Punischindayly
Cigarettiers
( Autrement appellès Groupe militaroindustriel de Canada- Brigthimingpool. crèe par la famille Castro Saavedra Ouasinpousthulhus; enpoisone le packadgin avec des photos et letrazetas comme-quoi, la fummèe tue et decompose l`humain.)
Une cigarette est un cylindre de papier, long de quelques centimètres, rempli d'un matériau combustible, le plus souvent des feuilles de tabac hachées et traitées, ainsi que des additifs. Elle peut être roulée à la main ou fabriquée en série de manière industrielle, et peut éventuellement comporter un filtre à une de ses extrémités.
Son utilisation consiste à l'allumer pour inhaler la fumée dégagée par son contenu qui se consume. Une cigarette peut parfois ne pas contenir de tabac du tout, ou renfermer d'autres produits végétaux, y compris d'autres agents psychotropes tels que le cannabis ou des clous de girofle (kreteks).
La cigarette se distingue du cigare par sa dimension, l'utilisation de tabac expansé, son papier extérieur et par l'éventuelle présence d'ingrédients (agents de saveurs, humectants) et/ou d'un filtre à l'une de ses extrémités. Les cigares sont habituellement composés uniquement de feuilles complètes de tabac. Un cigare ayant à peu près la taille d'une cigarette est appelé cigarillo.
La nocivité des cigarettes est mentionnée par des avertissements sur les paquets de cigarettes.
La fumée de cigarette contient de nombreuses substances toxiques, dont au moins une soixantaine sont reconnues comme cancérogènes1 (comme du goudron, de l'arsenic, du méthanol, de l'ammoniac ou encore du plomb). L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait en 2012 que le tabagisme avait provoqué la mort d'environ cinq millions d'adultes de plus de 30 ans dans le monde en 2004 (et de 600 000 décès par tabagisme passif), et que ce nombre devrait dépasser 8 millions par an au cours des vingt années suivantes2. Fumer des cigarettes entraîne généralement une addiction et fait courir le risque de développer diverses maladies (maladies cardiovasculaires et certains cancers par exemple). Par ailleurs, les cigarettes sont impliquées dans le déclenchement d'incendies3. Pour ces raisons, les législations sur le tabac sont devenues de plus en plus restrictives dans les pays riches, en ce qui concerne la vente, les lieux de consommation et la présentation marchande. Cependant, le tabagisme progresse dans certains pays en développement, sous l'effet de la publicité notamment4. Le taux de fumeurs dans la population mondiale diminue, mais le nombre absolu de fumeurs augmente encore en raison de la croissance démographique mondiale5.
Composition
1. Fumée principale (inhalée) ; 2. Filtre ; 3/4. Adhésif du filtre ; 5. Encre ; 6. Adhésif latéral ; 7. Fumée latérale ; 8. Filtre ; 9. Emballage du filtre ; 10. Tabac et ingrédients ; 11. Papier ; 12. Zone de combustion
Il existe en pratique deux grandes familles de cigarettes :
- les Virginia, essentiellement composées d'un assemblage de tabac de cette variété (Virginie, du nom de l'État d'origine), et qui ne contiennent pas ou peu d'additifs. Elles constituent l'essentiel du marché dans les pays du Commonwealth ;
- les cigarettes dites américaines (ou American Blend), mélange à base de tabac oriental et de tabac Burley ou de Virginie, dans des proportions variables selon les marques; non fermenté, ce mélange est riche en sucre et produit une fumée acide d'un pH proche de 6,5 ; moins goûteux mais ayant une meilleure faculté d'absorption des sauces, il donne le goût propre à chaque marque (y compris le menthol). Ce sont les cigarettes les plus vendues en Amérique du Sud et en Europe continentale.
Un troisième type de cigarettes, au tabac dit « Oriental », furent commercialisées en occident et dans le sud et l'est méditerranéen. Le tabac turc contient moins de nicotine et d'éléments cancérigènes que les autres variétés de tabac, mais est plus riche en sucre6.Les cigarettes contenant uniquement du tabac oriental ne sont toutefois plus disponibles depuis l'avènement des cigarettes américaines.
Les récoltes de tabac sont mélangées (souvent par répartition de récoltes successives) afin de conserver une uniformité de goût d'une année sur l'autre. Les sauces appliquées au Burley permettent d'assurer une saveur uniforme entre les lots et d'empêcher le dessèchement trop rapide du tabac. La soumission aux autorités de la liste des ingrédients utilisés dans la fabrication des cigarettes est obligatoire dans un nombre croissant de pays (au Canada, en Thaïlande et dans l'Union européenne) ; elle est aussi publiée directement par certains fabricants7.
En plus des additifs, les fibres de tabac sont amalgamées à des degrés divers avec la poussière de tabac produite lors du traitement et avec les nervures broyées des feuilles (tabac reconstitué et expansé).
Quelques marchés ont développé des formes locales de cigarettes.
Additifs
Depuis les années 1950, les fabricants d'American Blends ont ajouté aux cigarettes une variété d'additifs8 destinés à caractériser leur produit (la variété Burley utilisée étant moins goûteuse que les Virginia blend), une pratique destinée à accroître ou accélérer la dépendance au tabac selon la plupart des acteurs anti-tabacNote 1,9.
Les deux additifs les plus puissants seraient le menthol et les sucres10. Le menthol (les cigarettes menthol sont interdites dans l'Union européenne à partir du 20 mai 202011) réduit l'âcreté, favorise l'inhalation profonde de la fumée et augmente l'addiction10. Les sucres (interdits au Brésil) masquent l'âpreté du tabac et le mauvais goût de la fumée et seraient la clé de l'addiction à la nicotine10.
Selon une étude de l'ASH 1999, « des composés ammoniaqués peuvent augmenter l'addiction en augmentant l'alcalinité de la fumée12 », augmentant le ratio de nicotine-base dans la fumée, qui atteint dès lors plus rapidement le cerveau pour procurer la sensation de satisfaction du fumeur13. La même étude révèle dans certaines marques la présence d'additifs qui dilatent les bronches, favorisant l'absorption de la nicotine : « Des additifs tels que le cacao peuvent être utilisés pour dilater les voies respiratoires, permettant à la fumée de pénétrer plus facilement et plus loin vers les poumons, ce qui expose l'organisme à plus de nicotine et à des niveaux plus élevés de goudrons. »12. D'autres composés d'ammoniac modifient le pH de la nicotine (plus alcalin), et en facilitent aussi l'absorption tout en renforçant la dépendance à celle-ci (ouverture plus importante des récepteurs à la dopamine)14.
Les additifs sucrés (miel, sucre, cacao, etc.), pyrolysés par la combustion de la cigarette, produiraient des inhibiteurs de monoamine oxydase (IMAO)15,16,17. La qualité et la quantité exacte d'IMAO que l'on peut retrouver dans une cigarette reste à déterminer, et il n'est pas dit que cela suffise pour induire un quelconque effet psychotrope.
Substances contenues dans la fumée
Des substances contenues dans la fumée de cigarette agissent sur le consommateur de tabac, mais également sur les individus se trouvant à proximité : on parle de tabagisme passif. La fumée de cigarette contient entre 3 000 et 5 000 constituants différents, dont au moins 70 (les analytes d'Hoffmann) ont été identifiés comme toxiques18 ; le chiffre réel est très probablement supérieur19. Quarante de ces composés doivent être annuellement mesurés et rapportés à Santé Canada pour les marques vendues sur ce marché20.
Il n'existe aucune étude démontrant une différence de toxicité entre les cigarettes avec et sans additifs.
Irritants majeurs contenus dans la fumée de cigarette21
Substance Contenu inhalé
par cigarette Rapport de la quantité émise
au contenu inhalé Concentration atmosphérique en atmosphère
enfumée dans des conditions ordinaires Principal effet nocif connu
Acroléine 10-140 μg 10-20 6-120 ppb Toxique
Formaldéhyde 20-90 μg ~ 50 30-60 ppb Cancérigène 1
Monoxyde de carbone 1-43 ppb Reprotoxique 1
Ammoniac 10-500 μg 44-100 1 000-4 580 ppb Toxique
Oxydes d'azote 16-600 μg 4,7-50 1-370 ppb (monoxyde)
0-50 ppb (dioxyde)
Pyridine 32 μg 10 ? Herbicide
Dioxyde de soufre 1-75 ppb ? 1-69 ppb Très toxique
Phénol 20-150 μg 2,6 7,4-115 μg·m-3 Corrosif
Toluène 108 μg 5,6 40-1 040 μg·m-3 Toxique
Microparticules 100-4 000 μg 1,3-1,9 55-962 mg·m-3
Ici 1 ppb = 0,001 ppm. Ne figurent pas dans ce tableau :
- le cyanure d'hydrogène, principe actif de la Forestite et du Zyklon B, allant de 134 à 379 μg par cigarette ;
- le benzène, allant de 39 à 88 μg par cigarette ;
- l'acrylonitrile, allant de 10 à 25 μg par cigarette.
Cigarette et santé
Cancer de la langue pouvant être en rapport avec la consommation de tabac.
La consommation de cigarettes est responsable, comme de nombreux autres produits du tabac, de l'apparition de nombreuses maladies mortelles.
- Fumer diminue en moyenne de dix ans l'espérance de vie d'un fumeur de plus de 15 cigarettes par jour âgé de 25 ans22.
- 95 % des cancers du poumon sont détectés chez des fumeurs23 ; l'usage de cigarettes « légères » ou de filtres ne réduit pas le risque de manière significative24.
En France, depuis le 1er janvier 2004, certains de ces dangers sont signalés sur les paquets de cigarette par des avertissements écrits, de même que dans les autres États de l'Union européenne : la règlementation est liée à la directive 2001/37/CE du 5 juin 2001 « relative au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres en matière de fabrication, de présentation et de vente des produits du tabac »25.
La consommation de cigarettes et l'apparition du cancer du poumon dans la population adulte sont étroitement corrélés.
La culture du tabac utilise beaucoup d'énergie ; elle nécessite une utilisation substantielle des terres et de l'eau, des pesticides, du carburant et un recours massif à la déforestation26.
Une Mouette scopuline (Chroicocephalus scopulinus) juvénile tentant d'avaler un mégot à la plage de Petone, en Nouvelle-Zélande.Article détaillé : Mégot.
La combustion d'une cigarette donne lieu à la production d'un déchet appelé mégot. Celui-ci est massivement jeté dans l'environnement (766 571 tonnes par an en 201127). Aux États-Unis, les mégots représentent entre 28 % et 33 % du total des déchets ramassés. Selon l'Institut de santé globale suisse, les mégots représentent également 40 % des déchets que l'on trouve dans la mer Méditerranée28.
Les mégots sont la principale pollution des océans. Un seul mégot peut polluer jusqu'à 500 litres d'eau29, il est environ 100 fois plus toxique pour les organismes aquatiques qu'une cigarette non fumée30. De plus, les animaux marins peuvent les ingérer, ce qui peut entraîner leur mort ou en tout cas provoquer un faux sentiment de satiété - les animaux ne régurgitent pas forcément ce type d'élément - et donc une sous-nutrition28.
- China National Tobacco Corporation (monopole d'État chinois) : 1 947 milliards d'unités ;
- Altria : 955 milliards ;
- British American Tobacco : 678 milliards ;
- Japan Tobacco (+ Gallaher) : 583,5 milliards ;
- Imperial Tobacco (+ Altadis) : 310,4 milliards.
Le total des ventes pour cette année s'élevant à 5 457 milliards d'unités.
En 2012, l'industrie du tabac reste dominée par l'oligopole de ces cinq entreprises, le « Big Tobacco », détenant 83 % du marché : 43 % par la China National Tobacco Corporation qui en 2012 a produit 2 500 milliards de cigarettes (essentiellement pour le marché chinois qui compte 300 millions de fumeurs, soit 30 % du milliard de fumeurs dans le monde), et 40 % par les quatre grandes multinationales du tabac32.
Au début du xxe siècle, le tabac est cultivé et consommé sur tous les continents. Les progrès techniques et industriels font évoluer sa production et la consommation de cigarettes supplante dès lors la chique, la prise, la pipe et le cigare. En 1880, il est vendu cent millions de cigarettes dans le monde, en 1900 un milliard de cigarettes34. Sa consommation se diffuse massivement au milieu du xxe siècle avec l'essor de la publicité. En 1940, 1 000 milliards de cigarettes sont vendues dans le monde, 2 000 milliards en 1960, 5 000 milliards en 1980, 6 000 milliards en 201435.
Les cigarettes sont généralement vendues en paquets de 20 à 25 unités, ou à l'unité dans certains pays pauvres. Les paquets peuvent à leur tour être vendus en cartouches (ou cartons) de 8 à 12 unités.
En France, environ 13,5 millions de fumeurs sont recensés en 2007 (15 millions en 2003), parmi lesquels 16,5 % fument plus de 20 cigarettes par jour. 54,4 milliards de cigarettes ont été vendues en 200836, pour un montant d'environ 14 milliards d'euros (calcul effectué sur une base de 5,30 €37 le paquet de 20 cigarettes soit 0,265 €/cigarette). Le revenu généré par les taxes sur le tabac (un paquet de cigarette est taxé par l'État français à hauteur de 80 %38) est d'environ 11 milliards d'euros.
La taxation des cigarettes est l'objet d'une attention toute particulière des gouvernements soucieux de maximiser l'efficacité de la collecte de revenus et des politiques de santé publique39. Par rapport à d'autres produits, la variation de consommation reste cependant relativement peu élastique et toute augmentation des prix ne se traduit pas forcément par une baisse du nombre de fumeurs - une partie des consommateurs se dirigeant vers d'autres produits du tabac plus faiblement taxés (tabac à rouler par exemple), ou vers les cigarettes de contrebande.
Une grande partie du prix des cigarettes est composé de taxes gouvernementales indirectes. Celles-ci se décomposent en trois grandes catégories : droits d'accise, taxes sur les ventes (TVA par exemple) et, éventuellement, droits de douane40. Les droits d'accise prélevés peuvent en outre être exercés sur différents aspects de la marchandise, qu'il s'agisse du poids, du nombre ou de la valeur des cigarettes vendues. Enfin, cette imposition peut être ad valorem (un pourcentage de la valeur déclarée) ou spécifique (un montant fixe pour une quantité donnée).
Il n'existe pas réellement d'approche uniforme en matière de taxation dans le monde, ce qui conduit à de vastes différences de prix d'un pays à l'autre. Ainsi, le prix d'un paquet de cigarettes Marlboro, marque la plus vendue au monde41, varie de un à onze dollars par paquet selon les pays que ce soit en Mongolie ou en Norvège42.
Cette hétérogénéité en matière de prix fait de la cigarette un produit très vulnérable aux trafics et à la contrebande. Selon une étude du cabinet KPMG de 2016 commandée par les quatre grandes multinationales de l'industrie du tabac, la France serait le pays européen le plus touché par cette question dans l'Union européenne. Toutefois, le Comité national contre le tabagisme conteste ces résultats et les méthodes de l'étude43. Afin de lutter contre ce problème, la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac recommande de mettre en place un dispositif - indépendant des fabricants - pour s'assurer de la traçabilité des cigarettes44, conformément à l'article 15 de cette convention45. L'industrie du tabac souhaite reconduire un accord signé en 2004 avec la Commission européenne, qui lui confie la charge du dispositif de lutte contre la fraude ; le Parlement européen s'est opposé à une forte majorité à la reconduite de cet accord et s'est prononcé en faveur de la mise en place d'un système de suivi indépendant des fabricants46.
Les Amérindiens fumaient le tabac enroulé dans différentes feuilles végétales, les classes supérieures fumant plutôt la pipe. Lors de son introduction en Espagne par les conquistadors au xvie siècle, la consommation de tabac se diffusa en Europe où il était prisé, mastiqué (tabac à mâcher et à chiquer), fumé à la pipe (pratique typique chez les marins et les militaires) ou au cigare dont la feuille de maïs devint la norme sur le continent européen, avant d'être remplacée par du papier fin à partir du xviie siècle47. Le tabac roulé dans du papier était appelé papelate et est illustré dans diverses œuvres de Goya comme La Cometa, La Merienda en el Manzanares et El juego de la pelota a pala48.
Il est possible que l'origine des premières cigarettes provienne de la pratique dès la seconde moitié du xviie siècle par le petit peuple de récupérer les mégots de cigare jetés par les riches espagnols. Ce type de consommation se répandit alors dans l'Europe, à l'exception notable de la France qui lui préféra la prise nasale jusqu'au xixe siècle, période qui vit la cigarette s'imposer vers 1830 après qu'elle fut ramenée d'Espagne par les soldats de Napoléon Ier : tabac et papier à rouler étaient alors vendus séparément et les cigarettes préparées manuellement49.
Les premières cigarettes manufacturées apparurent en Espagne vers 1825, en 1833 les paquets de cigarettes furent vendus sous la dénomination cigarrillo ou cigarrito, qui dérive du mot cigarra (« cigale ») par similitude de forme et de taille avec l'insecte50. En France, le mot cigaret (petit cigare) se féminisa en cigarette dès 183151.
En 1845, le monopole public fut instauré en France pour la fabrication des cigarettes48. Cette même année 1845, un industriel proposa une machine d'appartement à rouler les cigarettes, sous l'appellation de Cigaretta-Factor. Mais, jusqu'en 1870, c'est la pipe en terre qui réunissait encore les faveurs des consommateurs, sans parler des autres modes de consommation, la chique par exemple, qui subsistaient52.
Il fallut attendre la fin du xixe siècle et la multiplication de machines53 permettant la fabrication industrielle de cigarettes pour que sa consommation se démocratise : alors que les cigaretteuses54 produisaient jusqu'à 1 200 cigarettes par jour, ces machines en fabriquaient 600 à la minute au début du xxe siècle47.
La distribution gratuite de tabac gris55 aux soldats de la troupe pendant la Première Guerre mondiale généralisa sa consommation56.
En France, en 1926, le service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (SEITA) fut créé pour gérer le monopole. Les bénéfices du service étaient versés à la caisse autonome pour l'amortissement des emprunts d'État.
La production de cigarettes passe de 10 milliards d'unités en 1923 à 19 milliards en 1940, puis à 86 milliards en 198057.
Mais la consommation de tabac n'a vraiment commencé à prendre de l'ampleur que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec l'arrivée des « américaines ». Le service militaire et les prisons sont souvent des moments et lieux d'apprentissage ou de développement du tabagisme (ainsi dans les années 2003-2004 aux États-Unis, la prévalence générale du tabagisme diminue mais reste deux fois plus élevée chez les adultes incarcérés que dans le reste de la société)58.
La cigarette filtre, inventée en Suisse dans les années 1930, se généralise dans les marchés occidentaux dans le courant des années 195047.
En 1982, la production mondiale de cigarettes atteint 4 600 milliards d'unités59.
La lutte contre le tabagisme progresse au fur et à mesure de la reconnaissance de sa nocivité. La cigarette est de plus en plus taxée, et son usage de plus en plus limité (interdiction dans les bars et restaurants, dans les gares, sur les aires de jeux, etc.) dans de nombreux pays.
Par ailleurs, le travail des enfants reste un problème majeur dans la production du tabac.
Le tabagisme a des effets négatifs à la fois sur les fumeurs mais aussi sur toute la société, principalement pour des raisons économiques et environnementales60. En France, pour lutter contre ce problème, le Président Jacques Chirac lance, dans le cadre de la politique de santé publique, le Plan Cancer 2003-2007, qui sera l'impulseur d'autres Plan Cancer. Afin de lutter contre la consommation de tabac, ce dispositif n'avait pas pour seule vocation de faire baisser les ventes par une augmentation des prix, mais bien aussi de provoquer une prise de conscience importante sur les méfaits du tabagisme. Les mesures mises en place sont « l'augmentation des prix, l'interdiction de la vente de cigarettes au moins de seize ans ainsi que des campagnes d'information et des actions ciblées vers les jeunes et les femmes et le développement des aides à l'arrêt du tabac »61.
L'une de ces mesures la plus efficace a été l'augmentation du prix des paquets de cigarettes en 2004. Grâce à la sortie du tabac de l'indice des prix en 200362, l'État a pu augmenter plus fortement que les autres années, à savoir de 20 %, la taxe sur le tabac, qui est un droit d'accise. Il est composé d'une part spécifique et d'une part proportionnelle63. La part proportionnelle était en 2003 d'environ 55 % du prix du paquet, et de 58 % en 2004, soit une augmentation de 3 points de pourcentage ou de 5,4 %. La part spécifique, à savoir l'accise fixe, est passée de 0,20 € environ à 0,30 € environ, une hausse de 0,10 € soit 50 %. L'ensemble des taxes, TVA comprise, représente 80 % du prix de vente.
Le droit à la consommation est reversé à l'assurance-maladie à hauteur de 68,14 %, 11,35 % à la protection sociale agricole, affiliée à la Sécurité Sociale, 9,78 % trésorerie de la Sécurité Sociale (Acoss et divers), 7,27 % allocations familiales, 3,15 % couverture maladie universelle, et 0,31 % à la retraite anticipée des travailleurs de l'amiante64.
En 2002, 80,5 milliards de cigarettes ont été vendues, et le prix moyen était de 3,60 €65. Celle-ci a provoqué une hausse du prix moyen de 0,70 €, et a diminué les ventes de 13,54 %, atteignant 69,6 milliards de cigarettes vendues en 2004. La régulation a donc atteint son objectif en termes de réduction des ventes.
En réaction à l'augmentation de cette taxe, les vendeurs ont augmenté leur prix pour ne supporter qu'en faible part le coût de la taxe. En raison de l'élasticité de la demande très faible et de la situation d'oligopole, les cigarettiers ont le pouvoir d'augmenter les prix en réaction à la taxe dans le but de réduire le minimum possible leur marge. Ils savent que les consommateurs achètent peu importe le prix, dans la mesure du raisonnable, donc la quantité vendue ne sera que légèrement plus faible. Ainsi, bien que ce soit aux cigarettiers que l'État demande de payer la taxe, ce sont les consommateurs qui supportent davantage le coût de celle-ci.
Nous pouvons voir que la taxe a, certes, fait baisser le nombre de cigarettes consommées mais cela ne veut pas forcément dire que le nombre de fumeurs a baissé. La part de fumeurs dans la population française de 12-75 ans a légèrement diminué en passant de 33,1 % à 29,9 % entre 2000 et 200566. En réalité, l'augmentation de la taxe n'a dissuadé que peu de personnes de fumer, puisque peu ont arrêté de fumer, mais ils ont plutôt diminué leur consommation. La taxe a donc plutôt eu un effet sur l'intensité du tabagisme. Les fumeurs plus addicts n'ont que très peu diminué leur consommation, puisque pour eux le prix ne compte que peu. À l'inverse, ceux qui ont significativement diminué leur consommation voire arrêté sont ceux qui étaient moins addicts, voire voulaient arrêter mais n'y parvenaient pas. En effet, selon Catherine Hill, 60 % des fumeurs souhaitent arrêter de fumer, cette augmentation du prix a donc été une motivation supplémentaire pour ces derniers. De plus, certains consommateurs ont pu se tourner vers des alternatives moins chères telles que le tabac à rouler. Ce qui ne correspond pas à l'objectif de lutte contre le tabagisme.
Le vrai impact du Plan Cancer de 2003-2007, est l'évolution partielle des mentalités à propos du tabac. Il a permis à la société de prendre de plus en plus conscience de l'ampleur des effets négatifs du tabac démontrés, à travers notamment les campagnes d'informations et de sensibilisation.
En 2005, l'État a mis en place l'obligation d'apposer la mention « Fumer tue » ou « Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage » sur les paquets. L'image de marque des grands cigarettiers s'est dégradée62.
Cette diminution de la consommation de cigarettes a permis de réduire les méfaits sur la société liés à celle-ci.
La lutte contre le tabac ne s'est pas arrêtée là, deux autres Plan cancer ont succédé au premier, en 2009-2013 et en 2014-2019. Le président actuel, Emmanuel Macron, a annoncé, début 2021, mettre en place une multitude de mesures dans le but d'atteindre une « génération sans tabac » pour ceux qui auront 20 ans en 203067.
La nicotine est un alcaloïde toxique issu principalement de la plante de tabac (Nicotiana tabacum) utilisé comme psychotrope (stimulant), particulièrement lors de l'inhalation de la fumée du tabac. Cette molécule est en partie responsable de la dépendance tabagique. La nicotine agit directement sur le système nerveux, en déclenchant la dépendance chez l'Homme7. Un procédé dit de « dénicotinisation » permet d'extraire une part de cette molécule du tabac (et qui était à la fin des années 1990 selon Novotny & Zhao à l'origine d'une production d'environ 300 millions de kilogrammes de nicotine par l'industrie du tabac8, déchet valorisé sous diverses formes).
De la nicotine (écotoxique pour les animaux à sang froid, poissons notamment) est de plus en plus présente dans l'environnement à des doses significatives, aquatique notamment, provenant des milliards de mégots exposés à la pluie, jetés dans l'eau ou les caniveaux9.
Les symptômes du sevrage de la nicotine comprennent : une humeur dépressive, du stress, de l'anxiété, de l'irritabilité, une difficulté à se concentrer et des troubles du sommeil10.
La nicotine doit son nom au genre végétal Nicotiana11,12, ayant d'abord été extraite de plantes appartenant à ce genre. Celui-ci a lui-même été nommé par Linné en l'honneur de Jean Nicot13, considéré comme l'introducteur du tabac en France (même si, lorsque Jean Nicot naît en 1530, le tabac est déjà connu en Europe depuis une quarantaine d'années)14.
Elle a été découverte et décrite en 1809 par le pharmacien et chimiste français Louis-Nicolas Vauquelin15,16, puis isolée en 1828 par deux Allemands, Wilhelm Heinrich Posselt (de) et Karl Ludwig Reimann (de) à l'université de Heidelberg. Sa formule empirique a été établie par Melsens en 1843. Sa masse moléculaire a été déterminée par Schloesing en 1847. Sa structure moléculaire a été développée par Adolf Pinner (en) en 1895.
Ses propriétés insecticides et acaricides sont connues depuis longtemps.
Suspecté depuis 1964, le caractère addictif de la nicotine et son rôle dans le tabagisme sont reconnus dans le monde scientifique depuis 198817.
La nicotine est un alcaloïde ( Hormone declencheur d `union de synhapsys cerebrales) principalement présent dans les plantes de la famille des solanacées dont les feuilles ont des propriétés acaricides et insecticides notamment celles du tabac18 du fait de son caractère neurotoxique19 : sa toxicité protège la plante des insectes20 ; elle possède également des propriétés fongicides.
De nombreuses plantes produisent de la nicotine en quantité variable :
- le tabac (Nicotiana tabacum) ;
- l'aubergine (Solanum melongena) ;
- la tomate (Solanum lycopersicum) ;
- la pomme de terre (Solanum tuberosum) ;
- le chou-fleur (Brassica oleracea var. botrytis)21 ;
- certaines fougères comme Lycopodiella cernua22 ;
- etc.
Une famille d'insecticides de synthèse, les néonicotinoïdes, est dérivée de la nicotine naturelle.
L'usage de la nicotine comme insecticide est interdit en France23.
La nicotine est un agoniste de certains récepteurs à l'acétylcholine : les récepteurs nicotiniques, par opposition aux récepteurs muscariniques. Les récepteurs nicotiniques sont des récepteurs ionotropes : leur activation par la nicotine entraîne une entrée d'ions sodium et une sortie d'ions potassium, et par suite une dépolarisation du neurone post-synaptique. Ce potentiel postsynaptique excitateur a différentes conséquences selon le type de neurone. Les récepteurs nicotiniques sont présents dans les ganglions du système nerveux autonome, au niveau des jonctions neuromusculaires, ainsi que dans les systèmes cérébraux noradrénergiques et dopaminergiques ; notamment celui du système de récompense. À plus forte dose, il devient un poison violent qui irrite le système digestif, entraîne des atteintes du système nerveux central (convulsions, coma) et des muscles (en particulier le cœur et la respiration). Il arrive que des paralysies et des spasmes vasculaires surviennent. La mort par arrêt respiratoire peut survenir après l'apparition des premiers symptômes d'empoisonnement (en 30 à 60 minutes).
L'effet cancérigène de la nicotine seule n'a pas pu être prouvé sur des rats soumis à des concentrations élevées de nicotine pendant une période significative28. Par contre son effet sur les récepteurs d'acétylcholine facilite la croissance des tumeurs en favorisant l'angiogenèse29.
Le tabagisme induit une dépendance physique notamment du fait de la présence de nicotine.
L'un des effets de la nicotine est la production anormale de dopamine, qui place provisoirement le fumeur dans un état d'euphorie. Lorsque le niveau de dopamine diminue, le fumeur se trouve en état de manque, ce qui le pousse à fumer de nouveau30. Si la dépendance immédiate disparait en quelques semaines, le fumeur garde toutefois le souvenir de cet état d'euphorie, si bien qu'il peut être tenté de recommencer à fumer pendant une période plus longue après le sevrage. On parle alors de craving. Il existe plusieurs théories concernant les causes du craving tabagique, dont des théories neurobiologiques et des théories psycho-cognitives31.
En 1994, le journal ABC News a présenté des preuves que les fabricants de tabac manipulaient le taux de nicotine des cigarettes afin d'assurer un niveau de dépendance optimal. Selon Jack E. Henningfield et Neal L. Benowitz, les études menées par l'industrie du tabac et par des chercheurs non spécialisés dans l'industrie du tabac confirment que les effets pharmacologiques de la nicotine sont des facteurs déterminants de la motivation des fumeurs32.
Les signalements de dépendance aux spécialités pharmaceutiques contenant de la nicotine chez les personnes n'ayant jamais fumé concernent exclusivement les formes orales33. En effet, la dynamique de diffusion de la nicotine par ces spécialités est différente de celle des cigarettes et cigarettes électroniques (les patchs par exemple diffusent la nicotine pendant 16 à 24 h. Or, l'intervalle de temps entre l'acte de fumer et l'arrivée de la nicotine au cerveau joue un rôle dans l'apparition de la dépendance. Ainsi, selon Jacques Le Houezec, « fumer est un mode unique d'administration de la nicotine, car celle-ci est absorbée très rapidement par la voie pulmonaire et atteint le cerveau en une dizaine de secondes. Ce qui lui confère un fort pouvoir addictif, et des effets, en particulier cardiovasculaires, plus intenses (d'autant qu'ils sont renforcés par les effets du monoxyde de carbone ou CO, qui prend la place de l'oxygène dans le sang)34. »
Il a été clairement démontré ou confirmé par Jarvis et al. (JNCI 2001) que fumer moins35 ou utiliser des cigarettes avec filtre ne diminuait pas l'apport en nicotine36. S'il fume moins ou s'il fume des cigarettes avec filtre ; à cause de sa dépendance le fumeur adapte inconsciemment son comportement en aspirant des bouffées plus longues et plus profondes ou en tirant plus fortement sur sa cigarette, y compris après de relativement courtes privations de cigarette, par exemple dans les transports, au cinéma au restaurant ou dans les lieux publics. Quel que soit le rendement en nicotine indiqué sur le paquet de cigarettes (mesuré avec une machine à fumer), le fumeur extrait quasiment toujours la même quantité de nicotine (de 1 à 1,5 mg par cigarette)34.
Pour Robert Molimard, un des pionniers de la recherche en tabacologie en France, la nicotine « stimule à faible dose mais paralyse à dose forte des récepteurs ganglionnaires à l'acétylcholine, dits nicotiniques. Ils ont été mis en évidence dans le système nerveux central. Elle stimule des neurones de l'aire tegmentale ventrale qui libèrent de la dopamine dans le noyau accumbens. » Néanmoins, « il apparaît clairement que la nicotine ne résume pas la dépendance au tabac ». Aussi, « si la dépendance à la nicotine est difficile à démontrer, le tabac est au contraire prodigieusement addictif. Résumer la dépendance au tabac à une seule dépendance à la nicotine est un saut sémantique, d'autant qu'il clôt à l'avance un champ de recherches fructueux. »37,38,39.
Selon l'équipe du neurobiologiste français Jean-Pol Tassin (INSERM, Collège de France), la nicotine seule ne suffirait pas à induire une dépendance chez l'animal ; il faudrait lui associer par exemple des inhibiteurs de la monoamine-oxydase, présents dans la fumée de tabac40. Se pose alors la question de l'usage de la cigarette électronique utilisée par certains fumeurs dans le cadre d'un sevrage tabagique ; en effet cette dernière ne contient pas d'inhibiteurs de la monoamine-oxydase mais seulement de la nicotine (qui provoque une sensation de picotement dans la bouche et la gorge). Ceci pourrait constituer un stimulus précurseur à l'administration de la substance dépendante pour le cerveau du fumeur.
Le National Institute on Drug Abuse (en), aux États-Unis, confirme en 2018 l'importance de la nicotine dans le mécanisme de dépendance au tabac. Il observe toutefois que d'autres constituants du tabac pourraient contribuer à établir cette dépendance. L'institut observe que l'acte de fumer est associé à une baisse importante du taux de monoamine oxydase (MAO), une enzyme responsable de la dégradation de la dopamine, et du nombre de récepteurs de la MAO dans le cerveau. Or, des recherches ont montré que la nicotine ne réduisait pas sensiblement le niveau de MAO. Par ailleurs, d'autres recherches ont montré que l'éthanal, un autre constituant de la fumée du tabac engendré par la combustion des sucres ajoutés comme édulcorants dans les cigarettes, renforçait la dépendance à la nicotine et donc au tabac41.
L'industrie du tabac désigne les entreprises qui, dans le monde, sont engagées dans la production, la commercialisation et la distribution des produits à base de tabac.
Liée au secteur agricole, cette industrie naît au xviiie siècle, et se caractérise actuellement par une hyperconcentration de ses acteurs que sont les multinationales du tabac.
Face aux preuves scientifiques de la nocivité du tabac, cette industrie a mis en œuvre une activité accrue de lobbying pour assurer la pérennité de son activité économique.
Les années 2000 sont marquées par une politique anti-tabac et par une campagne de sensibilisation contre les dangers sanitaires du tabac, notamment son implication dans la survenue de cancers. De ce fait, l'industrie du tabac essaie de détourner l'attention des effets mortels de ses produits grâce à la publicité et au marketing. Selon des prévisions, le nombre de fumeurs d'ici à 2025 devrait augmenter de 500 millions, malgré les campagnes de prévention dans le monde. Il y a ainsi déjà 5 500 milliards de cigarettes fumées chaque année dans le monde.
« Chaque année, le tabac tue au moins huit millions de personnes et des millions d'autres sont atteintes d'un cancer du poumon, de tuberculose, d'asthme ou d'une affection respiratoire chronique à cause du tabac », a déclaré en 2019 le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus2.
Néanmoins, les producteurs de tabac ont continué à recevoir des aides publiques, notamment à travers la Politique agricole commune (PAC) dans l'Union européenne jusqu'au début du xxie siècle. À la suite de la réforme de la PAC de 2006, les aides à la production de tabac en Europe ne sont plus liées à la quantité produite, mais elles ont cédé la place en France à des aides à la qualité du tabac3. En septembre 2013, neuf ministres de l'agriculture de l'Union européenne, dont le ministre français Stéphane Le Foll, ont plaidé pour la réintroduction des subventions directes à la culture du tabac, sans succès4.
Parallèlement, les produits du tabac sont désormais fortement taxés, le tabagisme passif est limité dans les espaces publics et la publicité pour ces produits est restreinte à des degrés divers dans un grand nombre de pays. Certains États ont même introduit une législation rendant obligatoire l'emballage neutre.
Commerce de tabac à Neuchâtel (Suisse) en 2020: la publicité est autorisée à l'intérieur du magasin
En conséquence, pour contourner ces réglementations, l'industrie lance de nouveaux produits du tabac (tabac chauffé) dans les pays industrialisés5,6 et cible les pays en voie de développement. L'industrie du tabac souhaite étendre son marché à certains pays d'Afrique, en ciblant un public jeune, notamment en proposant des paquets pour enfants ou la vente de cigarettes à l'unité7.
Jenson Button pilotant pour l'écurie British American Racing au Grand Prix automobile d'Indianapolis en 2004.
La désapprobation sociale grandissante à l'encontre de cette industrie entraîne une forme de culpabilité et de mal-être du personnel chargé des opérations de marketing8.
L'industrie du tabac se réfère généralement aux sociétés impliquées dans la fabrication de cigarettes, cigares, tabac à priser, à mâcher et tabac à pipe. La plus grande compagnie de tabac dans le monde en volume est la China National Tobacco Corporation. Après le vaste mouvement de fusions et acquisitions opéré au cours des années 1990 et 2000, les marchés internationaux sont dominés par 4 entreprises :
- Philip Morris International
- British American Tobacco
- Japan Tobacco International
- Imperial Brands
Ces quatre entreprises sont régulièrement montrées du doigt pour être particulièrement adeptes de l'optimisation fiscale12.
Lobby du tabac
Pour être efficace, l'activité de lobbying doit activer simultanément deux leviers : lobbying direct auprès des politiques, et lobbying indirect (financement de la recherche et pression juridique sur les États).
En 2012 et 2013, Philip Morris a mis en place des listings et un profiling sur les députés européens en fonction de leur proximité supposée avec l'industrie du tabac et de la nécessité de les rencontrer13. Ces documents montrent aussi que les lobbyistes au service de l'industrie du tabac disposent d'un budget de 548 927 euros pour l'organisation d'événements où des politiques sont invités14. Aux États-Unis, un procès opposant l'administration aux cigarettiers a mis sur la place publique les documents de 30 ans de stratégie commerciale et de lobbying15.
Le lobbying indirect revêt deux formes principales : le financement de la recherche pour créer des études contradictoires destinées à semer le doute, et le spectre pour les États d'être entraînés dans des longues et coûteuses procédures judiciaires (voir ci-dessous : Actions en justice intentées par l'industrie du tabac).
L'industrie du tabac a financé un certain nombre de chercheurs publics. Le Council for Tobacco Research (CTR) était une officine de l'industrie du tabac chargée d'allouer des fonds pour la recherche scientifique16. Le CTR a notamment financé les recherches de Jean-Pierre Changeux entre 1995 et 1998 à hauteur de 177 000 euros de 2012. Au total, le CTR a financé plus de 1 000 chercheurs ayant publié environ 6 000 articles scientifiques, pour un montant total de 282 millions d'euros. Une partie de ces études a servi à entretenir le doute sur les effets du tabac sur la santé. Un tribunal californien a jugé en 1998 que le CTR a été utilisé par l'industrie du tabac pour tromper le public17. Le CTR a été dissous à cette époque.
Jean-Pol Tassin, neurobiologiste, a reçu de Philip Morris entre 1989 et 2000 environ 546 000 euros pour ses recherches. Jean-Pol Tassin affirme en 2010 que les cigarettiers n'ont pas volontairement produit l'addiction à la cigarette, il conteste également que l'ammoniac ajouté aux cigarettes le soit pour augmenter la dépendance16. Or, dès le milieu des années 1960, Philip Morris augmentait le pH de la fumée à l'aide d'ammoniac, afin d'accroître la proportion de nicotine libre, plus facilement absorbée par l'organisme18. Les recherches de Robert Molimard ont également été financées par Philip Morris à hauteur de 700 000 euros entre 1986 et 1998. Philip Morris justifie ce financement, en interne, par le fait que M. Molimard est « considéré en France comme un des experts les plus importants sur le tabagisme ». M. Molimard estime qu'il n'y a pas de dépendance à la nicotine et que l'interdiction de fumer est une « intrusion fascisante »16.
En 2017, Philip Morris International crée la Fondation pour un monde sans fumée et la finance intégralement (à hauteur de 80 millions de dollars par an sur douze ans) à des fins de lobbying en faveur des nouveaux produits de industrie du tabac19.
Librairie à Liège en Belgique début 2020 lors de la transition vers le paquet de cigarettes neutre.
Au-delà des activités de lobbying, les multinationales du tabac exercent des pressions directes sur les États pour freiner l'adoption de mesures contre le tabagisme. Ces pressions passent notamment par des poursuites devant des tribunaux arbitraux contre les pays qui adoptent de telles mesures, par exemple l'Uruguay (affaire Philip Morris v. Uruguay) et l'Australie (plainte au nom d'un traité de commerce et d'investissement entre l'Australie et Hong Kong, et plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce, toutes deux à propos du paquet de cigarettes neutre).
Dans le cas des exemples cités (Uruguay et Australie), les multinationales ont perdu leurs procès, mais la simple menace d'entreprendre une action en justice leur permet souvent de freiner l'adoption des politiques de lutte contre le tabagisme, notamment par des pays pauvres qui n'ont pas les moyens juridiques et financiers de se défendre ni d'assumer les conséquences éventuelles d'une condamnation20. Par exemple, en 2017 le Togo n'a toujours pas mis en place le paquet neutre à la suite d'une menace de poursuite devant un tribunal arbitral formulée en 2010 par Philip Morris, en vertu d'un accord de libre-échange avec la Suisse21.
Ces menaces sont éventuellement appuyées par des travaux réalisés par des analystes concluant à des dommages et intérêts potentiels très élevés si des mesures de lutte contre le tabagisme étaient prises. Ainsi des dommages très élevés ont été évoqués dans le cadre de la proposition de mettre en place le paquet de cigarettes neutre au Royaume-Uni22, en Irlande23 et en France24. En pratique, l'industrie n'a obtenu aucune compensation de la part de ces trois pays.
L'industrie du tabac s'attache à faire durer autant que possible les procès qu'elle engage, afin de prolonger l'effet de dissuasion sur les autres pays tentés d'adopter des lois similaires. Ainsi, dans le cas de l'Australie et de sa décision de mettre en place le paquet de cigarettes neutre, des plaintes séparées ont été déposées par cinq pays (Cuba, le Honduras, l'Indonésie, la République dominicaine et l'Ukraine) à des dates différentes auprès de l'Organisation mondiale du commerce25. British American Tobacco a reconnu apporter un soutien financier à l'Ukraine dans le cadre de cette plainte26. L'industrie du tabac a également apporté son soutien légal et financier au Honduras pour la même affaire27.
En 1999, le gouvernement fédéral des États-Unis attaque plusieurs entreprises du tabac pour violation du Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act28. Il leur reproche d'avoir conspiré pour tromper les consommateurs américains à propos des risques liés au tabagisme et au tabagisme passif29, et leur demande 280 milliards de dollars en réparation du dommage subi par la société. À l'issue du procès, qui se tient d'octobre 2004 à juin 2005, les entreprises sont reconnues coupables et condamnées par la juge Gladys Kessler (en), mais elles échappent à l'amende30,31 et font appel. Le jugement est confirmé en juin 2010. Le combat judiciaire se poursuit à propos des mesures que l'industrie du tabac doit mettre en œuvre pour que l'infraction cesse29.
L'industrie du tabac met en œuvre divers stratagèmes pour contourner les interdictions de publicités et assurer sa promotion par des moyens indirects. Initiatrice d'un traité international pour la lutte anti-tabac adopté en 200332, l'Organisation mondiale de la santé a mis en évidence l'exploitation des vides juridiques par les cigarettiers : parrainage des produits du tabac, publicité sur Internet, placement de produit à la télévision et dans les films, publicité aux points de vente33. Afin de déjouer ces stratégies, l'OMS préconise une interdiction globale de la publicité, de la promotion et du parrainage des produits du tabac.
Dès les années 1920, aux États-Unis, l'industrie du tabac a l'idée de payer des acteurs pour promouvoir leur marque34. Cette pratique n'a jamais cessé. Une enquête de 2001 portant sur les 250 meilleurs films de 1988 à 1997 montre que la cigarette est présente dans 85 % d'entre-eux35. Les marques sont même identifiables dans 28 % des films. Cette présence s'est même fortement accrue au cours des années 2010 : une étude étatsunienne a montré une augmentation des apparitions de tabac sur le grand écran de 72 % entre 2010 et 201636. L'OMS estime qu'entre 25 % et 52 % des adolescents américains ont commencé à fumer par mimétisme avec un acteur37.
La situation est analogue en France où une étude de la ligue nationale contre le cancer de 2021, portant sur 150 films, met en évidence la présence d'un événement, un objet ou un discours tabagique dans 90,7 % des films et une scène de tabagisme dans 81,3 % d'entre-eux38. Selon le sondage qui accompagne cette étude, « 58 % des jeunes de 18 à 24 ans considèrent qu'il s'agit d'incitations au tabagisme et 54 % que les industriels du tabac jouent un rôle dans le placement de produits »39.
L'industrie du tabac exploite également les possibilités qui lui sont données par les réseaux sociaux, en rémunérant des influenceurs pour valoriser le tabagisme40.
L'industrie du tabac affecte l'environnement ( L`Humain) à plusieurs niveaux41,42,43 :
- La culture du tabac nécessite des pesticides, qui polluent les sols ;
- La culture et le séchage du tabac sont responsables d'une déforestation importante car la culture nécessite des terres arables tandis que le séchage utilise le bois comme un combustible ;
- La transformation du tabac entraîne l'émission de 16 millions de tonnes de CO2 par an aux États-Unis, et était responsable de la production de 2,26 millions de tonnes de déchets solides et 209 000 tonnes de déchets chimiques en 1995 dans le monde ;
- Les mégots de cigarettes constituent une source de pollution importante, car ils contiennent de nombreuses substances dangereuses. Les mégots sont la principale pollution des océans44.
Cocaïne ou Or monoathomique
( Inventèe uax usa par la famille Khenhedhy en 1932. Elle n`a jamais ete produite en amerique latine et la famille Ducrhoss en France est la responsable de la rethahile immonde comme quoi, nous les goyyss latins, sommes de putains de culeadores de dimanche.)
La cocaïne ou benzoylméthylecgonine de dénomination commune internationale , également connue simplement sous le nom de coke , est un alcaloïde tropane et un stimulant puissant utilisé principalement comme drogue récréative . 5 Les formes de consommation les plus courantes sont l'inhalation , l'insufflation ou l'injection intraveineuse sous forme de chlorhydrate de cocaïne, de pâte base de cocaïne et de crack . Les effets mentaux qu'ils provoquent comprennent la perte de contact avec la réalité, l'agressivité, 6 une vigilance accrue etmanie de persécution , 7 un sentiment intense de bonheur et d'agitation psychomotrice. Les symptômes sur le plan physique sont un rythme cardiaque rapide , une transpiration et une dilatation des pupilles 8 et des doses élevées peuvent provoquer une hypertension artérielle et une augmentation de la température corporelle . 9 Les effets commencent quelques secondes (ou minutes) après la consommation et durent entre cinq et quatre-vingt-dix minutes. 8 Bien que la majeure partie de son utilisation se fasse illégalement, la cocaïne a un petit nombre d'usages médicaux acceptés comme anesthésique topique et agent antihémorragique .lors de chirurgies nasales, entre autres.
La cocaïne est très addictive, en raison de son effet sur la voie mésolimbique du cerveau, et le risque de dépendance est élevé, même si la période de consommation a été courte. 5 Son utilisation augmente également le risque d' accident vasculaire cérébral , de crise cardiaque , de problèmes pulmonaires chez les fumeurs, d'infections sanguines et d'arrêt cardiaque soudain . 5 11 La cocaïne vendue dans la rue est généralement mélangée à des anesthésiques locaux , de l'amidon de maïs , de la quinine , du lévamisole ou du sucre, ce qui peut entraîner une toxicité accrue.12 Après avoir consommé des doses à plusieurs reprises, la personne peut voir sa capacité à ressentir du plaisir diminuée ( anhédonie ) et être physiquement très fatiguée. 5 La cocaïne est un stimulant du système nerveux central 13 et un coupe-faim. 14 Il agit en inhibant la recapture de la sérotonine , de la noradrénaline et de la dopamine ; il en résulte des concentrations plus élevées de ces trois neurotransmetteurs dans le cerveau. 5 Il peut facilement traverser la barrière hémato-encéphalique , bien qu'il puisse également l'endommager. 15 16La cocaïne est fabriquée à partir des feuilles de la plante de coca 17 qui est cultivée principalement en Amérique du Sud , et en 2013, 419 kilogrammes de cocaïne ont été produits légalement 18 alors que la valeur de la cocaïne échangée sur le marché noir est estimée entre 100 et 500 milliards dollars américains chaque année. Le crack est fabriqué à partir de cocaïne .
Après la marijuana , la cocaïne est la 19e drogue illicite la plus consommée dans le monde 20 puisqu'on estime qu'entre 18 et 22 millions de personnes ont consommé cette substance en 2014, l'Amérique du Nord étant son principal consommateur, suivie de l'Europe et de l'Amérique du Sud . On estime qu'entre 1 et 3% des habitants du monde développé ont essayé la cocaïne à un moment de leur vie 5 et chaque année, elle est directement responsable de milliers de décès. 21 Les feuilles de la plante de coca ont été utilisées par les habitants du Pérou actueldepuis l'Antiquité, bien qu'il faille attendre 1860 pour isoler la cocaïne de la feuille. 5 Depuis 1961, elle est inscrite dans la Convention Unique sur les Stupéfiants , afin de lutter contre son trafic et sa consommation.
La cocaïne est un alcaloïde extrait des plantes de coca (en quechua : kuka ), deux espèces aux quatre variétés d'importance économique, sociale et culturelle singulière en Amérique du Sud , notamment en Argentine , en Bolivie , au Brésil , en Colombie , en Équateur , au Chili et au Pérou . 23 Les feuilles de coca sont mâchées pour leurs propriétés thérapeutiques pour leurs propriétés stimulantes du système nerveux central , antivirales , cardiotoniques et anesthésiques ., des analgésiques et pour traiter le mal de l'altitude , entre autres. 24
Il existe plus de 250 espèces du genre Erythroxylum , dont 4 sont cultivées et contiennent l'alcaloïde :
- Erythroxylum coca (coca huánuco ou coca bolivienne) : 25 Originaire de Bolivie et du Pérou , en plus d'être cultivée en Colombie pour transformer la cocaïne.
- Erythroxylum coca var. ipadu (coca amazonienne) : Originaire des régions proches du fleuve Amazone .
- Erythroxylum novogranatense (coca colombienne) : 26 Originaire de Colombie et d' Equateur .
- Erythroxylum novogranatense var. truxillense (coca de Trujillo) : Originaire du versant oriental des Andes et du Pérou .
La présence de cocaïne a été identifiée dans 20 autres espèces sauvages du genre, dont : 27 28
- Erythroxylum gracilipes Peyr. , 1878 29
- Erythroxylum steyermarkii Laboureur , 1982 30
- Erythroxylum laetevirens O.E.Schulz , 1907 , avec 0,011 % p/p de cocaïne31
La cocaïne est un stimulant qui agit en modulant la dopamine , un neurotransmetteur présent dans certaines zones et certains neurones du cerveau . Il a été appelé la drogue des années 1970 , 1980 et 1990 en raison de sa popularité et de son utilisation généralisées au cours de ces décennies. Cependant, la cocaïne n'est pas une nouvelle drogue. En fait, elle existe depuis plus de 100 ans, tandis que les feuilles de coca sont utilisées depuis des milliers d'années et non pas comme stimulant récréatif, mais comme herbe médicinale et pour la préparation d'infusions.
Cocaïne en poudre.
Au milieu du XIXe siècle , la cocaïne pure a été extraite pour la première fois de la feuille de la plante Erythroxylon , qui pousse principalement en Bolivie , en Colombie et au Pérou . Au début du XXe siècle , la cocaïne est devenue l'ingrédient principal de la plupart des toniques et des élixirs qui ont été créés pour traiter de nombreux maux, dont le Vin Mariani . Il s'agit actuellement d'une drogue classée dans l'annexe I 32 aux États-Unis ( annexe I ) avec d'autres substances telles que le LSD. Son statut illégal empêche son utilisation chez l'homme en toutes circonstances, bien qu'il ait des usages médicaux et dans d'autres pays comme le Royaume-Uni, il est utilisé, par exemple, comme anesthésie locale dans certains types de chirurgies des yeux , des oreilles et de la gorge . 14 Son effet stimulant est beaucoup plus puissant, mais de plus courte durée que l' amphétamine et la méthamphétamine , bien que cette dernière ait un statut légal aux États-Unis .
Fondamentalement, il existe deux formes chimiques de cocaïne : les sels et les cristaux de cocaïne (sous forme de base libre). Le chlorhydrate, la forme la plus courante de poudre de cocaïne, se dissout dans l'eau et, en cas d'abus, peut être utilisé par voie intraveineuse (dans les veines) ou intranasale (par les narines). La base libre fait référence à un composé qui n'a pas été neutralisé par un acide pour produire le sel correspondant. Cette forme de cocaïne peut être fumée, car elle ne se décompose pas comme le fait le chlorhydrate.
La cocaïne est généralement vendue illégalement dans la rue sous la forme d'une fine poudre blanche cristalline. Les trafiquants le mélangent généralement avec d'autres substances, telles que la fécule de maïs , le talc ou le sucre ; ou avec certains médicaments comme la procaïne (un anesthésique local avec une structure chimique similaire), ou avec d'autres stimulants , comme les amphétamines (par exemple, la méthamphétamine ). Il est également vendu sous une forme appelée « crack » , rock, et bazuco (en Colombie et dans les Caraïbes ), pâte de base enArgentine , Uruguay et Chili , sous forme de galets blancs ou jaunes traités avec de l'ammoniac ou du bicarbonate de sodium, généralement fumés dans une pipe en verre, dans du papier d'aluminium ou dans des pipes artisanales.
Les effets sont immédiats et consistent en une augmentation de l'estime de soi et de la confiance en soi , accompagnée d'une grande loquacité , de l'excitation (pouvant atteindre une irritabilité extrême). L'effet dure relativement peu de temps (environ 30-60 min ) et, dès qu'il commence à diminuer, le sujet éprouve de l'anxiété à recevoir une autre dose . A long terme, son usage incontrôlé entraîne une dépendance , des crises de panique, des troubles mentaux et même la mort , soit dus à des effets physiologiques directs ( surdosage), ou par induction au suicide .
La teneur en alcaloïdes de la plante est comprise entre 0,1 et 0,8%, le composant principal est la cocaïne. La formule chimique de la cocaïne est ester méthylique de benzoylecgonine lévogyre ou encore ester méthylique de (2 R ,3 S )-3-benzoyl-2-carboxyl-oxytropane et a la formule brute C 17 H 21 NO 4 . Il contient également de la cinnamylcocaïne , de la benzoylecgonine , de la truxiline , ainsi que l'alcaloïde annexe, la tropacocaïne . La plante de coca est cultivée en Amérique du Sud et à Java à des altitudes comprises entre 600 et 1 000 mètres. Les principaux pays de culture sont le Pérou , la Bolivie, Colombie et Indonésie .
Pour l'élaboration et la consommation de cocaïne, différentes méthodes et préparations sont connues : pâte de base de cocaïne (différente de la "pâte de coca", vendue librement et légalement dans le monde entier, qui n'est autre que l'inoffensive feuille de coca mélangée à de la cendre ou de la chaux et contenant moins de 0,8 % de l'alcaloïde de la cocaïne), le chlorhydrate de cocaïne et l'alcaloïde de la cocaïne ; chacun présente différents niveaux de puissance et d'intoxication, en raison des différents niveaux de pureté.
L'une des formes les plus courantes pour son utilisation et sa consommation est le crack , qui est un alcaloïde de cocaïne qui est extrait d'un sel en poudre en le mélangeant avec du bicarbonate de sodium et en le séchant en petites pierres. Le crack diffère des autres formes de cocaïne en ce sens qu'il se vaporise facilement et que ses effets sont très rapides lorsqu'il est inhalé. Le mot crack apparaît dans la rue et fait référence au son croustillant que l'on entend en fumant ce mélange.
Une grande variété de produits chimiques est nécessaire pour sa production, en fonction de la forme sous laquelle il doit être extrait ou cette liste peut être utilisée comme échelle pour arriver à sa forme la plus pure et la plus raffinée :
Lignes de cocaïne prêtes à être insufflées (ce que l'on appelle dans le langage courant «renifler» ou «tirer») comme drogue récréative.
a) Production de pâte base de cocaïne : kérosène , essence ou autres solvants organiques similaires ; les alcalis, par exemple les carbonates de sodium, de potassium ou de calcium, l'hydroxyde de sodium ou l'oxyde de calcium ; acides, par exemple : sulfurique.
b) Production de cocaïne base : oxydants , par exemple : permanganate de potassium ou peroxyde d'hydrogène ; acide sulfurique; alcalis, par exemple : solution aqueuse d'ammoniaque.
c) Production de chlorhydrate de cocaïne : solvants organiques, par exemple : éther éthylique, acétone, méthyléthylcétone ou toluène ; acide chlorhydrique.
Pour la préparation de la pâte de base de cocaïne, la feuille de coca est alcalinisée, séchée, extraite avec un solvant organique (kérosène), précipitation avec un acide fort (acide sulfurique), dissolution du résidu dans l'eau et précipitation finale avec des alcalis. .
cocaïne 33C'est une base faible qui traverse rapidement les membranes corporelles (y compris les membranes placentaires et hémato-encéphaliques). L'absorption, les pics plasmatiques, la biodisponibilité et les concentrations atteintes après consommation dépendent de la forme de présentation pharmacologique et de la voie utilisée. L'inhalation nasale de chlorhydrate de cocaïne, par exemple, produit des effets en quelques minutes (avec un pic à 20-30 minutes) qui disparaissent complètement après 60 minutes (bien qu'ils puissent durer plus longtemps si l'effet vasoconstricteur de la muqueuse ralentit l'absorption). Par voie intranasale la biodisponibilité de la cocaïne ne dépasse jamais 40 %. Les formes fumées sont plus rapides (elles agissent en quelques secondes), moins durables (elles prédisposent donc davantage à la consommation compulsive) et ont une biodisponibilité plus irrégulière. La voie intraveineuse est également très rapide et assure une biodisponibilité complète de la cocaïne injectée (100%). La distribution de la cocaïne est très large et atteint tout l'organisme.
Les premiers buissons de coca ont été importés d' Amérique du Sud en Europe en 1750 . En 1855 , l'isolement de l'alcaloïde a été atteint pour la première fois par Friedrich Gaedcke . Gaedcke a nommé l'alcaloïde érythroxyline et a publié une description dans la revue Archiv der Pharmazie. 34 Trois ou quatre ans plus tard, Albert Niemann fit de même et y mit de la cocaïne , nom qu'elle porte encore aujourd'hui. 35 En 1868, le médecin péruvien Tomás Moreno y Maiz publie une thèse de doctorat à l' Université de Paris intituléeRecherches Chimiques et Physiologiques sur l'Érythroxylon coca du Pérou et la cocaïne sur la coca , la cocaïne et leurs effets dans ce qui est considéré comme la première étude réalisée sur la cocaïne dans l'histoire. 36 Il y conclut que le médicament augmente la résistance à la fatigue ; stimule physiquement et mentalement, procure un bien-être général, contrôle les effets de l'alcool. 37 L'effet de la cocaïne comme anesthésique local a également été démontré expérimentalement. 38 39 En 1898 fut achevée l'explication de la constitution et en 1902 la synthèse par Richard Willstätter . 40 Depuis 1879la cocaïne était utilisée pour traiter la dépendance à la morphine . Vers 1884 , il a commencé à être utilisé comme anesthésique dans les cliniques en Allemagne . À peu près au même moment, Sigmund Freud a écrit sur ses effets dans son ouvrage Über Coca ("On Coca") :
L'effet psychologique de Cocainum mur à des doses de 0,05 à 0,10 g consiste en une excitation et une euphorie retenue, qui ne diffère pas beaucoup de l'euphorie des personnes en bonne santé. La sensation de perturbation qui accompagne l'excitation alcoolique est totalement absente, tout comme l'effet alcoolique immédiat caractéristique de l'anxiété. Vous avez la sensation d'une maîtrise de soi accrue, vous ressentez une grande vigueur et une grande capacité de travail. Mais si vous travaillez, vous manquez l'excellente et élégante stimulation et augmentation des forces intellectuelles par l'alcool, le thé ou le café. Vous êtes tout simplement normal et vous avez très vite l'effort de croire que vous êtes sous l'effet de quelque chose.
En 1858, l'expédition de la frégate Novara fit le tour du monde et à son retour elle rapporta des feuilles de coca en Europe. 41 Mantegazza en 1859 vantait les vertus de la coca. L'année suivante, Albert Niemann décrit l'opération qui permet d'isoler un alcaloïde de la coca, et la baptise du nom de cocaïne. Trois ans plus tard, Schroff rend compte de l'effet anesthésiant de la cocaïne sur la langue. 42
En 1880, la cocaïne a été incluse dans la liste officielle des drogues de la Pharmacopée des États-Unis . Cette même année Von Anrep rend compte de l'action de la cocaïne chez les animaux. Bentley et Palmer rendent compte du traitement de la consommation de morphine par la cocaïne dans la Detroit Therapeutic Gazette .
Trois ans plus tard, Theodor Aschenbrandt raconte ses expériences d'application de cocaïne aux soldats. Freud lit votre article.
En avril 1884, Freud écrivit à sa fiancée : « Maintenant, je joue avec un projet. Il a lu les rapports américains et a été impressionné par l'article d'Aschenbrandt . Peu de temps après (le 30 avril), Freud a ingéré de la cocaïne pour la première fois. En mai, Freud a commencé à traiter son ami Ernst von Fleischl-Marxow, qui était accro à la morphine , avec de la cocaïne . Le 19 juin, Freud écrit à sa fiancée pour lui dire : "hier soir j'ai fini ' Über Coca '", le premier article de Freud sur la cocaïne. Cette même année, Carl Koller, collègue de Freud, teste la cocaïne dans l'œil de la grenouille et dans l'œil humain et découvre l'anesthésie locale.Heideberg . En octobre, Koller et Königstein présentent des articles sur l'anesthésie locale à la Société médicale de Vienne . Durant les mois de novembre et décembre, Freud fait l'expérience de la cocaïne sur lui-même.
En décembre 1884, une version abrégée de l'article de Freud fut publiée sous le titre On Coca [On Coca], dans le St. Louis Medical and Surgical Journal . Le 6 du même mois, Hall et William Halsted rapportent que l'injection de cocaïne dans un nerf bloque la transmission des sensations, provoquant ainsi une anesthésie locale. Déjà le 31 janvier 1885, paraît l'article expérimental de Freud « Contribution à la connaissance des effets de la cocaïne ».Erlenmeyer se joint également aux attaques contre la cocaïne, qu'il décrit comme "le troisième fléau de l'humanité". En juillet, Freud publie "Notes sur l'envie de cocaïne et la peur de la cocaïne". Dans ce texte, il prend quelques pas en arrière par rapport à son attitude antérieure concernant le caractère inoffensif de la cocaïne.
Trois ans plus tard (1888) est publié The Sign of Four d' Arthur Conan Doyle , où son personnage principal, Sherlock Holmes , s'injecte de la cocaïne par voie intraveineuse. En 1895, Freud est un consommateur régulier de cocaïne et rêve de s'injecter de l'Irma. Alors qu'il était utilisateur, il publie en 1889 son ouvrage L'interprétation des rêves en allemand .
La cocaïne augmente le risque de thrombose , d' accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde , accélère l' artériosclérose et provoque une paranoïa passagère chez la plupart des toxicomanes. L'utilisation continue par aspiration nasale de cocaïne (reniflement) peut provoquer une congestion nasale, une ulcération de la muqueuse , voire une perforation de la cloison nasale . Bien que la cocaïne produise une excitation sexuelle accrue , elle peut aussi causer l' impuissance ou la dysfonction érectile . 48La cocaïne peut provoquer des complications cardiovasculaires dans les artères du cœur et du cerveau, pouvant entraîner des crises cardiaques .
La cocaïne est un anesthésique local , 10 mais en raison du risque élevé de dépendance et de sa toxicité marquée, elle n'est pas utilisée. La cocaïne sert de substance à de nombreux anesthésiques locaux, tels que la lidocaïne , la benzocaïne et la scandicaine .
Lorsque la voie intranasale est utilisée, le début d'action se fait après deux minutes (cinq à dix minutes en cas d'utilisation de la voie intraveineuse ) et l'effet maximal survient entre quinze et vingt minutes, jusqu'à un maximum d'une heure. Lorsque l'administration est orale , le taux d'absorption est faible et la durée d'action est prolongée. 48
Action pharmacologique
La cocaïne a les actions pharmacologiques générales suivantes : 49
- Amine sympathomimétique indirecte de type I.
- Anesthésie locale pour blocage de la transmission nerveuse.
- Stimulation du système nerveux central.
- Anorexie et inhibition du sommeil par actions sur l'hypothalamus, le système réticulaire ascendant et le cervelet.
En conséquence de ces actions pharmacologiques, la cocaïne a des effets cliniques qui peuvent être résumés comme suit :
- Vasoconstriction périphérique, tachycardie, augmentation de la contractilité cardiaque, hypertension, mydriase, tremblements et transpiration, le tout par action sur les récepteurs alpha et bêta-adrénergiques.
- Augmentation de la température due à une activité physique accrue, à une vasoconstriction et à une altération directe du centre hypothalamique de contrôle thermique.
- Puissante stimulation du SNC par action dopaminergique. Cet effet varie selon la dose, la voie, l'environnement et les attentes des consommateurs. À faible dose, il y a une augmentation du tonus vital et de l'énergie, une diminution de l'appétit, de l'insomnie, une augmentation des performances intellectuelles et physiques, une hyperactivité motrice, verbale et idéationnelle, une diminution de la fatigabilité et une augmentation des plaisirs d'alerte. Après une consommation modérée, les consommateurs non dépendants connaissent généralement une période d'épuisement et parfois de dysphorie et une envie de cocaïne qui dure des heures. A des doses plus élevées et/ou chez les personnes prédisposées, des altérations de la capacité critique et discriminative, des illusions et/ou des hallucinations auditives, tactiles et visuelles, des stéréotypes, du bruxisme et des convulsions peuvent apparaître.
L'action stimulante de la cocaïne découle principalement de sa capacité à inhiber la recapture des neurotransmetteurs noradrénaline, sérotonine et, surtout, dopamine dans les synapses du SNC. L'hypothèse dopaminergique de la récompense de la cocaïne est basée sur l'affinité de la cocaïne pour le transporteur de la dopamine, 50mais l'action sur ce neurotransmetteur n'explique pas tous les effets cliniques de la cocaïne. Les activations sérotoninergique, noradrénaline, GABAergique, glutamatergique, histaminergique acétylcholinergique et phényléthylaminergique sont également impliquées, bien que les détails de celles-ci soient moins bien connus. Outre les effets psychologiques sur l'humeur, la cognition, les instincts et la conscience, la libération de neurotransmetteurs produits par la cocaïne entraîne également une diminution du seuil épileptogène, des tremblements, des modifications de l'activation électrique, des vomissements, de l'hyperpyrexie, de la tachycardie, de l'hypertension, de la diaphorèse. , retardé élimination urinaire et fécale, contractions musculaires et bouffées vasomotrices. De plus, la consommation répétée de cocaïne produit une tolérance et peut entraîner une dépendance. 51
Dans cette enquête de 2011 auprès de 292 experts cliniques écossais, la cocaïne était classée quatrième en termes de dangerosité (dommages physiques et sociaux) sur les 19 drogues récréatives les plus largement consommées. Elle diffère de l' étude du Lancet d'il y a des années en partie à cause des différentes substances étudiées.
Au cours des deux dernières décennies, la connaissance des bases neurobiologiques de la dépendance à la cocaïne s'est considérablement élargie. D'un point de vue neurochimique, l'action la plus importante de la cocaïne est le blocage du transporteur de la dopamine 52 ou du site de la membrane synaptique responsable de l'élimination du neurotransmetteur de la synapse. Le blocage de ce transporteur produit une augmentation de la concentration synaptique de la dopamine et de la transmission dopaminergique, directement associée à l'expérience de l'euphorie à la cocaïne. 52Les voies dopaminergiques sur lesquelles agit la cocaïne fournissent un soutien neuronal chez les animaux pour des expériences de base agréables ou "renforçantes" telles que la prise de nourriture et le comportement sexuel. Des études récentes sur l'auto-administration de cocaïne chez des animaux tels que les mouches des fruits, 53 les vers planaires, 54 les poissons 55 et les crabes de mer 56Ils suggèrent que l'activation dopaminergique des voies de sensibilisation et d'action de la cocaïne fait partie d'une réalisation neuronale conservée le long de la voie évolutive qui existe chez les animaux cocaïnomanes, les vertébrés supérieurs et l'homme. Les voies dopaminergiques soutiennent les fonctions et les comportements essentiels à la conservation et à la reproduction des animaux. Enfin, selon une étude sur des souris réalisée par une équipe de chercheurs de l'unité de neuropharmacologie de l'Université Pompeu Fabra de Barcelone et de l'Institut de neurobiologie Ramón y Cajal du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC) de Madrid, en collaboration avec chercheurs de l'Université libre de Bruxelles (ULB) 57La cocaïne produit une diminution des dendrites et une moindre densité des épines (structures qui forment les connexions) des cellules pyramidales, qui se trouvent dans le cortex cérébral. Les cellules pyramidales sont à la base de la plasticité cérébrale ("...adaptation vécue par le système nerveux aux changements de son environnement externe et interne, elle peut également refléter l'adaptation fonctionnelle du cerveau pour minimiser les effets des lésions structurelles et fonctionnelles"). 58
Ainsi, avoir des changements dans la structure des cellules cérébrales peut également avoir des altérations dans les fonctions du langage ou de la logique et de l'abstraction. Bien qu'il s'agisse encore d'hypothèses, puisqu'il est nécessaire de réaliser davantage d'études pour étayer ces informations, il ne faut pas ignorer le fait qu'il s'agit de l'une des drogues les plus addictives, raison pour laquelle une exposition continue à ses substances nocives peut causer de graves dommages à le système nerveux.
La cocaïne active ces voies de manière intense et anormale et donne lieu à un plaisir déformé très appétitif, hors du champ des expériences naturelles renforçantes (nourriture, sexe, etc.). Une fois les effets de la cocaïne ressentis par l'animal, le désir d'en consommer à nouveau peut être déclenché par des stimuli visuels, olfactifs ou auditifs précédemment associés aux effets de la cocaïne, qui bloquent l'attention de l'individu sur ceux-ci 59d'une manière qui peut devenir plus intense que celle qui dirige l'attention de l'animal affamé, assoiffé ou sexuellement excité vers la nourriture, la boisson ou l'objet sexuel respectivement. Le risque délétère pour les animaux de la cocaïne librement disponible a été observé dans de nombreuses expériences d'auto-administration dans lesquelles la cocaïne devient préférée à la nourriture et à l'accouplement, entraînant souvent une déficience biologique et la mort.
Après une intoxication à la cocaïne, une dépression sévère survient chez certains usagers . Cet état conduit le cocaïnomane à reprendre rapidement la drogue quelles que soient les règles d'usage, afin d'éviter la « dépression cocaïnomane ». Ce mécanisme est dangereux, car il peut conduire à une dépendance à la drogue.
La consommation régulière de cocaïne peut entraîner une dépendance psychique rapide ( addiction ), mais pas une dépendance physique , entendue comme un besoin émotionnel intense pour l'usage répétitif de la drogue. 48 Un effet spécifique ici est (mis en évidence lorsque la cocaïne base de crack est fumée ) la "cupidité épisodique": même chez les utilisateurs inexpérimentés, l'effet de la drogue peut conduire à des envies extrêmes de consommer plus, lorsque l'effet s'estompe. Dans le cas extrême, la dynamique de consommation (appelée boulimieen anglais : épisodes de courtes périodes de temps au cours desquels la consommation se produit) peut avoir pour conséquence qu'elle dure quelques heures ou quelques jours. Un cas particulier de consommation de cocaïne à long terme est l'apparition de la soi-disant folie dermatozoïque , dans laquelle l'utilisateur est convaincu que des insectes se déplacent sous sa propre peau. De plus, avec la dépendance à la cocaïne, il y a souvent une détérioration de la conscience du toxicomane - dans le contexte de l'effet d'augmentation de l'estime de soi, ainsi que de la dynamique de la consommation, cela fait disparaître la conscience sociale (c'est pourquoi la cocaïne est parfois appelée " ego-drogue »).
La thérapie familiale fonctionnelle (FFT) est une intervention à court terme qui utilise des manuels pour sa mise en œuvre. Ce type d'intervention se déroule en ambulatoire et vise à modifier les interactions entre les membres de la famille pour améliorer le comportement des jeunes. La question a été soulevée quant à l'efficacité de ces thérapies en tant que traitement de la consommation de cocaïne chez les jeunes.
Un examen systématique de deux études, toutes deux menées aux États-Unis , dont une seule a fourni des résultats liés à la consommation de drogues chez les jeunes de 11 à 21 ans, a démontré que l'intervention a permis une réduction à court terme (4 mois) de la consommation de drogues. consommation de cannabis, un effet qui disparaît à long terme. En raison du manque de preuves sur l'efficacité de ces thérapies, il est impossible de tirer des conclusions rigoureuses et, par conséquent, ces thérapies doivent être utilisées avec prudence lorsqu'elles ciblent la consommation de drogues chez les jeunes.
Le risque de mourir d'une overdose de cocaïne est environ 20 fois plus faible que pour les usagers d' héroïne . En Allemagne, moins de 2 % des personnes tuées par la drogue meurent d'une overdose de cocaïne . Le risque de mourir d'un empoisonnement au mélange est nettement plus élevé. Environ 6 % des décès dus à la drogue en Allemagne sont dus à une intoxication par un mélange. La consommation simultanée de cocaïne et d'alcool génère un métabolite appelé cocaéthylène qui a un effet toxique sur le cœur et augmente considérablement le risque de mort subite. 62 63
La cocaïne peut provoquer une psychose cocaïnique , un syndrome comportemental ressemblant étroitement à la schizophrénie paranoïde, avec laquelle elle a parfois été confondue.
La cocaïne agit dans le cerveau en modifiant les circuits responsables de la gratification et du plaisir. Sa consommation continue réduit la capacité des consommateurs à éprouver du plaisir naturellement (par le sexe, la nourriture,...) et les rend moins sensibles à la gratification et aux émotions. C'est la raison pour laquelle la cocaïne crée une telle dépendance.
La cocaïne trouvée sur le marché des drogues illicites est rarement pure. Selon le rapport de l'Office fédéral d'enquête criminelle d'Allemagne 64 de 2003 , il est dilué dans les catégories les plus basses, qui se trouvent en moyenne par le chlorhydrate de cocaïne85% dans des échantillons pesant un kilogramme et dans des échantillons d'un gramme à un kilogramme de l'ordre de 60%. Dans les échantillons de moins d'un gramme, il y a environ 35 % de chlorhydrate de cocaïne. Le degré de pureté moyen contenu dans les échantillons de cocaïne base dans des échantillons de l'ordre du kilogramme est de 85 % (pourcentage de chlorhydrate de cocaïne) et de façon surprenante il est resté pratiquement stable au cours des 10 dernières années. Cependant, dans les échantillons de l'ordre du gramme au kilogramme, la teneur en degré de pureté a été réduite de 10 %, tandis que ceux de moins d'un gramme ont été réduits de 20 %.
La cocaïne est une drogue très puissante pour le cerveau. Une partie variable des personnes qui en consomment développent une dépendance. Il est vendu sous forme de fine poudre blanche. Il existe deux formes de cocaïne : le sel de chlorhydrate et les cristaux de cocaïne. Le sel se dissout dans l'eau. Les gens peuvent l'injecter dans une veine ou l'inhaler par le nez. Les cristaux peuvent être fumés. La forme fumée de la cocaïne est connue sous le nom de crack .
Certains des problèmes courants les plus graves causés par de fortes doses et/ou une utilisation constante sont :
- Problèmes cardiaques, y compris les crises cardiaques
- Effets respiratoires, y compris insuffisance respiratoire
- Problèmes du système nerveux, y compris les accidents vasculaires cérébraux
- Problèmes digestifs, y compris la constipation
Les caractéristiques addictives de la cocaïne et l'impossibilité pour le toxicomane de s'en passer, en plus des vides juridiques dans le monde, ont produit un marché croissant pour cette drogue. Ajouté à la mafia et à la mafiya . La conférence de La Havane de 1946 fut une rencontre historique : les dirigeants de la mafia américaine et de la Cosa Nostra à La Havane, Cuba . Soi-disant hébergé par Charles "Lucky" Luciano, la conférence devait discuter des politiques, des règles et des intérêts commerciaux de la mafia. La Conférence de La Havane a réuni des représentants de familles mafieuses de tous les États-Unis. La Conférence a eu lieu pendant la semaine du 22 décembre 1946 à l'Hôtel Nacional. La Conférence de La Havane est considérée comme le sommet le plus important depuis la Conférence d'Atlantic City en 1929. Les décisions prises à La Havane résonneront pendant de nombreuses années auprès des familles dans le domaine du trafic de drogue. Les pays qui produisent les plus grandes quantités de cocaïne illégale se trouvent en Amérique du Sud . La Bolivie , la Colombie et le Pérou se distinguent particulièrement. Le Mexique est le plus gros distributeur et les États-Unis le plus gros consommateur. 65
Mâcher des feuilles de coca mélangées à de la farine de citron vert est connu sous le nom de coca à mâcher, chacchar , picchar, coquear ou mambear. 66 Mâcher des feuilles de coca est encore courant aujourd'hui dans les communautés indigènes et traditionnelles des Andes . Cette forme d'utilisation médicinale, sociale, culturelle et sacrée se produit en Bolivie, en Colombie, au Chili, en Équateur, au Pérou et dans le nord de l' Argentine . 23 Le psychiatre péruvien Carlos Gutiérrrez Noriega dans un article a appelé cet usage ancestral et traditionnel « cocaísmo ». 67
Au Pérou, il est connu sous le nom de "chacchar " ( du quechua chakchay) , et en Bolivie sous le nom de "pijchar" (du mot aimara qui signifie mâcher), pour ces cultures les feuilles de coca sont mélangées avec du "llipta " qui est la cendre obtenue à partir de le quinoa, le tabac, le maïs ou toute autre plante riche en substances alcalines, auxquelles on ajoute éventuellement du sel. Le fait de chacchar ou pijchar est un acte rituel ou social dans les communautés andines du Pérou et de Bolivie, dans un milieu culturel ancestral. Ils mâchent les feuilles dans les travaux agricoles ou lors de voyages de longue distance en général. 68
En Amazonie brésilienne , colombienne et péruvienne, on fabrique une poudre appelée mambe e ypadu, qui est obtenue à partir de la torréfaction, du broyage et du tamisage des feuilles de coca amazoniennes , généralement en les mélangeant avec des cendres d'arbres du genre Cecropia ( Cecropia peltata ou Cecropia sciadophylla , entre autres) autres espèces) comme additif alcalin. Il est également introduit dans la bouche et remplit des fonctions sociales, culturelles et rituelles.
Marché noir
Le marché noir est le terme utilisé pour décrire la vente clandestine illégale de biens ou de services , en violation de la tarification ou du rationnement imposé par le gouvernement ou les entreprises. 1
Le phénomène du marché noir survient en temps de crise ou en période de contrôle gouvernemental de l'économie : [ citation nécessaire ] , généralement lorsque la pénurie de produits de première nécessité oblige les gouvernements à imposer des contrôles des prix ou un rationnement des marchandises. Dans ces circonstances, les vendeurs seraient prêts à enfreindre les lois afin de réaliser des profits plus élevés, tandis que les acheteurs seraient prêts à payer des prix plus élevés pour obtenir un actif interdit ou limité, c'est-à-dire qu'il y a plus de demande que d' offre ., mais que l'offre existe, cependant, elle n'est pas vendue en raison de ces interdictions ou tout simplement parce que les commerçants peuvent vendre à un meilleur prix sur un marché non établi, tel qu'un marché noir .
Le marché noir ne s'applique pas exclusivement aux produits de première nécessité : les pays qui interdisent, restreignent ou autorisent la vente à prix élevé de tabac ou d'alcool favorisent l'apparition de personnes qui introduisent illégalement ces produits. De même, la vente de drogues , d'armes et d'autres substances non autorisées par la loi forme ce qu'on appelle le marché noir.
Les échanges de devises illicites sont également souvent considérés comme des opérations de marché noir. Dans ce cas, la cause est la fixation d'un taux de change officiel à des niveaux qui ne reflètent pas votre taux de change réel. De cette façon, les détenteurs de devises étrangères fortes (généralement des livres et des euros ) les vendent en dehors des marchés officiels, afin de ne pas avoir à les changer à des taux de change moins avantageux.
Souvent, les États qui adoptent des politiques inflationnistes tentent de dissimuler leur propre responsabilité dans la détérioration de la monnaie, en attribuant les hausses de prix aux "agiotistas" ou "spéculateurs", et en fixant ainsi des prix maximums pour divers produits dont les prix sont censés être augmentés. "artificiellement", ce qui génère immédiatement sa rareté en raison de problèmes qui ont été longuement étudiés dans n'importe quel livre sur l'économie politique ou l'économie de base : [ la citation nécessaire ]Les prix maximums produisent une augmentation artificielle de la quantité demandée et une rétraction artificielle de la quantité offerte (tant que le prix maximum est inférieur à la quantité et au prix d'équilibre, c'est-à-dire inférieur au prix que les fournisseurs sont prêts à payer). charge et les demandeurs prêts à payer. Sinon, le prix maximum n'aurait aucun effet), qui sont ceux qui déterminent que les articles soumis à ces prix maximum deviennent rares, puisque la quantité demandée est supérieure à la quantité offerte.
Dans ces conditions, il est fréquent que des "marchés noirs" émergent dans des économies dirigées qui ne sont que la réponse du marché aux ingérences de l'État, généralement tolérées par les autorités chargées de le contrôler, souvent conscientes que c'est le seul moyen restaurer la rationalité économique. C'est-à-dire que le plus souvent le marché noir n'est la cause d'aucune crise, mais la conséquence d'une crise créée par la politique inflationniste ajoutée à l'ingérence de l'État tendant à en masquer les conséquences.
La cocaïne rock ou crack est une drogue illégale créée à partir de la combinaison de chlorhydrate de cocaïne et de bicarbonate de sodium ; Soumise à un traitement chimique, elle se consomme sous forme de petits cristaux ou galets qui crépitent lorsqu'ils sont brûlés.
Contrairement au chlorhydrate de cocaïne, il se consomme en le fumant dans de petits tubes de verre et a un effet immédiat, puisqu'il commence à agir en 10 secondes environ. En plus d'être considérée comme la forme de cocaïne la plus addictive, c'est la drogue qui peut le plus facilement provoquer une dépendance psychologique 2 , même chez les consommateurs qui en consomment pour la première fois. Ses effets initiaux sont encore plus rapides et plus intenses que ceux des autres drogues injectées et se caractérisent par un bref état d'euphorie, de plaisir ou d'augmentation de l'énergie, bien qu'il stimule également les systèmes nerveux et circulatoire . 3 4Or, le crack est beaucoup plus nocif que la cocaïne et a des effets indésirables graves, potentiellement mortels, notamment cardiovasculaires 4 psychologiques, hépatiques 5 et pulmonaires. 6
Les origines du crack se retrouvent dans les quartiers pauvres des grandes villes des États-Unis au milieu des années 1980, qui après une épidémie de cette drogue dans ce pays, 7 faisait un bond vers le reste du monde ; Il est inscrit à l'annexe I de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 , par conséquent sa production, sa vente, sa consommation ou sa possession sont illégales dans presque tous les pays du monde .
Le terme "crack" est une onomatopée qui suggère le bruit que font les pierres de cette drogue lorsqu'elles sont chauffées par l'évaporation de la cocaïne base qu'elles contiennent, lorsqu'elles sont libérées du mélange avec du bicarbonate de sodium . Il reçoit également des noms dans un langage familier ou vulgaire par les utilisateurs de cette drogue, tels que "macayo", "rocks", "cool", "pops", "stones", "rirris", "girls", "hard", " merca», «ice», «rock & roll», «rockstars», «chespi» ou «chifle», «chirulón», «pirula sucia», «chichiflín», entre autres; parfois on la confond à tort avec la pâte de cocaïne de base , aussi appelée "pasta", "paco" ou "pitillo", qui est la croûte qui reste dans le pot où la cocaïne est préparée et qui est composée dualcaloïdes végétaux non raffinés et non raffinés .
Dans ses formes les plus pures, les roches fissurées apparaissent comme des pépites blanchâtres aux bords dentelés, légèrement plus denses que la cire de bougie et similaires au plastique dur mais cassant (sous forme cristalline). 9 Le crack peut être utilisé comme anesthésique local , pouvant engourdir la bouche ou la langue s'il est placé directement, bien que selon son niveau de pureté, il puisse se dissoudre lorsqu'il est proche d'une source de chaleur, car son point de sublimation est d'environ 90 °C. 2
Le crack est vendu dans la rue frelaté avec des substances qui imitent son apparence, afin d'augmenter son volume et donc le bénéfice économique de sa vente illégale. En Amérique du Nord , l'utilisation d'adultérants toxiques, en particulier le lévamisole , est largement documentée . 10 11
Le crack est fréquemment acheté sous forme de roche, bien qu'il ne soit pas rare non plus que certains utilisateurs en fabriquent à partir de cocaïne en poudre . 9 Ce processus se fait avec du bicarbonate de soude et de l'eau. Une fois mélangé en une partie de cocaïne sous forme de chlorhydrate et deux parties de bicarbonate, il est chauffé et le bicarbonate réagit avec la cocaïne en poudre, formant de la pâte de cocaïne et de l'acide carbonique . La chaleur accélère la conversion de l'acide carbonique en dioxyde de carbone.et l'eau et le CO2 empêchent la réaction de former à nouveau du chlorhydrate de cocaïne, laissant les alcaloïdes dans le bicarbonate de sodium, qui ne s'évapore pas et dont la fonction est d'augmenter la taille et la maniabilité de la substance. Le crack passe à l'état gazeux à 90 °C, tandis que le point de fusion du chlorhydrate de cocaïne est d'environ 190 °C. 2 Cette différence de température permet de fumer le crack, contrairement au chlorhydrate de cocaïne ; De même, lorsqu'il est fumé, le crack permet une absorption rapide dans la circulation sanguine qui atteint le cerveau en 8 secondes. Bien qu'il puisse également être injecté avec les mêmes effets que la cocaïne, le crack ne peut pas être dissous dans l'eau, les utilisateurs doivent donc le dissoudre dans une solution acide.(jus de citron, vinaigre) pour inverser la conversion cocaïne-crack.
Lorsqu'il est fumé, le crack pénètre rapidement dans la circulation sanguine, donnant à l'individu une sensation d' euphorie , une augmentation de l'énergie et une diminution de la fatigue, une confiance en soi et une vigilance totale, mais aussi de la panique et de l'insomnie . 12 13 Cela fait aussi la descenteêtre plus soudain, entraînant la nécessité de répéter la prise du médicament. Les tentatives de maintenir le sentiment initial d'euphorie avec une consommation répétée peuvent provoquer de l'anxiété, bien que la mécanisation rituelle de sa préparation aide à calmer le sentiment de panique et le délire de persécution. Ses effets secondaires sont similaires à ceux de la cocaïne, bien que le risque de souffrir de toute complication soit plus élevé, en raison de la voie de consommation, qui est sujette aux accidents cardiaques et cérébrovasculaires . 14 Son effet au niveau biologique est la libération initiale d'une grande quantité de dopamine dans le cerveau, responsable de sensations d'euphorie. 9 Le zénithL'un de ses effets se produit entre 5 et 10 minutes après la consommation, 129 bien qu'après ce court laps de temps, les niveaux de dopamine dans le cerveau chutent brusquement, provoquant une dépression chez le sujet. En ce qui concerne la cocaïne en poudre, si elle est administrée par le sang, elle a un temps de réponse similaire à celle lorsqu'elle est fumée sous forme de crack, produisant des niveaux d'euphorie similaires. 9
Comme le crack est une drogue illicite, les utilisateurs peuvent consommer une drogue frelatée ou contrefaite, ce qui ajoute des problèmes de santé supplémentaires.
Les effets physiologiques à court terme sont les suivants : rétrécissement des vaisseaux sanguins, dilatation des pupilles et augmentation de la température corporelle, de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. Certains utilisateurs développent également de l'agitation, de l'irritabilité et de l'anxiété . [ 12 ] Les décès liés à la cocaïne surviennent souvent lorsque l'utilisateur souffre d'un arrêt cardiaque ou de crises suivies d'un arrêt respiratoire, et des moments de mort subite après la première dose ont été signalés à de rares occasions. 12
Comme avec d'autres formes de cocaïne, fumer du crack augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle, ce qui peut entraîner des problèmes cardiovasculaires à long terme. 4 Certaines recherches suggèrent que fumer du crack ou de la pâte de cocaïne pose des risques supplémentaires pour la santé par rapport à la consommation de cocaïne sous forme de chlorhydrate (la plus courante). Bon nombre de ces problèmes sont liés à la libération de méthylecgonine par la fumée de cocaïne, qui affecte le cœur, les poumons et le foie. 5 6La présence d'adultérants dans le médicament pour augmenter son poids et son volume entraîne parfois la découverte de substances hautement toxiques qui ajoutent un facteur de risque supplémentaire pour la santé du consommateur. Certains des adultérants les plus courants détectés dans la cocaïne peuvent être le lait en poudre, le sucre, l'amidon, la caféine, la lidocaïne , la benzocaïne , l' acétaminophène , l' amphétamine , la scopolamine et la strychnine . 15
Comme indiqué précédemment, fumer du crack provoque des effets nocifs plus importants que la consommation de cocaïne par d'autres voies. Les utilisateurs de crack ont tendance à le fumer car il a une biodisponibilité plus élevée que les autres voies d'administration courantes. Il existe un risque de surdosage , puisque chaque lot de cocaïne rock contient une pureté différente, donc un utilisateur habitué à consommer de grandes quantités de crack de faible pureté pourrait surdoser s'il consommait un lot de haute pureté ; un surdosage peut déclencher une insuffisance cardiaque et une perte de conscience.
L'abus de drogues stimulantes, en particulier les amphétamines et la cocaïne, peut conduire à un délire de parasitose (également connu sous le nom de syndrome d'Ekbom) où les patients croient que leur peau est infestée de parasites . Dans le cas de la cocaïne, les consommateurs qui en prennent une dose excessive peuvent en venir à penser qu'ils ont des insectes qui rampent sous leur peau. 17 Des idées délirantes similaires sont également associées à des personnes ayant une forte fièvre ou souffrant de symptômes de sevraged'alcool, qui s'accompagne aussi parfois d'hallucinations visuelles d'insectes. Les personnes qui éprouvent ces hallucinations peuvent se gratter jusqu'à de graves lésions cutanées et saigner abondamment, en particulier lorsque les hallucinations sont particulièrement délirantes. 17
La paranoïa et l'anxiété font partie des principaux symptômes psychologiques de la consommation de pierres. La psychose est particulièrement liée au crack , car vous êtes beaucoup plus susceptible de l'attraper de cette façon (en fumant) que lorsqu'il est administré par voie nasale ou intraveineuse.
La tolérance à la cocaïne peut se développer rapidement et de nombreux toxicomanes ont signalé qu'ils n'ont pas été en mesure de revivre les effets et le plaisir obtenus lors de la première expérience. Certains utilisateurs augmentent la dose pour intensifier et prolonger les effets euphoriques, qui ont tendance à diminuer avec le temps. Bien qu'une tolérance aux effets puisse survenir, les utilisateurs à des doses similaires peuvent devenir plus sensibles aux effets analgésiques et convulsifs du médicament. Cette sensibilité accrue pourrait expliquer les morts subites chez des personnes ayant pris des doses apparemment faibles. 12
Au cours des dernières décennies, la cocaïne sous forme de crack a été considérée comme la plus addictive de toutes. 2 Cependant, certaines études indiquent qu'il n'a pas été prouvé empiriquement que fumer de la cocaïne augmente les risques de dépendance ; Morgan et Zimmer soutiennent que les consommateurs de cocaïne sont plus sujets aux abus, car ils ont tendance à rechercher des modes d'ingestion plus efficaces au fil du temps. 19 Bien que le désir de récupérer les effets initiaux soit ce qui provoque l'addiction chez la majorité des usagers, certains auteurs soulignent que l'addiction au crack dépend du contexte social et du profil psychologique de chaque usager, car il existe des cas d'usagers de crack qui peuvent des jours ou des semaines sans consommer de drogue. 20 L'utilisation deLe crack a été lié à la violence , mais on ne peut pas garantir qu'il s'agisse d'un effet dérivé de l'usage de la drogue elle-même, ainsi que des groupes sociaux les plus pauvres, avec un taux élevé de violence et de criminalité en eux-mêmes. Certains spécialistes ont voulu voir l' addiction au crack comme insoluble, mais d'autres universitaires considèrent que c'est affirmé car c'est une drogue consommée par des personnes pauvres qui n'ont pas les moyens de se faire soigner dans des centres spécialisés.
Le crack est considéré comme une drogue dont l'apparition est un phénomène relativement récent. Au début des années 1980, la majeure partie de la cocaïne arrivant aux États-Unis par voie maritime, atterrissant à Miami , le faisait via les Bahamas . 7 Très vite, il y a eu un énorme surplus de poudre de cocaïne sur ces îles, de sorte que le prix de celle-ci a chuté jusqu'à 80 %. 7 Face à la baisse des prix de cette substance illicite, les trafiquantsIls ont pris la décision commerciale astucieuse de transformer la poudre de cocaïne en "crack", une forme solide de cocaïne qui était fumée et pouvait être vendue à plus de personnes en plus petites quantités. C'était une substance bon marché, facile à produire, prête à l'emploi, et de la préparation de laquelle les trafiquants tiraient de plus grands profits. 7 Dès 1980, des rapports sur la pierre apparaissaient dans certaines des principales villes des États-Unis et des Caraïbes . sept
Au départ, la cocaïne rock était d'une pureté supérieure à la poudre de cocaïne vendue dans la rue (au moins jusqu'à ce que le crack devienne ce qu'on appelait le blow-up - une lidocaïne - une variété frelatée qui augmentait son volume - et dans la soi-disant drogue fouettée ). En 1984, la cocaïne était pure à 55 % et coûtait 100 $ le gramme, tandis que le crack se vendait au même prix à des niveaux de pureté supérieurs à 80 %. 7 Dans certaines villes, comme New York , Houston , Los Angeles , Détroit et Philadelphie , vous pourriez recevoir une dose decrack pour aussi peu que deux dollars et demi. 7 Nunca antes ningún tipo de cocaína había estado disponible a un precio tan bajo y con tal nivel de pureza y, lo que es más importante desde un punto de vista comercial, el crack producía un efecto inmediato y sus consumidores se convertían en adictos en très peu de temps.
La pierre a commencé à être utilisée à grande échelle à Los Angeles en 1984. 7 21 Il y a eu une augmentation massive de la distribution et de l'utilisation de la drogue la même année et à la fin de 1986, elle était disponible dans 28 États et le district. de Columbia , y compris les quartiers des principales villes du pays.
Une friche au centre de São Paulo où se rassemblent les consommateurs de crack , lieux connus au Brésil sous le nom de "cracolandia"
En 1986, les cas d' urgences hospitalières liées à la cocaïne ont augmenté de 110 %, passant de 26 200 à 55 200. Entre 1984 et 1987, les incidents liés à la cocaïne ont quadruplé aux États-Unis. L'État a répondu à l'épidémie par des mesures dissuasives : l'« Anti-Drug Abuse Act » a été promulguée, une nouvelle loi fédérale qui stipulait que toute personne arrêtée pour possession de cinq grammes de crack encourrait une peine minimale sans libération conditionnelle de cinq ans de prison ; cette loi établissait un écart de 1 à 100, puisque c'était la même peine qui était prévue pour les personnes arrêtées pour possession de 500 grammes de cocaïne . 22 En 1987, du crack a pu être trouvé dansDistrict de Columbia et dans tous les États des États-Unis sauf quatre . 7 Cependant, certains experts ont cité « l'épidémie de crack » comme un exemple de panique morale et ont souligné que le boom de l'usage et du trafic de la drogue s'est en fait produit après que la couverture médiatique de la drogue l'a qualifiée d'« épidémie ». 23 En 1996, Gary Webb et ses articles dans le San Jose Mercury Newsa provoqué une grande controverse aux États-Unis lorsqu'il a affirmé que les autorités américaines avaient contribué à la propagation de l'épidémie à des fins politiques, il a écrit : « pendant une bonne partie d'une décennie, dans le réseau de la drogue de la région de San Francisco, des tonnes de de cocaïne à des gangs de rue comme les Crips et les Bloods, qui ont rapporté des millions de dollars de profits qui ont été acheminés vers une armée de guérilla latino-américaine [ la Contra nicaraguayenne ] dirigée par la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis. Cela a ouvert la première ligne de coopération entre les cartels de la cocaïne de Colombie .et les quartiers noirs de Los Angeles, les inondant de cocaïne et contribuant à répandre l'épidémie de crack dans l'Amérique urbaine." 24 Bien qu'ils aient trouvé le soutien d'autres auteurs, 21 leurs enquêtes ont été fortement contestées et démenties par différentes agences gouvernementales.
Depuis, le phénomène n'a cessé de se propager. La plupart des consommateurs européens de crack se trouvent dans trois villes : Hambourg , Londres et Paris . Dans d'autres pays également, la consommation de cette drogue illégale est un problème de santé publique, comme au Brésil , considéré comme le plus grand consommateur au monde, 25 avec 370 000 toxicomanes. seulement dans les capitales des provinces du pays en 2013 26 et des estimations d'un million de toxicomanes dans tout le pays en 2017.