnent et évaluent les décisions prises et ils choisissent par leur vote les prochaines solutions à prendre. Ces solutions sont des tentatives pour résoudre des problèmes politiques. En effet, faire une moyenne des opinions de chacun ne permet pas d'aboutir à une décision parfaite, qui n'existe pas en politique. Il s'agit toujours de choisir un moindre mal entre plusieurs décisions possibles. D'autre part, réaliser une synthèse de toutes les opinions serait une tâche impossible et mènerait à des paradoxes, à des situations insolubles, c'est-à-dire à une absence de décision.

Les citoyens sont donc avant tout des juges. Quand on parle de gouvernement par le peuple cela veut dire que les gouvernements sont soumis au jugement du peuple. Chaque citoyen doit pouvoir participer à la désignation ou au rejet des gouvernants. Deutsch l'illustre par l'exemple des États-Unis. « La déclaration d'indépendance des États-Unis et la constitution américaine mentionnent ainsi toutes les deux le droit du « peuple » à faire certaines choses, par exemple à changer de gouvernement »43.

La démocratie donne ainsi les moyens aux citoyens de surveiller les actions de ceux qui gouvernent par l'élection régulière. Cette fonction est primordiale. Popper précise même que la fonction essentielle et importante des élections est moins de choisir de nouveaux gouvernants que d'empêcher, sans violence et par le jeu démocratique, les mauvais gouvernants de rester au pouvoir.

La protection des libertés individuelles

La démocratie permet la préservation de la liberté individuelle en acceptant pour unique souverain les lois qui en sont les garantes. Aucun groupe, aucune classe, aucune majorité ne peut s'arroger la souveraineté. Ce sont les lois appliquées à tous sans distinction de groupe, d'origine ou de classes qui sont souveraines. À l'époque de Démosthène, Eschine déjà insistait sur cette caractéristique dans son ouvrage Contre Timarque. La protection des citoyens par la loi est le sceau de la démocratie. Il parle des lois contraignant les gouvernants et non pas des gouvernés. Alors que la monarchie ou l'oligarchie sont dirigées par le bon plaisir des chefs « les États démocratiques le sont au contraire par les lois qui garantissent la sécurité des citoyens d'un État démocratique et de sa constitution ».

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