Prodkast


Famille Robert Badinter (Kazar asquenazy nomè  Pildorer Columniste de l`enfer-en hebreu-Redigerent depuis l`annèe 1777 ce qui allait etre l`execution capital a l`aide de la methode solair juive. Tout goy qui posserait de problemes a israel devait etre entre la palissade rougeatre de l`ignominie.

Il a ecrit le livre: 

L'Exécution est un livre de Robert Badinter paru en 1973 et relatant le procès de Claude Buffet et Roger Bontems, qui les mena tous les deux à la guillotine alors que Bontems n'avait jamais tué. Ce récit est autant le manifeste de Robert Badinter sur son combat contre la peine de mort, que ses réflexions sur le métier et le rôle d'avocat. 

William Rehnquist jurant sur la Bible, lors de son investiture à la présidence de la Cour suprême des États-Unis (1986).
Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.
La justice, une norme : revues de jurisprudence

Justice

La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental : suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au regard de la morale (le bien), du droit, de la vertu ou de toute autre norme de jugement des comportements. La justice, principe à portée universelle, connaît des variations suivant les cultures. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale et la civilisation. ( Defintion en entier ecrite par le prevenu- Robert Badinter)

Au sein d'un État, la justice est un ensemble d'institutions (police, tribunaux, prisons...) qui imposent le règne de la loi, sans lien nécessaire avec le principe philosophique. Elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l'autorité en place, légitime ou pas. La justice est censée punir quiconque ne respecte pas la loi avec une sanction ayant pour but de lui apprendre la loi et parfois de contribuer à la réparation des torts faits à autrui, au patrimoine privé ou commun ou à l'environnement.

Pour des raisons de clarté, cet article traite séparément de la justice dans ses trois acceptions :

  • la justice au sens philosophique d'idéal individuel ou collectif ;
  • la justice comme norme émanant d'une société ou d'un corps d'autorité ;
  • la justice comme institution caractéristique des sociétés fondées sur la loi.
William Rehnquist jurant sur la Bible, lors de son investiture à la présidence de la Cour suprême des États-Unis (1986).

L'étymologie du mot « justice » est conforme à son histoire. Le droit romain, créateur de la première justice-institutionnelle de l'histoire est aussi à l'origine linguistique du mot. En latin, la justice se dit « justitia,ae » (écrit dans cette langue « iustitia »), nom féminin provenant de « justus » qui signifie « conforme au droit », ayant lui-même pour racine, « jus - juris » « le droit » au sens de permission, dans le domaine religieux. Son étymon est parent avec le verbe « jurare », « jurer » qui désigne une parole sacrée, proclamée à haute voix. Proche, le mot « juge » renvoie au latin « judex » qui signifie « celui qui montre »1.

Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.
La justice, une norme : revues de jurisprudence

Néanmoins, d'autres pistes étymologiques sont avancées. Dans Jus et le Code civil : Jus ou la cuisine romaine de la norme, Robert Jacob2 propose une étymologie formée à partir du mot « jus » (la sauce en latin), lié alors à la symbolique sacrificielle.

Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.
La justice, une norme : revues de jurisprudence

Le philosophe britannique, John Stuart Millnote 1 estime que le terme « justice » est dérivé du verbe latin « jubere » - « ordonner, décréter » - ce qui permet d'établir un lien entre l'ordre qui énonce le droit et le juste qui lui est conforme. La philologie moderne porte intérêt aux origines religieuses du terme, indiscutables ; il aurait ainsi pour racine le sanskrit « ju », qui se retrouve dans des termes comme « jugum » (le « joug ») ou le verbe « jungere » (« joindre, unir »), notions où domine le sème du sacré3.

La justitia latine, cependant, ainsi que le jus, se sont de bonne heure séparés de la religion, même si les premiers textes, ceux des Douze tables, par exemple, vouent les contrevenants à la malédiction : « patronus si clienti fraudem fecerit, sacer esto », soit : « Si un client trompe son patron, qu'il soit maudit. »4. L'étymon latin est conservé dans la terminologie juridique, à travers les notions de jus cogens (droit impératif en droit international), de jus soli (droit du sol) ou de jus gentium (droit des gens, des peuples).

Fondamentalement, la justice est polymorphe, dépendant des époques et des civilisations.

Pour la philosophie occidentale antique, la justice est avant tout une valeur morale. La « justice morale » serait un comportement alliant respect et équité à l'égard d'autrui. Cette attitude, supposée innée dans la conscience humaine serait elle-même à l'origine d'un « sens de la justice », valeur universelle qui rendrait l'être humain apte à évaluer et juger les décisions et les actions, pour lui-même et pour autrui. La justice en tant qu'institution est l'organe social constitué de la justice en tant que fonction qui doit « rendre la justice » et « dire le droit ».

La culture populaire a retenu des expressions consacrées comme la « justice de Salomon » et celle d'Aristote, la « justice d'Antigone » opposant les « lois non écrites » de la conscience aux lois écrites de la Cité.

Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.
La justice, une norme : revues de jurisprudence

La notion de justice désigne à la fois la conformité de la rétribution avec le mérite et le respect de ce qui est conforme au droit d'autrui : elle est donc indissociablement morale et juridique. Mais le concept est aussi culturel et ses applications varient selon les coutumes, les traditions, les structures sociales, et les représentations collectives. En philosophie, la justice renvoie à d'autres concepts comme la liberté, l'égalité, l'équité, l'éthique, la paix sociale. De manière générale, on distingue la justice dans son sens moral, l'on parle alors de légitimité, et la justice dans son sens juridique, l'on parle alors de légalité.

L'histoire de la notion de justice est liée à l'histoire des peuples et des civilisations. Ses diverses conceptions et applications sont le résultat de la pensée et des conditions de vie de l'époque. Son étude exige donc une approche mêlant philosophie, théologie, économie, morale et Droit politique.

Au sein de la notion générale et polysémique de justice ; on distingue ainsi :

  1. Le principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité ; on parle alors, dans des expressions figées, d'« idée de justice », de « faire régner la justice » ou encore d'« amour pour la justice » ;
  2. La qualité morale qui demande le respect des droits d'autrui, et, ainsi, accomplir tous les devoirs de la société ; l'expression « agir avec justice » exprime ce sens ;
  3. Le droit de dire ce qui est légalement juste ou injuste ; le terme est alors juridique et participe au fondement du Droit comme norme (« exercer la justice avec rigueur et impartialité ») ;
  4. L'action d'une institution chargée de l'application de la justice (« demander justice ») ;
  5. L'institution en elle-même, responsable de son application et de son maintien dans le corps social. On la distingue alors par une majuscule (« la Justice » personnifiée) ;
  6. Le sentiment individuel face à une situation ou à un choix, soit en en montrant les défauts (« faire justice de quelque chose »), soit en réfutant un propos ou une idée, en réparant un tort, ou en se vengeant d'une action d'autrui (« se faire justice »).
Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.
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Le terme étant très utilisé, on dénombre de multiples locutions et tournures idiomatiques utilisant le mot « justice », mais comportant des sens et des situations d'usage différents :

  • « faire justice » : châtier, juger ;
  • « rendre justice à » : reconnaître les mérites de quelqu'un ;
  • « demander justice » : acte par lequel on obtient son dû ;
  • « être raide comme la justice » : renvoie au sens allégorique.

Le mot « justice » a pour antonyme celui d'« injustice » (du latin, injustitia : rigueur injuste) signifiant absence de justice. Il s'agit d'un antonyme parfait car ce sont avant tout des concepts philosophiques marquant des catégories précises de la pensée.

Le substantif « justice » possède enfin de nombreux dérivés tels :

  • « justicier » (celui qui fait justice, qui agit pour l'application de la justice, qualifiant le pouvoir justicier comme institution, et, récemment, comme particulier se faisant justice soi-même, sans avoir recours au Droit) ;
  • « justiciable » au sens de qui relève de telle juridiction, parmi les plus employés ;
  • le justicialisme (et son adjectif : justicialiste) est ainsi « une doctrine politique dont s'est réclamé le régime établi en Argentine de 1946 à 1955 par le président Peron »5 dont le nom officiel du parti était Parti justicialiste.
Héraclite, premier philosophe connu pour son étude du sens de la justice. Toile de Hendrick ter Brugghen exécutée en 1628. Rijksmuseum, Amsterdam.

La justice est assise sur des bases philosophiques dont le développement témoigne de l'évolution de la pensée et des systèmes. Les penseurs ont très tôt soulevé la question d'une justice universelle indépendamment des sociétés humaines, c'est-à-dire une idée en soi, par opposition à une justice culturelle, c'est-à-dire contingente.

La justice, une norme : revues de jurisprudence

En occident, la première trace écrite d'une réflexion sur la justice se trouve chez le philosophe présocratique de la Nature, Héraclite qui affirma au ve siècle av. J.-C. : « S'il n'y avait pas d'injustice, on ignorerait jusqu'au nom de la justice »6, la définissant par son antonyme. Selon lui l'idéal de justice en soi se comprend par le refus d'un état d'injustice, assimilé au chaos social.

La justice comme idéal individuel ou collectif fut le sujet de nombreuses théories philosophiques et métaphysiques, souvent associées aux notions de Liberté, d'Égalité ou de Société, au souci d'égalité d'accès à la justice et à la réparation (par la fourniture gratuite de droits de défense par exemple) car dans les faits, les nantis et les personnes cultivées ont souvent plus de facilités pour accéder ou échapper à la justice et pour se défendre7,8.

La justice, une norme : revues de jurisprudence

La Justice devient une réalité pratique et non plus philosophique dans la Rome antique par l'apparition d'une norme application : le droit.

La justice obéit désormais à des règles. La responsabilité de l'auteur (étymologiquement l'auteur est celui qui amplifie, ici un acte mauvais et répréhensible) est évaluée par rapport à une norme préexistante. Tout comportement qui dévie de la norme voit son auteur sanctionné sur la base d'un règlement qui matérialise, par des textes, l'échelle des sanctions à appliquer proportionnellement à l'écart constaté avec la norme.

On distingue alors deux justices, fonctionnant selon deux normes différentes mais complémentaires : la justice privée et la justice publique. La justice privée est rendue en dehors de l'État, c'est la médiation mais aussi la loi du Talion. Cette justice, la plus ancienne (voir le paragraphe historique) est à l'origine du droit privé que l'on pourrait qualifier de « droit des individus ». La justice y est ici une « affaire privée », un conflit entre particuliers. C'est selon l'adage juridique latin : « Justitia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi » (soit « La justice consiste en la volonté constante et continuelle de donner à chacun son droit »).

La justice publique est rendue par l'État. Son domaine par excellence est le droit pénal. Quand un crime a eu lieu, l'État considère qu'il ne peut laisser seul les individus régler le problème, il intervient. La justice publique est donc une « affaire publique » et donc un droit extérieur aux individus : le droit public.

Par extension, la justice a été assimilée au pouvoir judiciaire (l'ensemble des tribunaux et magistrats qui jugent les infractions). Il n'y a pas de lien nécessaire entre l'idéal de justice et l'institution judiciaire.

Si ce pouvoir a évolué au cours de l'histoire et des sociétés, depuis son invention, il est une institution fonctionnelle spécialisée dans le maintien (les Codes par exemple), le développement (la jurisprudence par exemple), et l'application de la justice (le jugement). Créée par la nécessité d'organiser la société, l'institution juridique est diverse selon l'époque ou la région du monde.

L'histoire de la justice s'intéresse à l'institutionnalisation du droit inspirée par les conceptions philosophiques de l'époque. Mais la justice n'est pas uniforme et il existe actuellement plusieurs systèmes juridiques qui correspondent à diverses organisations de la justice.

Des classifications diverses ont été proposées, selon l'origine, le but ou les moyens de mise en œuvre de la justice. La justice sert-elle à protéger les individus ? La société ? Qui crée la justice ? Faut-il punir ou soigner le criminel ? Autant de question que les philosophes ont tenté de résoudre.

Mais il n'existe aucune classification qui fasse le consensus car le concept même de justice dépend de la société qui l'applique.

Le premier arrêt de tribunal connu dans l'histoire de l'humanité remonte à l'époque sumérienne. La justice ainsi que la loi et l'éthique, furent des concepts fondamentaux dans l'antique Sumer ; ils étaient rendus autant en théorie qu'en pratique. La vie économique et sociale sumérienne en étaient donc fortement imprégnée. Ensuite, pendant l'Antiquité, la justice est distinguée entre deux concepts différents : le Droit et la Morale. La justice-morale ou Diké (Δίκη) est différente de la justice légale ou droit comme pouvait la considérer les romains au travers du droit romain.

Pour les Grecs, le juste est dikaion (terme dérivé de « Diké », la justice). La justice est une vertu et non une règle. Le juste est ce que nous devons établir dans nos relations avec les autres. Le juste établit l'égalité et l'équité entre les membres de la Cité. Pour Platon, il existe une analogie, un lien essentiel entre la justice dans l'âme et la justice dans la Cité. Faire régner l'harmonie entre les différentes parties de l'âme humaine permet de faire régner l'harmonie dans la Cité. Il n'existe pas de cité juste sans hommes justes9. Aristote distingue la justice "commutative" celle qui concerne l'achat et la vente (égalité) et la justice "distributive"10. Cette dernière consiste à répartir les ressources (revenu, propriété, activités et autres avantages) et les contraintes (répartition des dommages causés à autrui, peines correctives et impôts payés) en fonction du mérite (équité)10.

À la Rome Antique, le concept se transforme, la diké fait place à la conception romaine du droit (« Jus, juris »)note 2. Le but de la justice devient alors de protéger les droits des citoyens romains et des autres nations (ou jus gentium).

Au Moyen Âge, l'étude de la justice se systématise et différents types sont définis. Saint-Thomas d'Aquin initie la conception morale de la justice en Occident : « La justice est la disposition par laquelle on donne, d'une perpétuelle et constante volonté, à chacun son droit »11. La justice est séparée en deux principaux types de justice, la justice dite générale (ou légale) et la justice particulière qui peut être commutative ou distributive. Les différences faites entre les types de justice sont encore largement de rigueur dans la pensée actuelle.

Dite aussi légale, qui consiste dans l'observance du bien commun. Les philosophes modernes comme John Rawls y voient l'ancien terme désignant la justice sociale, celle que la loi permet. Aristote l'oppose à la justice naturelle12. Ce faisant, Aristote décrit le droit naturel, celui émanant des dieux pour le monde grec, et le monde des hommes, promu par la loi.

Également tourné vers le bien commun, ce type de justice fondamentale ordonne et règle le comportement d'un individu auprès d'un autre ; elle est davantage casuistique. Elle se subdivise elle-même en deux types, selon qu'elle règle les rapports entre particuliers (justice commutative) ou entre particuliers et société (justice distributive), conception venant d'Aristote13.

La justice commutative (ou corrective) est inspirée par Aristote. Elle « vise simplement la réalisation de la rectitude dans les transactions privées »14. Elle est « un genre de justice qui fait abstraction des mérites personnels pour déterminer selon une stricte égalité arithmétique ce qui est dû à chacun »3. Elle a pour but de rétablir l'égalité lorsque celle-ci est rompue au moment d'un échange, lorsqu'un cocontractant a exécuté son obligation et l'autre pas encore, ou d'un dommage. Rendre une justice commutative est le rôle propre du juge dans les procès où il intervient comme tiers entre les parties en conflit (Éthique à Nicomaque, V, 7)14.

On la retrouve dans la pensée de nombreux économistes libéraux tels : Adam Smith, Friedrich Hayek, et ceux nommés, en référence à Vilfredo Pareto, « les Paressiens ». Évacuant l'intervention d'un arbitre allouant à chacun les biens en fonction de mérites qu'il détermine lui-même, la justice commutative suffit au bon fonctionnement d'un marché libre et spontané, dominé par le « laissez-faire » ; la justice n'étant pas l'émanation de la volonté d'un organisme comme l'État.

Du latin distributiva justitia signifiant : « le juste dans les distributions », la justice distributive règle la répartition des biens entre les membres de la société pour le bien commun. Elle considère les mérites des individus, et distribue les biens selon une part proportionnelle à ceux-ci15. L'échelle des mérites n'est pas universelle et varie en fonction du régime politique et des valeurs qu'il proclame : la vertu pour l'aristocratie, la richesse pour l'oligarchie, la liberté ou le mérite en lui-mêmenote 3 pour la démocratie, etc. À la différence de la justice commutative, la justice distributive est fondée sur une égalité géométrique.

Contrairement à la justice commutative qui ordonne l'égalité des parts échangées, elle commande l'égalité des proportions à raison des mérites. « La justice [distributive] tendra par exemple à ce que le même rapport existe entre les honneurs que nous décernons à Mozart et à Puccini et entre les qualités respectives des musiques de ces deux compositeurs »16. Une fois les biens correctement distribués, il faut maintenir les parts en l'état, ce qui est le rôle de la justice commutative16.

Bien plus tard John Rawls utilise l'expression en lui donnant un sens différent. La justice distributive de Rawls se fonde avant tout sur des données sociologiques, en premier lieu le fait que les inégalités se transmettent de père en fils et deviennent des inégalités subies depuis la naissance, ce qui est un état de fait injuste17. Elle admet donc l'existence d'une inégalité (en version originale anglaise : unfairness) originelle qui est injuste. Il distingue ainsi la liberté commerciale qui régule le marché, et la liberté personnelle où réside le seul et unique concept de justice. La justice sociale s'en est largement inspirée, à travers la pensée de Bentham et son principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre18.

En marge de ces deux types fondamentaux de justice d'autres types de justice sont évoqués. Même si, en dépit des différences évoquées, les auteurs n'y voient parfois qu'un jeu polysémique19.

  • la justice procédurale, fondée sur le principe d'équité, et qui est utilisée surtout au sein des contrats et des organisations, est d'inspiration psycho-sociologique. On la nomme aussi la justice déontologique ou organisationnelle.
  • la justice restauratrice qui se fonde sur la restitution de la lésion entre deux parties, c'est pourquoi on la nomme aussi la justice correctrice. Elle met en œuvre la coercition, donc l'intervention des pouvoirs publics, car elle met l'accent sur la réparation des préjudices provoqués par le délit. Le droit démocratique use de ce type de justice, à travers l'obligation de réparation de l'accusé, ou au moyen de « conférences restauratrices »20. Les travaux d'intérêt général sont ainsi une forme de justice restauratrice, de même que le paiement des dommages et intérêts en droit privé.

La justice rétributive (ou punitive, répressive) vise à rétablir l'ordre par l'imposition d'une souffrance justement proportionnée. L'objectif de la peine sera la dissuasion du délinquant (spécifiquement, c'est-à-dire celui à qui est imposé la sanction, et généralement, c'est-à-dire la population dans son ensemble) et l'application d'une vengeance justement due.

La justice réhabilitative se centre sur le délinquant en déterminant ses besoins afin de l'assister et de le traiter. Le délinquant est dans ce cas considéré comme un malade qu'il convient de guérir, d'assister afin de lui permettre d'adopter à l'avenir un comportement conforme aux attentes de la société. L'imposition d'une thérapie ou de suivre une formation répond généralement à cet objectif.

La justice réparatrice (ou restaurative) se centre sur le préjudice en essayant de le réparer et/ou de restaurer l'équilibre rompu entre les parties : la société, le délinquant et la victime. L'objectif sera alors la restauration du lien entre les différentes parties impliquées afin de rétablir la paix dans la communauté. La médiation auteur/victime est l'une des possibilités d'application de la justice réparatrice. Au niveau national, le cas le plus intéressant de justice réparatrice est celui de l'Afrique du Sud et de sa « Commission de la vérité et de la réconciliation », chargée de recenser toutes les violations des droits de l'homme depuis 1960 sous le régime d'apartheid sans prononcer de sanction afin de permettre une réconciliation nationalenote 4.

En philosophie, on utilise le terme « justice » dans des sens différents mais souvent complémentaires. Il peut être utilisé pour désigner le caractère de ce qui est soit conforme au droit, soit impartial ou alors considéré comme bien sur le plan moral21.

La philosophie de la justice cherche à répondre à de nombreuses questions. Les règles du droit doivent-elles être établies à partir de considérations générales, éthiques ou religieuses ? Ou au contraire seul compte en définitive le droit positif, c'est-à-dire l'ensemble des règles appliquées effectivement à un moment donné dans un pays donné22? Dans cette seconde hypothèse, une autre question se posera, à savoir celle de l'origine du sentiment de révolte et d'injustice que nous ressentons lorsque nous voyons le juste maltraité (Job) ou le triomphe du scélérat23.

Alors que les anciens définissaient le plus souvent, avec Platon et Aristote, la justice vue comme la vertu consistant à attribuer à chacun sa part (Suum cuique tribuere), un principe moral source des normes du droit et objectif de l'institution judiciaire, l'idée qui s'impose à partir de Hobbes est celle d'une justice faite par et pour les hommes, échappant à la nature et fondée sur la raison23. Dans le même ordre d'idées, la diffusion de l'utilisation du syllogisme dans le raisonnement juridique permet (ou suppose) l'utilisation d'une logique qui se fonde sur l'argumentation a pari, selon laquelle les cas semblables doivent subir des traitements analogues24.

Mais qu'on la considère d'abord comme une vertu ou comme une institution, la notion de justice est depuis Hobbes au cœur de la philosophie politique et de la philosophie morale23.

Par extension, la justice a été assimilée au pouvoir judiciaire (l'ensemble des tribunaux et magistrats qui jugent les infractions). Il n'y a pas de lien nécessaire entre l'idéal de justice et l'institution judiciaire.

Si ce pouvoir a évolué au cours de l'histoire et des sociétés, depuis son invention, il est une institution fonctionnelle spécialisée dans le maintien (les Codes par exemple), le développement (la jurisprudence par exemple), et l'application de la justice (le jugement). Créée par la nécessité d'organiser la société, l'institution juridique est diverse selon l'époque ou la région du monde.

L'histoire de la justice s'intéresse à l'institutionnalisation du droit inspirée par les conceptions philosophiques de l'époque. Mais la justice n'est pas uniforme et il existe actuellement plusieurs systèmes juridiques qui correspondent à diverses organisations de la justice.

Le concept de justice est étudié en Europe dès l'Antiquité.

Des classifications diverses ont été proposées, selon l'origine, le but ou les moyens de mise en œuvre de la justice. La justice sert-elle à protéger les individus ? La société ? Qui crée la justice ? Faut-il punir ou soigner le criminel ? Autant de question que les philosophes ont tenté de résoudre.

Mais il n'existe aucune classification qui fasse le consensus car le concept même de justice dépend de la société qui l'applique.

Le premier arrêt de tribunal connu dans l'histoire de l'humanité remonte à l'époque sumérienne. La justice ainsi que la loi et l'éthique, furent des concepts fondamentaux dans l'antique Sumer ; ils étaient rendus autant en théorie qu'en pratique. La vie économique et sociale sumérienne en étaient donc fortement imprégnée. Ensuite, pendant l'Antiquité, la justice est distinguée entre deux concepts différents : le Droit et la Morale. La justice-morale ou Diké (Δίκη) est différente de la justice légale ou droit comme pouvait la considérer les romains au travers du droit romain.

Pour les Grecs, le juste est dikaion (terme dérivé de « Diké », la justice). La justice est une vertu et non une règle. Le juste est ce que nous devons établir dans nos relations avec les autres. Le juste établit l'égalité et l'équité entre les membres de la Cité. Pour Platon, il existe une analogie, un lien essentiel entre la justice dans l'âme et la justice dans la Cité. Faire régner l'harmonie entre les différentes parties de l'âme humaine permet de faire régner l'harmonie dans la Cité. Il n'existe pas de cité juste sans hommes justes9. Aristote distingue la justice "commutative" celle qui concerne l'achat et la vente (égalité) et la justice "distributive"10. Cette dernière consiste à répartir les ressources (revenu, propriété, activités et autres avantages) et les contraintes (répartition des dommages causés à autrui, peines correctives et impôts payés) en fonction du mérite (équité)10.

À la Rome Antique, le concept se transforme, la diké fait place à la conception romaine du droit (« Jus, juris »)note 2. Le but de la justice devient alors de protéger les droits des citoyens romains et des autres nations (ou jus gentium).

Au Moyen Âge, l'étude de la justice se systématise et différents types sont définis. Saint-Thomas d'Aquin initie la conception morale de la justice en Occident : « La justice est la disposition par laquelle on donne, d'une perpétuelle et constante volonté, à chacun son droit »11. La justice est séparée en deux principaux types de justice, la justice dite générale (ou légale) et la justice particulière qui peut être commutative ou distributive. Les différences faites entre les types de justice sont encore largement de rigueur dans la pensée actuelle.

Dite aussi légale, qui consiste dans l'observance du bien commun. Les philosophes modernes comme John Rawls y voient l'ancien terme désignant la justice sociale, celle que la loi permet. Aristote l'oppose à la justice naturelle12. Ce faisant, Aristote décrit le droit naturel, celui émanant des dieux pour le monde grec, et le monde des hommes, promu par la loi.

Également tourné vers le bien commun, ce type de justice fondamentale ordonne et règle le comportement d'un individu auprès d'un autre ; elle est davantage casuistique. Elle se subdivise elle-même en deux types, selon qu'elle règle les rapports entre particuliers (justice commutative) ou entre particuliers et société (justice distributive), conception venant d'Aristote13.

La justice commutative (ou corrective) est inspirée par Aristote. Elle « vise simplement la réalisation de la rectitude dans les transactions privées »14. Elle est « un genre de justice qui fait abstraction des mérites personnels pour déterminer selon une stricte égalité arithmétique ce qui est dû à chacun »3. Elle a pour but de rétablir l'égalité lorsque celle-ci est rompue au moment d'un échange, lorsqu'un cocontractant a exécuté son obligation et l'autre pas encore, ou d'un dommage. Rendre une justice commutative est le rôle propre du juge dans les procès où il intervient comme tiers entre les parties en conflit (Éthique à Nicomaque, V, 7)14.

On la retrouve dans la pensée de nombreux économistes libéraux tels : Adam Smith, Friedrich Hayek, et ceux nommés, en référence à Vilfredo Pareto, « les Paressiens ». Évacuant l'intervention d'un arbitre allouant à chacun les biens en fonction de mérites qu'il détermine lui-même, la justice commutative suffit au bon fonctionnement d'un marché libre et spontané, dominé par le « laissez-faire » ; la justice n'étant pas l'émanation de la volonté d'un organisme comme l'État.

Justice distributive[modifier | modifier le code]

Article détaillé : justice distributive.

Du latin distributiva justitia signifiant : « le juste dans les distributions », la justice distributive règle la répartition des biens entre les membres de la société pour le bien commun. Elle considère les mérites des individus, et distribue les biens selon une part proportionnelle à ceux-ci15. L'échelle des mérites n'est pas universelle et varie en fonction du régime politique et des valeurs qu'il proclame : la vertu pour l'aristocratie, la richesse pour l'oligarchie, la liberté ou le mérite en lui-mêmenote 3 pour la démocratie, etc. À la différence de la justice commutative, la justice distributive est fondée sur une égalité géométrique.

Contrairement à la justice commutative qui ordonne l'égalité des parts échangées, elle commande l'égalité des proportions à raison des mérites. « La justice [distributive] tendra par exemple à ce que le même rapport existe entre les honneurs que nous décernons à Mozart et à Puccini et entre les qualités respectives des musiques de ces deux compositeurs »16. Une fois les biens correctement distribués, il faut maintenir les parts en l'état, ce qui est le rôle de la justice commutative16.

Bien plus tard John Rawls utilise l'expression en lui donnant un sens différent. La justice distributive de Rawls se fonde avant tout sur des données sociologiques, en premier lieu le fait que les inégalités se transmettent de père en fils et deviennent des inégalités subies depuis la naissance, ce qui est un état de fait injuste17. Elle admet donc l'existence d'une inégalité (en version originale anglaise : unfairness) originelle qui est injuste. Il distingue ainsi la liberté commerciale qui régule le marché, et la liberté personnelle où réside le seul et unique concept de justice. La justice sociale s'en est largement inspirée, à travers la pensée de Bentham et son principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre18.

En marge de ces deux types fondamentaux de justice d'autres types de justice sont évoqués. Même si, en dépit des différences évoquées, les auteurs n'y voient parfois qu'un jeu polysémique19.

  • la justice procédurale, fondée sur le principe d'équité, et qui est utilisée surtout au sein des contrats et des organisations, est d'inspiration psycho-sociologique. On la nomme aussi la justice déontologique ou organisationnelle.
  • la justice restauratrice qui se fonde sur la restitution de la lésion entre deux parties, c'est pourquoi on la nomme aussi la justice correctrice. Elle met en œuvre la coercition, donc l'intervention des pouvoirs publics, car elle met l'accent sur la réparation des préjudices provoqués par le délit. Le droit démocratique use de ce type de justice, à travers l'obligation de réparation de l'accusé, ou au moyen de « conférences restauratrices »20. Les travaux d'intérêt général sont ainsi une forme de justice restauratrice, de même que le paiement des dommages et intérêts en droit privé.

La justice rétributive (ou punitive, répressive) vise à rétablir l'ordre par l'imposition d'une souffrance justement proportionnée. L'objectif de la peine sera la dissuasion du délinquant (spécifiquement, c'est-à-dire celui à qui est imposé la sanction, et généralement, c'est-à-dire la population dans son ensemble) et l'application d'une vengeance justement due.

La justice réhabilitative se centre sur le délinquant en déterminant ses besoins afin de l'assister et de le traiter. Le délinquant est dans ce cas considéré comme un malade qu'il convient de guérir, d'assister afin de lui permettre d'adopter à l'avenir un comportement conforme aux attentes de la société. L'imposition d'une thérapie ou de suivre une formation répond généralement à cet objectif.

La justice réparatrice (ou restaurative) se centre sur le préjudice en essayant de le réparer et/ou de restaurer l'équilibre rompu entre les parties : la société, le délinquant et la victime. L'objectif sera alors la restauration du lien entre les différentes parties impliquées afin de rétablir la paix dans la communauté. La médiation auteur/victime est l'une des possibilités d'application de la justice réparatrice. Au niveau national, le cas le plus intéressant de justice réparatrice est celui de l'Afrique du Sud et de sa « Commission de la vérité et de la réconciliation », chargée de recenser toutes les violations des droits de l'homme depuis 1960 sous le régime d'apartheid sans prononcer de sanction afin de permettre une réconciliation nationalenote 4.

En philosophie, on utilise le terme « justice » dans des sens différents mais souvent complémentaires. Il peut être utilisé pour désigner le caractère de ce qui est soit conforme au droit, soit impartial ou alors considéré comme bien sur le plan moral21.

La philosophie de la justice cherche à répondre à de nombreuses questions. Les règles du droit doivent-elles être établies à partir de considérations générales, éthiques ou religieuses ? Ou au contraire seul compte en définitive le droit positif, c'est-à-dire l'ensemble des règles appliquées effectivement à un moment donné dans un pays donné22? Dans cette seconde hypothèse, une autre question se posera, à savoir celle de l'origine du sentiment de révolte et d'injustice que nous ressentons lorsque nous voyons le juste maltraité (Job) ou le triomphe du scélérat23.

Alors que les anciens définissaient le plus souvent, avec Platon et Aristote, la justice vue comme la vertu consistant à attribuer à chacun sa part (Suum cuique tribuere), un principe moral source des normes du droit et objectif de l'institution judiciaire, l'idée qui s'impose à partir de Hobbes est celle d'une justice faite par et pour les hommes, échappant à la nature et fondée sur la raison23. Dans le même ordre d'idées, la diffusion de l'utilisation du syllogisme dans le raisonnement juridique permet (ou suppose) l'utilisation d'une logique qui se fonde sur l'argumentation a pari, selon laquelle les cas semblables doivent subir des traitements analogues24.

Mais qu'on la considère d'abord comme une vertu ou comme une institution, la notion de justice est depuis Hobbes au cœur de la philosophie politique et de la philosophie morale23.

Dans la philosophie morale antique, la justice est essentiellement une vertu.

Dès les premiers temps de la démocratie athénienne, la justice est considérée comme une nécessité qui participe de l'ordre de l'univers et non seulement de l'homme. Elle y est vue comme une harmonienote 5, comme un principe de concorde et comme une vertu partagéenote 6. C'est même la vertu principale, celle qui engendre toutes les autres23. Le transgresseur outrepasse donc son rôle dans l'univers et crée un déséquilibre, en premier lieu dans la Cité, lieu de l'organisation humaine à l'image de celle du Cosmos.

Platon et Aristote, Raphaël fresque de L'École d'Athènes, (détail), (1511), chambre de la Signature, Musées du Vatican.

Les sophistes seront les premiers à briser cette union en affirmant que les lois sont artificielles, qu'elles n'existent que pour assurer la conservation de la communauté et la satisfaction de ses intérêts. Leur conception de la justice comme instrument de pouvoir sera critiquée par Socrate, dans une opposition qui reparaîtra tout au long de l'histoire.

Selon Socrate (dont l'enseignement a été transmis par Platon), la justice peut être comparée à la médecine qui préserve la santé du corps. Cette métaphore, reprise maintes fois par la philosophie grecque puis romaine, assimile le corps social au corps biologique. La justice est alors la préservation de la santé de la société, la vertu par excellence25, étroitement liée à un autre concept idéal : l'éducation des citoyens. Si la polis (c'est-à-dire le bon gouvernement de la Cité) en est la condition, la justice est avant tout une qualité individuelle : Il s'agit en effet d'une disposition de l'âme, d'une vertu sans laquelle la société ne saurait être juste.

Dans La République, dialogue sous-titré « De la justice », Platon établit un parallèle entre justice de l'âme et justice politique par lequel le microcosme (l'homme et ses vertus) est en phase avec le macrocosme (le cosmos et la Cité), ordonné et harmonieux. L'idée de justice, qui permet le maintien de l'ordre, procède de ce parallèle. Dans la société, la justice platonicienne repose sur l'équilibre de trois parties sociales décrites dans La République : les philosophes qui dirigent la Cité, les guerriers qui la défendent et les artisans ou producteurs qui veillent à sa prospérité. Mais elle est aussi un état de faiblesse lorsqu'on la réclame : dans Gorgias, il est dit que les esclaves, en réclamant justice, expriment par là même leur condition inférieure. Finalement, « Il s'agit pour Platon, dans sa réflexion sur la justice, de sortir d'une simple logique de la rétribution - c'est-à-dire, au fond, de sortir d'une simple logique morale »25.

On doit à Aristote une distinction essentielle entre deux aspects de la notion de justice : une justice relative, individuelle, qui dépend d'autrui et une justice globale et communautaire. La première est une vertu ; la seconde concerne les lois et la constitution politique et relève de la raison. Cette distinction se maintiendra dans la tradition occidentale jusqu'à la Théorie de la justice de John Rawls, un ouvrage qui présente la justice comme un refus de prendre plus que ce qui nous est dû26. D'idéale, la justice devient ainsi politique. Aristote dit de la diké (« justice » en grec) qu'elle est l'ordre objectif de la communauté politique. Dans le livre V de son ouvrage fondateur l'Éthique à Nicomaque, il distingue l'injuste du juste par le fait que ce dernier est « ce qui produit et conserve le bonheur et ses parties pour la communauté politique »27.

Aristote ne se contente pas de reprendre l'idée de Platon selon laquelle la justice est la vertu principale. Pour lui : « La vertu de justice est la vertu par laquelle l'être humain accomplit sa finalité éthique »26. Au contraire de Platon, il fait dépendre cette vertu d'une situation et, en conséquence, d'éléments extérieurs à l'action de l'homme vertueux. Si pour Platon la justice consiste à donner à chaque partie (et à chaque homme) la place qui lui revient dans le tout, pour Aristote elle consiste à conformer nos actions aux lois afin de conserver le bonheur pour la communauté politique23: « le juste est le bien politique, à savoir l'avantage commun »28.

La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime, Pierre-Paul Prud'hon, 1808, musée du Louvre.

L'école stoïcienne est la première à exprimer l'universalité de la justice, en affirmant que le souci de justice est commun à tous et à toutes les sociétés. Cicéron reprend et développe ces idées en affirmant que la justice émane d'une société hiérarchisée (De Natura deorum, III, 15) et qu'elle est la « reine de toute vertu » (De Officiis, III, 6); par ailleurs, elle coïncide strictement avec l'équité (Rhetorica ad Hernnium, III, 2), enfin, elle est la vocation naturelle de l'homme (De Legibus, I, 10, 28).

Avec l'avènement des religions monothéistes, la notion de justice va devenir étroitement liée au champ religieux et théologique.

Le christianisme, en Europe, développera ainsi la conception d'une justice divine fondée sur les Saintes Écritures, telles le livre d'Ezéchiel qui énumère les critères de justice (18, 5-32) ou les paroles de saint Paul (livre de Habacuc, 2,4 et Épîtres aux Romains). Pour saint Paul, la justice est un acte de pouvoir et d'origine divine, liée à l'acceptation ou au refus de la justification de l'âme. Saint Paul critique la justice de la tradition juive, accusée de se maintenir sur des règles automatiques (la Torah, la « Loi »).

Saint Augustin, par Sandro Botticelli. Fresque de l'église Ognissanti, Florence, v. 1490.

La justice divine au cœur de la pensée médiévale chrétienne trouve sa source dans l'héritage romain, et surtout chez Cicéron qui explique (dans De Officiis, I, 24) que la justice consiste à « donner à chacun le sien » expression à laquelle les canonistes font souvent allusion, surtout saint Ambroise qui y voit une justification a priori de la Foi et de l'Amour chrétiens. Par ce retour constant des théologiens à l'héritage romain, « La res publica devient ainsi une société de chrétiens bâtie sur les analyses du droit romain ».

Cette conception et son argumentation seront le terreau sur lequel la pensée de saint Augustin se développera, influençant profondément la théologie et la morale occidentales. Dans son ouvrage, De Civitate Dei (La Cité de Dieu), le théologien affirme que la loi est avant tout divine, et que l'injuste provient de la Chute et du péché originel. La justice est dès lors l'émanation de la Grâce, et le respect de l'imitation du Christ. Saint Augustin est également le premier penseur chrétien à relier la question de la guerre à la notion de justice (dans Quaestiones in Heptateucum, 6, 10), qui durera jusqu'au xxe siècle, de l'École de Salamanque jusqu'à la théorie de la guerre juste. Le concept de guerre juste, que saint Augustin formalise, notant que l'Ancien Testament montre de nombreuses guerres approuvées par Dieu, est ce qui donnera naissance au droit international par la suite. Pour saint Augustin, « la justice n'est que dans la volonté »30. À sa suite, diverses conceptions théologiques apparaissent : Laitance pense que la justice se manifeste à travers l'aide aux pauvres (Divinarum Institutiones, VI, 12), Saint Ambroise invente la notion de justice collective, et saint Anselme explique que : « la justice est la droiture de la volonté conservée en soi »31. Le droit canonique naîtra de leurs exégèses, dès le xiie siècle, avec le recueil Decretum (Les Décrets) de Gratien.

Mode (Famille Gisele Bündchen, autrement dit Chiapas). La Chiapassation de la culture oxidentale-goy doit etre amarrè aux conditions juditiaires de ensorcellement mondain. La barre de protection au magasin, etait une manniere de connaitre l`acheteur et son pouvoir d`achat pour effet de commendhumentralitè)

La mode (ou les modes), et plus précisément la mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.

La mode est l'une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6% de la consommation mondiale et elle est en croissance constante1.

La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d'autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d'affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d'achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l'argent et du succès. La mode est un moyen de s'exprimer, une manière d'avoir confiance en soi.

L'une de ses caractéristiques vient de son changement incessant, incitant par là même à renouveler le vêtement avant que celui-ci ne soit usé ou inadapté. On dit que la mode est éphémère. Elle touche tous les milieux et tous les domaines.

La notion de mode ne saurait être appréhendée sous un angle utilitariste, elle dépasse amplement la nécessité de se vêtir. La mode existe depuis l'Antiquité. Le terme romain « modus » signifie à peu près la même chose qu'aujourd'hui et au Moyen Âge le mot « mode » est déjà présent avec notamment une définition liée à l'habillement, comme aujourd'hui.

Le xviiie siècle marque la naissance des premiers magazines de mode, notamment des gazettes peu illustrées, mais les livres sur la mode sont déjà présents avant. La Galerie des modes et costumes français est ainsi publiée dès 1778. Livres, gravures, poupées de mode pandores2 sont quelques moyens permettant aux nouvelles tendances de se répandre. Les poupées de France sont des figurines habillées que les dames prennent plaisir à se présenter et à s'échanger entre elles à l'occasion de rencontres afin de découvrir et de faire découvrir la mode qui ne dispose pas encore de canaux de diffusion à grande échelle.

Au début du xixe siècle, les premiers magasins de vêtements à prix réduit voient le jour.

Tous les livres sérieux sur l'histoire de la mode remontent à la plus haute Antiquité, comme Histoire du Costume de François Boucher (1965). Charles Frederick Worth aurait le premier eu l'idée, vers 1858, de faire défiler ses modèles sur de vraies femmes (alors appelées « sosies ») dans des salons où les clientes venaient choisir.

Depuis des siècles, chaque génération possède sa nouvelle mode vestimentaire et ses élégants : fringants, coqueplumets, mignons, précieuses, muguets, petits-maîtres, merveilleuses, incroyables, dandys, gommeux, garçonnes, zazous, branchés, etc.3.

De jeunes londoniens dans les années 1960.


Le vêtement, lui, est apparu pour des raisons initialement fonctionnelles : de nouveau pour se protéger des intempéries et des agressions extérieures mais également pour protéger son corps du regard des autres en respectant la pudeur et en ménageant les attitudes de séduction. Puis, au fur et à mesure, il a été étoffé, décoré, et accompagné d'accessoires. On va commencer à porter des bijoux, à se maquiller et à se parfumer ; c'est à ce moment qu'on ne parle plus seulement de vêtement, qui a d'abord un but fonctionnel, mais de mode, qui a des fins plus séductrices.

À la fin du xixe siècle, l'essor de la mode est en grande partie lié à trois principaux facteurs constitutifs de la société de consommation contemporaine :

  1. la production en série, qui permet de dupliquer des articles en grande quantité ;
  2. la naissance d'une première forme de classe moyenne urbaine résultant de l'exode rural ;
  3. la diffusion massive de la presse, qui constitue un relai de premier ordre.

La mode est un phénomène multifactoriel. Elle combine des aspects créatifs, médiatiques, industriels et commerciaux, ce qui en fait un élément complexe de la société. Avec le développement des moyens de communications et des transports, toutes les créations dans le domaine de l'habillement sont accessibles à la majorité des gens, tous groupes sociaux confondus.

Depuis le milieu du xxe siècle, la mode s'est petit à petit construit une image de phénomène de société incontournable. Les couturiers, tel Paul Poiret au début du siècle évoqué, puis Madeleine Vionnet, Cristóbal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et Coco Chanel ou André Courrèges, Nina Ricci et, plus récemment, Thierry Mugler, Giorgio Armani, Gianni Versace, Christian Lacroix, Helmut Lang, Miuccia Prada, Jean-Paul Gaultier ou Tom Ford, sont devenus des personnages publics. Ils se sont progressivement transformés en créateurs de tendances pour les grands noms de la distribution internationale. Leur rôle est ainsi devenu plus proche du public consommateur ordinaire. Le paradoxe restant que leur notoriété les classe parmi les célébrités.

Dans les pays tempérés, la mode est renouvelée selon un système de saisons couvrant une période de six mois : Automne/Hiver et Printemps/Été. Avant que les collections n'arrivent dans les boutiques, un gros travail d'équipe est fourni. Les collections sont conçues six à huit mois à l'avance.

De plus en plus de compagnies font même jusqu'à quatre collections par an : Automne/Hiver, Holiday (collection des fêtes), croisière ou Early Spring et finalement Printemps/Été. Cela permet d'augmenter les ventes.

La première étape consiste à chercher des indices, à flairer la mode de demain. Avec ce regroupement d'informations, un carnet de tendances est monté, plus communément appelé par son nom anglais « trend book ».

Pour cette chasse aux idées, il existe plusieurs terrains incontournables. Il y a d'abord les salons de mode tels que Première Vision et Tex World à Paris, Pitti Uomo et Pitti Immagine à Florence et à Milan où il y a un nombre incroyable de salons. Il y a aussi les défilés de mode. Mais le moyen le plus accessible est le « lèche-vitrine » et regarder les gens dans les rues. Pour cela, les détails intéressants de vêtements des passants peuvent être photographiés, ou même des fashion buyers vont acheter des vêtements et accessoires dans diverses boutiques.

Ensuite, un compte rendu des différents éléments trouvés est établi, et les regroupements d'idées se mettent en place : les thèmes. Chacun de ces thèmes comprend différentes matières, différentes formes de vêtements et des détails particuliers.

Ainsi, chaque page d'un carnet de tendances sera munie d'un échantillon textile, de dessins techniques détaillés, d'une illustration de mode (figurine) et, éventuellement, de photos références. Ils seront exposés dans les salons de mode des saisons suivantes ou vendus directement à des marques. Ces trend books peuvent anticiper la mode sur deux à trois saisons, c'est-à-dire qu'en automne/hiver 2005, les trend books printemps/été 2006 sont présentés, ceux d'automne/hiver 2006/2007 sont en cours de finition et les recherches pour printemps/été 2007 ont commencé.

Un trend book est un regroupement d'idées, aucune collection n'y est créée. Le styliste l'utilise pour créer sa propre collection en ne s'inspirant que des éléments qui l'intéressent. De manière consciente ou non, il est influencé par les films, les clips vidéo, l'actualité artistique et culturelle, mais aussi la situation économique et sociale les innovations technologiques, et par l'évolution des mœurs et des normes mouvantes.

Exemple de créateurs de trend books : NellyRodi, PeclersParis ou Promostyl (Paris), Les Garçons - 2G2L (Paris) A+A (Milan).

Une fois que les idées et thèmes ont été choisis, les stylistes vont créer leurs collections avec une saison d'avance, voire deux. Il faut sélectionner les idées et tissus définitifs, prévoir les imprimés ou broderies, et les petits accessoires (attaches, boutons, clips, etc.). Ils vont ensuite monter une collection qui comprend comme dans le trend books plusieurs groupes différents. Par exemple, pour un thème sur la magie, une dizaine de pièces (vêtements) sera réalisée avec pour idée la sorcellerie, une autre partie sur les fées, une autre sur les baguettes magiques, etc. Dans une collection, selon l'ampleur de la marque, il peut y avoir deux à six groupes.

Les stylistes s'assurent que la collection est équilibrée (les différents éléments sont coordonnés et il y a un peu plus de hauts que de bas).

Chaque modèle est représenté par un dessin technique indiquant clairement tous les détails, avec une vue de face et de dos, voire de côté quand il a des éléments à préciser.

Une fois ce travail terminé, la présentation sera faite sous forme de dessins techniques accompagnés pour chacun d'un échantillon textile ou de la référence du tissu choisi. Chaque groupe est illustré pour véhiculer l'état d'esprit.

Le modéliste prend à son compte les dessins techniques afin de réaliser un patronage du vêtement. À cette étape se produisent de fréquents allers-retours entre le modéliste et le styliste afin d'ajuster le souhait aux contraintes de la réalité.

Enfin, le modéliste monte les prototypes qui permettent de voir si les modèles ont le rendu voulu. Il est alors encore possible de les améliorer. La partie création est terminée une fois que les dernières modifications sont faites.

Une fois que le patron de chaque prototype a été réalisé par le modéliste, une phase d'industrialisation intervient. Il s'agit le plus souvent du travail du patronnier et du gradeur.

Le patronnier est chargé, à partir du patron comportant les pièces principales du vêtement, de créer l'ensemble des pièces techniques annexes telles que les doublures, certains thermocollants, ainsi que les gabarits de montage.

Le gradeur est chargé de dériver du modèle réalisé dans une taille de référence, la taille de base, un modèle décrit dans toutes les tailles à produire.

Une fois que le patron de chaque modèle a été industrialisé, le vêtement est produit en plus ou moins grande quantité selon la distribution prévue. C'est la « confection de vêtement ». Les vêtements sont ensuite emballés et expédiés dans les différents points de vente.

Certains modèles peuvent avoir été créés spécialement pour un défilé de mode afin de mettre en avant la collection de la marque en question. Dans une collection, environ 20 % des modèles ne seront jamais commercialisés.

La mode et l'habillement mettent en exergue les inégalités et les paradoxes Nord / Sud. La plupart des produits textiles sont fabriqués dans le Tiers monde, et particulièrement en Asie. Certains matériaux utilisés sont parmi les plus polluants du monde. La culture du coton, par exemple, utilise 28 % des pesticides mondiaux, alors qu'il ne représente pas plus de 2,5 % des terres cultivées. Cette situation soulève de graves problèmes, tant au regard de l'impact environnemental local qu'au niveau des conséquences humaines et sanitaires sur les populations concernées. D'où des nouvelles alternatives étaient créées comme le concept de la mode éthique.

Les industries textiles du Tiers-Monde font largement appel au travail des enfants4. Selon l'Organisation internationale du travail, un enfant sur six travaille à travers le monde. Les enfants qui travaillent dans les usines de textile sont exposés aux produits chimiques. Dans l'industrie du tapis ou du tissage, les enfants sont entassés dans des lieux sombres et pollués de poussières de laine. Ils abîment leurs yeux et leurs poumons. Les enfants chiffonniers sont souvent atteints de maladie de peau.

Modification corporelle

Déformation volontaire du crâne chez une Amérindienne et son enfant.Moulage du visage d'un chef Maori (v. 1880).Oreille modifiée, techniques et matériaux contemporains.Tatouage d'un membre du gang des Playboys (États-Unis).

Une modification corporelle est une transformation, localisée ou étendue, réversible ou non, du corps d'un individu, au moyen d'une pratique et dans un but ayant un caractère culturel. Si des phénomènes naturels tels que la croissance, la grossesse, la vieillesse, ou certaines maladies, ou encore des traitements médicaux ou chirurgicaux entrainent des modifications du corps, l'expression est utilisée en anthropologie pour désigner plus spécifiquement les modifications corporelles artificielles, contrôlées et délibérées, excluant les mutilations punitives et les auto-mutilations relevant de troubles psychiatriques.

Ces pratiques remontant au Paléolithique supérieur sont extrêmement variéesn 1. Traditionnellement associées à des rituels sociaux initiatiques, propitiatoires ou votifs, elles peuvent être éphémères (comme le henné) ou permanentes (comme le tatouage), inoffensives (comme le perçage des oreilles) ou mutilantes (comme l'excision).

Abondamment décrites par les explorateurs, les modifications corporelles ne sont cependant pas l'apanage des sociétés qu'ils découvrent et étudient. Elles ont toujours été présentes dans les sociétés occidentales, où elles connaissent, depuis la fin du xxe siècle un fort regain d'intérêt et une très large diffusion (piercing, tatouage, culturisme, chirurgie esthétique).

Enfin, des créateurs ont fait de la modification corporelle, ou plus largement de leur corps en propre, une forme d'expression intégrée au marché de l'art, développant un courant appelé « art corporel ».

« Au cours de son histoire, guidé par ses croyances et servi par une imagination fertile, l'homme en est venu à altérer volontairement son image corporelle de façon permanente, allant même jusqu'à l'automutilation »1. La pratique remonterait au Paléolithique supérieur, comme en témoignent, au moins, les sépultures contenant des squelettes au crâne déformé, suivant des techniques variées selon les régions du globe. Selon Claude Chippaux, « si l'on admet que, pour une longue période préhistorique, puis protohistorique [...], la grande majorité des mutilations rituelles est connue, leurs motivations appellent surtout des hypothèses. Les vestiges de ces mutilations sont les messages d'un comportement, mais faute de preuves ces messages peuvent être diversement interprétés ». La pratique aurait débuté par des interventions cutanées superficielles. Elle se serait ensuite diversifiée et étendue à toutes les parties du corps, généralement dans le sens d'une exagération de la pratique initiale (du labret au plateau, du point tatoué au tableau vivant, de l'excision du capuchon clitoridien à l'infibulation, etc.). Selon l'anthropologue Claude Chippaux, « il existe sous chaque mutilation une intention mystique » qui permet à l'homme d'exprimer, par des rites sacrificiels, « sa croyance en une influence extérieure [...] responsable de son destin ». Ces rites, d'abord marqués par des sacrifices humains, auraient évolué vers la mutilation et la motivation mystique du geste aurait été intégrée à des rites de passage à forte valeur sociale, la douleur surmontée du sacrifice marquant l'entrée dans la communauté. Dans tous les cas, l'inventivité des opérateurs et le souhait de se distinguer à l'intérieur du corps social ont favorisé le développement de pratiques à visées esthétiques, confirmant à leur tour l'appartenance au groupe2.

Alors que les pratiques de modification corporelle ont longtemps été liées à une conscience collective obligeant l'individu à s'intégrer au groupe, l'être humain, dans la période moderne, tend, à travers ces pratiques, à cultiver et mettre en valeur son individualité. « Sans négliger la pression du milieu, la mode, il obéit plus à une pulsion personnelle qu'à son environnement lorsqu'il recourt [à ces pratiques ], répondant ainsi à des désirs et des besoins qui lui sont propres »3. Dans les sociétés traditionnelles, les modifications corporelles scandent les étapes que parcourt l'individu au sein du groupe. En Occident, la pratique perd aujourd'hui cette signification, pour devenir démarche individuelle et objet de curiosité. D'une culture à une autre, la même modification corporelle peut ainsi signer l'intégration au groupe ou, au contraire, exprimer un refus et susciter le rejet. La scarification, le marquage au fer (branding), l'automutilation (cutting), les implants, le tatouage sont autant de pratiques controversées en raison de leur caractère délibérément inutile. Revendiquées comme tribales, elles seraient une réaction à l'homogénéisation de l'apparence en Occident4.

La parution, de 1982 à 1993, du périodique Tatootime dirigé par Don Ed Hardy a marqué le début d'une véritable renaissance des modifications corporelles dans les sociétés occidentales à l'époque contemporaine5. Des musées consacrent aujourd'hui une partie de leurs salles à la modification corporelle, et notamment le Lyle Tuttle's Tattoo Art Museum6 à San Francisco7.

Chirurgie plastique

Il est désormais socialement admis de vouloir modifier son corps chirurgicalement, en vue de masquer les modifications liées au vieillissement ou de se rapprocher de critères de beauté variables selon les cultures. Dans ce cas, les effets de la chirurgie n'ont généralement pas pour but d'être visibles en eux-mêmes. Ils ont plutôt pour fonction d'accroître les caractéristiques de certaines parties du corps, ou d'en changer l'apparence pour se rapprocher d'une norme. C'est l'objet de la chirurgie esthétique, une des branches de la chirurgie plastique, dont le but est d'améliorer l'apparence de l'individu sans que cela ne réponde à des besoins réparateurs. Le lifting, les implants capillaires, la liposuccion, la rhinoplastie et la blépharoplastie en sont des exemples8.

Alors que la plupart des religions proches des cultures traditionnelles intègrent les modifications corporelles admises par le groupe sans les questionner, voire en les valorisantn 2, les autorités spirituelles du christianisme, du judaïsme et de l'islam ont souvent tenté de les réguler, pour lutter contre les pratiques antérieures à leurs révélations respectives et se distinguer des communautés païennes. Les trois monothéismes partagent l'idée que l'homme, créé par Dieu, ne s'appartient pas et qu'il n'est donc pas libre de modifier son apparence corporelle.

Les Hébreux se réfèrent au texte du Lévitique (19.28)n 3 - seule mention de ces pratiques dans la Bible - ou à un des 613 commandements (misvot) touchant au respect du corps.

Pour les chrétiens, il est établi que les premiers adeptes avaient coutume de se tatouer un signe de reconnaissance (croix ou monogramme du Christ). Le tatouage a longtemps été proposé, autour des lieux saints aux pèlerins chrétiens qui se rendaient en Palestine. Dans le même esprit, il était pratiqué en Europe dans l'enceinte du sanctuaire de la Sainte Maison de Lorette, supposée, selon la légende, avoir été transportée miraculeusement de Palestine en Italie9,10,11. L'interdit exprimé en 789 lors du concile de Calcuth (Angleterre) portait plus largement sur l'abolition des « restes des anciennes religions païennes »12. À l'opposé, quand les chrétiens se retrouvent minoritaires en terre d'islam, comme c'est le cas des coptes d'Égypte ou des catholiques de Bosnie-Herzégovine, ils recourent au tatouage pour se différencier des musulmans, les marques ayant alors également pour effet de rendre plus difficile l'apostasie13.

Tatouages des catholiques de Bosnie-Herzégovine (collectés par Moriz Hoerner, Vienne, 1896).

Le Coran et de nombreux hadîth contiennent la prohibition très explicite de la modification corporelle n 4 :

  • « Dieu a maudit celles qui se tatouent, celles qui tatouent, celles qui s'épilent le visage, celles qui liment leurs dents pour les séparer afin de paraître belles, celles qui procèdent dans le but de changer la création de Dieu » ;
  • « Allah a maudit celles qui relient leurs cheveux à d'autres, celles qui demandent qu'on le leur fasse, celles qui se tatouent et celles qui tatouent » ;

Si l'islam et le judaïsme exigent que l'être humain retourne à la terre comme il y est venu, ces deux religions font une exception notable pour la pratique de la circoncisionn 5.

Enfin, quelle que soit la rigueur théorique de leurs positions dogmatiques, les trois monothéismes ont, de tout temps, dû faire des concessions sur les modifications corporelles mineures, notamment le port des boucles d'oreilles, pourtant associé, chez les premiers chrétiens, au Mal et au démon14,15,16. Les Juifs, qui ont subi le tatouage imposé dans certains camps d'extermination nazis, voient, avec la mort des derniers survivants, se développer une pratique mémorielle - par ailleurs contestée - consistant, pour un descendant, à se faire tatouer sur le bras le numéro matricule d'un ancien déporté17. L'islam a, quant à lui, dû accepter les scarifications des peuples subsahariens et les tatouages prophylactique ou thérapeutiques - tatouage ahajam, par opposition au tatouage lusam décoratif18 - des populations berbères et kabylesn 6.

La peau et le système pileux sont le lieu de diverses modifications corporelles temporaires, relevant souvent de la mode :

  • Coiffure - Au sens strict du terme, se couper les cheveux est une modification corporelle temporaire.
  • Nail art - Modification de l'aspect de l'ongle à l'aide en général de vernis et peintures, mais parfois également de piercings spécifiques requérant une perforation de l'ongle.
  • Épilation - Ablation temporaire ou définitive des poils. Celle-ci peut être réalisée pour des raisons esthétiques ou d'hygiène.

Le tatouage consiste à fixer des pigments colorants dans la profondeur du derme pour y tracer des motifs indélébiles. L'opérateur utilise des pigments naturelsn 7 ou industriels et les applique en pratiquant une série de piqûresn 8 ou de brûlures. Les motivations peuvent être prophylactiques, thérapeutiques, liées à l'identification d'un groupe humain, esthétiques ou érotiques19.

Charles Darwin estimait que, parmi les modifications corporelles, le tatouage est certainement une des plus anciennes et des plus répandues à la surface du globe20. La découverte du corps d'Ötzi a montré que le tatouage thérapeutique existait déjà en Europe il y a plus de 4 500 ans21.

Il existe également des variantes plus récentes, telles que le tatouage de la cornée, lequel consiste en une modification de couleur de la sclère. Le maquillage permanent constitue également une forme de tatouage sur le contour des yeux, donnant l'illusion de fard à paupières.

Répondant aux mêmes motivations et aussi répandue que le tatouage, mais privilégiée par les populations mélanodermes, la scarification est une création volontaire, à la surface de l'épiderme, de cicatrices qui, selon la technique employée, seront planes, saillantes ou déprimées. Ces différents résultats sont obtenus en incisant la peau ou en excisant des fragments. Les soins post-opératoires, qui déterminent les modalités de cicatrisation, conditionnent l'aspect définitif du motif décoratif cutanén 9. La combinaison de ces techniques avec celles du tatouage permet d'obtenir des scarifications tatouées. Si on considère comme des scarifications les incisions représentées sur l'abdomen de la Vénus de Brassempouy, la pratique remonterait, au moins, au Paléolithique supérieur22.

En Europe, la scarification initiatique des étudiants allemands et autrichiens, connue sous le nom de Schmissen 11 est décrite depuis 1825. Extrêmement prisée par les futures élites germaniques, elle est produite au cours de duels (Mensuren) ritualisés23 entre jeunes gens appartenant aux fraternités estudiantines24 ou engagés dans l'armée allemande25. Les règles du combat visent à obtenir des cicatrices, considérées comme une preuve de courage, et à en codifier l'administration (protections, type de lame, profil droit épargné). Le processus de cicatrisation est contrôlé, permettant de générer soit une élégante estafilade, soit un bourrelet très visible. Les plus timorés peuvent avoir recours à la chirurgie pour se faire réaliser une fausse Schmisse. Sur les 133 associations estudiantines (Burschenschaften), 10 ont aboli la pratique, 64 la considèrent encore comme obligatoire, 59 comme facultative26.

En dehors des pratiques ritualisées, la scarification est une forme fréquente d'auto-mutilation associée à des affections psychiatriques, notamment chez l'adolescent27.

Le perçage (en anglais piercing) est une pratique consistant à percer ou à inciser une partie du corps pour y insérer un objet ou un bijou. Le streching (étirement en français) consiste à poursuivre cette modification en introduisant un bijou de plus en plus volumineux pour provoquer l'élargissement de la cavité. Si le perçage du lobe de l'oreille et des ailes du nez restent les plus fréquents, aucune zone du corps n'échappe à cette pratique répandue sur toute la surface du globe, aussi bien dans les sociétés traditionnelles que dans la culture occidentale contemporaine[réf. nécessaire]. Traditionnellement bien en vue sur la face (sourcils, joues, lèvres, menton)[réf. nécessaire], les perçages sont aujourd'hui également exécutés sur le reste du corps, avec une prédilection pour les zones érogènes (tétons, appareil génital externe).

Selon Caroline Sahuc, les associations « tatouage-délinquance » ou « piercing-déviance sociale » ne sont pas pertinentes chez l'adolescent pour qui, la plupart du temps, la modification corporelle est avant tout un moyen d'expression27.

Le marquage au fer consiste à appliquer sur la peau un objet chauffé pour y laisser une marque définitive. Traditionnellement réalisé dans le contexte de l'esclavage, de la torture et de l'emprisonnement, la pratique du marquage au fer peut aujourd'hui revêtir un aspect semi-volontaire, lors de rites d'initiation entourés d'une forte pression du groupe : gangs, environnement carcéral, fraternités. Le marquage au fer fait également partie de certaines pratiques sexuelles de soumission BDSM28. Enfin, la pratique peut correspondre à une démarche volontaire et personnelle de modification corporelle à visée esthétique (branding), associée ou non aux tatouages ou aux piercings.

Déformation volontaire du crâne.Le modelage précoce du crâne, pratique très ancienne et un temps très répanduen 12, est distingué par ceux qui l'étudient selon deux techniques : la déformation tabulaire et la déformation circulaire. Dans la première, le crâne est déformé grâce à l'application de planchettes dont l'agencement et l'angulation, variables, conditionnent l'effet obtenu. Dans la seconde, une bande de toile, une corde ou un arceau rigide compriment la boîte crânienne pendant sa croissance pour obtenir l'effet souhaité. Le plus souvent délibérée et prisée pour ses conséquences esthétiques, la déformation crânienne peut également être involontaire et secondaire à des coutumes vestimentaires néonatales, comme les déformations dites « toulousaine » ou « normande », observées en France jusqu'au xixe siècle29. Volontaires, les déformations du crâne ont été utilisées pour exagérer des caractéristiques préexistantes ou distinguer des groupes sociaux, soit dans le sens de la valorisation, en les réservant à une caste considérée comme supérieure, soit, inversement, en les imposant à un groupe social considéré comme inférieur30.

L'occurrence la plus connue de modification corporelle concernant le cou est celle des « femmes girafes » (ainsi baptisées par Vitold de Golish) de l'ethnie Padaung de Birmanie. La pose des premières pièces du collier et son évolution sont rythmées par les cycles lunaires et la maturité sexuelle de la fillette. Les motivations de cette pratique restent obscures31.

Labret, fiche végétale, plume, plateau, disque labial, botoque, toutes sortes d'objets naturels ou manufacturés, en bois, en pierre, en ivoire ou en métal peuvent être insérés dans des perforations réalisées dans l'épaisseur des lèvres (inférieure ou supérieure) et à leurs commissures. Cette pratique est très ancienne et répandue sur toute la surface du globen 13. Si les labrets ornementaux en forme de baguette occasionnent peu de gêne, les dispositifs circulaires de type « plateau » peuvent avoir, lorsque leur taille est importante, des conséquences invalidantesn 14, moindres lorsqu'ils sont placés en position commissurale32.

Peu sensible, le pavillon de l'oreille se prête à la modification corporelle, qui n'entraîne, en outre, pas de gêne fonctionnelle. Le perçage du lobe de l'oreille peut être pratiqué pour recevoir un bijoun 15, et l'orifice peut ensuite être agrandi pour y insérer des objets de plus en plus grands (stretching). La conque, rigide, peut quant à elle supporter, sans se déformer, de nombreuses décorations. Purement esthétique, symbolique ou religieux, le perçage du lobe de l'oreille, pratique immémoriale et universelle, constitue aujourd'hui la modification corporelle la plus fréquente au monde33.

Comme les lèvres, les ailes du nez ou le lobe charnu prolongeant la cloison nasale peuvent être percés pour être ornés de parures à vocation purement esthétique ou à signification rituelle ou sociale. Il peut s'agir d'éléments naturels (plumes, coquillages, os, dents) ou d'objets manufacturés (disques, anneaux, perles montées, bijoux). Des prédispositions anatomiques particulières, comme les narines largement ouvertes de Papous, ont encouragé la créativité de certains peuples qui ont fait des parures de nez un élément essentiel de leur esthétique. D'autres modifications du nez sont par ailleurs rapportées : écrasement à la naissance (îles Carolines), incision et retournement des ailes (chez les Miranhas du Brésil)34.

Dans les sociétés occidentales contemporaines, la langue peut être l'objet de modifications corporelles, la plus courante étant le perçage et la plus rare le tongue split (en français, langue fendue), une pratique contestée35,36 visant à séparer la partie antérieure de la langue afin que celle-ci prenne une apparence bifide, caractéristique de celle des serpents37.

Les incisives et les canines, découvertes par les lèvres entrouvertes, font l'objet d'une grande variété de modifications : avulsion de la dent, taille de la couronne, incrustation, laquage, placage.

Très répandue, la pratique de l'avulsion serait la plus ancienne, et semblerait originellement faire partie de rites de passage parfois associés à la circoncision.

Concernant la taille de la couronne, connue historiquement en Amérique latine et en Asie, et toujours pratiquée en Afrique, elle va de la simple amputation à une variété de profilages (en créneaux, en pointe, en dents de scie, en angle, en marteau, en crochets, etc.) aujourd'hui bien répertoriée. Le choix des dents concernées, inférieures, supérieures, incisives, caninesn 16 ouvre un niveau supplémentaire et infini de variantes. Le résultat souhaité peut être obtenu par percussion, par sciage, par abrasion, cette dernière pouvant venir compléter et affiner l'effet des précédentes.

Très pratiquée dans l'Amérique précolombienne l'incrustation y faisait appel à la turquoise, au jade, à l'hématite, à la pyrite. Taillées en cylindre, les pierres étaient scellées, à la face externe de la dent, dans un alvéole creusé avec un trépan. La pratique est toujours très populaire en Inde où une variété de techniques coexistent.

Le laquage, encore pratiqué en Asie, consiste à teindre la dent. Réalisée dans les règles de l'art, l'opération est irréversible. Elle se fait traditionnellement en deux temps : on applique tout d'abord sur les dents de la gomme-laque, qu'on recouvre ensuite d'une préparation ferro-tannique. D'autres protocoles, faisant appel au bétel ou au bitume sont parfois décrits38.

Ablation - Si les Amazones, qui doivent leur nom au sacrifice de leur seinn 17,39 appartiennent à la mythologie grecque, l'ablation d'un ou des deux seins est une réalité historique concernant essentiellement des sociétés de femmes isolées et déterminées à vivre indépendamment des hommes40. Une pratique mystique du même ordre a été décrite chez les femmes de la secte des Skoptzy, dont les hommes, quant à eux, se castraient41.

Repassage des seins - Le repassage des seins est une pratique encore répandue dans certains paysn 18, qui consiste à réaliser un massage de la poitrine à l'aide de préparations médicamenteuses ou d'éléments préalablement chauffés, de manière à limiter la maturité physique des jeunes filles. Souvent associée à la pose de bandages constricteurs et unanimement considérée comme préjudiciable à la santé, la pratique viserait à éviter l'apparition d'une sexualité précoce42,43.

Mammoplastie - Le développement, à partir du xxe siècle, des chirurgies plastique et esthétique, a fait la part belle à la mammoplastie, procédure chirurgicale destinée à la reconstruction de la poitrine, mais également à réduire ou à augmenter le volume des seins. Dans le second cas, les chirurgiens ont recours à une variété de techniques, impliquant ou non la pose d'implants mammaires.

La fréquence des représentations de mains mutilées dans l'art pariétal a suscité des interrogations concernant des pratiques d'amputation volontaire des doigts chez l'homme préhistorique. Leur réalité n'a pu être établie, mais le sacrifice volontaire de phalanges ou de doigts entiers a été abondamment décrit, y compris à l'époque moderne, entre autres chez les Dugum Dani de Nouvelle-Guinée, à Madagascar, chez les natifs d'Amérique du Nord (Sioux, Assiniboins, Crows), les Bantous Héréros, les Hottentots et les Warramungas d'Australie. La pratique est intégrée au code d'honneur des Yakuzas japonais, où elle porte le nom de yubitsume. Dans tous les cas, l'ampleur de la mutilation et le choix du doigt à amputer dépendent de la tradition, tandis que la motivation apparaît constamment relever du sacrifice votif ou expiatoire44,45.

Pratiquée pendant un millier d'années et jusqu'au milieu du xxe siècle, la déformation intentionnelle du pied est une pratique qui est restée limitée à la Chine. La première étape, qui consiste à replier et à maintenir la face dorsale du pied en position plantaire sous le gros orteil, conduit à la déformation « vulgaire ». La seconde étape, qui consiste à faire basculer le pied en pliant la voûte plantaire autour d'un objet cylindrique, parachève la première et abouti à la déformation « idéale ». Appliquées sur des fillettes de quatre à huit ans et entretenues par des bandages et des massages incessants, ces manipulations produisaient des pieds ankylosés et difformes, mais minuscules. Les effets de cette modification corporelle n'étaient pas limités à la morphologie du pied ; ils touchaient également la bascule du bassin, la musculature des mollets et des cuisses et affectaient la démarche. Répandue dans toutes les classes sociales de l'Empire chinois et clairement liée à des objectifs érotiques, la coutume a été associée à des accessoires (souliers, sabots) sujets à des phénomènes de mode. Interdite à l'avènement de la République, la pratique a persisté, dans certaines zones reculées, jusqu'au milieu du xxe siècle46.

Les modifications intentionnelles de la silhouette peuvent passer par des artifices vestimentaires destinés à mettre en valeur poitrine, taille, et bassin (surcots, corsets), par une mise en valeur de la masse musculaire (culturisme), par une réduction de la taille (tightlacing) ou par une exagération des masses adipeuses (sumotori). Cette dernière pratique a été un temps systématisée en Mauritanie où « pour être femme de qualité, il faut être femme de quantité »n 19. Le prestige associé à la présence, dans la famille, d'une jeune fille obèse, y a favorisé le développement de véritables « maisons d'engraissement » et d'une corporation de « gaveuses » professionnelles. Ces pratiques, et les silhouettes correspondantes, ont été rapprochées des représentations de certaines Vénus paléolithiques.

Ces pratiques ancestrales consistent à ôter, pour des raisons d'ordre coutumier, tout ou partie des organes génitaux externes féminins. En 2013, le Fonds des Nations unies pour l'enfance estime que 125 millions de filles et de femmes ont subi ce type de mutilations sexuelles, illégales dans la plupart des pays du monde47. Ces pratiques sont un élément crucial des cérémonies d'initiation dans certaines communautés, où elles marquent le passage des fillettes à l'âge adulte. Ces sociétés y voient un moyen de contrôler la sexualité féminine, de garantir la virginité des jeunes filles avant leur mariage, et leur chasteté après. L'origine de ces pratiques est relativement méconnue des chercheurs, mais il existe des preuves de leur existence bien avant l'apparition du christianisme et de l'islam, dans des communautés qui les perpétuent aujourd'huin 20.

Les modalités d'intervention varient selon les groupes humains concernés48, depuis l'excision dite « sunna » (ablation ou incision du capuchon du clitoris), jusqu'à l'infibulationn 21 (excision doublée de l'ablation des grandes lèvres et suivie de la suture bord à bord des deux moignons), en passant par l'excision-clitoridectomie (ablation du clitoris et des petites lèvres) ou l'introcisionn 22.

D'autres pratiques concernant les organes génitaux féminins ont été décrites, indépendamment ou en association avec les précédentes : perçage ou incision du clitoris et des lèvres ; étirements du clitoris et des lèvres ; cautérisation du clitoris ; curetage de l'orifice vaginal ; scarification du vagin ou usage de substances corrosives pour provoquer des saignements dans le but de le resserrer ou de le rétrécir49.

Alors que les mutilations génitales féminines pratiquées par les cultures traditionnelles sont généralement condamnées dans les sociétés occidentales, ces dernières voient se développer, depuis la fin du xxe siècle, des pratiques de mutilation génitale volontaires à visées esthétiques et érotiques, en particulier différentes formes de piercing génital féminin.

Circoncision - La circoncision est la forme la plus répandue de modification sexuelle masculine. Elle consiste en une ablation totale ou partielle du prépuce, laissant ainsi le gland du pénis à découvert. Selon l'Organisation mondiale de la santé, en 2009, 661 millions d'hommes de plus de 15 ans seraient circoncis (30 % de la population masculine mondiale)50.

En tant que pratique rituelle, la circoncision est connue depuis l'Antiquité. Elle semble originaire d'Égypte51 et elle a été adoptée par le judaïsme et par l'ensemble du monde musulman. Le rite est également pratiqué chez certains chrétiens orientaux50. En tant que pratique hygiénique, la circoncision est très répandue aux États-Unis, aux Philippines, ou en Corée du Sud. Enfin, la circoncision peut être réalisée pour des motifs thérapeutiques (traitement des phimosis et des paraphimosis). Elle est alors appelée « posthectomie »52.

Subincision - La subincision consiste à fendre le canal urétral sur une longueur pouvant, dans les cas extrêmes, aller du gland à la racine de la verge (subincision totale). La pratique est connue principalement en Australie, mais également aux îles Fidji et dans quelques tribus d'Amérique du Sud. En Australie, elle est accompagnée par des rituels mettant en avant le don et le partage du sang. Elle peut être exécutée par étapes, l'incision initiale réalisée, avant le mariage, avec un couteau de pierre ou d'os, pouvant être agrandie au cours de cérémonies ultérieures53.

Chevillage - Cette pratique consiste à ficher une cheville (de bois, d'os ou d'ivoire) transversalement ou verticalement au travers du gland ou du pénis en transfixant l'urètre au passage. Dans sa version la moins brutale, l'opération est limitée au prépuce. Pratiqué dans l'Antiquité à Rome et en Occident, aujourd'hui en Océanie et en Asie, le chevillage peut avoir pour objectif d'assurer une protection magique, d'empêcher ou d'augmenter le plaisir sexuel, de prévenir la rétraction de la verge (affection connue en Chine sous le nom de souch jeung, shoot young en cantonais, koro en Asie du Sud-Est)54.

Castration et émasculation - Chez l'homme, la castration consiste à supprimer les testiculesn 23, tandis que l'émasculation consiste à sectionner l'ensemble des organes génitaux au ras du pubis. Dans les deux cas, si le patient survit, les effets secondaires, physiques et psychiques, sont extrêmement marqués, surtout si l'intervention est réalisée avant la puberté.

Autrefois pratiquée en Occident en vue d'éviter la mue de jeunes chanteurs (dits castrats), et en Orient, pour alimenter le corps des eunuques, la castration constitue aujourd'hui une mutilation génitale interdite dans la plupart des pays.

La pratique peut également avoir des motivations religieuses ou mystiques. Dans l'antiquité, les prêtres de Cybèle, les galles, se castraient eux-mêmes55. Dès le premier canon du premier Concile de Nicée (325), l'Église « exclut du sacerdoce ceux qui se sont volontairement châtrés sous prétexte de chasteté »56. La survivance de la castration-émasculation mystique est illustrée par la secte slave des skoptzy, apparue vers 1757 en Europe de l'Est. Fanatiquen 24 et secrète, longuement combattue par les autorités, repérée en Roumanie après la Première Guerre mondiale, elle est réappararue ponctuellement dans l'actualité contemporaine57.

En Inde, la caste des Hijras regroupe des individus masculins qui ont été émasculés pendant l'enfance ou l'adolescence et des individus intersexués58.

Comme pour celles des femmes, les pratiques de mutilation génitale volontaires à visées esthétiques et érotiques masculines font l'objet, dans les sociétés occidentales, d'un regain d'intérêt depuis la fin du xxe sièclen 25.

L'art corporel est une forme d'expression artistique, puis un courant, en partie théorisé, lequel émerge dans la seconde moitié du xxe siècle où l'artiste considère son propre corps comme lieu ou territoire d'expression : c'est l'endroit par exemple de la performance. La critique artistique, face à ces manifestations résolument nouvelles, adopte durant une vingtaine d'années l'expression anglo-saxonne « body art ».

Dès les années 1980, body art ne qualifient plus seulement ces artistes pionniers qui repoussent les limites de leur corps et de son expressivité, mais bien un ensemble de pratiques qui empruntent largement aux rites de passage ancestraux, et donc aux modifications corporelles, ainsi qu'à un vocabulaire ancré dans une culture aujourd'hui communément admise et accessible à tous. En anglais, body art est, de nos jours, l'équivalent syntaxique de « modification corporelle ».

Cependant, chez certains artistes actuels, on note que toutes les techniques sont mobilisées, ou combinées, pour produire ce type d'œuvre, à savoir que leur corps devient le lieu unique de leur expression : leur corps peut être présentée par l'intermédiaire de différents médiums (photographie, vidéo, performance, spectacle vivant). Ainsi, les primitifs modernes (en) combinent de manière expérimentale des techniques anciennes avec des technologies nouvelles. Chaque assemblage de piercings, de tatouages et de scarifications (incluant le branding ou marquage), transforme le corps en une « sculpture vivante » unique, échappant aux normes sociales communes. Pour les praticiens du genre, l'agencement de différentes modifications corporelles constitue un jeu (appelé « body play »), comparable à celui des musiciens de jazz, capables de réinventer à l'infini les « standards »4.

Le marketing ( Tacharisation de la penssèe profonde a l`aide de la numerisation des codesbarres menstruelles de Mme. Albrigth au moyen d`escanners depuist 250 ans) Cela a donnè une profonde idiotisation de la culture americaine et la masturbation intellectuel de treize journaux privè americains et de 120 journalos homosexuels en europe: ex. Eurpe 1

C`est le processus d'exploration, de création et de création de valeur pour répondre aux besoins d'un marché cible en termes de biens et de services ; [1] [2] incluant éventuellement la sélection d'un public cible ; sélection de certains attributs ou thèmes à mettre en valeur dans la publicité ; exploitation de campagnes publicitaires ; la participation à des salons professionnels et à des événements publics ; conception de produits et d' emballages attrayants pour les acheteurs ; définir les conditions de vente, telles que le prix , les remises , la garantie et la politique de retour ; placement de produitdans les médias ou avec des personnes soupçonnées d'influencer les habitudes d'achat des autres ; accords avec des détaillants, des distributeurs en gros ou des revendeurs ; et tente de faire connaître , de fidéliser et de susciter des sentiments positifs à l'égard d'une marque. 

Le marketing est généralement effectué par le vendeur, généralement un détaillant ou un fabricant. Parfois, les tâches sont sous-traitées à une entreprise de marketing ou à une agence de publicité spécialisée . Plus rarement, une association commerciale ou un organisme gouvernemental (tel que le Service de commercialisation agricole ) fait de la publicité au nom d'une industrie ou d'une localité entière, souvent un type spécifique de nourriture (par exemple , Got Milk ? ), de la nourriture d'une région spécifique, ou d'une ville ou région comme destination touristique.

C'est l'une des principales composantes de la gestion d'entreprise et du commerce . [3] Les spécialistes du marketing peuvent diriger leur produit vers d'autres entreprises ( marketing B2B ) ou directement vers les consommateurs (marketing B2C). [4] Indépendamment de qui est commercialisé, plusieurs facteurs s'appliquent, y compris la perspective que les spécialistes du marketing utiliseront. Connues sous le nom d'orientations de marché, elles déterminent la manière dont les spécialistes du marketing abordent l'étape de planification du marketing. [5]

Le marketing mix, qui décrit les spécificités du produit et la façon dont il sera vendu, [6] [7] est affecté par l'environnement entourant le produit, [8] les résultats des études de marché et des études de marché , [9] [10 ] et les caractéristiques du marché cible du produit. [11] Une fois ces facteurs déterminés, les spécialistes du marketing doivent alors décider des méthodes de promotion du produit, [4] y compris l'utilisation de coupons et d'autres incitations par les prix. [12]

Le terme marketing , communément appelé attirer des clients, intègre les connaissances acquises en étudiant la gestion des relations d' échange [13] [14] et est le processus commercial d'identification, d'anticipation et de satisfaction des besoins et des désirs des clients.

Le marketing est actuellement défini par l' American Marketing Association (AMA) comme "l'activité, l'ensemble d'institutions et les processus de création, de communication, de livraison et d'échange d'offres qui ont de la valeur pour les clients, les clients, les partenaires et la société dans son ensemble". [2] Cependant, la définition du marketing a évolué au fil des années. L'AMA révise cette définition et sa définition de "recherche marketing" tous les trois ans. [2] Les intérêts de la "société dans son ensemble" ont été ajoutés à la définition en 2008. [15]L'évolution de la définition peut être vue en comparant la définition de 2008 avec la version de 1935 de l'AMA : "Le marketing est la performance des activités commerciales qui dirigent le flux de biens et de services des producteurs aux consommateurs". [16] La nouvelle définition met en évidence l'importance accrue des autres parties prenantes dans la nouvelle conception du marketing.

Les définitions récentes du marketing mettent davantage l'accent sur la relation avec le consommateur, par opposition à un pur processus d'échange. Par exemple, auteur prolifique en marketing et éducateur, Philip Kotler a fait évoluer sa définition du marketing. En 1980, il a défini le marketing comme "satisfaire les besoins et les désirs par un processus d'échange", [17] et en 2018, il l'a défini comme "le processus par lequel les entreprises engagent les clients, établissent des relations solides avec les clients et créent de la valeur client afin de capturer de la valeur". des clients en retour". [18] Une définition connexe, issue de l' ingénierie des processus de venteperspective, définit le marketing comme "un ensemble de processus interconnectés et interdépendants avec d'autres fonctions d'une entreprise visant à atteindre l'intérêt et la satisfaction du client". [19]

En outre, certaines définitions du marketing mettent en évidence la capacité du marketing à produire de la valeur pour les actionnaires de l'entreprise. Dans ce contexte, le marketing peut être défini comme "le processus de gestion qui cherche à maximiser les rendements pour les actionnaires en développant des relations avec des clients de valeur et en créant un avantage concurrentiel". [20] Par exemple, le Chartered Institute of Marketing définit le marketing dans une perspective centrée sur le client, en se concentrant sur "le processus de gestion chargé d'identifier, d'anticiper et de satisfaire les besoins des clients de manière rentable". [21]

Dans le passé, la pratique du marketing avait tendance à être considérée comme une industrie créative, qui comprenait la publicité , la distribution et la vente , et même aujourd'hui de nombreuses parties du processus de marketing (par exemple , la conception du produit , le directeur artistique , la gestion de la marque , la publicité , le marketing entrant, la rédaction , etc. .) impliquent l'utilisation des arts créatifs. [22] Cependant, parce que le marketing utilise largement les sciences sociales , la psychologie , la sociologie , les mathématiques , l'économie , l' anthropologie etneurosciences , la profession est aujourd'hui largement reconnue comme une science. [23] La science du marketing a développé un processus concret qui peut être suivi pour créer un plan marketing . [24]

Le "concept marketing" propose que pour atteindre ses objectifs organisationnels, une organisation devrait anticiper les besoins et les désirs des consommateurs potentiels et les satisfaire plus efficacement que ses concurrents. Ce concept trouve son origine dans le livre d'Adam Smith, The Wealth of Nations , mais ne sera largement utilisé que près de 200 ans plus tard. [25] Marketing et Marketing Concepts sont directement liés.

Compte tenu de la centralité des besoins et des désirs des clients dans le marketing, une compréhension approfondie de ces concepts est essentielle : [26]

Besoins : Quelque chose de nécessaire pour que les gens mènent une vie saine, stable et sécuritaire. Lorsque les besoins restent insatisfaits, il y a un résultat négatif clair : un dysfonctionnement ou la mort. Les besoins peuvent être objectifs et physiques, comme le besoin de nourriture, d'eau et d'un abri ; ou subjectives et psychologiques, comme le besoin d'appartenir à une famille ou à un groupe social et le besoin d'estime de soi.Veut : Quelque chose qui est désiré, souhaité ou auquel on aspire. Les désirs ne sont pas essentiels à la survie de base et sont souvent façonnés par la culture ou les groupes de pairs.Demandes : Lorsque les besoins et les désirs sont soutenus par la capacité de payer , ils ont le potentiel de devenir des demandes économiques.

La recherche marketing , menée dans le but de développer un nouveau produit ou d'améliorer un produit, s'intéresse souvent à l'identification des besoins non satisfaits du consommateur. [27] Les besoins des clients sont au cœur de la segmentation du marché qui consiste à diviser les marchés en groupes distincts d'acheteurs sur la base de "besoins, caractéristiques ou comportements distincts qui pourraient nécessiter des produits ou des marketing mix distincts". [28] La segmentation basée sur les besoins (également connue sous le nom de segmentation des avantages ) "place les désirs des clients au premier plan de la façon dont une entreprise conçoit et commercialise des produits ou des services". [29]Bien que la segmentation basée sur les besoins soit difficile à réaliser dans la pratique, elle s'est avérée être l'un des moyens les plus efficaces de segmenter un marché. [30] [27] De plus, une grande partie de la publicité et de la promotion est conçue pour montrer comment les avantages d'un produit donné répondent aux besoins, aux désirs ou aux attentes du client d'une manière unique. [31]

Les deux principaux segments du marketing sont le marketing interentreprises (B2B) et le marketing interentreprises (B2C). [4]

Le marketing B2B (business-to-business) fait référence à toute stratégie ou contenu marketing orienté vers une entreprise ou une organisation. Toute entreprise qui vend des produits ou des services à d'autres entreprises ou organisations (par rapport aux consommateurs) utilise généralement des stratégies de marketing B2B.

Voici des exemples de produits vendus via le marketing B2B :

  • Équipement majeur
  • Équipement accessoire
  • Matières premières
  • Composants
  • Matériaux transformés
  • Fournitures
  • Salles
  • Services aux entreprises [4]

Les quatre grandes catégories d'acheteurs de produits B2B sont :

  • Producteurs - utilisent des produits vendus par le marketing B2B pour fabriquer leurs propres produits (par exemple : Mattel achète des plastiques pour fabriquer des jouets)
  • Revendeurs - achètent des produits B2B pour les revendre dans des établissements de vente au détail ou en gros (par exemple : Walmart achète des aspirateurs pour les vendre dans les magasins)
  • Gouvernements - acheter des produits B2B à utiliser dans des projets gouvernementaux (par exemple : achat de services d'entrepreneur pour réparer l'infrastructure)
  • Institutions - utilisent des produits B2B pour continuer à fonctionner (par exemple, les écoles achètent des imprimantes pour le bureau) [4]

Le marketing d'entreprise à consommateur, ou marketing B2C, fait référence aux tactiques et stratégies dans lesquelles une entreprise fait la promotion de ses produits et services auprès de particuliers.

Traditionnellement, cela pourrait faire référence aux individus qui achètent des produits personnels au sens large. Plus récemment, le terme B2C fait référence à la vente en ligne de produits de consommation. [32]

Le marketing consommateur-entreprise ou marketing C2B est un modèle commercial dans lequel les consommateurs finaux créent des produits et des services qui sont consommés par les entreprises et les organisations. Il est diamétralement opposé au concept populaire de B2C ou Business-to-Consumer où les entreprises mettent des biens et des services à la disposition des consommateurs finaux. Dans ce type de modèle commercial, les entreprises profitent de la volonté des consommateurs de nommer leur propre prix ou de fournir des données ou du marketing à l'entreprise, tandis que les consommateurs bénéficient de la flexibilité, du paiement direct ou de produits et services gratuits ou à prix réduit. L'un des principaux avantages de ce type de modèle économique est qu'il offre à une entreprise un avantage concurrentiel sur le marché. [33]

Le marketing client à client ou marketing C2C représente un environnement de marché dans lequel un client achète des biens à un autre client en utilisant une entreprise ou une plate-forme tierce pour faciliter la transaction. Les entreprises C2C sont un nouveau type de modèle qui a émergé avec la technologie du commerce électronique et l'économie du partage. [34]

Les objectifs différents du marketing B2B et B2C entraînent des différences sur les marchés B2B et B2C. Les principales différences sur ces marchés sont la demande, le volume d'achat, le nombre de clients, la concentration de la clientèle, la distribution, la nature de l'achat, les influences de l'achat, les négociations, la réciprocité, la location et les méthodes promotionnelles. [4]

  • Demande : la demande B2B est dérivée du fait que les entreprises achètent des produits en fonction de la demande pour le produit de consommation final. Les entreprises achètent des produits en fonction des désirs et des besoins des clients. La demande B2C est principalement due au fait que les clients achètent des produits en fonction de leurs propres désirs et besoins. [4]
  • Volume d'achat : Les entreprises achètent des produits en grandes quantités pour les distribuer aux consommateurs. Les consommateurs achètent des produits en plus petits volumes adaptés à leur usage personnel. [4]
  • Nombre de clients : Il y a relativement moins d'entreprises à commercialiser que de consommateurs directs. [4]
  • Concentration de la clientèle : les entreprises spécialisées dans un marché particulier ont tendance à être géographiquement concentrées, tandis que les clients qui achètent des produits auprès de ces entreprises ne sont pas concentrés. [4]
  • Distribution : les produits B2B passent directement du producteur du produit à l'entreprise, tandis que les produits B2C doivent en outre passer par un grossiste ou un détaillant. [4]
  • Nature de l'achat : l'achat B2B est un processus formel effectué par des acheteurs et des vendeurs professionnels, tandis que l'achat B2C est informel. [4]
  • Influences d'achat : les achats B2B sont influencés par plusieurs personnes dans divers départements tels que le contrôle qualité, la comptabilité et la logistique, tandis que le marketing B2C n'est influencé que par la personne qui effectue l'achat et éventuellement quelques autres. [4]
  • Négociations : dans le marketing B2B, la négociation de prix plus bas ou d'avantages supplémentaires est généralement acceptée, tandis que dans le marketing B2C (en particulier dans les cultures occidentales), les prix sont fixes. [4]
  • Réciprocité : les entreprises ont tendance à acheter auprès des entreprises auxquelles elles vendent. Par exemple, une entreprise qui vend de l'encre d'imprimante est plus susceptible d'acheter des chaises de bureau auprès d'un fournisseur qui achète l'encre d'imprimante de l'entreprise. Dans le marketing B2C, cela ne se produit pas car les consommateurs ne vendent pas également des produits. [4]
  • Location : Les entreprises ont tendance à louer des articles coûteux tandis que les consommateurs ont tendance à économiser pour acheter des articles coûteux. [4]
  • Méthodes promotionnelles : dans le marketing B2B, la méthode promotionnelle la plus courante est la vente personnelle. Le marketing B2C utilise principalement la promotion des ventes, les relations publiques, la publicité et les médias sociaux. [4]

Une orientation marketing a été définie comme une "philosophie de gestion d'entreprise". [5] ou "un état d'esprit d'entreprise" [35] ou comme une "culture d'organisation [al]" [36] Bien que les chercheurs continuent de débattre de la nature précise des concepts spécifiques qui informent la pratique du marketing, les orientations les plus couramment citées sont suit : [37]

  • Concept produit : principalement soucieux de la qualité de son produit. Elle a été largement supplantée par l'orientation marketing, sauf pour la haute couture et le marketing artistique. [38] [39]
  • Concept de production : se spécialise dans la production d'autant que possible d'un produit ou d'un service donné afin de réaliser des économies d'échelle ou des économies de gamme . Il a dominé la pratique du marketing des années 1860 aux années 1930, mais peut encore être trouvé dans certaines entreprises ou industries. Plus précisément, Kotler et Armstrong notent que la philosophie de production est "l'une des plus anciennes philosophies qui guide les vendeurs ... [et] est toujours utile dans certaines situations". [40]
  • Concept de vente : se concentre sur la vente/promotion des produits existants de l'entreprise, plutôt que sur le développement de nouveaux produits pour satisfaire des besoins ou des désirs non satisfaits principalement par le biais de techniques de promotion et de vente directe, [41] en grande partie pour des « biens non recherchés » [42] dans les entreprises industrielles. [43] Une méta-analyse de 2011 [44] a révélé que les facteurs ayant le plus grand impact sur les performances de vente sont les connaissances liées à la vente d'un vendeur (segments de marché, compétences de présentation, résolution de conflits et produits), le degré d'adaptabilité, la clarté du rôle, l'aptitude cognitive , motivation et intérêt pour un poste de vendeur).
  • Les médias sociaux sont utilisés pour faciliter la communication bidirectionnelle entre les entreprises et leurs clients. Des points de vente tels que Facebook , Twitter , Tumblr , Pinterest , Snapchat et YouTube permettent aux marques d'entamer une conversation avec des clients réguliers et potentiels. Le marketing viral peut être grandement facilité par les médias sociaux et, s'il réussit, permet aux messages et au contenu marketing clés d'atteindre un grand nombre de publics cibles dans un court laps de temps. Ces plateformes peuvent également héberger des contenus publicitaires et de relations publiques. [4]
    • Concept marketing : Il s'agit du concept le plus couramment utilisé dans le marketing contemporain. Il s'agit d'une approche centrée sur le client basée sur des produits qui répondent aux nouveaux goûts des consommateurs. Ces entreprises s'engagent dans des études de marché approfondies , utilisent la R&D (recherche et développement), puis utilisent des techniques de promotion. [45] [46] L'orientation marketing comprend :
      • Orientation client : Une entreprise dans l' économie de marché peut survivre en produisant des biens que les gens sont désireux et capables d'acheter. Par conséquent, la détermination de la demande des consommateurs est vitale pour la viabilité future d'une entreprise et même pour son existence en tant qu'entreprise en activité .
      • Orientation organisationnelle : Le département marketing est d'une importance primordiale au sein du niveau fonctionnel d'une organisation. Les informations du service marketing sont utilisées pour guider les actions des autres services d'une entreprise. Un service marketing pourrait vérifier (via une étude marketing) que les consommateurs souhaitent un nouveau type de produit ou un nouvel usage pour un produit existant. Dans cette optique, le service marketing informerait le service R&D pour créer un prototype de produit/service basé sur les nouvelles envies des consommateurs. Le département de production commencerait alors à fabriquer le produit. Le service des finances peut s'opposer aux dépenses en immobilisations requises, car cela pourrait nuire à un flux de trésorerie sain pour l'organisation.
  • Les médias sociaux sont utilisés pour faciliter la communication bidirectionnelle entre les entreprises et leurs clients. Des points de vente tels que Facebook , Twitter , Tumblr , Pinterest , Snapchat et YouTube permettent aux marques d'entamer une conversation avec des clients réguliers et potentiels. Le marketing viral peut être grandement facilité par les médias sociaux et, s'il réussit, permet aux messages et au contenu marketing clés d'atteindre un grand nombre de publics cibles dans un court laps de temps. Ces plateformes peuvent également héberger des contenus publicitaires et de relations publiques. [4]
    • Concept de marketing sociétal : la responsabilité sociale qui va au-delà de la satisfaction des clients et de la fourniture d'une valeur supérieure englobe les parties prenantes sociétales telles que les employés, les clients et les communautés locales. Les entreprises qui adoptent cette perspective pratiquent généralement le triple bilan et publient des rapports sur l'impact financier, social et environnemental. Le marketing durable ou marketing vert est une extension du marketing sociétal. [47]

    Un mix marketing est un outil fondamental utilisé pour guider la prise de décision en marketing. Le marketing mix représente les outils de base que les spécialistes du marketing peuvent utiliser pour commercialiser leurs produits ou services. Ils sont à la base du marketing managérial et le plan marketing consacre généralement une section au marketing mix.

    Les 4P

    Le marketing mix traditionnel fait référence à quatre grands niveaux de décision marketing, à savoir : le produit , le prix , la promotion et le lieu . [6] [48]

    Une version du marketing mix est la méthode des 4P.

    Présenter

    ProduitLes aspects produits du marketing traitent des spécifications des biens ou services réels et de leur lien avec les besoins et les désirs de l' utilisateur final . L'élément produit comprend la conception du produit, l'innovation de nouveaux produits, l'image de marque, l'emballage et l'étiquetage. La portée d'un produit comprend généralement des éléments de support tels que des garanties, des garanties et un support. L'image de marque , un aspect clé de la gestion des produits, fait référence aux différentes méthodes de communication d'une identité de marque pour le produit, la marque ou l'entreprise. [49]TarificationCela fait référence au processus de fixation d'un prix pour un produit, y compris les remises. Le prix n'a pas besoin d'être monétaire; il peut simplement s'agir de ce qui est échangé contre le produit ou les services, par exemple du temps, de l'énergie ou de l'attention ou tout sacrifice que les consommateurs font pour acquérir un produit ou un service. Le prix est le coût qu'un consommateur paie pour un produit, monétaire ou non. Les méthodes de fixation des prix sont du domaine de la science des prix . [50]Lieu (ou distribution )Il s'agit de la manière dont le produit parvient au client ; les canaux de distribution et les intermédiaires tels que les grossistes et les détaillants qui permettent aux clients d'accéder facilement aux produits ou services. Ce troisième P a aussi parfois été appelé Place ou Placement , faisant référence au canal par lequel un produit ou un service est vendu (par exemple en ligne ou au détail), quelle région géographique ou industrie, à quel segment (jeunes adultes, familles, gens d'affaires) , etc. faisant également référence à la manière dont l'environnement dans lequel le produit est vendu peut affecter les ventes. [50]PromotionCela inclut tous les aspects des communications marketing : publicité , promotion des ventes , y compris l'éducation promotionnelle , les relations publiques , la vente personnelle , le placement de produits , le divertissement de marque , le marketing événementiel, les salons professionnels et les expositions . Ce quatrième P est axé sur la fourniture d'un message pour obtenir une réponse des consommateurs. Le message est conçu pour persuader ou raconter une histoire afin de sensibiliser. [50]

    des reproches

    L'une des limites de l'approche des 4P est qu'elle met l'accent sur une vision de l'intérieur vers l'extérieur. [51] Une approche de l' intérieur vers l'extérieur est l'approche de planification traditionnelle où l'organisation identifie ses buts et objectifs souhaités, qui sont souvent basés sur ce qui a toujours été fait. La tâche du marketing devient alors celle de «vendre» les produits et les messages de l'organisation aux parties prenantes «extérieures» ou externes. [49] En revanche, une approche de l' extérieur vers l'intérieur cherche d'abord à comprendre les besoins et les désirs du consommateur. [52]

    Du point de vue de la construction de modèles, les 4 P ont suscité un certain nombre de critiques. Les modèles bien conçus doivent présenter des catégories clairement définies qui s'excluent mutuellement, sans chevauchement. Pourtant, le modèle des 4 P présente de nombreux problèmes de chevauchement. Plusieurs auteurs insistent sur le caractère hybride du quatrième P, mentionnant la présence de deux dimensions importantes, la « communication » (communications générales et informatives telles que les relations publiques et la communication d'entreprise) et la « promotion » (communications persuasives telles que la publicité et la vente directe). Certaines activités de marketing, telles que la vente personnelle, peuvent être classées soit comme promotion , soit comme faisant partie de l'élément lieu (c'est-à-dire distribution). [53]Certaines tactiques de tarification, telles que les prix promotionnels, peuvent être classées comme des variables de prix ou des variables promotionnelles et, par conséquent, présentent également un certain chevauchement.

    D'autres critiques importantes incluent que le mix marketing manque d'un cadre stratégique et est donc inapte à être un instrument de planification, en particulier lorsque des éléments externes incontrôlables constituent un aspect important de l'environnement marketing. [54]

    Modifications et extensions

    Pour pallier les lacunes du modèle 4P, certains auteurs ont proposé des extensions ou des modifications au modèle original. Des extensions des quatre P sont souvent incluses dans des cas tels que le marketing des services où des caractéristiques uniques (c'est-à-dire l'intangibilité, la périssabilité, l'hétérogénéité et l'inséparabilité de la production et de la consommation) justifient des facteurs de considération supplémentaires. D'autres extensions ont été jugées nécessaires pour le marketing de détail, le marketing industriel et le marketing Internet

    comprennent les «personnes», les «processus» et les «preuves matérielles» et sont souvent appliquées dans le cas du marketing des services [55] D'autres extensions se sont avérées nécessaires dans le marketing de détail, le marketing industriel et le marketing Internet.

    Les 4C

    En réponse aux changements environnementaux et technologiques du marketing, ainsi qu'aux critiques à l'égard de l'approche des 4P, les 4C ont émergé comme un modèle de marketing mix moderne.

    Présenter

    Consommateur (ou client)

    Le consommateur fait référence à la personne ou au groupe qui va acquérir le produit. Cet aspect du modèle se concentre sur la satisfaction des désirs ou des besoins du consommateur. [sept]

    Coût

    Le coût fait référence à ce qui est échangé en échange du produit. Le coût consiste principalement en la valeur monétaire du produit. Le coût fait également référence à tout ce que le consommateur doit sacrifier pour obtenir le produit, comme le temps ou l'argent dépensé en transport pour acquérir le produit. [sept]

    Commodité

    Comme "Place" dans le modèle 4Ps, la commodité fait référence à l'endroit où le produit sera vendu. Cependant, cela ne concerne pas seulement les magasins physiques, mais également si le produit est disponible en personne ou en ligne. L'aspect pratique met l'accent sur le fait qu'il est aussi facile que possible pour le consommateur d'accéder au produit, ce qui le rend plus susceptible de le faire. [sept]

    Communication

    Comme la "promotion" dans le modèle des 4P, la communication fait référence à la façon dont les consommateurs découvrent un produit. Contrairement à la promotion, la communication fait non seulement référence à la communication unidirectionnelle de la publicité, mais également à la communication bidirectionnelle disponible via les médias sociaux. [sept]

    Environnement

    Le terme "environnement marketing" se rapporte à tous les facteurs (qu'ils soient internes, externes, directs ou indirects) qui affectent la prise de décision/planification marketing d'une entreprise. L'environnement marketing d'une entreprise se compose de trois domaines principaux, qui sont :

    • Le macro-environnement ( Macromarketing ), sur lequel une entreprise exerce peu de contrôle, se compose d'une variété de facteurs externes qui se manifestent à grande (ou macro) échelle. Il s'agit notamment des facteurs économiques, sociaux, politiques et technologiques. Une méthode courante d'évaluation du macro-environnement d'une entreprise consiste à effectuer une analyse PESTLE (politique, économique, sociale, technologique, juridique, écologique). Dans une analyse PESTLE , une entreprise analyserait les problèmes politiques nationaux, la culture et le climat, les conditions macroéconomiques clés , la santé et les indicateurs (tels que la croissance économique, l'inflation , le chômage , etc.), les tendances sociales/attitudes, et la nature de l'impact de la technologie sur sa société et les processus commerciaux au sein de la société. [8]
    • Le micro-environnement, sur lequel une entreprise détient un contrôle plus important (mais pas nécessairement total), comprend généralement : les clients/ consommateurs , les employés , les fournisseurs et les médias . Contrairement au macro-environnement, une organisation détient un degré de contrôle plus élevé (mais pas complet) sur ces facteurs. [8]
    • L'environnement interne, qui comprend les facteurs internes à l'entreprise elle-même [8] L'environnement interne d'une entreprise consiste

    de : main-d'œuvre, inventaire, politique de l'entreprise, logistique, budget et immobilisations. [8]

    La recherche marketing est un processus systématique d'analyse des données qui implique la réalisation de recherches pour soutenir les activités marketing et l'interprétation statistique des données en informations. Ces informations sont ensuite utilisées par les managers pour planifier les activités marketing, évaluer la nature de l'environnement marketing d'une entreprise et obtenir des informations auprès des fournisseurs. Une distinction doit être faite entre les études de marché et les études de marché . L'étude de marché consiste à recueillir des informations sur un marché cible particulier. Par exemple, une entreprise peut mener des recherches sur un marché cible, après avoir sélectionné un segment de marché approprié. En revanche, la recherche marketing concerne toutes les recherches menées au sein du marketing. L'étude de marché est un sous-ensemble de la recherche marketing . [9](En évitant le mot consommateur, qui apparaît dans les deux, [56] l'étude de marché concerne la distribution, tandis que la recherche marketing englobe la distribution, l'efficacité de la publicité et l'efficacité de la force de vente). [57]

    Les chercheurs en marketing utilisent des méthodes statistiques (telles que la recherche quantitative , la recherche qualitative , les tests d' hypothèses, les tests du chi carré , la régression linéaire , les coefficients de corrélation , les distributions de fréquences, les distributions de Poisson et binomiales , etc.) pour interpréter leurs résultats et convertir les données en informations. [58]

    Les étapes de la recherche comprennent :

    • Définir le problème
    • Planifier la recherche
    • Rechercher
    • Interpréter les données
    • Mettre en œuvre les résultats [10]

    Segmentation

    La segmentation du marché consiste à prendre le marché hétérogène total d'un produit et à le diviser en plusieurs sous-marchés ou segments, dont chacun tend à être homogène dans tous ses aspects significatifs. [11] Le processus est mené dans deux buts principaux : une meilleure allocation des ressources finies d'une entreprise et mieux servir les goûts plus diversifiés des consommateurs contemporains. Une entreprise ne possède qu'un certain nombre de ressources. Ainsi, il doit faire des choix (et apprécier les coûts associés) pour desservir des groupes spécifiques de consommateurs. De plus, avec une plus grande diversité dans les goûts des consommateurs modernes, les entreprises notent l'avantage de desservir une multiplicité de nouveaux marchés.

    La segmentation du marché peut être définie en termes de l'acronyme STP, qui signifie Segment, Target et Position.

    La segmentation implique la division initiale des consommateurs en personnes ayant des besoins/désirs/goûts similaires. Les critères couramment utilisés comprennent :

    • Géographique (comme un pays, une région, une ville, une ville)
    • Psychographique (par exemple, traits de personnalité ou traits de style de vie qui influencent le comportement du consommateur)
    • Démographique (par exemple, âge, sexe, classe socio-économique, éducation)
    • Le genre
    • Revenu
    • Cycle de vie (par exemple, baby-boomer, génération X, millénaire, génération Z)
    • Mode de vie (par exemple, féru de technologie, actif)
    • Comportemental (par exemple, fidélité à la marque, taux d'utilisation) [59]

    Une fois qu'un segment a été identifié à cibler, une entreprise doit déterminer si le segment est avantageux pour elle. L' acronyme DAMP est utilisé comme critère pour évaluer la viabilité d'un marché cible. Les éléments de DAMP sont :

    • Discernable - comment un segment peut être différencié des autres segments.
    • Accessible - comment un segment peut être accessible via les communications marketing produites par une entreprise
    • Mesurable - le segment peut-il être quantifié et sa taille déterminée ?
    • Rentable - un retour sur investissement suffisant peut-il être obtenu à partir de l'entretien d'un segment ?

    L'étape suivante du processus de ciblage est le niveau de différenciation impliqué dans la diffusion d'un segment. Trois modes de différenciation existent, couramment appliqués par les entreprises. Ceux-ci sont:

    • Indifférencié - lorsqu'une entreprise fabrique un produit similaire pour l'ensemble d'un segment de marché
    • Différencié - dans lequel une entreprise a produit de légères modifications d'un produit dans un segment
    • Niche - dans laquelle une organisation forge un produit pour satisfaire un marché cible spécialisé

    Le positionnement concerne la façon de positionner un produit dans l'esprit des consommateurs et d'informer sur les attributs qui le différencient des produits du concurrent. Une entreprise y parvient souvent en produisant une carte de perception, qui désigne des produits similaires fabriqués dans le même secteur en fonction de la façon dont les consommateurs perçoivent leur prix et leur qualité. À partir du placement d'un produit sur la carte, une entreprise adapterait ses communications marketing pour se fondre avec la perception du produit parmi les consommateurs et sa position parmi l'offre des concurrents. [60]

    Mix promotionnel

    Le mix promotionnel décrit comment une entreprise commercialisera son produit. Il se compose de cinq outils : vente personnelle, promotion des ventes, relations publiques, publicité et médias sociaux

    • La vente personnelle implique une présentation donnée par un vendeur à un individu ou à un groupe de clients potentiels. Il permet une communication bidirectionnelle et l'établissement de relations, et est le plus souvent observé dans le marketing interentreprises, mais peut également être trouvé dans le marketing interentreprises (par exemple, vendre des voitures chez un concessionnaire). [4]

    Vente personnelle : de jeunes vendeuses de bière avertissent le photographe qu'il doit aussi en acheter, marché de Tireli, Mali 1989

    • La promotion des ventes implique des incitations à court terme pour encourager l'achat de produits. Des exemples de ces incitations comprennent des échantillons gratuits, des concours, des primes, des salons professionnels, des cadeaux, des coupons, des tirages au sort et des jeux. En fonction de l'incitation, un ou plusieurs des autres éléments du mix promotionnel peuvent être utilisés conjointement avec la promotion des ventes pour informer les clients des incitations. [4]
    • Les relations publiques sont l'utilisation d'outils médiatiques pour promouvoir et surveiller une vision positive d'une entreprise ou d'un produit aux yeux du public. L'objectif est soit de maintenir une opinion positive, soit d'atténuer ou de modifier une opinion négative. Cela peut inclure des entrevues, des discours/présentations, de la littérature d'entreprise, des médias sociaux, des communiqués de presse et des événements spéciaux. [4]
    • Il y a publicité lorsqu'une entreprise paie directement un canal média, directement via une agence interne [61] ou via une régie publicitaire ou un service d'achat média, pour faire connaître son produit, service ou message. Voici des exemples courants de supports publicitaires :
    • la télé
    • Radio
    • Les magazines
    • En ligne
    • Panneaux d'affichage
    • Parrainage d'événements
    • Courrier direct
    • Annonces de transport en commun [4]
  • Les médias sociaux sont utilisés pour faciliter la communication bidirectionnelle entre les entreprises et leurs clients. Des points de vente tels que Facebook , Twitter , Tumblr , Pinterest , Snapchat et YouTube permettent aux marques d'entamer une conversation avec des clients réguliers et potentiels. Le marketing viral peut être grandement facilité par les médias sociaux et, s'il réussit, permet aux messages et au contenu marketing clés d'atteindre un grand nombre de publics cibles dans un court laps de temps. Ces plateformes peuvent également héberger des contenus publicitaires et de relations publiques. [4]
  • Le plan de commercialisation

    Le domaine de la planification marketing consiste à élaborer un plan pour les activités marketing d'une entreprise. Un plan marketing peut également concerner un produit spécifique, ainsi que la stratégie marketing globale d'une organisation. Le processus de planification marketing d'une organisation découle de sa stratégie commerciale globale. Ainsi, lorsque la haute direction définit l'orientation/la mission stratégique de l'entreprise, les activités de marketing prévues sont intégrées à ce plan.

    Aperçu du plan marketing

    Dans le plan marketing stratégique global, les étapes du processus sont répertoriées comme suit :

    • Résumé
    • Situation commerciale actuelle
    • Analyse des menaces et opportunités
    • Objectifs et enjeux
    • Stratégie de marketing
    • Programmes d'actions
    • Budgets
    • Contrôler

    Comme indiqué précédemment, la haute direction d'une entreprise formulerait une stratégie commerciale générale pour une entreprise. Cependant, cette stratégie commerciale générale serait interprétée et mise en œuvre dans différents contextes au sein de l'entreprise.

    Au niveau de l'entreprise, les objectifs marketing sont généralement de nature large et se rapportent à la vision générale de l'entreprise à court, moyen ou long terme. A titre d'exemple, si l'on imagine un groupe d'entreprises (ou un conglomérat ), la direction peut déclarer que les ventes du groupe devraient augmenter de 25% sur une période de dix ans.

    Une unité commerciale stratégique (SBU) est une filiale au sein d'une entreprise, qui participe à un marché/secteur donné. La SBU adopterait la stratégie d'entreprise et l'adapterait à son propre secteur d'activité. Par exemple, une SBU peut participer à l'industrie des articles de sport. Il déterminerait ainsi comment il réaliserait des ventes supplémentaires d'articles de sport, afin de satisfaire la stratégie commerciale globale.

    Le niveau fonctionnel concerne les départements au sein des SBU, tels que le marketing, les finances, les ressources humaines, la production, etc. Le niveau fonctionnel adopterait la stratégie de la SBU et déterminerait comment atteindre les propres objectifs de la SBU sur son marché. Pour reprendre l'exemple de l'industrie des articles de sport, le département marketing élaborerait des plans marketing, des stratégies et des communications pour aider la SBU à atteindre ses objectifs marketing....

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