Rechordathorhiums


La lettre

( let : laisser                Tre : etre  

 Les payasson de l`ame humaine, ne se laisse et delaisse de ce qu`etre n`est pas paix. L`ecriture ckqquneiforme, c`est a dire, les berchaux dans le ventre et lits d`enfants, comment expliquatzionne bennedicte desafueros, non seulement desdhe adentrho mais aussi des deshaforts. L`enthammination de ce que sans raison n`est ni sera camanboy saliszhure destamhento, ckhalumnie des conformation ohh oui, ou il puis se posser sans sanss. Setuuph charlie gribbugii cristholiquide, calumnialithide des  spashos ckraschat des culibalinhos. La redaction de textes, n`etait pas moneya courrante, la pluridisciplination de taches sur une feuille, ne pouvait se lire que devant un archinieghas de la loie, pour la venthure de terrains a assifueros venture socavon de commestha uhh ya està.

Et lorsque Miguel ce qu`aunnhamhunos ne se presentaith en calssifhuerash, rumminhandho touti fueras; disziendhose : oui ou yesh, yo soy ce moi que tout modhernne, que tout tuticuantilorsque putta gana gagne de moi. Et montarasz celui la que la "lala" qui syphonne des adhentrho las pulgathionnales des rhithmos inchierthos, chupamme  la loie tu que n`iirhasz jusque me lo ponduirentho.

Penssadhurent vous imaginathzione calamithatha rumbhera; qu`a mithade de carrera, les salsipuedhas ne se chomnfomassent de massages de dionnitzios troubadhoursz. Oooh lettres d`amoursz, chalsonailles sepulturerhas de la peine de danser comme dieux nous pendre ail a la vez. Nes pas la pesshadez de se sentirhz nue dans un corphuscrithis tout neuf, comme Baghatella.)

Une lettre est un moyen de communication écrit par un expéditeur et envoyé à un destinataire. Généralement, le nom et l'adresse du destinataire apparaissent au recto de l'enveloppe, le nom et l'adresse de l'expéditeur apparaissent au verso de l'enveloppe (pour les enveloppes manuscrites) ou au recto (pour les enveloppes préimprimées). Il y a des lettres sans expéditeur, dans lesquelles l'adresse de la personne qui envoie la lettre n'est pas notée, soit par oubli, soit par omissionconnaissance de l'expéditeur. La lettre peut être un texte différent pour chaque occasion, puisque le message est toujours différent. En ce sens, il ne peut être considéré que partiellement comme un texte entièrement explicatif ou appellatif.

Une lettre peut être formelle ou informelle, selon son public et son objectif. En plus d'être un moyen de communication et une réserve d'informations, la rédaction de lettres a joué un rôle dans la reproduction de l'écriture en tant qu'art à travers l'histoire. 1 Les lettres sont envoyées depuis les temps anciens et sont mentionnées dans L'Iliade . 2 Les historiens Hérodote et Thucydide mentionnent et utilisent les lettres dans leurs écrits. 3L'ensemble ou l'échange de lettres envoyées et reçues est appelé correspondance .

Le type de courrier doit être adapté au destinataire et compréhensible :

  • Lettre formelle : La lettre formelle est utilisée pour tout ce qui concerne les objectifs professionnels, de travail, institutionnels, d'emploi, etc.
  • Lettre informelle : elle est adressée à la famille ou aux amis et utilise un langage familier que les deux comprennent.
  • Lettre familiale : Elle peut être un dérivé de la précédente, à la seule différence que celle-ci est spécifiquement destinée aux membres de la famille.
  • Lettre très formelle : Dans ces cas, une distance encore plus grande avec le destinataire est notée. De plus, lors du placement à qui la lettre est adressée, il faut placer: M. / Mme.
  • Lettre d'information : elles servent à informer sur des événements, des fêtes ou des événements, etc.
  • Lettre historique : Elle est utilisée pour écrire les histoires et les aventures envers une personne.

Caractéristiques de la lettre formelle 

  • Un soldat Punchabh reçoit une lettre, 1969Il y a un récepteur (destinataire) et un expéditeur (expéditeur).
  • Il est organisé avec clarté, concision, précision et exactitude.
  • Il a une attitude courtoise et amicale.
  • Cherche à impressionner positivement le destinataire.
  • Rechercher une réaction favorable aux intérêts de l'expéditeur
  • Essayez de donner des informations complètes.

Caractéristiques linguistiques de la lettre 

  • Utilisez un vocabulaire formel.
  • Utilisez des phrases complètes organisées correctement.
  • Utilisez la ponctuation appropriée.
  • Utilisez des éléments cohérents qui relient les phrases et les paragraphes.

La lettre formelle, en particulier les lettres commerciales, ont au moins les concepts suivants :

  • Date et lieu : nom, adresse, date du jour et lieu du destinataire (à qui la lettre est adressée).
  • Accueil : personnel ou consolidé dans des formules établies.
  • Corps : le sujet, avec les thèmes déterminés.
  • Adieu: courtoisie avec laquelle la lettre se termine.
  • Signature ou nom de l' expéditeur : en clair, ou en substitution il peut aussi porter le nom en toutes lettres.

Les lettres peuvent également inclure :

  • En- tête : nom, adresse, téléphone et ville de l'entreprise qui l'écrit (expéditeur).
  • Date : jour, mois et année d'émission de la lettre.
  • Adresse : nom, adresse, ville et code postal de la personne à qui la lettre est adressée (destinataire).
  • Vocatif : expression de courtoisie qui unit le signataire au destinataire.
  • Texte : exposition de la matière qui motive la lettre.
  • Antefirma : raison sociale ou nom de la cause.
  • Postscript (PD): C'est le message supplémentaire dans lequel quelque chose est écrit qu'on a oublié d'expliquer ou que vous voulez clarifier.
  • Références finales : initiales, majuscules et minuscules respectivement, de la personne qui dicte et de la personne qui tape la lettre.
  • Autres données : indications des annexes qui sont envoyées ou nom des personnes à qui une copie du document est envoyée. Ces annotations sont portées en bas et avant les références finales.

À l'époque où la technologie moderne n'était pas disponible pour la communication, l'échange de lettres était la principale méthode utilisée au sein de la communauté scientifique internationale. Les relations entre les hommes de science étaient basées sur l'écriture épistolaire, car selon l'endroit où ils se trouvaient, les transports étaient limités, de sorte que les scientifiques ne pouvaient pas se rencontrer face à face. Certains scientifiques américains ont tenté de surmonter leur isolement intellectuel en abordant des scientifiques européens par courrier. Les lettres étaient le support qui aidait les scientifiques à rester connectés. Les sujets abordés dans les lettres ne se limitaient pas à des discussions scientifiques, ils permettaient également aux scientifiques de parler de leurs problèmes personnels.

Cas vocatif

Le cas vocatif (du latin , vocativus , de vocatus , « appel », « invocation » ; abréviation : « voc. ») est un cas grammatical utilisé pour identifier le nom auquel le locuteur s'adresse.

C'est le cinquième cas de la déclinaison latine des noms, dans lequel se place la personne avec qui on parle. 1

Historiquement, le cas vocatif était un élément du système de cas indo- européen et existait en latin, sanskrit et grec . De nombreuses langues indo-européennes modernes ( espagnol , anglais , etc.) ont perdu le cas vocatif, mais d'autres le conservent, notamment les langues baltes , comme le lituanien , certaines langues celtiques comme le gaélique écossais et l'irlandais , et la plupart des slaves . langues ( polonais , tchèque , serbe , croate , bosniaque ,ukrainien , bulgare , etc.). Parmi les langues romanes , le vocatif n'a été conservé qu'en roumain , peut-être en raison de l'influence slave. Il se produit également dans certaines langues non indo-européennes telles que le géorgien , l'arabe et le coréen .

Certains linguistes , comme Albert Thumb, soutiennent que la forme vocative n'est pas un cas au sens grammatical parce qu'elle ne fonctionne pas comme partie d'une phrase, mais une forme spéciale de noms qui n'appartiennent à aucun cas, puisque les expressions vocatives sont non lié syntaxiquement avec d'autres mots dans les phrases. 2 Les pronoms manquent généralement de formes vocatives.

Lorsqu'un vocatif est utilisé, l'élément auquel le locuteur s'adresse est énoncé, directement. Par exemple, dans la phrase "Je ne te comprends pas, Juan", Juan est un vocatif qui indique le destinataire du message, ou la personne à qui s'adresse le locuteur.

Dans certaines langues, la fonction langagière connue sous le nom de phatique , ou fonction de contact, sert à vérifier qu'il existe un canal de communication ouvert. Dans le passé, lorsqu'un navire en croisait un autre en haute mer la nuit, ou lorsque quelqu'un arrivait dans une maison ou une ferme sans savoir s'il y avait quelqu'un à l'intérieur, cela s'exprimait généralement avec une formule phatique ad hoc qui avait la même fonction qu'un vocatif : "Ah du bateau !", ou "Ah de la maison !".

En arabe il n'y a pas de cas vocatif mais il y a une particule qui sert à marquer cette fonction, (يا), qui était utilisée en espagnol médiéval ; Il est recueilli, par exemple, dans le Cantar de Mio Cid dans la phrase "hya Mío Cid...". Ce vocatif arabe, prononcé ye' en arabe andalou en raison de la fermeture de la voyelle (ou imala ) était fréquemment utilisé et est toujours en usage, avec une vitalité notable, dans la Communauté valencienne .

Un vocatif est également passé en espagnol dans le mot chaval , puisque chavalé , dont il est issu, est dans la langue romani (tsigane) le vocatif du mot chabuk ("garçon"), qui à son tour a donné naissance à guy espagnol .

En valencien et en espagnol de River Plate , le mot « che » est utilisé pour marquer le vocatif, et généralement son utilisation est limitée à une conversation informelle. Exemple : "Che, Carlos, peux-tu me passer le sel ?" On a émis l'hypothèse que le che valencien provient d'une évolution du vocatif arabe ye 3 , mais le fait que che et ye soient actuellement utilisés dans la Communauté valencienne sape la crédibilité de cette hypothèse.

En nahuatl du XVIe siècle , pour marquer le vocatif, les hommes changeaient la syllabe accentuée de l'avant-dernière à la dernière syllabe, en utilisant le suffixe : cihuātl ( /ˈsi.waːt͡ɬ/ ), femme - cihuātlé ( /si.waː't͡ɬe / ) - "Oh, femme" ; tandis que les femmes changeaient simplement la syllabe accentuée de l'avant-dernière à la dernière : cihuātl ( /ˈsi.waːt͡ɬ/ ), femme - cihuātl ( /si.waːˈt͡ɬ/ ) - "Oh, femme" 4 : 81  .

Linguistique

La linguistique (du français linguistique ; celui-ci de linguiste , « linguiste » et celui du latin « lingua », « langue ») est l' étude scientifique de l'origine, de l'évolution et de la structure du langage, afin d'en déduire les lois qui régissent la langues (anciennes et modernes). Ainsi, la linguistique étudie les structures fondamentales du langage humain, ses variations à travers toutes les familles de langues (qu'elle identifie et classe également), et les conditions qui rendent possible la compréhension et la communication par le langage naturel (ce dernier est particulièrement vrai de l' approche générativiste ) .

Alors que la grammaire est une étude ancienne, l'approche non traditionnelle de la linguistique moderne a plusieurs sources. L'un des plus importants est le Neogrammatiker , qui a inauguré la linguistique historique et introduit la notion de loi dans le contexte de la linguistique et, en particulier, a formulé diverses lois phonétiques pour représenter le changement linguistique . 

Un autre point important concerne les termes de synchronie, de diachronie et les notions structuralistes popularisées par les travaux de Ferdinand de Saussure et le Cours de linguistique générale (inspiré de ses cours). 1 Le XXe siècleElle est considérée, à partir du structuralisme issu des travaux de Saussure, comme le "point de départ" de la linguistique moderne. 2 Dès lors, l'usage du mot « linguistique » semble s'être généralisé. Le mot « linguiste » se retrouve pour la première fois à la page 1 du tome I de l'ouvrage Choix des poésies des troubadours , 3 écrit en 1816 par Raynouard .

L'objectif de la linguistique théorique est la construction d'une théorie générale de la structure des langues naturelles et du système cognitif qui la rend possible, c'est-à-dire les représentations mentales abstraites que se fait un locuteur et qui lui permettent d'utiliser le langage.

L'objectif est de décrire les langues caractérisant la connaissance tacite qu'en ont les locuteurs et de déterminer comment ils les acquièrent. Il y a eu des discussions sur la question de savoir si la linguistique doit être considérée comme une science sociale ou plutôt comme une partie de la psychologie . Dans les sciences sociales, la prise de conscience des participants est une partie essentielle du processus ; cependant, la conscience des locuteurs ne semble jouer aucun rôle pertinent dans le changement linguistique ou dans la structure des langues. Bien que la conscience du locuteur joue certainement un rôle dans des domaines normalement inclus dans la linguistique, tels que la sociolinguistique ou la psycholinguistique ., ces deux domaines ne sont pas le noyau principal de la linguistique théorique mais plutôt des disciplines qui étudient les aspects collatéraux de l'utilisation de la langue.

Composantes et processus de la parole selon les concepts de Ferdinand de Saussure .

L'objectif de la linguistique appliquée est l'étude de l'acquisition du langage et l'application de l'étude scientifique du langage à une variété de tâches fondamentales telles que le développement de méthodes améliorées d'enseignement des langues . Il y a un débat considérable pour savoir si la linguistique est une science sociale, puisque seuls les humains utilisent les langues, ou une science naturelle parce que, bien qu'elle soit utilisée par les humains, l'intention des locuteurs ne joue pas un rôle significatif dans l'évolution historique.des langues puisqu'elles utilisent inconsciemment les structures linguistiques. Cela a été étudié par F. de Saussure, qui est arrivé à la conclusion que les changements dans une langue sont produits arbitrairement par des variations involontaires faites par le sujet, et que la langue varie au cours de l'histoire. 

C'est pourquoi il propose que l'étude de la langue soit menée de manière diachronique et synchrone. Par conséquent, Saussure met de côté l'histoire des langues et les étudie de manière synchrone, à un moment donné. En particulier, Noam Chomsky souligne que la linguistique devrait être considérée comme faisant partie du domaine des sciences cognitives ou de la psychologie humaine , puisque la linguistique a plus à voir avec le fonctionnement du cerveau humain et sesdéveloppement évolutif qu'avec l'organisation ou les institutions sociales, qui sont l'objet d'étude des sciences sociales.

Afin de situer la portée ou l'objectif d'une enquête linguistique, le champ peut être divisé en pratique selon trois dichotomies importantes :

Linguistique théorique versus linguistique à visée pratique, dont les différences ont été soulignées un peu plus haut.

Linguistique synchrone vs diachronique . Une description synchrone d'une langue décrit la langue telle qu'elle est à un instant donné ; une description diachronique traite de l'évolution historique de cette langue et des changements structurels qui s'y sont produits. Alors qu'à ses débuts scientifiques, la linguistique du XIXe siècle s'intéressait principalement au changement linguistique et à l'évolution des langues dans le temps, l'approche moderne s'attache à expliquer le fonctionnement des langues à un moment donné et le fonctionnement des langues. .les locuteurs sont capables de les comprendre et de les traiter mentalement.

Microlinguistique vs Macrolinguistique . La première renvoie à un point de vue plus restreint dans le domaine de la linguistique, et la seconde à un point de vue plus large. Du point de vue microlinguistique, les langues doivent être analysées pour leur propre bénéfice et sans référence à leur fonction sociale, ni à la manière dont elles sont acquises par les enfants, ni aux mécanismes psychologiques qui sous-tendent la production et la réception de la parole . , ni à la fonction esthétique ou communicative du langage, etc. 

En revanche, la macrolinguistique englobe tous ces aspects du langage. Plusieurs domaines de la macrolinguistique ont eu une reconnaissance terminologique, comme la psycholinguistique, la sociolinguistique, la linguistique anthropologique , la dialectologie, linguistique mathématique , linguistique informatique et stylistique .

Une loi phonétique est un type de changement phonétique systématique . Cette loi peut également être exprimée au moyen d'une formule qui définit l'évolution subie par une articulation dans une région déterminée et un temps déterminé .

Dans le domaine de la linguistique , une loi est une formulation d'une régularité statistique observée dans la production de tout phénomène linguistique (phonétique, morphologique, sémantique, etc.). Par exemple, dans la transition du latin à l'espagnol moderne, les plosives intervocaliques sonnent.

Le problème des lois phonétiques est l'un des plus débattus en linguistique , en raison de la multitude d'irrégularités lorsqu'on tente de formuler lesdites "lois". Une loi ne peut régir que certaines langues d'un même groupe et seulement pour un moment précis de son évolution, laissant hors de son champ d'application les autres langues qui devraient être régies par elle par affinité.

Les lois de Grimm et Verner sont une série de lois phonétiques qui étudient la correspondance phonétique entre les phonèmes de langues apparentées les unes aux autres, au fur et à mesure de leur évolution de l'indo-européen au proto-germanique. Beaucoup de ces lois peuvent être appliquées pour étudier l'évolution d'autres langues.

Ces lois supposent qu'un certain son se comporte toujours de la même manière dans des conditions identiques dans n'importe quelle langue du même groupe. En effet, les langues ont historiquement commencé à diverger à mesure que des groupes de locuteurs se séparent et que leurs accents divergent. Pour cette raison, les séparations phonétiques reflètent les changements d'accents dans le groupe de locuteurs.

En plus de ces lois phonétiques, d'autres auteurs plus tard ont trouvé plus de lois phonétiques applicables à la description des langues indo-européennes.

Avram Noam Chomsky ( Philadelphie , 7 décembre 1928 ) est un linguiste , philosophe , politologue et militant américain d'origine juive. Il est professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l'une des figures les plus marquantes de la linguistique du XXe siècle , grâce à ses travaux en théorie linguistique et en sciences cognitives . Il est également reconnu pour son activisme politique, caractérisé par une forte critique du capitalisme contemporain et de la politique étrangère.des Etats-Unis. Il est considéré comme étant de pensée socialiste libertaire . 2 Le New York Times l' a désigné comme "le plus important des penseurs contemporains". 

Il propose la grammaire générative , une discipline qui place la syntaxe au centre de la recherche linguistique. Avec ce paradigme, la perspective, les programmes et les méthodes de recherche dans l'étude du langage ont changé. Sa linguistique est une théorie de l'acquisition individuelle du langage et tente d'expliquer les structures et les principes plus profonds du langage. Il a postulé un aspect bien défini de l' innéité dans l'acquisition du langage et l'autonomie de la grammaire (par rapport aux autres systèmes cognitifs), ainsi que l'existence d'un « organe du langage » et d'une grammaire universelle . 

Il s'est fermement opposé à l' empirisme philosophique et scientifique et au fonctionnalisme, en faveur du rationalisme cartésien . Toutes ces idées se sont heurtées de front aux idées traditionnelles des sciences humaines, ce qui a suscité de multiples partisans, critiques et polémiques qui ont fini par faire de lui l'un des auteurs les plus cités. 4 Ses 3 874 citations dans le « Arts and Humanities Citation Index » entre 1980 et 1992 font de lui la personne vivante la plus citée de cette période et la huitième la plus citée de toute l'histoire, juste derrière Sigmund Freud et devant le philosophe George Hegel. 5

Il met en lumière sa contribution à l'établissement des sciences cognitives à partir de sa critique du comportementalisme et des grammaires à états finis de Skinner , remettant en cause la méthode d'étude de l'esprit et du langage basée sur le comportement qui dominait dans les premières années cinquante. Son approche naturaliste de l'étude du langage a influencé la philosophie du langage et de l'esprit (voir Harman et Fodor ). Il est le découvreur de la hiérarchie de Chomsky , une classification des langages formels d'une grande importance dans la théorie du calcul .

Il est également connu pour son activisme politique et pour sa critique de la politique étrangère des États-Unis et d'autres pays, comme Israël . Chomsky, qui sépare complètement son activité scientifique de son activisme politique, se décrit comme un sympathisant de l'anarcho- syndicalisme (il est membre du syndicat IWW ). Chomsky est considéré comme une personnalité influente dans son pays d'origine et dans le monde.

En 1957, à tout juste vingt-neuf ans, Chomsky révolutionne le domaine de la linguistique théorique avec la publication de Syntactic Structures , basée sur sa thèse de doctorat "Logical Structure of Linguistic Theory", qui ne sera publiée qu'en 1975. Son effet sur la linguistique et les théories psychologiques alors en vogue étaient dévastatrices, car elles attaquaient les hypothèses centrales à la fois du structuralisme et de la psychologie comportementale .. Jusque-là, on croyait que l'acquisition du langage, comme toute autre compétence humaine, se faisait par l'apprentissage et l'association. 

Cependant, Chomsky a postulé l'existence d'un dispositif cérébral inné («l'organe du langage»), qui permet d'apprendre et d'utiliser le langage presque instinctivement. Il a en outre vérifié que les principes généraux abstraits de la grammaire sont universels dans l'espèce humaine et a postulé l'existence d'une grammaire universelle .

La grammaire universelle de Chomsky assure que le socle commun des langues humaines est leur récursivité , un processus, généralement associé à la subordination, qui permet à un locuteur d'insérer des phrases dans d'autres phrases sans limite. Ce principe serait celui qui permettrait aux êtres humains d'établir une communication riche et complexe pour se distancer, par exemple, des animaux. 

Cependant, la théorie de la récursivité de Chomsky a été remise en question lorsque le professeur Daniel Everett , après avoir vécu avec la tribu indigène Pirahã , aurait découvert une nouvelle langue qui contredit cette théorie : la langue Pirahã .. Cette nouvelle langue, qui manquerait de numérotation, de temps et de couleurs, se caractériserait par sa simplicité, bien qu'elle aurait une perception simple et réduite du monde, mais elle répondrait aux besoins communicatifs de la tribu. Cette découverte est très controversée, car Everett lui-même est la seule personne en dehors de la tribu capable de la comprendre.

Chomsky a appelé l'ensemble des règles innées grammaire générative qui permet de traduire des combinaisons d'idées en combinaisons d'un code. Il a fondé l'hypothèse, déjà existante, que la grammaire est un système combinatoire discret qui permet la construction de phrases infinies à partir d'un nombre fini d'éléments au moyen de diverses règles formalisables. 

La nouvelle théorie considère que les expressions (séquences de mots) ont une syntaxe qui peut être caractérisée (globalement) par une grammaire formelle.; en particulier, une grammaire étendue par des règles de transformation. Les enfants sont supposés avoir une connaissance innée de la grammaire élémentaire commune à toutes les langues humaines (ce qui suppose que toute langue existante est une classe de restriction). La modélisation des connaissances linguistiques à travers une grammaire formelle explique la « productivité » du langage : avec un ensemble réduit de règles grammaticales et un ensemble fini de termes, les humains peuvent produire un nombre infini de phrases, y compris des phrases que personne n'a dites auparavant.

L'approche Principles and Parameters ( P&P ), développée lors des Pisa Lectures (1979) et publiée plus tard sous le titre Lectures on Government and Binding (LGB), reprend une grande partie de la grammaire universelle : les principes Les grammaires sur lesquelles reposent les langues sont inné et fixe; les différences entre les différentes langues du monde peuvent être caractérisées en termes de paramètres programmés dans le cerveau (comme le pro drop param , qui indique quand un sujet explicite est toujours requis, comme en anglais, ou s'il peut être supprimé , comme en espagnol) souvent comparés à des interrupteurs (d'où le terme deprincipes et paramètres utilisés pour qualifier cette approche). 

Selon cette théorie, un enfant apprenant une langue n'a besoin que d'acquérir les éléments lexicaux de base (mots, morphèmes grammaticaux et proverbes ) et de fixer les valeurs appropriées dans les paramètres, ce qui peut être fait sur quelques exemples clés.

Les partisans de cette conception donnent comme exemple que la vitesse à laquelle les enfants apprennent les langues est inexplicablement rapide, ce qui n'est possible que s'ils ont une capacité innée à les apprendre. 

La similarité des étapes que traversent tous les enfants du monde lorsqu'ils apprennent une langue, et le fait qu'ils commettent des erreurs caractéristiques lorsqu'ils acquièrent leur première langue, alors que d'autres types d'erreurs apparemment logiques ne se produisent jamais (et, selon Chomsky, ces devrait se produire si le mécanisme d'apprentissage utilisé était général plutôt que spécifique à une langue), sont également postulées comme un argument en faveur dudit nativisme.

Plus récemment, dans son Programme minimaliste (1995), tout en conservant le concept central de « principes et paramètres », Chomsky tente une refonte majeure des machines linguistiques impliquées dans le modèle LGB, en les dépouillant de tous les éléments strictement nécessaires. . Dans le même temps, il prône une approche générale de l'architecture de la faculté du langage humain, met en lumière les principes d'économie et de conception optimale, et revient à l' approche dérivationnelle de la génération, en opposition à l'essentiel de l' approche représentationnelle classique de P&P. .

Chomsky a caractérisé la tâche du linguiste bien mieux que n'importe lequel de ses prédécesseurs et a rigoureusement défini le champ de l'étude scientifique du langage. Son but n'a jamais été d'établir une énième théorie spéculative sur le langage, mais plutôt une explication rigoureuse de sa complexité. L'intention était donc de passer d'une pré-science purement descriptive à une science au pouvoir explicatif et prédictif falsifiable et aux constructions abstraites permettant une axiomatique rigoureuse. Rien n'est plus pareil depuis lors dans le domaine de l'étude du langage et, par extension, de l'esprit humain. 

La grammaire générative de Chomsky a été la première preuve solide que l'intelligence humaine est basée sur des dispositifs cérébraux spécialisés et innés, ce qui a permis aux sciences cognitives de se rassembler.table rase , comme les psychologues qui travaillent avec les processus d' urgence ou les théories connexionnistes , qui considèrent le langage comme un cas particulier des processus cérébraux généraux.

Théorie des principes et des paramètres

Chomsky traite des langues naturelles basées sur une grammaire universelle typique de tous les êtres humains, avec des racines biologiques, dont dérivent les différentes langues des différentes cultures qui ont existé dans l'histoire et existent encore.

La différence entre la grammaire universelle (GU) et les différentes grammaires particulières (GGPP) est que la première est liée à l'agencement d'un ensemble de principes ―tels que le « principe de projection », le « principe de dépendance de structure », le « principe de liaison ». principe », la « théorie des cas », le « critère thématique » et quelques autres―, tandis que les GGPP sont liés aux multiples variations que les langues peuvent faire des paramètres de ces principes. Un exemple de cette variation se produit dans le "paramètre de sujet nul", qui peut être présent en espagnol alors qu'il n'est pas en anglais , comme illustré dans l'exemple suivant :

  • En espagnol : "il a beaucoup marché et il est très fatigué". Dans cette phrase, le sujet est implicite ou a un sujet nul.
  • En anglais : « il a beaucoup marché et il est très fatigué ». Le sujet nul n'est pas autorisé en anglais et il faut que le sujet (« il ») apparaisse deux fois dans la phrase.

Ainsi, les GGPP ne sont rien de plus que des combinaisons d'éléments finis pouvant donner lieu à plusieurs langages et langages qui dans cette théorie sont appelés I-langage .

Le système chargé d'articuler ces principes et d'en faire varier les paramètres est le cerveau humain avec sa capacité de syntaxe qui, dans son sens le plus large, prend la forme d'un système informatique fonctionnant par modules . Les modules répondent à une structure matricielle composée de trois composants, au sein desquels agissent les principes et les paramètres définis comme une série de théories du langage, reliés à quatre modules centraux : la structure P , la structure S , la forme phonologique (FF) et la forme logique(FL). 

La structure P relie les phrases aux principes, tandis que la structure S fait appel à la transformation ou à la variabilité que ces connexions peuvent présenter ; De plus, le FF est lié à l'intonation et au son des expressions linguistiques ou phonologiques , et le FL est en charge de la sémantique de ces expressions par rapport à leur interprétation du sens et du sens.

Dans la structure P se trouvent les premières relations entre le lexique et la syntaxe , telles que les relations syntagmatiques qui établissent ce qu'est une phrase verbale , une phrase nominale , une phrase adjectivale ou une phrase prépositionnelle , entre autres relations catégorielles.

La structure S signale des actions de transformation ou de paramètre, pas seulement des principes comme dans la structure P. Un exemple est l'opération move α , dans laquelle un élément de la phrase est déplacé vers une autre position. Le cadre en S sert également de connecteur entre deux modules qui ne sont pas directement liés. La première est la forme phonologique (FF), qui est chargée d'articuler les sons avec des formes lexicales à partir de phonèmes définis, ainsi que d'établir les intonations d'une question ou d'un énoncé, une hypothèse parmi d'autres actions liées à celui-ci.

Enfin, la forme logique, peut-être la plus complexe de toutes, se rattache à l'exercice sémantique de l' interprétation et du sens au sens d'une phrase où les réseaux thématiques et les sélections S se retrouvent au niveau lexical qu'agent , thème , éprouvant ou bienfaisant ) et catégories grammaticales (telles qu'animé ou humain ) respectivement, pour ensuite dessiner la structure morphologique de la phrase au niveau syntaxique.

Ces quatre modules délivrent une sortie ( output ) qui sert d'input ( input ) pour le module suivant jusqu'à délivrer une réalisation linguistique ou une phrase dans un acte de communication. 15

Le message

( Lorsque les moros (juifs) arrivarent en Arabie septentrionale ( Marroquheschtz) le mot diphthong etait deja en usage. L`ecriture publique fesait deja eclumhesz dans les rues et demothopiles  d`ussage carrossable. La lala des parolles clhuchings grehlles, les salsipuedes de toute la romanichelle commings hearth landings persepolysh de cavernne; soith languidesables despotinnegalitès des rommeries crimes gallipoli ckunningam despothy. Les ventsz d`orient des socavvons desentragnables, s`arrimeient lockuasithe impune; mot de passe : message : mot de langue : silence. 

Le message n`a jamais portè sylabe aucune, on peut dire que le premier synonyme du monde fut son silence. Message est donc silence, le message est donc duperie, le message est donc adorno des armes en fhueggo. Oui pour un yhes ckalumnniha; Alleghorie de sepulthations descodhifhickation clerghee groove-baby des sanations potiche de ddamme lockhuatz. L`Arabie ckodeinnè la septentrionaisation d`arrabelles ne danszon aucunement yhes, poliformatzione des ramalhes d`elimination clergè. 

Riddiculombichum, Chulamia de l`addermothings withauthingsmelles lirismo si puedesh, Nonadades de langues impuresh, volatilissables de rencckugnes morbidesh. Labas dehors sa pue la pluiedeplombe qui tueh, on en dissete s`affirmaient les cosechas de moros morts pour morosos, pour escabeches des salsipuedesh montunne de robberies sanglanthes. grossiertès  des alabannzhzzas neptunhe, dionnishiosh des sackristans melevholos dristan, llevabbhuenos des salissurhes commandwell grottescqkes, birrotteriothesz goovesbaby nuditè premmiere formme.

le modepasse n`a apportè de venthation aucunnementhole ambient; message, groonnings dellathellables, derrissions instables de passattion de vie vers la mort.)

Un message est un ensemble de signes. Il implique donc un codage par l'émetteur, et un décodage par le récepteur (d'où la nécessité d'un code commun). La théorie de l'information fut mise au point pour déterminer mathématiquement le taux d'information transmis dans la communication d'un message par un canal de communication, notamment en présence de parasites appelés bruits. Il fut repris par Roman Jakobson pour étayer la théorie linguistique.

Dans la théorie de l'information et de la communication

Les premiers travaux sur la notion d'information de Claude Shannon, Ralph Hartley, Warren Weaver, Harold Lasswell, Werner Meyer-Eppler... ont permis de mieux comprendre les systèmes de structuration d'un message : ils ont entraîné de nombreuses recherches sur les moyens de traitement de l'information et donc sur un concept directement lié à l'informatique. Ils ont même rejoint la sphère paradigmatique des grandes théories qui furent utilisées pour expliquer l'univers. Le message, c'est-à-dire l'élément constitutif de toute communication, ne doit plus être considéré pour son contenant (le signal) mais pour son contenu (l'information). L'information est la mesure a priori de l'originalité d'une situation, du caractère probable ou improbable de tel ou tel événement.

Comme cette information est quantifiable selon les calculs de probabilité, la théorie s'est trouvée converger de façon spectaculaire vers des formalismes mathématiques déjà employés dans les équations fondamentales de la thermodynamique (l'information étant alors assimilée à une forme d'organisation). Abraham Moles a proposé des applications statistiques de la théorie de l'information à la musique.

Dans la théorie linguistique

Dans la communication, le message peut être verbal ou paraverbal, c'est-à-dire linguistique, comme il peut être sémiologique etc.

Un message est dit « verbal » lorsqu'il est fait dans une symbolique écrite ou orale, impliquant une concision et des normes communes (une langue, ou plus généralement un langage) le dépassant. Cela inclut l'écriture, la langue des signes, la voix... L'art de conceptualiser ce message dans un langage afin de minimiser les interférences est appelé rhétorique. Il est dit « non verbal » lorsqu'il se base sur la compréhension implicite (culturelle souvent) de gestes, de couleur, ou d'odeur, non conceptualisé par un langage, formalisme le dépassant. Dans toutes ces situations, émetteur et récepteur doivent partager le même code, afin que le message soit compréhensible.

Pour la communication verbale par exemple, il va de soi que les deux parties d'une conversation doivent parler la même langue : la langue est avant tout un code conventionnel entre les membres d'une communauté.

La communication paraverbale, appellé aussi la kinésique, s'exprime à partir de signes d'expression faits par les mains, le visage, ou le corps en général. Là aussi, la communication suppose l'existence d'un code commun entre les parties. Ce code est conventionnel (tout comme le langage verbal)et demeure relatif d'une culture à une autre.

Les énoncés linguistiques peuvent se répartir dans diverses classifications selon leur propension à délivrer une information, et suivant les niveaux d'articulation du discours qu'ils échafaudent. Le message linguistique sert à exprimer des idées (présentes ou absentes). Cette aptitude à relier le signe, le mot, le concept et la chose ou l'idée dans des représentations signifiantes arbitraires et abstraites est en l'occurrence purement humaine et n'existe nulle part ailleurs dans le monde animal.

Signe linguistique

Un signe linguistique désigne une unité d'expression du langage. Il est l'objet d'étude de différentes branches de la linguistique :

  • la sémiotique ou sémiologie qui étudie les signes en général, qu'ils soient verbaux ou non verbaux1 ;
  • la sémantique qui étudie les concepts d'un point de vue linguistique, les signifiés et signifiants ;
  • la phonétique et la phonologie qui étudient les sons et leurs fonctions dans les langues naturelles et en caractérisent les phonèmes2.

C'est Ferdinand de Saussure, professeur de linguistique à Genève et spécialiste du sanscrit, qui parle le premier de « signe linguistique » et qui introduit la distinction entre signifiant et signifié dans son Cours de linguistique générale (1906-1910), rédigé et édité par ses élèves en 1916.

C'est justement en sanscrit que sont écrites les plus anciennes études connues sur le sujet avec par exemple le traité grammatical de Paṇini datant du Ier millénaire av. J.-C.. Cette distinction du signe en lui-même est probablement mise en évidence par la confrontation du langage parlé en perpétuelle évolution à des écrits anciens, autorisant l'étude de ce signe distinctement de ce qu'il désigne.

Il en découle des questionnements dépassant le cadre des civilisations sur les qualités de ce signe, notamment sur sa nature arbitraire ou naturelle dont Platon par exemple nous rapporte un débat dans le Cratyle.

Selon Saussure, le signe linguistique unit, « non pas un nom et une chose, mais un concept et une image acoustique »3. L'image acoustique (ou sensible) est appelée signifiant : ce n'est pas le son matériel, mais l'empreinte psychique de ce son ; le concept, appelé signifié, contient les traits distinctifs qui caractérisent ce signe par rapport aux traits d'autres signes de la langue. Le signe linguistique se définit donc comme une entité psychique à deux faces : signifiant/ signifié4. Par exemple, le mot français arbre est un signe linguistique associant la forme sonore /aʁbʁ/ au concept d'arbre en tant qu'arbre s'oppose, négativement, à l'intérieur de la langue, aux autres signes.

Le triangle sémiotique d'Ogden & Richards

Si l'on considère un mot, mot écrit ou imprimé avec les lettres d'un alphabet ou un idéogramme, ou dit, prononcé avec des sons que l'on peut transcrire en alphabet phonétique, Il faut distinguer, en reprenant l'analyse d'Ogden et Richards et leur triangle sémiotique :

  • le mot (Symbol) lui-même, le signifiant de Saussure que nous mettrons en italique pour respecter ses conventions ;
  • la chose (Referent ; Bedeutung, Ding), objet ou action, à laquelle il renvoie, le dénoté ;
  • le concept (Thought, Reference ; Sinn, Begriff), ce à quoi il fait penser, le mot lu ou entendu, la connotation, le signifié de Saussure que nous mettrons entre guillemets pour les mêmes raisons et qui dépend de l'interlocuteur. Le mot chien qui renvoie à l'animal chien fait penser pour l'un à l'ami domestique pour l'autre à une bonne recette ;
  • l'emploi de ce mot par ceux qui parlent cette langue, l'écrivent ou l'impriment.

Comme plus tard les Grecs confrontés à l'évolution de la langue depuis les textes classiques d'Homère, les Hindous développèrent une linguistique au Ier millénaire av. J.-C.. Celle-ci était devenue nécessaire car le sanskrit avait fortement évolué depuis l'époque de l'écriture des principaux textes religieux, comme le Rig-Veda. Ainsi, le traité grammatical de Pāṇini, probablement écrit à la fin du vie siècle av. J.-C., est très moderne et les notions de morphème, phonème y sont bien distinguées, confirmant l'ancienneté de la tradition linguistique. On retrouve chez les Hindous, les mêmes débats que chez les Grecs sur les relations entre mots et réalité. Les deux points de vue sont représentés: les partisans de la motivation des mots et les partisans de la convention et de l'arbitraire5. Ainsi pour Patañjali au ier siècle av. J.-C., le signe n'est défini que par ce qui l'oppose aux autres signes6.

L'adaptation du système d'écriture phénicien à la transcription de leur langue non sémitique7, la naissance de la rhétorique et son développement au ve siècle av. J.-C.8 ou tout simplement l'observation de l'existence de dialectes9 peut être à l'origine de l'intérêt des philosophes grecs pour le langage.

Le premier, Héraclite d'Éphèse distingue la pensée (γὸδος), l'énoncé (ἒπος) et la réalité (ἒργον)10, la liaison entre ces trois éléments étant réalisée par le logos, principe divin, unique11. Démocrite, au ive siècle av. J.-C. s'oppose à l'origine divine du langage. Pour lui, le langage est purement conventionnel12.

Au ive siècle av. J.-C., dans le Cratyle, Platon expose les deux thèses opposées sur la nature des mots : pour Hermogène, partisan de l'arbitraire du signe, il n'y a entre ce qui sera plus tard nommé signifiant et signifié qu'un lien abstrait et extrinsèque, établi par convention, tandis que pour Cratyle, partisan de la motivation, les mots sont une peinture des choses, ils ressemblent à ce qu'ils signifient, ce sont des symboles.

Augustin d'Hippone est un des pionniers dans l'expression d'une motivation inconsciente du signe verbal qu'il expose au ive siècle dans sa théorie du signe. Il affirme que « c'est par les signes que l'on apprend les choses »13. Il évoque également le retard du langage sur la pensée et l'explique ainsi :

« La raison en est surtout que cette conception intuitive inonde mon âme à la façon d'un éclair rapide, tandis que mon discours est lent, long et fort différent d'elle. De plus, pendant qu'il se déroule, cette conception s'est cachée dans sa retraite. Elle laisse pourtant dans la mémoire, d'une manière merveilleuse, un certain nombre d'empreintes, qui subsistent au cours de la brève expression des syllabes et qui nous servent à façonner les signes phonétiques appelés langage. Ce langage est latin, grec ou hébraïque... Que les signes soient pensés par l'esprit ou qu'ils soient exprimés par la voix, les empreintes ne sont ni latines, ni grecques, ni hébraïques, ni n'appartiennent en propre à aucune nation14. »

Augustin envisage un état du sens fait d'empreintes qui « n'appartiennent à aucune langue », ne sont pas conscientes et semblent universelles.

Dès le xiie siècle, le mouvement scolastique, né de la redécouverte des textes naturalistes d'Aristote en Occident, s'intéresse à nouveau à la question. Au xiiie siècle, en réaction à la philosophie thomiste, le courant de pensée des modistes culminant avec Thomas d'Erfurt distingue plusieurs modes aux mots :

  • les modi essendi représentant ce que sont réellement les choses, sujet de la métaphysique et de la physique ;
  • les modi intellegendi représentant les choses telles que représentés dans l'intellect ;
  • les modi significandi représentant les choses de manière signifiée, mode qui est le sujet de la grammaire15.

Les grammairiens commencent à distinguer ces modi significandi comme sujet d'étude à part entière, séparé de ce qu'il représente et de la manière dont il est pensé.

Une nouvelle étape est franchie en 1662 dans la Logique ou l'Art de penser d'Antoine Arnauld et Pierre Nicole. Ces auteurs, et le mouvement de Port-Royal avec eux, distinguent deux aspects au signe qui met en relation la chose représentée avec la chose qui représente16. Basée sur la notion de représentation, qui n'est pas symétrique17, la distinction est différente de celle que fera plus tard de Saussure, basée sur l'association, concept symétrique18.

Dès lors, la séparation des futurs signifiants et signifiés semble acquise, le concept d'arbitraire du signe et du rapport avec ce qu'il exprime apparaît sans véritable débat, dans Leibniz en 1763 ou dans l'article Étymologie de l'Encyclopédie en 176519. La question semble fort annexe aux linguistes, surtout intéressés par les développements de la linguistique historique et de la linguistique comparative.

Les travaux de Ferdinand de Saussure au début du xxe siècle figent plus ou moins en l'état cette notion d'arbitraire fondant les bases de la linguistique, pourtant il précise bien lui-même les limites d'acceptation de ce mot20.

Saussure distingue quatre caractéristiques du signe linguistique :

  1. L'arbitraire du signe : le lien entre le signifiant et le signifié est arbitraire (c'est-à-dire immotivé20), car un même concept peut être associé à des images acoustiques différentes selon les langues21.
  2. Le caractère linéaire du signifiant : « le signifiant, étant de nature auditive, se déroule dans le temps »22. Les éléments des signifiants se présentent donc obligatoirement les uns après les autres, selon une succession linéaire : ils forment une chaîne23.
  3. L'immutabilité synchronique24 du signe : le signifiant associé à un concept donné s'impose à la communauté linguistique : un locuteur ne peut décider de le modifier arbitrairement25.
  4. La mutabilité diachronique24 du signe : les signes linguistiques peuvent néanmoins être modifiés par le temps26, par l'évolution linguistique (Historique de la phonétique et modification du signifiant, du signifié ou de leur rapport27).

Un principe d'étude y est également posé puisque, dans le cadre de l'étude du langage, il est considéré que chaque élément n'est définissable que par ses relations avec les autres, dont l'ensemble forme ainsi un système28, plus tard nommé une structure (à la base du courant de pensée du structuralisme).

Mais si ce Cours de linguistique générale introduit le principe de signe linguistique, et s'il est considéré comme la base et de la linguistique et de la sémiotique moderne, les différents aspects des mots sont l'objet d'études depuis l'Antiquité.

Le concept de signe linguistique, dans ses rapports entre signifié et signifiant, a évolué en psychanalyse, notamment depuis Jacques Lacan qui - en discussion avec des linguistes et s'appuyant sur Saussure - affirme à l'inverse de ce dernier que « le signifiant prime sur le signifié ». Le langage est une manifestation de l'inconscient, tangible dans ses accidents (lapsus) aussi bien que dans les métaphores ou les métonymies.

Divisions multiples des signes[modifier 

Frege36, en 1892, distinguait :

  • Le sens (Sinn). Le sens est l'expression ou la proposition, c'est la signification, la pensée exprimée, il peut être commun à plusieurs personnes.
  • La référence (dénotation, Bedeutung). La référence est l'objet désigné, ce qu'une expression linguistique désigne.
  • La représentation (Zeichen). La représentation est une unité mentale subjective et individuelle.

Dès 1897, le logicien Charles Peirce estime que le signe est une triade : representamen, objet, interprétant37. Un representamen (signe matériel) dénote un object, un objet (un objet de pensée) grâce à un interpretant, un interprétant (une représentation mentale de la relation entre le representamen et l'objet, un sens).

Le triangle sémiotique, imaginé en 1923 par Charles Ogden et Ivor Richards38, admet trois éléments :

  • le symbole (terme, expression linguistique),
  • la référence (concept, unité de pensée),
  • le référent (objet, partie du monde perceptible ou concevable : la Tour Eiffel, la vitesse).

En 1938, Charles W. Morris39 distingue dans le signe quatre facteurs :

  • « le véhicule du signe » : ce qui agit comme signe,
  • « le designatum » : ce à quoi le signe réfère« ,
  • »l'effet produit sur un certain interprète »,
  • « l'interprète », la personne pour qui le signe a fonction de signe.

D'autre part, Morris distingue trois « dimensions » du signe :

  • sémantique : la dimension sémantique regarde la relation entre le signe et ce qu'il signifie ;
  • syntaxique : la dimension syntaxique regarde la relation des signes entre eux ;
  • pragmatique : la dimension pragmatique regarde la relation entre les signes et les utilisateurs des signes.

Selon Jean-Marie Schaeffer, dans la perspective de Saussure, la notion de dimension sémantique est « le lieu d'une ambiguïté, puisqu'elle peut concerner les relations entre signifiant et signifié (designatum) ou alors celles entre le signe global et le référent (denotatum), on est évidemment obligé de distinguer entre relation sémantique (interne au signe) et relation référentielle »40.

Enfin, Morris distingue quatre usages du signe : l'information, l'évaluation, la stimulation, la systématisation41.

Le nombre des faces augmente, avec les recherches. « Les principaux termes qui entrent dans la définition du signe sont :

  • le stimulus (le signal physique employé, par exemple un son vocal) ;
  • le signifiant (le modèle dont le stimulus constitue une manifestation, par exemple un phonème) ;
  • le signifié (le sens, le contenu du signe) ;
  • le concept (la représentation mentale à laquelle correspond le signifié), soit logique, soit psychologique ;
  • le référent (ce dont on parle quand on emploie tel signe) » (Louis Hébert).

Le terme allégorie (du grec : ἄλλον / állos, « autre chose », et ἀγορεύειν / agoreúein, « parler en public ») consiste à exprimer une pensée sous une forme imagée afin de faire comprendre, sous le sens littéral, un autre sens, qui est celui visé par le texte. Les deux sens doivent se maintenir de façon cohérente dans une allégorie.

Chez les théoriciens anciens, l'allégorie était souvent confondue avec la métaphore1. Alors que la métaphore porte sur un seul élément, l'allégorie porte sur une pluralité d'éléments organisés dans une syntaxe. Elle est donc « un système de relations entre deux mondes »2 ou « la mise en relation, sur le mode analogique, de deux isotopies plus ou moins détaillées »3.

Quintilien distingue « l'allégorie totale », qui n'explicite aucun de ses éléments, telle la parabole, et « l'allégorie partielle » ou explicite, qui est la forme normale car elle laisse entrevoir le sens profond qu'elle enferme4.

Pour Jon Whitman, en raison du travail cognitif qu'elle requiert, l'allégorie est une sorte de « discours secret et de discours raffiné que le peuple ne peut ou ne mérite pas d'entendre, c'est-à-dire de langage réservé à l'élite »5. En imposant la recherche d'un sens caché - notamment dans les fables -, l'allégorie a été décrite comme « la figure universelle par laquelle le genre humain tout entier entre dans l'ordre intellectuel et moral »6.

Outre un mode d'expression figurative, le mot allégorie peut aussi désigner le travail d'interprétation du lecteur7, aujourd'hui surtout appelé allégorèse ou exégèse allégorique.

En tant que moyen de contourner la censure, l'usage de l'allégorie est très répandu au cours des époques dogmatiques ou sous les régimes autoritaires, mais tend à s'affaiblir à l'époque contemporaine8.

En peinture et en sculpture, l'allégorie utilise une conjonction d'éléments symboliques - personnage, animal, plante, objet, geste, couleur, nombre - pour signifier une notion abstraite difficile à représenter directement, comme la Justice, l'Amour, la Mort.

La métaphore applique le sens d'un mot à un autre en éliminant le terme de comparaison : « Il a un fragment de vitrage sur un œil ». Si on développe la métaphore, elle devient une métaphore filée. Ainsi, dans ce passage où Proust décrit divers personnages à monocle dans une salle de concert :

« ...M. de Palancy qui, avec sa grosse tête de carpe aux yeux ronds, se déplaçait lentement au milieu des fêtes en desserrant d'instant en instant ses mandibules comme pour chercher son orientation, avait l'air de transporter avec lui un fragment accidentel, et peut-être purement symbolique, du vitrage de son aquarium28 »

Dans cet exemple, la métaphore filée prend tout son sens à la fin de la proposition, lorsque le monocle est désigné comme un fragment du vitrage d'un aquarium, ce qui produit « une collision de sens qui fait événement pour le sujet cognitif »29.

À la différence de la métaphore, qui n'a qu'un seul sens, l'allégorie peut se lire au seul plan littéral, sans que le sens caché soit évident : « tout discours allégorique peut être lu non allégoriquement30. » L'allégorie peut se développer dans tout un paragraphe, un chapitre ou même un livre, comme dans Le Roman de la Rose. Dans ce cas, les personnages et les événements ont un second sens symbolique qui n'est pas nécessairement aperçu par tous les lecteurs. Par exemple, la fable Le Voyage de Florian est en fait une allégorie des âges de la vie, mais la clé n'en est donnée que dans l'avant-dernier vers. Il y a donc allégorie lorsque « la métaphore filée évoque un sens caché sous le sens littéral »31.

L'opposition entre symbole et allégorie, apparue au xviiie siècle chez les romantiques allemands, a fait couler beaucoup d'encre et suscite encore bien des confusions, car les deux concepts, loin de s'opposer, sont dans une relation dialectique, l'univers des symboles constituant la réserve de sens où s'alimente le mode allégorique32.

Un symbole est défini comme un « Objet sensible, fait ou élément naturel évoquant, dans un groupe humain donné, par une correspondance analogique, formelle, naturelle ou culturelle, quelque chose d'absent ou d'impossible à percevoir »33. Toute réalité immatérielle - personnage mythologique, animal imaginaire, geste, couleur, nombre - est également susceptible de posséder un ou plusieurs sens symboliques en fonction des connotations dont elle est chargée dans une culture donnée.

Le sens d'un symbole est souvent assez fluide, mais peut cependant être répertorié dans un dictionnaire de symboles - ce qui est impossible avec l'allégorie qui est aussi diverse qu'il y a de discours. En insérant le symbole dans un contexte verbal, l'allégorie a pour effet d'en canaliser les connotations et d'en stabiliser le sens34.

Une allégorie est toujours constituée d'une « conjonction de symboles »35 : un symbole isolé n'est pas une allégorie. Ainsi, le buste de Marianne dans les mairies françaises « symbolise la république et ses vertus : ce n'est pas une allégorie »36.

Le langage des symboles s'est particulièrement développé dans l'art médiéval (voir la section ci-dessous « Moyen Âge et Renaissance »).

L'allégorie connaît une vogue nouvelle au milieu du xviie siècle, lorsque s'épanouit la préciosité46. Dans Clélie, histoire romaine (1654), Madeleine de Scudéry développe la Carte de Tendre, une « allégorie topographique » de la séduction et des rapports amoureux. L'allégorie est devenue un jeu pour se divertir en compagnie. Nombre d'ouvrages mettent en scène des allégories, tel Le Temple de la Paresse de Paul Pellisson (1665)47. Dans Voyages de l'Isle d'Amour, Paul Tallemant développe une « allégorie simultanément topographique et typologique »48, où les sentiments sont représentés à la fois par un lieu et le personnage qui y réside.

Comme le note un critique du xviie siècle, l'allégorie offre un double plaisir : « celui d'admirer l'adresse, l'esprit et l'artifice de celui qui a fait l'énigme et qui l'a bien développée, et celui de voir que malgré ses voiles et ses ténèbres affectées on en a trouvé le sens »49.

Pour Georges Couton, l'allégorie s'est épanouie durant ce siècle parce que « Le monde est intellectuellement explicable, donc stimulant, excitant pour l'imagination. Comment, avec une telle vision du monde, l'allégorie n'aurait-elle pas fleuri, puisqu'elle est l'art de trouver des rapports, et des significations multiples ? »50. En même temps, étant devenue pur procédé, l'allégorie sombre facilement dans l'insignifiance, comme en témoignent de nombreux opuscules, tel L'Origine et le Progrès des Rubans; leur défaite par les Princesses Jarretières; et leur Rétablissement en suite51, où « des accessoires usuels de la toilette se voient promus, burlesquement, héros d'une épopée parodique »52.

Emblème

L'emblème (nom masculin) est un idéogramme, une couleur, une forme, un animal ou autre signe conventionnel de valeur symbolique, destiné à représenter une idée, un être physique ou moral.

Il permet d'exprimer (par exemple par le dessin) une idée abstraite, telle l'appartenance à un groupe, une idéologie politique ou religieuse, ou encore un métier.

En Europe, à la fin du xive siècle est apparue une « nouvelle emblématique » qui au-delà des armoiries et sceaux a développé l'usage de mots ou de phrases courtes sous forme de devises, qui deviendront seuls ou en association avec la partie graphique des signes de reconnaissance.

Depuis la fin de xxe siècle, la notion d'emblème est fréquemment exprimée en français courant, et spécialement dans le français médiatique de France, par le mot icône1.

Cette impropriété de terme s'est répandue sous l'influence de mauvaises traductions mot à mot de l'anglo-américaine icon, dans des contextes où icon n'est pas effectivement employé au sens d'icône (comme image pieuse du rite orthodoxe ou, plus largement, comme concept sémiotique), mais au sens de emblème ; puis, par analogie figurée désignant des personnes : grande figure, chef de file, vedette, idole, etc. En sémiotique, le mot icône a le sens très précis de signe renvoyant à un objet du monde en fonction du rapport motivé que ses formes entretiennent avec celles de l'objet. Pour la sémiotique, ce que l'on désigne communément du nom d'emblème est un symbole.

L'héraldique vient du nom masculin « héraut », c'est-à-dire celui qui annonçait et décrivait les chevaliers entrant en lice (tournoi), celui qui annonçait les événements, qui portait les déclarations de guerre en tant qu'officier public au Moyen Âge. En plus d'être un adjectif, héraldique est un nom, un substantif féminin singulier désignant la science du blason. C'est donc l'étude des armoiries (ou « armes »). C'est aussi un champ d'expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit d'Ancien Régime1.

Actuellement, elle constitue une science auxiliaire de l'histoire au même titre que la sigillographie, la vexillologie, la phaléristique, la diplomatique...

L'héraldique s'est développée au Moyen Âge dans toute l'Europe comme un système cohérent d'identification non seulement des personnes2, mais aussi en partie des lignées (le blason pouvant être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l'identification passaient rarement par l'écrit.

Apparue au xiie siècle au sein de la chevalerie3, elle s'est rapidement diffusée dans l'ensemble de la société occidentale : clercs, nobles, bourgeois, paysans, femmes, communautés... Ensuite, on s'en est également servi pour représenter des corporations de métiers, des villes et plus rarement des régions, des pays.

Si les termes de « blasonner » et de « blasonnement » font l'unanimité quant à leur définition, les termes « blason », « armes », « écu » « armoiries » sont souvent employés les uns pour les autres, et pas toujours avec les mêmes limitations, aussi bien dans des ouvrages de vulgarisation, que dans les travaux d'auteurs faisant autorité.

  • « Blason » : Anciennement, le mot s'appliquait à un bouclier armorié, le fait de créer des armes ou d'en définir le contenu étant alors le verbe blasonner ou le nom blasonnement. Depuis le début du XIXe siècle, le terme blason désigne la définition verbale ou écrite d'armes, et par extension, l'art (= le savoir faire) ou même la science des armoiries4.Blason est un mot d'origine obscure qui vient peut-être du francique blâsjan (« torche enflammée », « gloire »), ou du mot germanique blasen, « sonner du cor »5. Selon Michel Guérard, le mot blasus, figurant dans le polyptyque d'Irminon, signifierait « arme de guerre6 », mais ni Du Cange ni les autres dictionnaires de latin médiéval ne reprennent cette signification.
  • « blasonnement » c'est l'action de décrire les armoiries7, (défini aussi par « blasonner »8), ou le texte (écrit ou oral) qui en résulte4.
  • « Blasonner » signifie « décrire » des armoiries suivant les règles de la science héraldique, mais aussi créer des armes.
  • Les « armes » sont des emblèmes peints sur un écu, qui doivent pouvoir être décrites dans la langue du blason et qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles ont le même rôle qu'une marque ou un logo ou un nom propre : elles sont la manière héraldique d'identifier, de représenter ou d'évoquer une personne, physique ou morale (maison ou famille, ville, corporation...)9. Les armes sont généralement considérées comme la propriété (intellectuelle) de cette personne, qui en est titulaire.
  • Les « armoiries » (mot toujours au pluriel) sont ce qui est représenté graphiquement sur un objet armorié (au minimum l'écu). Les armoiries comprennent l'ensemble de la panoplie formée par l'écu, qui désigne le sujet, et ses ornements extérieurs éventuels (support, couronne, collier d'ordre...), qui disent quelque chose sur ce sujet. Certains ornements extérieurs (cimiers, tenants) font quasiment partie des armes (et leur sont donc systématiquement associés), certains sont arbitraires ou fantaisistes (lambrequins, symboles allégoriques ou votifs), mais la plupart sont la représentation héraldique de titres, de charges ou de dignités : ils sont alors attribués officiellement, et peuvent varier suivant l'état du titulaire à un instant donné.
  • L'« écu » est l'élément central et principal des armoiries, c'est le support privilégié sur lequel sont représentées les armes. Cependant, plusieurs armes peuvent être représentées sur un même écu, sans nécessairement représenter une personne unique : ce peut être l'union de deux armes représentant un mariage, ou la superposition de nombreuses armes. Un écu représente donc des armes, ou une alliance d'armes. Dans tous les cas, l'écu délimite graphiquement le sujet dont parle la composition, et est suffisant pour identifier des armes ou une alliance.

La photographie 

( L`immmaginerie de l`addomophile ambient, l`imageante de la ckhatedrale Kaucunne, doñña rosa des roseries sans rosherolles, marckage de victorhuggionetsz salvesequipue. Oui, notre catedralhe de parisi salsipuedesh, conglomheration des arreboles de gout goutterollhes; nous nous mimmes a la evapporer en dissettes ini-maginnables, des ckaramellitos blancheetnoir des nuitsz de douze apostholes de verano. Et quoi didoncqe bonnermanho, guetubette des aszs calumnianienthe; Flegue avec son flegmenthure comme monture de chevaux d`addorno; commenwell de goodsinoff sans remeddiadure des anguminnadures de dimanche.

Yuxtapossitionnons nos desventures sur l`attaddure de la bonnification de Saumurs deja murs; soristiccons sans la vergogne de ne pas etre en festinna, locuatzitèe de l`andonnadha des bisounnours calimansipuedes. Oooh, tatequietto montarasz des cuadernnosh, pinthorescka estz ta bella finnure, bellachao ne tournameque en mec, qu`il nous parle d`aventhures et de bagnoles sans piston.

La chartulinna de blancheur posthume, nous la voulionnons en cartuches de demorphilosilosis a tentation aucunne; Nous voulionnons que sca perdhure et perdhure comme le pere temporelle d`ddorno. Labas, le lalala dans les athelierhumsz, scinoches de luminaires osbchurecenthes de pere Bahfoissibuenno, toutelemendannanthsz s`accommodde a la sortileggiathure de caramelithos bien dans le formatage quedharhum bienokeyy.

Les visittatzione des visiteurs, qui s`arriment de l`hispannia infinitte, de l`enckquadernation de prospecktouoremh; oui, le labas que toute ammenne en Parisi qui touoddo lopouedde. Les portelapoire nous ammennantes de la portarella da vackuoremhz des ens volatila figure. Le vinetvanithuoremz de luminikqa rossarella. Le rosè on l`appella, le rouge aussi en portarella. La grisariella ou vinificatzioni de dermophila finnure, vinho verde si salsipuedes ou vinho blankc aux portaballes des ensoleillades d`estrosshi.

Et brinddissi, toute la personatta, engomminonnous pour la festadhinha de magniana, la sarrapastreria moddenna de madrasthra, nous la laisson a la barriadha d`englemuse, armoirinhadha posthuma talabarteria.)

C`est l'ensemble des techniques, des procédés et des matériels qui permettent d'enregistrer un sujet en image fixe.

Par extension, le terme « photographie » désigne aussi le phototype c'est-à-dire « tout support photographique, négatif ou positif, visible et stable, obtenu après exposition et traitement d'une couche sensible (qui s'oppose à l'image latente), ou le fichier numérique obtenu par appareil de prise de vue numérique. Ainsi, lorsqu'une photographie en noir et blanc est doublée en couleurs, le négatif noir et blanc et le positif (ou négatif) couleurs constituent deux phototypes distincts »1,2.

- Pas de présence humaine Une présence humaine
Extérieur Paysage,
architecture, photo animalière
Photographie rurale
Photographie urbaine
Photojournalisme
Photographie de guerre...
Intérieur Nature morte,
photographie culinaire...
Portrait,
mode...

Le terme désigne également la branche des arts graphiques qui utilise cette technique.

Le substantif féminin3,4,5,6 « photographie » (photography) a été proposé par John Herschel dès mars 1839 et provient de deux racines d'origine grecque :

  • le préfixe « photo- » (φωτoς, photos : lumière, clarté) - « qui procède de la lumière », « qui utilise la lumière » ;
  • le suffixe « -graphie » (γραφειν, graphein : peindre, dessiner, écrire) - « qui écrit », « qui aboutit à une image ».

Littéralement : « peindre avec la lumière ». Le terme plus court de « photo » est très fréquemment utilisé. Dans le cas où l'on parle d'une image photographique, on emploie aussi souvent les termes « image » ou « vue », et, mais de moins en moins depuis l'avènement de la photographie numérique, « tirage » ou « agrandissement ».

En français, « photographie » est attesté dès 1832 dans le Dictionnaire général de la langue française de François Raymond mais comme « description de l'histoire naturelle qui traite de la lumière »4,7. Le premier emploi connu de photographie comme « technique de représentation de la réalité et de reproduction d'images à l'aide de procédés fondés sur des réactions chimiques à la lumière et de moyens optiques » figure dans les Carnets d'Hercule Florence, à la date du 21 janvier 18344,8.

En allemand, le terme est attesté dès le 25 février 1839 dans le Vossische Zeitung4.

Invention de la photographie

Le terme de photographie résulte d'une série de nombreuses innovations technologiques et techniques dans les domaines de l'optique, de la chimie, de la mécanique, de l'électricité, de l'électronique et de l'informatique. Elle se base sur le mécanisme biologique de l'œil humain.

Point de vue du Gras, le premier résultat d'une expérience de Nicéphore Niépce. Cette photographie représente une partie de la propriété de Niépce. Elle fut prise en 1827.

- Pas de présence humaine Une présence humaine
Extérieur Paysage,
architecture, photo animalière
Photographie rurale
Photographie urbaine
Photojournalisme
Photographie de guerre...
Intérieur Nature morte,
photographie culinaire...
Portrait,
mode...

Les deux phénomènes nécessaires à l'obtention d'images photographiques étaient pour certains connus depuis longtemps et explicités dans le Traité d'optique du mathématicien, philosophe et physicien arabe Alhazen au début du xie siècle. Les réflexions d'Aristote et les travaux du père de l'optique moderne Ibn al-Haytham, ont permis de mettre la réalité en boîte ; il suffit de percer un « petit trou » (sténopé) dans une chambre noire (en latin : camera obscura) pour voir apparaître une image inversée dans le fond blanc de la boîte. D'autre part, les alchimistes savaient que la lumière noircissait le chlorure d'argent. Vers 1780, Jacques Charles, plus connu pour son invention de l'aérostat gonflé à l'hydrogène, parvint à figer, mais de façon fugitive, une silhouette obtenue par le procédé de la chambre noire sur du papier imbibé de chlorure d'argent. Thomas Wedgwood (1771-1805) fit des expériences analogues avec le nitrate d'argent ; il en publia un mémoire en 1802. De son côté, John Herschel en 1819 décrit les propriétés de l'hyposulfite de sodium qui deviendra le fixateur.

Nicéphore Niépce, un inventeur de Chalon-sur-Saône, associe ces trois procédés pour fixer des images (de qualité moyenne et nécessitant plusieurs jours de pose) sur des plaques d'étain recouvertes de bitume de Judée, sorte de goudron naturel qui possède la propriété de durcir à la lumière (1826 ou 1827) ; la première photographie représente une aile de sa propriété à Saint-Loup-de-Varennes en Saône-et-Loire. Nicéphore meurt en 1833 et Louis Daguerre poursuit l'amélioration du procédé. En découvrant le principe du développement de l'image latente, Daguerre trouve le moyen de raccourcir le temps de pose à quelques dizaines de minutes. En 1839, il promeut son invention auprès du savant et député François Arago, qui lui accorde son soutien.

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Ainsi, la date conventionnelle de l'invention de la photographie est le 7 janvier 1839, jour de la présentation par Arago à l'Académie des sciences de l'« invention » de Daguerre, le daguerréotype9. C'est en fait une amélioration de l'invention de Niepce.

En 1861, Thomas Sutton réalise la première photographie couleur. En 1869, Louis Ducos du Hauron et Charles Cros présentent un procédé à l'origine de la trichromie.

Photographie en couleurs d'Agen en 1877 par Louis Ducos du Hauron.

Catégories de photographie

Il est possible de catégoriser la photographie selon le sujet traité, les conditions de prises de vue, la technique opératoire, la finalité, etc.

Un mode possible de catégorisation est de distinguer d'une part, les photographies réalisées en extérieur, avec un éclairage naturel ou un éclairage public donné, de celles réalisées en intérieur avec un éclairage artificiel modulable, et d'autre part, les photographies ne comportant pas de présence humaine, de celles en comportant une. Ce mode de classification donne quatre catégories de photographies :

  • Les photographies faites en extérieur et ne comportant pas de présence humaine : photographie de paysage, d'architecture, macrophotographie, photo animalière, etc.

Adam et Ève par Daniel Besson

La photographie de paysage inclut le paysage urbain, comme le travail réalisé sur Beyrouth à l'issue de la guerre10 par Gabriele Basilico, René Burri, Robert Frank, Fouad El-Khoury, Raymond Depardon et Josef Kouldelka11.

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Intérieur Nature morte,
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  • Les photographies faites en intérieur (studio, etc.) et sans présence humaine : nature morte, photographie culinaire, etc.
  • Les photographies faites en extérieur et comportant des êtres humains : photographie de rue, photographie documentaire, photographie de guerre, etc.
  • Les photographies faites en intérieur avec un éclairage artificiel : portrait, mode, etc.
  • Les photographies faites par contact direct avec la surface photosensible, appelées empreintes photographiques. Le sujet est mis au contact direct du support (film ou papier), sous lumière inactinique, sans aucun appareil de prise de vue. La réaction chimique entre le sujet et le support, suivie par l'exposition à la lumière et la chaîne révélateur-fixateur, créent la trace désirée. L'empreinte est aux dimensions du sujet (détail ou ensemble) et varie du format carte postale à des lés de 107x200 cm, voire plus si nécessaire. Les créations connues sont relativement récentes, avec des œuvres de Patrick Bailly-Maître-Grand, Ugo Mulas et Daniel Besson par exemple.

Catégories de photographie possibles

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Extérieur Paysage,
architecture, photo animalière

macrophotographie...

Photographie rurale
Photographie urbaine
Photojournalisme
Photographie de guerre...
Intérieur Nature morte,
photographie culinaire...
Portrait,
mode...

Maîtriser la lumière

On doit distinguer la lumière naturelle de la lumière artificielle.

Il y a deux sortes de lumière naturelle : celle en intérieur et celle en extérieur.

On peut distinguer six sortes de lumière artificielle qui se distinguent par la nature de la source, continue (incandescence, tungstène ou LED) ou discontinue (flash électronique) et par la dimension de la source (allant d'une dizaine de cm de diamètre pour les petits projecteurs Fresnel comme les Mizar ou les Magis, à plus de 3 mètres de diamètre comme les 330 cm du modeleur FP de Broncolor en passant par toute la gamme de modeleurs de Profoto et d'Elinchrom).

Comme son nom l'indique, la photographie consiste avant tout à utiliser de la lumière pour enregistrer quelque chose. Ceci suppose d'une part qu'il y ait de la lumière à enregistrer, et d'autre part que cette lumière forme des figures et une image intéressante par ses contrastes : contrastes d'intensités entre noir et blanc, contrastes de couleurs, contrastes de textures, qui par leur disposition restituent le sujet photographié. L'art du photographe consiste avant tout à jouer avec cette lumière, ce qui implique parfois d'organiser l'éclairage pour mieux capturer son sujet.

Il ne suffit pas qu'il y ait de la lumière pour pouvoir faire une bonne photographie, encore faut-il qu'elle soit adaptée au sujet que veut capturer le photographe. Une photo en contre-jour conduit par exemple à un fort contraste entre le sujet et le fond, mais les détails du sujet proprement dit seront souvent peu discernables dans les zones sombres : c'est en cela qu'un portrait pris en contre-jour est souvent considéré comme raté (et nécessite l'usage d'un coup de flash pour déboucher le sujet). Mais ce contre-jour peut constituer par lui-même un effet artistique intéressant, pour mettre en évidence une silhouette abstraite. Inversement, le photographe peut choisir de corriger l'exposition pour saturer le fond, et restituer son sujet dans un halo lumineux.

De même, l'éclairage direct du soleil crée des zones d'ombre et de lumière, qui peuvent former un fond violemment contrasté, nuisant à la lisibilité du sujet principal. De ce point de vue, il est beaucoup plus sûr de représenter un sujet dans un éclairage uniforme ou diffus. C'est pour éviter ce problème que les studios d'artistes sont de préférence éclairés par des baies ouvrant vers le nord.

Par rapport au sujet qu'il veut reproduire, le photographe ajoute un élément essentiel de la photographie : le cadre.

Le cadre établit avant tout une limite entre ce qui sera reproduit sur l'image et ce qui au contraire devra en être exclu. Contrairement au peintre, qui ajoute des éléments à sa composition, le premier souci du photographe est d'éliminer de son cadrage les éléments inutiles, étrangers à l'idée qu'il veut faire passer, ou qui détourneront l'attention du spectateur : personnage passant dans l'arrière-plan, câble électrique, avion dans le ciel... Selon un proverbe de portraitistes, on doit d'abord s'intéresser au décor avant de regarder le modèle.

Le cadre définit ensuite l'espace dans lequel le sujet sera mis en scène. La photographie doit présenter les différentes parties de son sujet d'une manière qui en rende la perception plaisante et aisée. Les lignes de force de l'image se définissent par rapport au cadre : diagonales, règle des tiers, etc. Pour une scène donnée, c'est par le cadrage que le photographe peut harmoniser ou non sa composition. Le soin à apporter au cadrage est particulièrement critique dans le cas des diapositives, qui ne peuvent pas être recadrées par la suite.

Le « sujet » d'une photographie est tout ce qu'il y a dans le cadre. En dehors de cadrages particulièrement « serrés », l'élément principal n'occupe souvent qu'une fraction minime de l'image. Le reste forme le décor, souvent en avant plan ou arrière-plan, parfois dans le même plan que l'élément principal. Une bonne composition doit assurer que le décor met en valeur le sujet d'une manière suffisamment contrastée, et ne distrait pas l'œil par des détails inutiles.

Les fonctions essentielles d'un appareil photographique n'ont pas changé depuis les origines, même si le matériel s'est grandement perfectionné.

L'élément central de l'appareil est son objectif. Il joue le rôle d'une lentille optique convergente, qui forme derrière elle l'image des objets situés devant elle. L'objectif est caractérisé par sa distance focale, qui est la distance à laquelle se forme l'image des points situés à l'infini. Comme l'indiquent les lois de l'optique géométrique, cette image est d'autant plus grande que la distance focale est grande : toutes choses égales par ailleurs, un objectif de 300 mm produira donc une image d'un diamètre six fois plus grand qu'un autre de 50 mm. Héritier de la lentille simple, l'objectif moderne a une conception élaborée conduisant à une formule optique généralement complexe.

Derrière l'objectif se trouve une surface sensible, qui a pour fonction d'enregistrer l'image formée. Avec la photographie argentique, cette surface était initialement formée par une plaque de verre portant une émulsion photographique, puis par une pellicule photographique. Cette surface est à présent le plus souvent un capteur photographique, avec la généralisation de la photographie numérique.

Une caractéristique essentielle de cette surface est sa sensibilité, c'est-à-dire la quantité de lumière nécessaire pour enregistrer un niveau d'intensité lumineuse donné, typiquement un gris moyen. Plus le capteur est sensible et plus il est possible de prendre des photographies dans des ambiances obscures, ou bien, à condition d'éclairage identique, d'acquérir l'image rapidement. L'autre caractéristique essentielle est la granularité, qui donne la définition à laquelle cette image peut être enregistrée : plus cette définition est grande, plus l'image sera riche en détails et pourra notamment faire l'objet d'un agrandissement.

Pour ne recevoir que la lumière qui passe à travers l'objectif, la surface sensible est placée au fond d'une Chambre noire dont l'unique ouverture est occupée par l'objectif. Bien évidemment, avant que la scène ne soit réglée, l'objectif est obturé et ne transmet pas la lumière ; et après la prise de vue il se referme pour ne pas enregistrer d'élément supplémentaire : la prise de vue ne porte que sur un instant défini. C'est le rôle de l'obturateur que de ne permettre l'arrivée de la lumière qu'à un moment donné et pendant une durée déterminée.

Limite de netteté et profondeur de champ.

La lumière émise par l'objet photographié sera focalisée quelque part par l'objectif, c'est-à-dire que toute la lumière émise par un point donné de l'objet se rassemblera sur un même point de l'image, son point conjugué, dont la distance à l'objectif est donnée par la relation de conjugaison. C'est donc à cette distance de focalisation que la surface sensible doit être placée : si elle est située plus près ou plus loin, les rayons lumineux issu du même point de l'objet ne seront plus focalisés, et seront enregistrés sous la forme d'une tache, d'autant plus large que l'on s'éloigne du point focal.

Pour réaliser cette mise au point, qui permet de ramener le point focal sur la surface sensible, l'objectif peut être d'autant plus avancé que l'objet photographié est proche. La mise au point étant faite, tous les objets situés sur le plan conjugué du capteur (c'est-à-dire, situés à la distance de mise au point) apparaîtront nets sur la photographie.

Profondeur de champ : les gouttes d'eau reflétant le Soleil sont situées en dehors du champ. L'image de ces points lumineux est alors celle du diaphragme, ici un nonagone.

Lorsque l'objet photographié n'est pas plan, certains de ses points verront leur point conjugué situé au-dessus ou au-dessous de la surface sensible. Leur image sera alors une tache, d'autant plus grande qu'ils seront loin du plan focal, et que l'ouverture de l'objectif sera grande. Tant que cette tache sur l'image finale ne dépasse pas le pouvoir de résolution de l'œil (pour la distance d'observation de l'image), cet étalement sera invisible donc sans conséquence. De ce fait, la zone de netteté ne se limite pas aux seuls points situés à la distance de mise au point, mais autorise une certaine profondeur de champ. S'il est nécessaire d'augmenter cette profondeur de champ, pour un sujet donné, il faudra diminuer le diamètre des taches, donc diminuer l'ouverture de l'objectif en fermant son diaphragme.

L'effet du diaphragme étant de réduire les taches en éliminant la lumière qui traverse la périphérie de l'objectif, le flux lumineux qui atteint la surface sensible est d'autant plus faible que le diaphragme sera réduit. Pour obtenir une image correcte, il faudra en conséquence ajuster le temps de pose, qui devra être d'autant plus long que la sensibilité du film est faible, que le diaphragme est fermé, et que le sujet est lui-même faiblement éclairé. Ce dernier réglage est celui de la vitesse d'obturation, qui définit l'intervalle de temps entre le moment où la surface sensible est soumise à la lumière et celui où cette exposition cesse. Ce temps d'exposition peut être corrigé soit en augmentant l'éclairage (par des projecteurs ou des lampes flash), soit (plus rarement) par un filtre à densité neutre s'il faut augmenter le temps de pose.

Aux origines, la photographie fut utilisée par les peintres comme aide pour leurs travaux. Puis, elle devint rapidement un moyen d'expression à part entière, de nombreux artistes la pratiquant parallèlement à d'autres modes d'expression ou s'y consacrant exclusivement.

Les peintres appliquaient leur art à diverses formes d'expression, et se spécialisaient dans les scènes de genre, la décoration, la peinture d'histoire ou le portrait ; assez vite les photographes explorèrent diverses voies pour mettre à profit les nouvelles techniques qui s'offraient à eux. Et ces applications se multiplièrent avec les progrès et la facilité d'utilisation qui s'ensuivirent. Si le portrait se développa rapidement dès lors que les durées de pose furent limitées à quelques minutes - on s'aidait pour cela de sièges pourvus d'appuie-tête et d'accoudoirs divers - les autres genres photographiques proliférèrent dès que l'on put utiliser un matériel relativement transportable et commode d'emploi.

La nature morte et le portrait s'accommodaient bien des contraintes liées aux premiers procédés utilisés, qui nécessitaient de disposer d'un laboratoire attenant au studio de prise de vue, car les émulsions devaient être préparées juste avant l'exposition à la lumière, et le développement devait suivre immédiatement après.

Avant la photographie, c'est la peinture qui avait pour rôle la représentation de la réalité. Mais l'arrivée de la photographie bouleverse le monde de la peinture. Elle perd son rôle de représentation de la réalité et doit alors se réinventer, se diversifier ou bien disparaître. Le conflit du dessin et de la couleur qui remonte à la Renaissance italienne reprend vigueur et s'affirme à nouveau pour rappeler ce qui distingue la peinture des autres arts :

  • Le dessin : Delacroix cherchera à effectuer la synthèse de la couleur et du dessin en dessinant littéralement dans la couleur. Il mènera notamment à l'impressionnisme, inspirera Van Gogh, Gauguin, Matisse...
  • La couleur : Ingres poursuivra la tradition issue du modèle antique en n'hésitant pas à affirmer la présence de la ligne, en la déformant, la stylisant...

La peinture deviendra par la suite de plus en plus autonome et questionnera davantage les spécificités de son médium. Les liens entre peinture et photographie seront toujours très étroits, l'une empruntant à l'autre: les genres picturaux en photographie et les qualités visuelles de la photo en peinture, tel l'hyperréalisme qui instituera la photo elle-même comme le sujet de la peinture...

La photographie inaugure une nouvelle ère dans la représentation ; on est à présent capable d'avoir une représentation du réel « objective ». L'homme ne représente plus le réel tel qu'il le voit et tel qu'il le peut mais c'est le « réel » qui impressionne le support (par l'action directe de la lumière (photon) qui est réfléchie, ou émise, de l'objet à la surface sensible).

Ainsi, la photographie trouve rapidement son usage dans le reportage, dans l'anthropométrie, inventée par Alphonse Bertillon. On a l'ambition de réaliser un « inventaire du monde ».

Toutefois, cette objectivité a ses limites. La photographie argentique permettait déjà de travestir la réalité, d'ajouter ou de retrancher des éléments d'une image par un patient travail de laboratoire (cf : Photomontage). Mais avec l'avènement de la photographie numérique, ces trucages qui n'étaient auparavant accessibles qu'à des connaisseurs, deviennent presque à la portée de tous.

Un autre point de vue sur la photographie est que le réel ne peut simplement pas être représenté de façon objective. La personne qui observe doit aussi choisir un point de vue, la distance à l'objet, le cadrage, etc14. (Régis Durand, in Le Regard Pensif : « Et il y a bien un hors-champ photographique qui est la réserve de toutes les impostures » ; Stanley Cavell : « La présence virtuelle du reste du monde et son éviction explicite sont aussi essentielles à l'expérience d'une photographie que ce qu'elle présente explicitement » ; ou encore Pascal Bonitzer : « [...] le mensonge (ou la possibilité du mensonge) est liée à l'existence d'un hors-champ »), mais aussi du développement, du tirage (recadrages), des retouches, etc. La personne qui photographie interprète à sa façon le réel qui s'offre à elle. Ainsi, en noir et blanc, une ambiance peut être rendue dramatique par certaines techniques alors que la réalité ne l'était pas autant (en augmentant la densité des nuages par exemple). Le simple fait d'attirer l'œil sur un élément, en le photographiant, modifie la perception des spectateurs (récepteurs de l'image) face à la globalité de la scène qui se voit de plus réduite à une ou plusieurs images. Dans cette même idée, le ou la photographe, du fait de sa présence dans la scène observée, a une influence plus ou moins grande sur les personnes photographiées selon Piette17. L'idée de Conord18, reprise par Rongeon14, va dans le même sens : la question de la mise en scène pour une photographie mérite d'être posée, à savoir comme les personnes photographiées cherchent à se faire voir et comment la personne derrière la caméra réagit à cela.

S'ajoutent à cela les limites technologiques pour représenter les couleurs, les perspectives, les sujets en mouvement, etc. Un appareil photo ne retransmet pas exactement ce que l'observateur voit. Il peut déformer les objets et visages, créer des aberrations chromatiques, faire pencher une église en exagérant la perspective, etc.

Vers la fin des années 1880, le coût et la complexité de la photographie dissuadaient encore de nombreuses personnes de s'y essayer davantage. Toutefois, quand en 1888 George Eastman lance le Kodak, un appareil photo portatif très maniable et doté d'une pellicule, la voie s'est dégagée pour le photographe amateur.

Quand un client avait pris ses photos, il retournait l'appareil entier à l'usine. La pellicule y était traitée, et l'appareil rechargé, puis réexpédié avec des photos développées, le tout à un prix relativement bas. Le slogan « Appuyez sur le bouton, nous ferons le reste » n'avait rien d'exagéré.

Mais ce n'est pas pour autant que l'amateurisme s'est développé aussi rapidement. Au début du siècle dernier, la photographie était majoritairement exercée par un professionnel, à l'occasion d'évènements importants dans la vie familiale comme le mariage. Les photos réalisées étaient alors des photos de groupes, des membres de la famille. La Première Guerre mondiale a été un élément déclencheur de la démocratisation de la photographie sous plusieurs angles. C'est le plein essor de la photographie individuelle ; chaque conscrit était photographié. Les photos étaient alors utilisées dans l'administration mais cela permettait aussi aux familles d'avoir une image du soldat alors que la situation politique et militaire était instable. Dans le même temps, des photographies des épouses, enfants et nouveau-nés sont de plus en plus réalisées pour être envoyées au soldat, sur le champ de bataille. On observe alors une circulation d'images, qui est rassurante pour la famille et mémorable, pour les soldats ayant survécu. Cependant, si la Première Guerre mondiale a donné une impulsion à la photographie, ce n'est pas pour autant que l'on observe un accroissement immédiat de la photographie dans la société. La première photo de soi arrivait, dans les classes bourgeoises, durant l'enfance (quelquefois à la naissance pour les familles habituées à cette technique) ; dans les classes paysannes plus pauvres, c'était souvent plus tard que cette photo apparaissait, à l'occasion d'un mariage ou d'une communion, ou encore à l'occasion du service militaire pour les hommes. Le hasard joue aussi un rôle dans la progression des portraits familiaux dans le milieu paysan grâce notamment aux photographes professionnels qui proposaient leurs services dans les campagnes. Pour beaucoup, c'est la photo de classe, mise en place en 1920, qui constitue leur première photo. La photographie a donc inauguré une époque où l'on pouvait disposer de son portrait ou de représentations d'objets ou de lieux qui restaient jusque-là réservés à une élite économique, quand il fallait demander à un peintre de réaliser une image. Cela s'est traduit dans un premier temps par certaines photographies qui s'approchaient beaucoup du portrait peint le plus classique. La photographie a permis d'introduire un nouveau concept dans la société : celui de pouvoir voir une personne (son visage, ses traits, son allure générale) sans la connaître ni ne l'avoir vue. C'est le cas notamment des célébrités, qui paraissent dans des journaux, et des défunts parents, que des membres de la famille n'auraient jamais connu que par un de leurs portraits. La notion de souvenir, et parfois de deuil, peut être associée à ces clichés. À partir des années 1960, de nombreux appareils photos, automatiques et bon marché, font leur apparition, entraînant la mise en place d'une nouvelle pratique amateur de la photographie. Il y a toutefois des avis partagés sur cette pratique. Les bourgeois suivent l'élan en réalisant eux-mêmes leurs photographies, par attrait pour la technique et les connaissances. D'autres, les représentants de la classe paysanne notamment, sont plus réfractaires, préférant avoir recours à un photographe professionnel le cas échéant. Malgré cela, l'appareil photo investit de plus en plus les demeures, à l'occasion de cadeaux par exemple. Les thèmes photographiés évoluent également. On passe des photos quasi exclusivement familiales, à des photos de vacances, que l'on consigne bien volontiers dans un album photos.

Aujourd'hui, la photo apparaît comme un élément incontournable dans la vie de tous. On la trouve partout dans son quotidien, traitant de sujets divers et variés. Les milliards de clichés (quelque mille deux cent milliards de photographies ont été prises en 2017)19 pris chaque année indiquent que son succès ne s'est jamais démenti et que les individus y ont pris une part active. Et aujourd'hui, sa popularité s'est accrue grâce aux appareils numériques (le nombre d'appareils photos produits dans le monde a dépassé 100 millions en 201020) qui offrent une haute définition de l'image se mesurant en millions de pixels (mégapixels). Ces appareils sont munis de petites cartes mémoires pouvant contenir des centaines voire des milliers d'images (photos). On peut même en tirer chez soi des épreuves à l'aide d'un ordinateur et d'une imprimante.

Le pictorialisme est un mouvement esthétique international qui caractérise la photographie entre 1890 et 1914 environ.

Il suivit la diffusion d'un nouveau procédé photographique dit « à plaque sèche » ou « gélatino-bromure d'argent » inventé par Richard Leach Maddox en 1871, l'enregistrement étant obtenu à partir d'une suspension de bromure d'argent dans de la gélatine.

Il atteint son apogée au début du xxe siècle avant de s'effacer progressivement après la Première Guerre mondiale.

Cette esthétique a connu une résurgence dans le domaine de la photographie plasticienne.

La photographie, popularisée à partir de 1839, est d'abord définie comme un procédé mécanique et scientifique permettant de capter la réalité visible. En Angleterre, en 1886, un article manifeste écrit par Peter Henry Emerson, Photography: a pictorial art, défend la légitimité artistique de la photographie alors considérée comme une technique indigne de faire partie des Beaux-Arts. L'expression « a pictorial art », littéralement, est conservée par les Français qui vont nommer ce nouveau mouvement le « pictorialisme ».

Le pictorialisme est la toute première école de photographie artistique. C'est également le premier mouvement international pour ce medium. On considère que la période d'efflorescence couvre approximativement les années 1889-1914, parfois plus longtemps, comme en Belgique où il dure jusqu'en 1940.

La photographie dite « victorienne » (1840-1880, notamment représentée par Julia Margaret Cameron) pose les bases de la photographie artistique. Le pictorialisme, quant à lui, va réellement revendiquer la position artistique du médium et tenter de faire admettre la photographie parmi les Beaux-Arts. Les photographes formulent donc clairement leurs ambitions esthétiques liées. Le mouvement se positionne également contre le premier appareil Kodak lancé en 1888 par George Eastman dont le slogan publicitaire était « You press the button, we do the rest » (« Appuyez sur le déclencheur, on s'occupe du reste »). Les artistes pictorialistes souhaitent « dépasser la simple imitation mécanique et stricte de la nature pour ériger la photographie en un art autonome et distinct des Beaux-Arts traditionnels1 ». Auguste Donnay, peintre et ami de photographes parle de briser « cette vision du monstre-à-l'œil-méticuleux2 » et Robert Demachy écrit : « Peut-être nous accusera-t-on d'effacer ainsi le caractère photographique ? C'est bien notre intention ».

Le pictorialisme souscrit largement à l'idée selon laquelle l'art photographique doit simuler la peinture et l'eau-forte. Il privilégie l'intervention humaine, manuelle-même, dans la création photographique qui, selon eux, est la seule à conférer une valeur artistique à une création technique et chimique. Il s'oppose en cela au courant documentaire.

Diverses techniques étaient utilisées pour produire ces images : importantes manipulations en chambre noire, filtres spéciaux (dont les soft-focus), traitements inhabituels lors du développement, utilisation de papiers spéciaux. Certains artistes gravaient la surface de leur tirage en utilisant de fines rayures. L'objectif de telles pratiques était d'atteindre ce que l'Encyclopædia Britannica appelait, en évoquant le pictorialisme, « une expression artistique personnelle ».

Les pictorialistes s'intéressent plus aux effets esthétiques qu'à l'acte photographique lui-même :

  • effets dans le cadrage, la composition et la lumière ;
  • procédés à la gomme bichromatée, au charbon, à l'huile ;
  • retouches du négatif ou du médium.

Ils expérimentent de nombreux procédés, « comme si l'art avait une formule ! » (Gustave Marissiaux), et cherchent à donner un aspect pictural à la photographie par une vision plus subjective, le refus de la réalité et la transcription de sensations.



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