Tryptyke
Sculpture gothique
La sculpture gothique est intimement liée à l'architecture gothique qui s'épanouit dans la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale. Il s'agit au départ d'une sculpture monumentale, immeuble par destination1, mais son étude concerne également celle de la sculpture funéraire, du mobilier et des objets somptuaires.
Les matériaux des imagiers1 sont multiples : la pierre, d'abord, en fonction des régions (granite, grès, calcaire, marbre, albâtre), mais aussi l'ivoire et le bois.
Les œuvres les plus nombreuses sont au départ les sculptures religieuses qui ornent les entrées et les portails des églises. Ensuite se développe un art funéraire de plus en plus travaillé, qui aboutit au xve siècle à des œuvres aussi achevées que le Tombeau du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. Au fil du temps, et avec les progrès de la dévotion privée, on voit apparaître des œuvres de plus petite taille qui sont transportables.
Le travail commence par un dessin préliminaire, ou une maquette (terre, argile, plâtre ou pierre)2, puis la mise au point, ensuite la pierre est dégrossie. Ce sont souvent les apprentis ou les élèves qui se chargent des parties les moins délicates, le maître se réservant les visages ou les mains3. Jusqu'à la fin du xiiie siècle en France, les statues sont ensuite peintes de couleurs vives. La sculpture connaît un vif essor lié aux chantiers des grandes cathédrales.
Dijon, cathédrale Saint-Bénigne, balustrade d'Eugène Viollet-le-Duc.Article détaillé : Sculpture monumentale.
La sculpture monumentale, c'est-à-dire celle qui décore les monuments, est plus généralement taillée dans la pierre (les sculptures exécutées dans des matériaux périssables ne nous seront pas parvenues). Sont principalement représentés des thèmes religieux issus de la Bible ou de la vie des saints popularisée par la Légende dorée (1262) de Jacques de Voragine.
Les bâtiments d'habitation sont souvent peu décorés, mais il existe des exceptions. Sur les habitations, seul le pourtour des fenêtres et l'encadrement des portes sont le plus souvent surmontés d'arcs en accolade nervurés. Le reste de l'habitation devait être enduit d'une chaux colorée, dont nous ne possédons que peu de traces. L'armature de bois, trop sensible aux intempéries et aux incendies, n'était pas visible. On ne peut observer de la pierre que dans les demeures des plus riches.

Les styles de la sculpture gothique sont les mêmes que dans les autres arts figurés mais ils ont bénéficié d'études et de datations plus précises, grâce à la datation des sculptures monumentales (statues et reliefs) par la date connue de l'édifice lui-même.
- La première sculpture gothique (vers 1130-vers 1180) correspond au premier art gothique. Elle est représentée en particulier à Saint-Denis, Chartres (portail royal), Notre-Dame de Paris (portail Sainte-Anne), Senlis et par plusieurs portails à statues-colonnes.
- Le style 1200 (douze cents) se caractérise par ses plis mouillés et un recours aux modèles antiquisants, vers 1180-1220. Ses premières expressions sont visibles à la statue de saint Etienne du trumeau de Sens (voir photo) et au transept de Chartres, puis aux médaillons du portail central (Jugement dernier) de Notre-Dame de Paris et, sans doute vers 1230, au bras sud de Strasbourg (pilier des anges et portails avec les célèbres Église et Synagogue conservées au musée de l'Œuvre) et dans le domaine germanique à Bamberg.
- À partir de 1230, un nouveau style s'observe à Amiens (en particulier avec le Beau Dieu d'Amiens) et au portail du Couronnement de la Vierge de Notre-Dame de Paris. D'abord connu et caractérisé au XIXe siècle à partir de la statuaire de la cathédrale de Reims (en particulier l'Ange au sourire) d'où son ancienne appellation de "style rémois", il est le plus souvent nommé, et de préférence, "style parisien" ou "nouveau style parisien" et parfois "style Saint Louis", mais aussi "style dur" en allemand (hartbrüchig) et "block-style" ou "block style" en anglais4. Il est particulièrement bien représenté par les statues des apôtres de la Sainte-Chapelle conservées au musée de Cluny à Paris et par la statue de Childebert provenant de Saint-Germain-des-Prés, au Louvre.
Le mobilier est généralement sculpté de rinceaux et d'entrelacs rappelant l'enluminure et le travail du métal en Angleterre à cette même période. Comme dans la construction des édifices religieux, le goût est à la transparence, aux percées. Les objets mobiliers royaux, les seuls à avoir été conservés, sont des créations de bois travaillées de manière minutieuse.
La sculpture funéraire devient figurative. Dans les églises sont ensevelis - dans la mesure de l'espace disponible - les membres dirigeants de la communauté ecclésiastique et de la noblesse locale : simples dalles funéraires qui pavent le sol, ou suivant la qualité du défunt, un gisant en haut-relief sur un socle5. Suivant la tradition romane, c'est une sculpture en pied en bas-relief. Le défunt n'est pas allongé. Il est sculpté debout puis la pierre est posée à l'horizontale. La figuration du mort est assez schématique et géométrisée. Puis la sculpture prend du volume.
Les sculpteurs représentent un corps, toujours debout, les yeux ouverts. Ensuite, les yeux se ferment, mais le personnage n'est pas mort. Il semble dormir. Ses traits ne sont pas tirés, mais ils sont reposés. Là se crée une différence entre les hommes et les femmes.
hommes dorment, tandis que les femmes sont représentées mortes. Les plis des vêtements de femme tombent vers le sol et leurs traits sont tirés. Enfin, à l'extrême fin du Moyen Âge, au début de la Renaissance, le corps se dessèche jusqu'à représenter un cadavre ou un squelette qu'on appelle le « transis ».

La sculpture d'objets somptuaires, c'est-à-dire des objets précieux de petite taille pouvant être transportés connaît un essor inégalé durant toute la période médiévale. Ces objets ont été conservés parce qu'ils ont longtemps été identifiés comme des objets italiens, car, à partir de la Renaissance jusqu'au milieu du xixe siècle, les créations artistiques médiévales de tous genres ont été très souvent détruites ou malmenées puisque considérées comme un art médiocre.
Les objets qui nous sont parvenus ont le plus souvent appartenu à des familles nobles qui les ont transmis de génération en génération ou, pour les objets religieux, ont été conservés dans les trésors des monuments comme des reliques. Les objets les moins malmenés ont été les Vierge à l'enfant sculptées puisque ce sont des objets sacrés.
À partir du xiiie siècle, la sculpture sur ivoire est très appréciée. D'abord reprenant des thèmes religieux, un art profane émerge sur les objets d'usage courant comme les peignes, les miroirs, les coffrets, les manches de poignards ou ceux des rasoirs, les gravoirs, les tablettes à écrire, etc au xive siècle.
Paris semble, à ce jour, être l'un des plus importants centres de la production d'ivoires sculptés. Cet art portatif permet aux images locales de circuler à une plus grande vitesse. Ainsi sur des tablettes à écrire on retrouve des images qui figurent sur Notre-Dame de Paris et sur la cathédrale d'Amiens.
L'architecture gothique
C`est un style architectural d'origine française qui s'est développée à partir de la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale. Elle apparaît en Île-de-France et en Haute-Picardie au xiie siècle. Elle se diffuse rapidement au nord puis au sud de la Loire et en Europe jusqu'au milieu du xvie siècle et même jusqu'au xviie siècle dans certains pays.
L'esthétique gothique et ses techniques se perpétuent dans l'architecture française au-delà du xvie siècle, en pleine période classique, dans certains détails et modes de constructions. Enfin, un véritable renouveau apparaît avec la vague de l'historicisme du xixe siècle jusqu'au début du xxe siècle. Le style a alors été qualifié de néogothique.

L'architecture dite « gothique » apparaît au début du xiie siècle dans le domaine royal français et les seigneuries ecclésiastiques qui lui sont associées (Laon, Noyon, Beauvais), probablement sans porter d'appellation particulière jusqu'au xve siècle car ce nouveau style n'est d'abord que le développement rationnel de techniques de construction utilisées dans des constructions romanes. Comme l'écrit Suger après l'inauguration de l'abside de l'abbatiale Saint-Denis, il voulait faire entrer plus de lumière dans l'église car « Dieu est lumière ».

C'est le développement vertical des constructions avec l'augmentation des surfaces vitrées qui va en faire une architecture originale. Toutefois, Burkhard von Hall, moine de l'abbaye Saint-Pierre de Wimpfen im Tal, rapporte dans une chronique de Wimpfen, écrite vers 1280/90, la nouvelle construction de l'église de cette abbaye, commencée en 1269, et qualifie la technique utilisée d'opus francigenum, c'est-à-dire, littéralement, une « mise en œuvre française ».
Plus tard, vers 1500, on a opposé volontiers en Europe le gothique tardif ou flamboyant, qualifié de« moderne », au style italianisant, qualifié de « à l'antique »2. Le terme « gotico » est, semble-t-il, utilisé pour la première fois par le peintre Raphaël (ou par Bramante ou encore Peruzzi) en 1518 dans un rapport adressé à un pape (Léon X ou Jules II ?) sur « la conservation des monuments antiques » :
l'auteur de ce texte considère que les arcs en ogive de l'architecture gothique rappellent la courbure des arbres formant les cabanes primitives des habitants des forêts germaniques - un mythe qui réapparaîtra chez les romantiques - et fait référence, de manière neutre, à l'art gothique du xve siècle, désignant par contre l'« art français » médiéval sous le terme art tudesque3. « Gotico » est ensuite repris avec une connotation péjorative par le critique d'art Giorgio Vasari en 1530, qui fait, lui, référence au sac de Rome par les « barbares » Goths. L'art gothique était donc l'œuvre de barbares pour les Italiens de la Renaissance, car il aurait résulté de l'oubli des techniques et des canons esthétiques gréco-romains.

L'art gothique a également été critiqué par quelques auteurs français tels que Boileau, La Bruyère ou Jean-Jacques Rousseau, avant d'être réhabilité par des architectes comme Francesco Borromini ou Jan Blažej Santini-Aichel, inventeur du style baroque gothique4.
« [Le] fade goût des ornements gothiques,Ces monstres odieux des siècles ignorants,Que de la barbarie ont produit les torrents... »
- Molière
Il faut noter, à propos de cette étymologie fondée sur un jugement de valeur liée à une rupture historique, que la plupart des archéologues et des historiens de l'art rejettent celle-ci et montrent que[réf. nécessaire], par rapport à l'architecture romane qui la précède, l'architecture gothique n'est pas tant une rupture qu'une évolution.
Enfin, son identité très forte est autant philosophique qu'architecturale. Elle représente probablement, de ces deux points de vue, l'un des plus grands accomplissements artistiques du Moyen Âge.
Alhambra (Grenade)
L'Alhambra (de l'arabe Al-Hamrâ - الحَمْراء) de Grenade en Andalousie est un ensemble palatial constituant l'un des monuments majeurs de l'architecture islamique. Acropole médiévale la plus majestueuse du monde méditerranéen, située sur le plateau de la Sabika qui domine la ville, elle se compose essentiellement de quatre parties incluses dans son enceinte fortifiée : l'Alcazaba, les palais nasrides, le Généralife, ses jardins, et le palais de Charles Quint.
C'est avec la Grande mosquée de Cordoue le plus prestigieux témoin de la présence musulmane en Espagne du viiie au xve siècle. Leurs caractères sont d'ailleurs opposés : à la sobriété du monument religieux représentatif de la première architecture islamique, s'oppose l'exubérance de la dernière manière hispano-mauresque : celle-ci s'exprime en effet dans les palais des derniers souverains nasrides, alors en pleine décadence, et qui disparaîtront bientôt lors des derniers assauts de la Reconquista.
C'est un ensemble fortifié situé sur la colline de la Sabika, qui domine la plaine et la ville de Grenade, et qui fait face au quartier populaire et pittoresque de l'Albaicín. On y aperçoit au loin les sommets enneigés de la Sierra Nevada. Parmi ces bâtiments se trouvent notamment le palais mauresque qui fait la gloire de l'Alhambra ainsi que le palais de style renaissance de Charles Quint et une église édifiée à la place d'une mosquée.
Le nom vient de l'arabe الْقَلْعَةُ ٱلْحَمْرَاءُ, ʾal-Qalʻatu al-Ḥamrāʼ(u), c'est-à-dire « le château rouge ». Il peut s'agir d'une référence à Mohammed ben Nazar, dit الأحمر, ʾal-aḥmar (« le rouge », à cause de sa barbe rousse), le fondateur de la dynastie des Nasrides, qui entra à Grenade en 1238 et fonda le site, mais le toponyme semble plus ancien1. Son fils Mohammed II le fortifia. Le style nasride atteint son apogée au xive siècle sous les rois Youssouf Ier et Mohammed V al-Ghanî, qui font édifier les parties les plus prestigieuses entre 1333 et 1354. Chaque souverain reprenait le palais de son prédécesseur et en édifiait de nouvelles parties, le modifiant à sa guise : on parle donc de palais Nasrides, au pluriel, pour cet ensemble.
Alors que presque partout dans le monde musulman les palais anciens ont disparu ou ne sont plus que des ruines, l'Alhambra possède encore deux groupes de palais du xive siècle. Les demeures bâties par les premiers souverains de la dynastie ont disparu et, au xve siècle, les rois de Grenade n'ont pas eu les ressources nécessaires pour remplacer les palais subsistant aujourd'hui.
Son nom provient de l'arabe « Al Casbah » qui signifie une forteresse ou une citadelle.
C'est la citadelle primitive hébergeant les hommes de guerre, semblable à un alcazar, édifiée sur le fronton sud de la colline de l'Alhambra. Elle bénéficie d'une hauteur stratégiquement imparable : du haut de la plus haute tour, on peut observer toute la plaine de Grenade, la « Vega granadina ». Son architecture est destinée à la protection de forteresse en temps de siège. Disposant d'une médina intérieure, distincte de celle de l'enceinte de l'Alhambra, elle correspond au donjon intérieur d'un château fort, en termes d'architecture médiévale. La forteresse disposait également de hammams, qui sont aujourd'hui en restauration.
Durant la Reconquista au xve siècle, les princes Nazari observaient du haut de la tour de l'Alcazaba les mouvements de troupes militaires dans la plaine de Grenade. Symboliquement, les Rois Catholiques, leurs adversaires, avaient installé à Santa Fe un camp fortifié militaire en pleine terre ennemie, pour affirmer leur prégnance sur le terrain.
Le plan d'ensemble des Palais nasrides s'organise en de multiples salles rectangulaires, partiellement intégrées à l'enceinte reliées entre elles par des vestibules et réparties en trois ensembles : Mexuar, Palais de Comares (Palacio de Comares) et Palais des Lions (Palacio de los leones).
L'ensemble est disposé autour des deux joyaux de l'Alhambra de Grenade :
- La Cour des Myrtes (Patio de los Arrayanes), au pied de la Tour de Comares et du Salon des Ambassadeurs.
- La Cour des Lions (Patio de los Leones).
On peut autant parler d'un décor que d'une architecture. L'extérieur est très sobre, la décoration intérieure est foisonnante, à base des trois composantes des arts de l'Islam : la calligraphie, la décoration florale stylisée, les arabesques et motifs géométriques. Le blason du royaume nasride de Grenade est régulièrement sculpté.
La Cour des Lions est une cour rectangulaire de 35 m de long sur 20 m de large, entourée d'une galerie couverte délimitée par 124 colonnes de marbre blanc avec arcs outrepassés et riche ornementation de filigrane. Un pavillon fait saillie dans la cour à chaque extrémité, couvert d'un toit pyramidal et avec une décoration en continuité de celle de la galerie couverte. Le sol a un pavement coloré et les murs portent jusqu'à la hauteur de 1,5 m une décoration d'azulejos bleus et jaunes. Les colonnes supportant les toits et la couverture de la galerie sont espacées de manière irrégulière. Elles sont ornées de motifs végétaux variés. Au-dessus de chaque arche et au-dessus de chaque colonne sont délimités des panneaux rectangulaires décorés d'arabesques et de filigranes sculptés. Au centre de la cour se trouve la Fontaine des Lions, bassin d'albâtre supporté par douze statues de lions en marbre blanc assez grossièrement figurés mais symbolisant la puissance et le courage.
Ces jardins sont situés dans l'enceinte de l'Alhambra, ils ont les vues les plus précieuses et les plus raffinées sur le quartier de l'Albaicín. Les jardins sont en étages successifs, séparés d'escaliers et de pergolas.
Ils sont accessibles en sortie des palais Nazaris. On peut également les visiter sans passer par les palais, en passant à droite des murs du palais de Charles Quint, par un chemin s'opposant à son entrée principale. La vue sur l'Albaicin avec en avant plan le bassin réfléchissant le portique des Dames et ses colonnades, ainsi que les palmiers le bordant, est d'une pureté passée.
La Tour des Dames (Torre de las Damas) constitue l'une des plus célèbres parties des Jardins du Partal. Son portique de colonnades se réfléchissant sur un bassin, expressément placé pour la vue, est particulièrement photogénique.
On pourra voir dans les jardins les restes de plusieurs palais, car cette zone fut habitée par la noblesse musulmane. Le plus important d'eux fut le Palais de Yusuf III, qui ressemblait au Palais de Comares (Palacio de Comares). Il fut détruit au xviiie siècle, mais selon les récits il s'agissait du plus beau des palais de l'Alhambra.
Yusuf Ier venait prendre ombrage dans le Palais-terrasse de Yusuf alors que le Généralife était en construction sur l'autre versant de la colline de la Sabika.
C'était le palais d'été des princes Nasrides. Ils venaient s'y rafraîchir dans les ombrages, près des bassins d'eau. Le Généralife est situé hors des murs d'enceinte, sur l'autre versant du plateau principal. Ce palais est très connu en Espagne et plusieurs poèmes ont été écrits sur ce sujet. Le nom est un dérivé de l'arabe « Jannat al-Arif » signifiant « paradis » ou « jardins de l'architecte ».
L'abondance de l'eau dans cette Andalousie dominée par les sommets enneigés de la Sierra Nevada fut pour tous ces princes issus du désert une véritable révélation. L'Alhambra et les jardins du Généralife sont les symboles les plus forts de cette domestication de l'eau qui rafraîchissait chaque cour et jardin.
Le palais de Charles Quint est un ajout des vainqueurs castillans postérieur à l'édification des palais mauresques sur la colline de la Sabika. Il est adossé aux palais nasrides - à tel point qu'une série de travaux en cours consiste à désolidariser un escalier monumental qui partage ses dalles avec les parois du palais de Comares.
Sa fonction symbolique est directement de signifier la mainmise du pouvoir de l'Empereur sur ces terres conquises lors de la génération des rois catholiques qui l'ont précédé.
C'est un bâtiment de style renaissance situé sur la colline de l'Alhambra. Il s'agit d'une commande de l'Empereur qui voulait y établir sa résidence grenadine. Déjà les rois catholiques y avaient réalisé quelques salles, mais les intentions de Charles Quint était d'y avoir une résidence permanente à la mesure de son rang.
Le projet fut délégué à Pedro Machuca, dans une Espagne où le style dominant était le plateresque, et qui ne s'était pas encore complètement libérée de l'art gothique, Machuca construisit un palais que l'on peut qualifier de maniériste, un style qui faisait alors son apparition en Italie.
La base du palais est un carré de 63 mètres de côté avec un patio circulaire inscrit en son sein. Cette disposition, le principal signe maniériste du palais, est sans précédent dans l'architecture de la Renaissance, et place le bâtiment dans l'avant-garde artistique de son époque. L'édifice compte deux niveaux. Celui du bas d'ordre toscan est constitué de pilastres sur lesquels reposent des anneaux de bronze décorés. L'étage supérieur est d'ordre ionique et entre deux pilastres se trouve une baie surmontée d'un fronton. Les deux façades principales arborent un placage en pierre provenant de la sierra Elvira. Le patio circulaire lui aussi comporte deux étages. L'étage inférieur est formé d'une colonnade dorique en pierre avec un entablement très classique, formé de triglyphes et de métopes ornés de couronnes et de têtes de bœufs. L'étage supérieur quant à lui est formé d'une colonnade de style ionique plus légère, avec un entablement lisse. La structure générale du patio illustre une très grande connaissance de l'architecture impériale romaine et s'insérerait parfaitement dans le style Renaissance sans la présence de ce patio circulaire qui provoque la surprise une fois que le visiteur traverse les façades principales, et subordonne les espaces intérieurs et les circulations verticales à l'idée génératrice. De telles techniques de composition seront développées par Michel-Ange et Palladio sous l'étiquette du maniérisme.
Le bâtiment est situé au cœur de l'Alhambra nazare, à l'extrémité du patio de los Arrayanes, et lors de sa construction, on a dû déplacer un pavillon opposé à la tour de Comares. Ce détail, objet de critique et de polémique, doit être replacé dans le contexte de l'époque. Le palais de Charles Quint ne signifie pas tant la destruction d'une partie de l'Alhambra que la garantie de la survie du reste. En des temps où la pratique courante était la destruction totale des temples et palais des peuples conquis, la sensibilité des rois chrétiens face à la beauté incontestable de l'Alhambra imposa la nécessité de la conserver.
Cette œuvre n'a rien à voir avec les autres œuvres espagnoles de l'époque, la plupart fondées sur des conceptions locales. Son influence fut limitée parce qu'incomprise : il fallut attendre longtemps jusqu'à ce que Jean-Baptiste de Tolède et Jean de Herral maîtrisent aussi bien le style classique lors de la réalisation du monastère de l'Escurial.
Mise en chantier par Pedro Machuca en 1527, la construction de l'ostentatoire palais neuf fut laborieuse. La construction des cours dites de Lindaraja et de la Grille résulte de ces travaux, achevés en 1537.
La Médina est la première zone accessible une fois passé le pont-levis arrière. Elle correspond à une zone habitée. L'Alhambra, outre la vie palatine des princes, était une véritable cité sur la colline, peuplée par les fidèles des Nasrides, à l'écart des tumultes de la ville basse.
La médina était le lieu de vie pour tous ces gens. Il ne reste aujourd'hui que les fondations des maisons.
À l'époque de sa splendeur, l'Alhambra alignait trente tours de défense. Lors de la prise du monument par les troupes françaises de Napoléon Ier, les tours les plus stratégiques furent détruites pour rendre l'ensemble inoffensif. Napoléon entreprit également la réfection d'autres zones de l'Alhambra, information aujourd'hui sujette à caution par l'historiographie espagnole.

Après le règne des Nasrides de l'ombre, malgré le désir des Rois Catholiques d'effacer les traces de l'Islam des territoires entièrement reconquis par les chrétiens après la chute de Grenade en 1492, le palais mauresque était tellement superbe qu'il fut épargné et servit de résidence royale lorsque la cour passait à Grenade. Les souverains y proclament le Décret de l'Alhambra.
L'ensemble tomba ensuite en désuétude, ne faisant l'objet de restaurations qu'à l'occasion de séjours royaux.
L'Alhambra étant dès lors un des grands événements historiques, les pillards y firent leur apparition, ce que décrit Washington Irving dans ses contes (voir bibliographie en fin d'article).
Une action d'éclat[Laquelle ?] sauva l'Alcazaba[Comment ?] de la destruction pendant la guerre civile espagnole[réf. nécessaire].
Les jardins sont à présent entretenus grâce au Patronato de La Alhambra, qui gère l'ensemble du monument et permet la visite à 7 000 personnes par jour.
La gazelle est le symbole de l'Alhambra, elle est assimilable à un emblème héraldique depuis l'exploitation touristique du site. Cette image correspond à la version stylisée d'un vase décoratif retrouvé parmi les objets de l'Alhambra ; l'original se trouve dans le musée du palais de Charles Quint.
Tour Eiffel
La tour Eiffel Écouter est une tour de fer puddlé de 330 m2 de hauteur (avec antennes) située à Paris, à l'extrémité nord-ouest du parc du Champ-de-Mars en bordure de la Seine dans le 7e arrondissement. Son adresse officielle est 5, avenue Anatole-France.
Construite en deux ans par Gustave Eiffel et ses collaborateurs pour l'Exposition universelle de Paris de 1889, célébrant le centenaire de la Révolution française, et initialement nommée « tour de 300 mètres », elle est devenue le symbole de la capitale française et un site touristique de premier plan : il s'agit du quatrième site culturel français payant le plus visité en 2016, avec 5,9 millions de visiteurs3. Depuis son ouverture au public, elle a accueilli plus de 300 millions de visiteurs4.
D'une hauteur de 312 mètreso 1 à l'origine, la tour Eiffel est restée le monument le plus élevé du monde pendant quarante ans. Le second niveau du troisième étage, appelé parfois quatrième étage, situé à 279,11 mètres, est la plus haute plateforme d'observation accessible au public de l'Union européenne et la deuxième plus haute d'Europe, derrière la tour Ostankino à Moscou culminant à 337 mètres.
La hauteur de la tour a été plusieurs fois augmentée par l'installation d'un drapeau puis de nombreuses antennes, notamment en 1991, 1994, 2000 et 2022. Utilisée dans le passé pour de nombreuses expériences scientifiques, elle sert aujourd'hui d'émetteur de programmes radiophoniques et télévisés.
Contestée par certains à l'origine, la tour Eiffel fut d'abord, à l'occasion de l'exposition universelle de 1889, la vitrine du savoir-faire technique français. Plébiscitée par le public dès sa présentation à l'exposition, elle a accueilli plus de 200 millions de visiteurs depuis son inaugurationo 2. Sa taille exceptionnelle et sa silhouette immédiatement reconnaissable en ont fait un emblème de Paris.
Imaginée par Maurice Koechlin et Émile Nouguier, respectivement chef du bureau des études et chef du bureau des méthodes d'Eiffel & Cie5, la tour Eiffel est conçue pour être le « clou de l'Exposition de 1889 se tenant à Paris. ». Elle salue également le centenaire de la Révolution française. Le premier plan est réalisé en juin 1884 et amélioré par Stephen Sauvestre, l'architecte en chef des projets de l'entreprise, qui lui apporte plus d'esthétique.
Le 1er mai 1886, le ministre du Commerce et de l'Industrie Édouard Lockroy, fervent défenseur du projet, signe un arrêté qui déclare ouvert « un concours en vue de l'Exposition universelle de 1889 »6. Gustave Eiffel remporte ce concours et une convention du 8 janvier 1887 fixe les modalités d'exploitation de l'édifice.
Construite en deux ans, deux mois et cinq jours, de 1887 à 1889, par 250 ouvriers, elle est inaugurée, à l'occasion d'une fête de fin de chantier organisée par Gustave Eiffel, le 31 mars 1889o 3. Sa fréquentation s'érode rapidement ; la tour Eiffel ne connaîtra véritablement un succès massif et constant qu'à partir des années 1960, avec l'essor du tourisme international. Elle accueille maintenant plus de six millions de visiteurs chaque année.
Sa hauteur lui a permis de porter le titre de « plus haute structure du monde » jusqu'à la construction en 1930 du Chrysler Building à New York. Située sur le Champ-de-Mars, près de la Seine, dans le 7e arrondissement de Paris, elle est actuellement exploitée par la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE). Le site, sur lequel travaillent plus de 500 personnes (dont plus de 250 directement employés par la SETE), est ouvert tous les jours de l'annéeo 1.
La tour Eiffel est inscrite aux monuments historiques depuis le 24 juin 19647 et est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991, en compagnie d'autres monuments parisiens.
Voici les principales dimensions de la tour Eiffel.
- Fondations
- Hauteur du sol (au-dessus du niveau de la mer) : 33,50 mètres
- Longueur de l'écart intérieur entre 2 piliers : 74,24 mètres
- Longueur de l'écart extérieur entre 2 piliers : 124,90 mètres
- 1er étage
- Hauteur du plancher au-dessus du sol : 57,63 mètres
- Hauteur du plancher au-dessus du niveau de la mer : 91,13 mètres
- Côté extérieur (au niveau du plancher) : 70,69 mètres
- Superficie (au niveau du plancher) : 4 200 m2
- 2e étage
- Hauteur du plancher au-dessus du sol : 115,73 mètres
- Hauteur du plancher au-dessus du niveau de la mer : 149,23 mètres
- Côté extérieur (au niveau du plancher) : 40,96 mètres
- Superficie (au niveau du plancher) : 1 650 m2
- 3e étage
- Hauteur du plancher au-dessus du sol : 276,13 mètres
- Hauteur du plancher au-dessus du niveau de la mer : 309,63 mètres
- Côté extérieur (au niveau du plancher) : 18,65 mètres
- Superficie (au niveau du plancher) : 350 m2
- « 4e étage » (second niveau du 3e étage)
- Hauteur du plancher au-dessus du sol : 279,11 mètres
- Hauteur du plancher au-dessus du niveau de la mer : 312,61 mètres
- Côté extérieur (au niveau du plancher) : 18,65 mètres
- Superficie (au niveau du plancher) : 350 m2
- Flèche
- Hauteur totale avec antennes (mesure 2022) : 330 mètres
- Hauteur totale avec antennes (mesure 2000) : 324 mètres
- Hauteur totale avec antennes (mesure 1994) : 318,70 mètres
- Hauteur totale avec antennes (mesure 1991) : 317,96 mètres
- Hauteur totale avec drapeau (mesure 1889) : 312,27 mètres
- Hauteur totale sans drapeau (mesure 1889) : 300 mètres
Description de la tour étage par étage
La tour Eiffel, vue des trois étages, en mai 2014.
Les informations ci-dessous décrivent les principales données techniques de chaque étage, ainsi que les principales curiosités qui s'offrent au visiteur, une fois sur place8.
La tour s'inscrit dans un carré de 125 mètres de côté, selon les termes mêmes du concours de 1886. Haute de 330 mètres avec ses 116 antennes, elle est située à 33,5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Des fondations aux appuis
Les deux piliers situés du côté de l'École militaire reposent sur une couche de béton de 2 mètres, qui elle-même repose sur un lit de gravier, la fosse faisant en tout 7 mètres de profondeur. Les deux piliers côté Seine sont situés en dessous du niveau du fleuve. Les ouvriers travaillèrent dans des caissons métalliques étanches dans lesquels était injecté de l'air comprimé (procédé Triger).
Végétations au pilier sud de la Tour Eiffel
16 massifs de fondation soutiennent 16 arbalétriers inclinés à 54 degrés par rapport au sola 1, qui forment les arêtes des quatre piliers. D'énormes boulons d'ancrage de 7,80 mètres de long fixent un sabot en fonte, qui contient un contre-sabot en acier moulé, lequel sert d'appui à l'arbalétrier. Durant les travaux, un vérin hydraulique amovible placé entre le sabot et le contre-sabot permettait de les faire coulisser de quelques centimètres l'un par rapport à l'autre, et éventuellement d'ajuster les cales en fer qui règlent leur espacement.
Ce dispositif, ajouté aux boîtes à sable des pylônes provisoires soutenant les parties hautes des arbalétriers durant les travaux, permettait au contremaître de montage d'effectuer les réglages nécessaires, en particulier lors du raccordement des quatre piliers avec les poutres horizontales du premier étage, tout en parant à l'éventualité d'un tassement des maçonneries ou du sola 2.

Suivant les calculs des ingénieurs, la pression sur les sommiers en pierre de taille de Château-Landon placés directement sous les sabots est de 18,70 kg/cm2, compte tenu des efforts dus à la fois au poids de la tour et aux vents. La pression exercée sur les fondations de béton sur le sol, composé de sable et de gravier, n'est plus que de 4,9 à 5,3 kg/cm2 suivant les piliersa 3.
Soubassements
Le Champ de Mars étant orienté du sud-est au nord-ouest, chacun des quatre piliers est orienté en direction d'un point cardinal. Les bases des quatre piliers sont abritées dans des soubassements carrés de 25 mètres de côté et de 4 mètres de hauteur, composés d'une ossature en fer et de pierres factices en béton comprimé. Ils furent réalisés du 28 septembre 1888 au 4 janvier 1889a 4.
De nos jours, les caisses pour l'achat des billets occupent les piliers nord et ouest, les ascenseurs sont accessibles depuis les piliers est et ouest. Les escaliers (ouverts au public jusqu'au deuxième étage, et comprenant au total 1 665 marches jusqu'au sommet) sont accessibles depuis le pilier est. Et enfin, le pilier sud comprend un ascenseur privé, réservé au personnel et aux clients du restaurant gastronomique Le Jules Verne, situé au deuxième étage.
Les arcs
L'un des arcs de la tour Eiffel sous un ciel nuageux (août 2013).Arc et envol de la tour Eiffel. Juillet 2022.
Tendus entre chacun des quatre piliers, les arcs s'élèvent à 39 mètres au-dessus du sol et ont un diamètre de 74 mètres. Bien que très richement décorés sur les croquis initiaux de Harry Bellod, ils le sont beaucoup moins de nos jours. Leur rôle est « purement décoratif »a 1.
Le premier étage depuis la base.
Situé à 57 mètres au-dessus du sol, d'une superficie de 4 220 mètres carrés environ, il peut supporter la présence simultanée d'environ 2 500 personnes.
Une galerie circulaire fait le tour du premier étage et permet d'embrasser une vue à 360° sur Paris. Cette galerie est ponctuée de plusieurs tables d'orientation et longues-vues permettant d'observer les monuments parisiens. Face à l'extérieur sont inscrits en lettres d'or les noms de soixante-douze personnalités du monde scientifique des xviiie et xixe siècles (Français ayant vécu entre 1789 et 1889).
Ce premier étage abrite le restaurant 58 Tour Eiffel qui s'étend sur deux niveaux. Celui-ci offre d'un côté, une très belle vue panoramique sur Paris, et de l'autre, une vue sur l'intérieur de la tour.
On peut également voir certains vestiges liés à l'histoire de la tour Eiffel, notamment un tronçon de l'escalier en colimaçon qui, à l'origine du monument, montait jusqu'au sommet. Cet escalier a été démonté en 1986, lors des très importants travaux de rénovation de la tour. Il a été ensuite découpé en 22 tronçons dont 21 ont été vendus aux enchères, et achetés pour la plupart par des collectionneurs américains.
Enfin, un observatoire des mouvements du sommet permet de retracer les oscillations de la tour sous l'effet du vent et de la dilatation thermique. Gustave Eiffel avait exigé qu'elle puisse supporter une amplitude de 70 centimètres, ce qui ne fut jamais le cas puisque dans les faits, lors de la canicule de 1976, l'amplitude de l'oscillation a été de 18 cm et de 13 cm lors de la tempête de fin décembre 1999 (vent de 240 km/h).
Pierre Affaticati et Simon Pierrat ont d'ailleurs su remédier à ce problème d'amplitude en 1982 en incorporant des matériaux composites à l'armature connexe. Une des particularités de la tour est qu'elle « fuit le Soleil ». En effet la chaleur étant plus importante du côté ensoleillé, le fer se dilate de ce côté et le sommet s'oriente légèrement à l'opposé.
Second étage de la tour Eiffel vue depuis le parvis.
Situé à 115 mètres au-dessus du sol, d'une superficie de 1 650 mètres carrés environ, il peut supporter la présence simultanée d'environ 1 600 personnes.
C'est de cet étage que la vue est la meilleure, l'altitude étant optimale par rapport aux bâtiments en contrebas (au troisième étage, ils sont moins visibles) et à la perspective générale (nécessairement plus limitée au premier étage).
À travers le plancher, des hublots vitrés ont été installés afin de permettre une vue plongeante sur le sol en contrebas. Des grillages métalliques de protection sont présents afin d'empêcher toute tentative de saut dans le vide, qu'il s'agisse d'un suicide ou d'un exploit sportif.
Le restaurant Le Jules Verne est un restaurant gastronomique d'une capacité de 95 couverts, d'un 16/20 et trois toques au guide Gault et Millau, et référencé parmi les adresses de Relais & Châteaux. Le restaurant a été repris par Frédéric Anton et a rouvert ses portes en juillet 2019 après 10 mois de travaux, coordonnés par l'architecte d'intérieur Aline Asmar d'Amman. Un ascenseur « privé » (il sert aussi au personnel d'entretien de la tour), situé dans le pilier sud, mène directement à une plate-forme d'environ 500 m2, à exactement 123 mètres de hauteur.
Sommet de la tour Eiffel, depuis son second étage.
Situé à 276,13 mètres au-dessus du sol, d'une superficie de 350 mètres carrés, il peut supporter la présence simultanée d'environ 400 personnes.
L'accès se fait obligatoirement par un ascenseur (l'escalier est interdit au public à partir du deuxième étage) et donne sur un espace fermé ponctué de tables d'orientation. En montant quelques marches, le visiteur arrive ensuite sur une plate-forme extérieure, parfois dénommée « quatrième étage » culminant à près de 279 m.
On peut apercevoir à cet étage une reconstitution du type « musée de cire » montrant Gustave Eiffel recevant Thomas Edison, qui renforce l'idée selon laquelle Gustave Eiffel aurait utilisé l'endroit comme bureau. La réalité historique est différente : l'endroit a d'abord été occupé par le laboratoire météorologique, puis dans les années 1910 par Gustave Ferrié pour ses expérimentations de TSF.
Tout en haut de la tour, un mât de télédiffusion a été installé en 1957, puis complété en 1959 pour couvrir environ 10 millions de foyers en programmes hertziens. Le 17 janvier 2005, le dispositif a été complété par le premier émetteur TNT français, portant à 116 le nombre d'antennes de télédiffusion et radiodiffusion de l'ensemble.[réf. nécessaire] Le 15 mars 2022, une nouvelle antenne compatible avec le réseau DAB+ est installée par héliportage au sommet de la tour, la faisant ainsi passer de 324 à 330 mètres de hauteur9.