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Sémiologie
La sémiologie ou séméiologie (du grec ancien : σημεῖον / sēmeîon, « signe », et λόγος / lógos, « parole, discours, étude ») est l'étude des signes.
C'est pour la médecine que ce terme a été inventé par Hippocrate. La sémiologie médicale est la partie de la médecine qui étudie les symptômes et signes, et la façon de les relever et de les présenter afin de poser un diagnostic.
Pour Émile Littré, le terme sémiologie se rapportait à la médecine, en tant que domaine d'étude des symptômes1. Il a ensuite été repris et élargi par Ferdinand de Saussure, pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale2 ».
Le terme synonyme sémiotique est utilisé par Charles Sanders Peirce3, pour son approche de « la théorie quasi nécessaire ou formelle des signes ».
Sémiologie et sémiotique se côtoient et co-existent dans le monde universitaire où la distinction est épistémologique et filiale. L'école de sémiologie de Algirdas J. Greimas et de Roland Barthes sont héritées de la sémiologie de Ferdinand de Saussure. Elles se basent principalement en France et en Suisse.
La sémiotique est inspirée des théories de Charles Sanders Peirce et du courant structuraliste comme l'Ecole de Tartu-Moscou et comme la sémiotique Italienne d'Umberto Eco. Par conséquent les deux disciplines se différentient initialement par leur conception du signe comme une unité dyadique aux yeux de la sémiologie de Saussure et comme une unité triadique selon la sémiotique de Peirce.
Pour Hjelmslev, la sémiologie est une sémiotique dont le plan du contenu est lui-même une sémiotique.
La sémiologie apparaît être une discipline récente. En linguistique, la théorie générale des signes n'est pas nouvelle puisqu'on la rencontre chez des auteurs comme Court de Gébelin ou Joseph-Marie de Gérando.
Tombée pendant près d'un siècle dans l'oubli, la publication du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure propose d'en renouveler la définition, ou plutôt d'en circonscrire le champ d'étude : « On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie générale ; nous la nommerons sémiologie.
Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. Puisqu'elle n'existe pas encore, on ne peut dire ce qu'elle sera ; mais elle a droit à l'existence, sa place est déterminée d'avance. La linguistique n'est qu'une partie de cette science générale... » (Saussure, 1972 [1916], p. 33).
Ferdinand de Saussure avait pointé la différence simple entre le « signifiant » et le « signifié », « aussi inséparables l'un de l'autre que le recto et le verso d'une même feuille de papier. Découper le signifiant, c'est découper le signifié »4.
On assiste alors à un regain d'intérêt pour l'étude des signes, et la sémiologie devient une nouvelle discipline dans les sciences sociales avec des auteurs comme Greimas, Barthes, Jean Baudrillard, Mounin ou Umberto Eco.
Cette définition sera progressivement étendue à d'autres champs que la philologie pour devenir une science générale de la communication. Ainsi, Éric Buyssens s'est proposé de définir la sémiologie comme « la science qui étudie les procédés auxquels nous recourons en vue de communiquer nos états de conscience et ceux par lesquels nous interprétons la communication qui nous est faite » (Buyssens, 1943, p. 5). Cette définition, très empreinte d'individualisme méthodologique, sera vite dépassée par la conception de Greimas qui envisage la sémiologie dans toute sa dimension culturelle et comme un fait social total.
La linguistique est une discipline scientifique s'intéressant à l'étude du langage. Elle n'est pas prescriptive mais descriptive. La prescription correspond à la norme, c'est-à-dire ce qui est jugé correct linguistiquement par les grammairiens. À l'inverse, la linguistique se contente de décrire la langue telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être.
On trouve des témoignages de réflexions sur le langage dès l'Antiquité avec des philosophes comme Platon. Cependant il faut attendre le xxe siècle pour voir se dégager une approche scientifique autour des faits de langues. Ferdinand de Saussure a grandement contribué à la description du langage et des langues, notamment avec son influent Cours de linguistique générale (1916) qui est devenu un classique dans ce domaine1,2 et a imposé la conception structurale du langage qui domine largement la linguistique contemporaine en dépit des conflits d'écoles3. André Martinet a aussi contribué à cette discipline avec son ouvrage Éléments de linguistique générale présentant les divers faits de langues. On peut également citer Noam Chomsky, qui a posé les bases de la linguistique générative, qui est un modèle parmi d'autres.
Le travail descriptif de la linguistique peut se faire selon trois axes principaux :
- études en synchronie et diachronie : l'étude synchronique d'une langue s'intéresse seulement à cette langue à un moment donné de son histoire, à un seul de ses états, tandis que l'étude diachronique s'intéresse à son histoire, à son évolution, la situe dans une famille de langues, et décrit les changements structurels qu'elle a subis dans le temps ;
- études théoriques et appliquées : la linguistique théorique étudie la création de structures permettant la description individuelle de langues ainsi que les théories cherchant à dégager des invariances ou des symétries ;
- études contextuelles et indépendantes : l'étude contextuelle avec la sociolinguistique indique qu'on s'intéresse aux interactions et aux relations entretenues entre le langage et le monde, tandis que l'étude indépendante indique qu'on considère le langage pour lui-même, indépendamment de ses conditions extérieures.
La linguistique théorique est souvent divisée en domaines séparés et plus ou moins indépendants, qui correspondent à différents niveaux d'analyse du signal linguistique :
- phonétique : étude des sons ou phones produits par l'appareil phonatoire humain ;
- phonologie : étude des sons ou phonèmes d'une langue donnée ;
- morphologie : étude des types et de la forme des lemmes ;
- syntaxe : étude de la combinaison des monèmes pour former des énoncés et des phrases ;
- sémantique : étude du sens des lemmes, des phrases et des énoncés ;
- stylistique : étude du style d'un énoncé littéraire ou non (le style constitue-t-il un écart par rapport à une norme ?) ;
- pragmatique : étude de l'utilisation (littérale, figurée ou autre) des énoncés dans les actes d'énonciation ;
- cohérence : étude des facteurs de cohérence dans le traitement du langage naturel.
Alors que la linguistique synchronique s'attache à décrire les langues à un moment donné de leur histoire (le plus souvent le présent), la linguistique diachronique examine comment les langues évoluent au cours du temps - que ces changements concernent la prononciation (on parle alors de phonétique historique), le sens et l'histoire des mots (c'est là l'étymologie qui est concernée), voire plusieurs aspects - parfois à travers plusieurs siècles.
Le premier à avoir distingué ces deux types d'études est Ferdinand de Saussure4. La linguistique historique jouit d'une longue et riche histoire. C'est d'ailleurs de cette branche de la linguistique que sont nées les autres approches. Elle repose sur des postulats théoriques jugés solides (comme les lois phonétiques).
Une discipline comme la linguistique comparée repose principalement sur une optique historique.
La linguistique peut évidemment s'attacher à une langue en particulier (par exemple au français, et on parle alors de linguistique française) ou à un groupe de langues (exemples : linguistique romane, linguistique germanique, linguistique finno-ougrienne, linguistique indo-européenne) ou à des langues géographiquement groupées (exemples : linguistique balkanique, linguistique africaine).
Au contraire de la linguistique théorique, qui cherche à décrire, de manière générale, une langue donnée ou le langage humain, la linguistique appliquée se sert de ces recherches pour les appliquer à d'autres domaines comme la didactique des langues, la pathologie du langage, la lexicographie (ou dictionnairique), la synthèse ou la reconnaissance vocale (ces deux dernières approches étant ensuite utilisées en informatique pour fournir des interfaces vocales, par exemple), l'intelligence artificielle.
Mot
Dans la grammaire traditionnelle , un mot (du latin parabŏla ) est une unité de sens qui est séparée des autres par d'éventuelles pauses dans le discours et des blancs dans l'écriture. C'est une unité de la langue très facile à identifier, tant à l'oral qu'à l'écrit. 1
D'un point de vue linguistique , le concept de mot est beaucoup plus problématique que ne le suggère la définition ci-dessus. En effet, déterminer ce qui constitue phonétiquement ou morphosyntaxiquement un mot est un problème ouvert ; ainsi, par exemple, à côté des morphèmes liés et des mots lexicaux, il y a les clitiques dont le statut de mot est contesté. Il n'y a généralement pas de pauses dans la chaîne parlée, et la prosodie est un facteur clé pour que l'auditeur perçoive la segmentation des mots de chaque phrase.
La branche de la linguistique qui étudie la composition et la structure interne des mots est la morphologie . Le mot peut être divisé en d'autres unités plus petites qui ont également une signification, les morphèmes , qui sont des unités linguistiques plus petites ayant une signification. De la même manière, les morphèmes peuvent être décomposés en d'autres unités encore plus petites, comme les phonèmes , mais qui n'ont pas de sens.
Dans la parole et l'écriture, certains mots sont combinés avec d'autres, formant des unités plus grandes et complexes appelées groupes syntaxiques, tels que des phrases , mais il peut encore être développé davantage, atteignant les phrases et la parole.
Le mot peut être étudié à partir de différentes approches :
- Critère phonologique : Segment limité par des jonctions morphologiques, des pauses qui constituent le noyau possible d'un groupe accentué. Dans de nombreuses langues, le mot a des modèles tonals ou accentués spécifiques, ce qui facilite la reconnaissance des mots par les locuteurs.
- Critères formels ou morphologiques : Forme libre minimale, caractérisée par la possibilité d'apparaître librement dans n'importe quelle position de la chaîne parlée. A noter que selon ce critère les clitiques ne constitueraient pas des mots morphologiques.
- Critère fonctionnel : Unité dotée d'une fonction, bien qu'il existe des unités supérieures et inférieures au mot. Pour de nombreux linguistes, la possibilité qu'un morphème donné soit un constituant syntaxique en fait un mot, même si ce critère dépendra du nombre de syntagmes fonctionnels considérés.
- Critère sémantique : Association d'un sens donné et d'un ensemble de sons donné au sein d'une fonction grammaticale. Ce critère permet d'identifier des termes à sens référentiel tels que des verbes, des adjectifs, des noms et, plus difficilement, des éléments d'autres catégories fonctionnelles .
Dans le cas des langues flexionnelles , les mots variables sont ceux qui peuvent varier dans leur flexion (genre, nombre, temps, etc.) ; Les noms, adjectifs, pronoms, déterminants et verbes sont généralement de ce type. Il y a aussi des mots qui appartiennent à ces classes et qui ne s'infléchissent pas ou ne le font que partiellement, comme en espagnol le substantif crise , l'adjectif feliz (invariable pour le genre), le pronom nadie et le déterminant mi .
- Adjectif , qui fait référence aux propriétés, aux états d'une entité ou à des caractéristiques permettant de l'affecter à une certaine catégorie sémantique. Dans certaines langues, la plupart des adjectifs sont des verbes d'état .
- Le nom ou le nom est une catégorie lexicale qui a pour référent une entité ou des éléments d'un ensemble d'entités, qu'elles soient abstraites ou concrètes.
- Les verbes désignent des relations entre des entités, ainsi que des états, des processus ou des événements.
- Le pronom est un élément sans référent fixe. Syntaxiquement, une distinction appropriée doit être faite entre les pronoms authentiques et les anaphores , qui sont tous deux dans une distribution complémentaire.
- Déterminant , qui marque une propriété grammaticale d'un référent (généralement un nom), comme la position par rapport au locuteur, s'il a déjà été mentionné, ou même s'il est indéfini, la quantité (dans le cas du pluriel) , etc.
Dans le cas des langues flexionnelles , les mots invariants ne portent pas de morphèmes flexionnels, y compris les adverbes, les prépositions, les postpositions, les particules, les conjonctions et les interjections.
- L'adverbe est un modificateur d'éléments prédicatifs tels que le verbe ou l'adjectif.
- La préposition introduit généralement des pièces jointes syntaxiques, bien que dans des cas tels que l'objet direct de la personne en espagnol ou le complément de régime, elle marque les arguments syntaxiques.
- La conjonction est un lien syntaxique qui a des fonctions sémantiques et pragmatiques.
- L'interjection ne remplit pas une fonction proprement grammaticale mais plutôt pragmatique.
Dans certaines langues à accent phonologique, la position d'accent n'est pas toujours fixée sur la même syllabe ; ces langues sont appelées langues sans accent. Dans les langues sans accent comme l'espagnol, les classifications suivantes peuvent être faites :
- Les mots aigus , aussi appelés oxytones, sont ceux dans lesquels l' accent tombe sur la dernière syllabe du mot. Ces mots ne sont marqués que lorsqu'ils se terminent par n , s ou une voyelle. Par exemple : saucisse , camion.
- Les mots plats ou graves , également appelés paroxytons, sont ceux dans lesquels l'accent tombe sur l'avant-dernière syllabe. Ces mots sont marqués lorsqu'ils ne se terminent pas par une voyelle nyso. Par exemple : civière, arbre, Maria .
- Les mots esdrújula , également appelés proparoxytones, sont ceux dans lesquels l'accent tombe sur l'avant-dernière syllabe, tous les mots esdrújula ont un accent. Par exemple : esdrújula .
- Les mots sobreesdrújula , également appelés préproparoxytones, sont ceux dans lesquels l'accent tombe sur n'importe quelle syllabe avant l'avant-dernière. Par exemple : le casser .
La sémantique lexicale est l'étude de ce que les mots d'une langue naturelle dénotent . 3 Les mots peuvent désigner soit des entités physiques dans le monde, soit des concepts. Les unités de sens en sémantique lexicale sont appelées unités lexicales. Les langues naturelles ont la capacité d'ajouter de nouvelles unités lexicales à mesure que des changements historiques et de nouvelles réalités surviennent dans les communautés de langue qui les utilisent.
La sémantique lexicale comprend des théories et des propositions pour la classification et l'analyse du sens des mots, les différences et les similitudes dans l'organisation du lexique de diverses langues et la relation entre le sens des mots et le sens des phrases et la syntaxe.
Une question importante explorée par la sémantique lexicale est de savoir si la signification d'un élément lexical est déterminée en examinant sa position et ses relations au sein d'un réseau sémantique ou si au contraire la signification est contenue localement dans l'élément lexical. Cela conduit à deux approches différentes de la sémantique lexicale.
Un autre sujet exploré est la relation de représentation entre les formes lexicales et les concepts. Enfin, il convient de noter qu'en sémantique lexicale, les relations de synonymie , d' antonymie , d' hyponymie et d' hypernomie sont importantes pour analyser les problèmes ci-dessus.
Les mots désignent des objets concrets et des concepts abstraits, expriment des émotions et des volontés humaines , nomment des "catégories générales et abstraites de relations d'être", etc. De cette façon, le mot agit comme l'unité significative de base du langage. À partir de mots agissant séparément ou en tant que composants de tours phraséologiques, les phrases sont formées à l'aide de règles et de lois grammaticales, puis le texte en tant qu'ensemble structurel-communicatif.
Tenant compte de la complexité et de la multiplicité de la structure des mots, les chercheurs modernes utilisent le type d'analyse dit multidimensionnel pour la caractériser, c'est-à-dire qu'ils visent la somme des propriétés linguistiques les plus diverses :
- Formalité phonétique et accent unique (présence de l'accent principal).
- Formalité sémantique (présence de sens lexical, grammatical, structurel).
- Fonction nominative (le nom du phénomène de réalité et sa représentation sous forme de sens lexical).
- Reproductibilité (le mot existe dans la langue comme une unité indépendante et est reproduit par le locuteur au moment de la parole, il n'est pas inventé à nouveau).
- Indépendance syntaxique (capacité à être utilisé comme une déclaration indépendante ; liberté relative d'arrangement des mots dans une phrase).
- Organisation linéaire interne (un mot est composé de morphèmes ).
- L'imperméabilité et l'indivisibilité (l'impossibilité de briser l'unité par n'importe quel élément). Exceptions : personne - personne n'est , etc.
- Conformité totale.
- Valence sémantique (capacité à se combiner avec d'autres mots selon certaines lois sémantiques * grammaticales).
- Relation lexico-grammaticale.
- Matérialité (l'existence d'un mot dans une enveloppe sonore/graphique).
- Informativité (le volume de connaissances sur le phénomène du monde de la réalité).
Cinéma
Le cinéma est un art du spectacle. En français, il est désigné comme le « septième art », d'après l'expression du critique Ricciotto Canudo dans les années 19201. L'art cinématographique se caractérise par le spectacle proposé au public sous la forme d'un film, c'est-à-dire d'un récit (fictionnel ou documentaire), véhiculé par un support (pellicule souple, bande magnétique, contenant numérique) qui est enregistré puis lu par un mécanisme continu ou intermittent qui crée l'illusion d'images en mouvement, ou par un enregistrement et une lecture continue de données informatiques. La communication au public du spectacle enregistré, qui se différencie ainsi du spectacle vivant, se fait à l'origine par l'éclairement à travers le support, le passage de la lumière par un jeu de miroirs ou/et des lentilles optiques, et la projection de ce faisceau lumineux sur un écran transparent (Émile Reynaud, Thomas Edison) ou opaque (Louis Lumière), ou la diffusion du signal numérique sur un écran plasma ou à led. Au sens originel et limitatif, le cinéma est la projection en public d'un film sur un écran (en salle ou en plein-air). Dès Émile Reynaud, en 1892, les créateurs de films comprennent que le spectacle projeté gagne à être accompagné par une musique qui construit l'ambiance du récit, ou souligne chaque action représentée. Très rapidement, ils ajoutent des bruits provoqués par un assistant à l'occasion de chaque projection, et font commenter les actions par un bonimenteur présent lui aussi dans la salle. Depuis son invention, le cinéma est devenu à la fois un art populaire, un divertissement, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à des fins publicitaires, de propagande, de pédagogie ou de recherche scientifique ou relever d'une pratique artistique personnelle et singulière.
Le terme « cinéma » est l'abréviation de cinématographe2 (du grec κίνημα / kínēma, « mouvement » et γραϕή / graphê, « art d'écrire, écriture »), nom donné par Léon Bouly à l'appareil de prise de vues dont il dépose le brevet en 1892. N'ayant plus payé les droits les années suivantes, et son invention tournant court, il en perd la propriété et les frères Lumière lui reprennent cette appellation. Antoine Lumière (le père) aurait préféré que la machine de ses fils soit nommée « Domitor », mais Louis et Auguste préférèrent Cinématographe, mot à leur avis plus dynamique. Cependant, le mot d'Antoine revint en 1985, l'Association internationale pour le développement de la recherche sur le cinéma des premiers temps ayant, avec un peu d'humour, surnommé leur association Domitor. Le mot cinéma est polysémique, il peut désigner l'art filmique, ou les techniques des prises de vue animées et de leur présentation au public, ou encore, par métonymie, la salle dans laquelle les films sont montrés. C'est dans cette dernière acception que le terme est lui-même souvent abrégé en français dans le langage familier, en « ciné » ou « cinoche », la référence à l'écran de projection ayant par ailleurs donné l'expression des cinéphiles, « se faire une toile ». Dans le même registre, « se faire son cinéma », « c'est du cinéma » (c'est mensonger ou exagéré), sont des expressions nées du 7e art.
À noter que dès 1891, Thomas Edison nomme caméra Kinétographe l'appareil de prise de vues photographiques animées qu'il a imaginé et que son assistant, William Kennedy Laurie Dickson, met au point, et qui est à l'origine des premiers films du cinéma, dès 1891. Ce terme de kinétographe (d'après le grec ancien kinetos et graphein qui signifient respectivement « animé » et « écrire ») sert de base d'appellation du cinéma dans plusieurs langues autres que latines. Kino, aussi bien en allemand qu'en russe, et dans bien d'autres langues3, désigne le cinéma4.
Si les films sont des objets représentatifs de cultures spécifiques dont ils sont le reflet parfois fidèle5, leur diffusion est potentiellement universelle, les récits qu'ils véhiculent sont en effet basés sur les grands sentiments partagés par toute l'humanité. Leur exploitation en salles, favorisée par le sous-titrage ou le doublage des dialogues, est devenue secondaire au niveau commercial, la vente des droits de diffusion aux chaînes de télévision, et leur mise à disposition dans des formats domestiques sont devenues les principales sources de recettes du cinéma.
Le cinéma naît à la fin du xixe siècle. Pour désigner les recherches qui mènent à l'invention du cinéma, donc avant les premiers films en 1891, on parle de précinéma6. Il est souvent affirmé que les inventeurs du cinéma furent les frères Lumière. Eux-mêmes n'en revendiquaient pas autant et corrigeaient cette affirmation en rappelant que le cinéma a été le résultat de recherches poursuivies fiévreusement un peu partout dans le monde, et que tout un chacun était arrivé à ses fins « dans un mouchoir ». En fait, les premiers films, ainsi que le précise Laurent Mannoni, historien du cinéma et conservateur des appareils à la Cinémathèque française, sont enregistrés par la caméra Kinétographe (en grec, écriture du mouvement) « caméra de l'Américain Thomas Edison, brevetée le 24 août 1891, employant du film perforé 35 mm et un système d'avance intermittente de la pellicule par « roue à rochet »7. »
« Cent quarante-huit films sont tournés entre 1890 et septembre 1895 par Dickson et William Heise à l'intérieur d'un studio construit à West Orange, le "Black Maria", une structure montée sur rail, orientable selon le soleil8. »
Mais l'illusion d'images en mouvement est donnée auparavant (début du xixe siècle) par des jouets scientifiques qui utilisent des dessins représentant un sujet dans les différentes phases d'un geste décomposé en une ou deux douzaines de vignettes dont on regarde la succession par des fentes ou par le biais de miroirs en rotation. Ces jouets optiques , ou « jouets de salon », qu'affectionnent un riche public, visent à développer la curiosité scientifique dans l'esprit des enfants de bonne famille. Ce sont notamment le Phénakistiscope du Belge Joseph Plateau, le Zootrope de l'Anglais William George Horner, le Folioscope du Français Pierre-Hubert Desvignes, qui est une adaptation du Flipbook de l'Anglais John Barnes Linnett, et le Praxinoscope du Français Émile Reynaud. Sans oublier le Zoopraxiscope du photographe britannique Eadweard Muybridge, mais il faut remarquer que Muybridge et son célèbre équivalent français Étienne-Jules Marey et son assistant Georges Demenÿ mettent au point diverses machines ou procédés optiques dans un but plus scientifique que commercial, pour tenter de décomposer, et ainsi d'étudier, les mouvements des êtres humains ou des animaux, et en général tout phénomène trop rapide pour être analysé par le regard humain (exemples : chute d'une goutte d'eau, explosions ou réactions chimiques).
En 1877, Émile Reynaud, professeur de sciences et photographe, crée son jouet optique, le Praxinoscope, dont il dessine lui-même les vignettes, amusantes ou poétiques. Le Praxinoscope rencontre tout de suite la faveur du public et le dernier modèle permet même la projection des dessins sur un tout petit écran, car Reynaud pense que son art ne peut atteindre son apogée qu'en reprenant l'effet magique des lanternes lumineuses. Mais, comme pour tous les « jouets de salon », ses sujets sont en boucle : le geste, la pirouette, la transformation, ne durent qu'une seconde. En 1892, un an après les premiers films d'Edison, dont la durée n'est pas très longue (20 à 30 secondes), Reynaud entreprend de fabriquer un projet ambitieux qui l'obsède depuis quelque quinze années : une machine qui permettrait de projeter sur un grand écran, en donnant l'illusion du mouvement, des dessins qui racontent une vraie histoire d'une durée de deux à cinq minutes. Avec patience, il dessine et peint plusieurs centaines de vignettes qui représentent les différentes attitudes de personnages en mouvement, confrontés les uns aux autres, sur des carrés de gélatine qu'il encadre de papier fort (comme le seront plus tard les diapositives) et qu'il relie l'un à l'autre par des lamelles métalliques protégées par du tissu, le tout d'une largeur de 70 mm. Sa technique est le début de ce que l'on appellera le dessin animé, et le mouvement reconstitué classe bien son spectacle dans la catégorie des films, donc du cinéma.
En octobre 1892, Émile Reynaud présente à Paris, dans le Cabinet fantastique du Musée Grévin, ce qu'il baptise le Théâtre optique, où sont projetées ses pantomimes lumineuses, ainsi qu'il appelle ses films. Le Théâtre optique d'Émile Reynaud innove considérablement par rapport à Thomas Edison en inaugurant les premières projections de films animés sur grand écran. Contrairement au visionnage solitaire des kinétoscopes, le public du Théâtre optique est rassemblé pour suivre l'histoire projetée sur l'écran. Ainsi, le Musée Grévin peut s'enorgueillir d'avoir été la première salle de projection de cinéma, trois ans avant les projections des frères Lumière au Salon indien du Grand Café.
Durant l'automne 1894, lors d'un voyage à Paris, Antoine Lumière assiste à l'une des projections animées du Théâtre optique d'Émile Reynaud au Musée Grévin, au no 10 du boulevard Montmartre. Puis il se rend à une démonstration du kinétoscope, organisée à quelques centaines de mètres au no 20 du boulevard Poissonnière. Les représentants d'Edison lui offrent un échantillon d'une trentaine de centimètres du film de 35 mm perforé de l'industriel américain. « Émerveillé par le Kinétoscope d'Edison »18, Antoine revient à Lyon, persuadé que le marché des machines d'enregistrement et de représentation des vues photographiques en mouvement (le mot anglais film, adopté pour la première fois par Thomas Edison en 1893 pour désigner les pellicules impressionnées n'est pas encore connu) est à portée de main et que ce marché est riche en promesses commerciales. Les projections du Théâtre optique et les réactions du public l'ont convaincu aussi que l'avenir n'est pas dans le kinétoscope, vu par un seul spectateur à la fois, mais dans une machine du type de celle de Reynaud, projetant sur un écran des vues animées, devant un public assemblé.
Came excentrique et griffes Lumière, perforations rondes Lumière. Non représentés sur l'animation : un bras porteur de deux rampes, tournant avec la came, provoque l'enfoncement des deux griffes et leur retrait.
Le film souple est fabriqué par Eastman qui perçoit des droits industriels inclus dans le prix de chaque métrage du support qu'il vend. Ce film lisse se doit d'être transformé sur ses bordures pour que les griffes puissent s'engager dans des perforations et assurer le passage précis d'un photogramme déjà impressionné à un autre photogramme à impressionner. Mais les Lumière savent que les perforations rectangulaires de type Edison ont fait l'objet de plusieurs brevets, et qu'elles sont une réalité industrielle incontournable. Leur duplication serait un cas de contrefaçon de la part des Lumière qu'Edison n'aurait pas hésité à poursuivre en justice. Pour éviter de payer des droits à l'Américain, Louis Lumière dote leur film de perforations rondes, disposées latéralement à raison d'une seule perforation de part et d'autre de chaque photogramme19,16. Le film perforé Edison, plus performant, sera choisi mondialement par les fabricants de pellicule comme format standard de prise de vues et de projection dès 1903. À cette date, les Lumière se retireront de la course à la production de films, car ils auront compris qu'un nouveau métier venait de naître, qui nécessite des connaissances en dramaturgie, dont ils sont démunis. « Du reste, l'exploitation du Cinématographe, comme spectacle animé, restait modeste relativement à ce qu'elle sera lorsqu'elle réalisera une nouvelle forme du théâtre. Une fois l'engouement de la nouveauté passé, du fait des représentations de la salle du Grand Café, il ne resta sur les boulevards, à Paris, que trois ou quatre petites exploitations, où leurs propriétaires faisaient de bonnes recettes, mais pas fortune rapidement. En province, les grandes villes seules pouvaient avoir une salle de cinéma, assurée de faire ses frais »20.
Fin 1895, les frères Lumière montent une série de projections payantes à Paris, dans le Salon indien du Grand Café, au no 14 du boulevard des Capucines. Le premier jour, 28 décembre 1895, seulement trente-trois spectateurs (dont deux journalistes) viennent apprécier les diverses « vues »21,1. Le bouche à oreille aidant, en une semaine la file d'attente atteint la rue Caumartin. Les projections se font à guichet fermé et les séances sont doublées, le retentissement de ce succès qui, au fil des mois, ne se dément pas, est mondial. Dix films, que Louis Lumière appelle des « vues photographiques animées », constituent le spectacle, dont La Sortie de l'usine Lumière à Lyon, La Place des Cordeliers à Lyon, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon, Baignade en mer, des enfants plongeant dans les vagues, Les Forgerons, à l'exemple d'Edison, mais avec de vrais forgerons et une vraie forge car Dickson, pour les besoins du tournage, s'était contenté de reconstituer la forge avec de simples figurants peu convaincants. Suivent deux scènes de famille avec un bébé, la fille même d'Auguste Lumière, Le Repas de bébé et La Pêche aux poissons rouges, puis deux « vues comiques », en fait des pitreries militaires, La Voltige et Le Saut à la couverture, dans la tradition des comiques troupiers. La séance se termine par le célèbre L'Arroseur arrosé (Le Jardinier), qui est en vérité la première fiction sur pellicule photographique animée de l'histoire du cinéma, jouée par des comédiens (les premières fictions du cinéma étant les pantomimes lumineuses dessinées d'Émile Reynaud).
Thomas Edison comprend que la technique de projection sur grand écran du cinématographe vient de sonner le glas de son kinétoscope. Son ingénieur Laurie Dickson, dont il a repoussé les conseils, passe à la concurrence. Pressé par le temps, Edison rachète à l'inventeur Francis Jenkins son appareil de projection sorti en octobre 1895 sous le nom de Phantascope, qu'il adapte avec l'aide de l'ingénieur Thomas Armat, et qu'il appelle le Vitascope. Edison peut alors projeter sur grand écran les nombreux films qu'il a déjà fait enregistrer depuis 1893 avec le kinétographe (148 titres)8. De son côté, Émile Reynaud maintient ses projections au Musée Grévin. Il draine un demi-million de spectateurs, entre 1892 et 1900, ce qui représente un beau succès pour une unique salle aux modestes dimensions. Cependant, la concurrence toute proche du Grand Café l'atteint directement et il réagit en essayant d'adapter à sa machine des bandes photographiques. Mais les films Eastman sont en noir et blanc, et leur colorisation avec des vernis va à l'encontre des teintes pastels des dessins délicats de Reynaud. À l'orée du xxe siècle, Émile Reynaud fait faillite. De désespoir, il détruit ses machines, revendues au poids des matériaux. Quant aux bandes dessinées, il les jette dans la Seine. Une perte irréparable... N'en réchappent que deux merveilles, Autour d'une cabine, et Pauvre Pierrot22.
Mode (habillement)
La mode (ou les modes), et plus précisément la mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.
La mode est l'une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6% de la consommation mondiale et elle est en croissance constante1.
La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d'autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d'affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d'achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l'argent et du succès. La mode est un moyen de s'exprimer, une manière d'avoir confiance en soi.
L'une de ses caractéristiques vient de son changement incessant, incitant par là même à renouveler le vêtement avant que celui-ci ne soit usé ou inadapté. On dit que la mode est éphémère. Elle touche tous les milieux et tous les domaines.
La notion de mode ne saurait être appréhendée sous un angle utilitariste, elle dépasse amplement la nécessité de se vêtir. La mode existe depuis l'Antiquité. Le terme romain « modus » signifie à peu près la même chose qu'aujourd'hui et au Moyen Âge le mot « mode » est déjà présent avec notamment une définition liée à l'habillement, comme aujourd'hui.
Le xviiie siècle marque la naissance des premiers magazines de mode, notamment des gazettes peu illustrées, mais les livres sur la mode sont déjà présents avant. La Galerie des modes et costumes français est ainsi publiée dès 1778. Livres, gravures, poupées de mode pandores2 sont quelques moyens permettant aux nouvelles tendances de se répandre. Les poupées de France sont des figurines habillées que les dames prennent plaisir à se présenter et à s'échanger entre elles à l'occasion de rencontres afin de découvrir et de faire découvrir la mode qui ne dispose pas encore de canaux de diffusion à grande échelle.
Au début du xixe siècle, les premiers magasins de vêtements à prix réduit voient le jour.
Tous les livres sérieux sur l'histoire de la mode remontent à la plus haute Antiquité, comme Histoire du Costume de François Boucher (1965). Charles Frederick Worth aurait le premier eu l'idée, vers 1858, de faire défiler ses modèles sur de vraies femmes (alors appelées « sosies ») dans des salons où les clientes venaient choisir.
Depuis des siècles, chaque génération possède sa nouvelle mode vestimentaire et ses élégants : fringants, coqueplumets, mignons, précieuses, muguets, petits-maîtres, merveilleuses, incroyables, dandys, gommeux, garçonnes, zazous, branchés, etc.3.
De jeunes londoniens dans les années 1960.
À la fin du xixe siècle, l'essor de la mode est en grande partie lié à trois principaux facteurs constitutifs de la société de consommation contemporaine :
- la production en série, qui permet de dupliquer des articles en grande quantité ;
- la naissance d'une première forme de classe moyenne urbaine résultant de l'exode rural ;
- la diffusion massive de la presse, qui constitue un relai de premier ordre.
La mode est un phénomène multifactoriel. Elle combine des aspects créatifs, médiatiques, industriels et commerciaux, ce qui en fait un élément complexe de la société. Avec le développement des moyens de communications et des transports, toutes les créations dans le domaine de l'habillement sont accessibles à la majorité des gens, tous groupes sociaux confondus.
Depuis le milieu du xxe siècle, la mode s'est petit à petit construit une image de phénomène de société incontournable. Les couturiers, tel Paul Poiret au début du siècle évoqué, puis Madeleine Vionnet, Cristóbal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et Coco Chanel ou André Courrèges, Nina Ricci et, plus récemment, Thierry Mugler, Giorgio Armani, Gianni Versace, Christian Lacroix, Helmut Lang, Miuccia Prada, Jean-Paul Gaultier ou Tom Ford, sont devenus des personnages publics.
Ils se sont progressivement transformés en créateurs de tendances pour les grands noms de la distribution internationale. Leur rôle est ainsi devenu plus proche du public consommateur ordinaire. Le paradoxe restant que leur notoriété les classe parmi les célébrités.
conserves
Le résultat du processus de manipulation des aliments de manière à éviter ou à ralentir leur détérioration (perte de qualité, de comestibilité ou de valeurs nutritionnelles ) est appelé conservé . Ceci est généralement réalisé en empêchant la croissance des levures , champignons et autres micro -organismes , ainsi qu'en retardant l' oxydation des graisses qui provoquent le rancissement . La mise en conserve comprend également des processus qui inhibent la décoloration naturelle qui peut se produire lors de la préparation des aliments, comme la réaction de brunissement enzymatique qui se produit après la coupe.
De nombreuses méthodes de mise en conserve comprennent diverses techniques de conservation des aliments. Les conserves de fruits, par exemple en en faisant des confitures , impliquent la cuisson (pour réduire l'humidité et tuer les bactéries, les champignons, etc.), l'édulcoration (pour éviter la repousse) et le conditionnement dans un bocal hermétique (pour éviter la contamination).
Le maintien ou l'amélioration des valeurs nutritionnelles, de la texture et de la saveur sont des aspects importants de la mise en conserve , bien qu'historiquement certaines méthodes aient radicalement modifié le caractère des aliments en conserve. Dans de nombreux cas, ces changements sont devenus des qualités désirables, comme c'est le cas avec les fromages , les yaourts et les cornichons , par exemple.
Avant la mise en conserve, d'autres méthodes étaient connues pour maintenir les propriétés des aliments de tous les jours, comme les conserver dans des endroits secs et sombres, les envelopper dans des substances protectrices telles que le sucre pour conserver les fruits et légumes, le vinaigre pour les légumes et les fruits, la graisse, l'huile, l'argile. , miel, glace, etc., et les procédés de fumage et de salage étaient connus . (Il y a une histoire sur l'utilisation du sel pour conserver principalement la viande, cela était couramment utilisé dans les excursions en bateau car elles pouvaient durer des mois entiers et la viande elle-même ne pouvait pas être conservée, ils ont donc décidé de mettre en œuvre cette mesure).
A l'heure actuelle, la stérilisation en l'absence d'oxygène a été réalisée. L'une des plus grandes avancées est l'utilisation de sachets consignés, ou sacs en plastique souples à haute barrière, qui permettent de stériliser les aliments dans des autoclaves et d'obtenir de plus grands avantages en termes de saveur, de préservation de la texture et des éléments nutritionnels, des temps de cuisson plus courts, une facilité de transport et ouvert, avantages environnementaux, durée de conservation comparable à celle des canettes, pour une utilisation au four à micro-ondes, etc.
Mise en conserve en Espagne
Le premier Espagnol qui sut voir quelque chose de rentable dans cette nouvelle invention fut José Colin , qui en 1820 installa une usine à Nantes et se consacra à la production et au conditionnement de sardines frites puis conservées dans l'huile, atteignant une production de plus de 10 000 bateaux. une journée, d'où le dicton, jusque bien avant dans le 20ème siècle , "emballé à la nantaise". L'usine de Nantes a été transformée en musée par la maison Amieux mais a été détruite en 1943 lors d'un raid aérien de la Seconde Guerre mondiale . [ citation nécessaire ]
La nouvelle de la conserverie atteint l'Espagne en 1840 avec le naufrage au large du Finisterre d'un voilier français, et en moins d'un an la première conserverie de poisson est créée. Huit ans plus tard, la première conserverie de légumes apparaît à La Rioja et dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'almadraba de thon se distingue grâce à l'application de la mise en conserve de son produit et à la consommation de thon ne se limitant pas à quelques jours après sa capture . . , où le golfe de Cadix , et en particulier Isla Cristina , a joué un rôle moteur dans l'exportation de conserves de thon, principalement vers l' Italie . [ citation nécessaire]
L'Espagne est aujourd'hui l'un des principaux producteurs mondiaux de conserves et ses produits jouissent d'une reconnaissance internationale.
Les formes traditionnelles de conserves dans la cuisine espagnole sont :
- Salage - C'est-à-dire par séchage par le sel, l'un des exemples les plus clairs sont la morue salée , les sardines et le jambon .
- Orza - C'est-à-dire par immersion dans des graisses animales.
- Cornichons - Aliments immergés et fermentés dans une solution saline , comme les olives .
hévéa
Le genre Hevea comprend neuf espèces , la plupart originaires du bassin de l'Amazone et de l'Orénoque, les plus importantes étant Hevea brasiliensis et Hevea benthamiana , qui ont donné naissance à certaines variétés qui ont un latex de meilleure qualité et qui résistent aux attaques d'insectes sur les feuilles. . Il comprend 6 espèces décrites et de celles-ci seulement 4 acceptées. 1
Ce sont des arbres, qui atteignent une taille allant jusqu'à 20 m ou plus, des tiges à latex ; plantes monoïques . Feuilles alternes, composées palmées, folioles3, elliptiques à obovales, de 5-60 cm de long et 3-16 cm de large, acuminées à l'apex, cunéiformes à la base, bords entiers ; pétioles aussi longs que les folioles, glanduleux à l'apex, stipules deltoïdes-subulées, de 2 mm de long. Inflorescences paniculées, terminales ou axillaires, fleurs apétales ; boutons floraux staminés acuminés, calice d'environ 5 mm de long, jaune crème, lobes 5, valvés, acuminés, disque petit, 5-lobé, étamines 10, filaments connés, anthères d'environ 0,5 mm de long, sessiles, disposées sur les côtés de la colonne pointue , pistilode absent ; fleurs pistillées à pédicelles atteignant 12 cm de long lorsqu'elles sont dans le fruit, calice de 7 mm de long, disque rudimentaire, ovaire 3-loculaire, séreux, 1 ovule par loge, stigmates sessiles. fruit capsulaire; graines ellipsoïdales, de 2-3,5 cm de long, caronculées.2
Taxonomie
Le genre a été décrit par Jean Baptiste Christophore Fusée Aublet et publié dans Histoire des Plantes de la Guyane Françoise 2 : 871, pl. 335. 1775. 2 L' espèce type est : Hevea guianensis Aubl.
Espèces acceptées
Vous trouverez ci-dessous une liste des espèces du genre Hevea acceptées jusqu'en mars 2014 , classées par ordre alphabétique. Pour chacun, le nom binomial suivi de l' auteur est indiqué , abrégé selon les conventions et les usages.
- Hevea benthamiana Müll.Arg.
- Hevea brasiliensis (Willd. ex A.Juss.) Müll.Arg.
- Hévéa camporum Canard
- Hevea guianensis Aubl.
- Hévéa microphylla Ulé
- Hevea nitida Mart. ex Müll.Arg.
- Hevea pauciflora (Spruce ex Benth.) Müll.Arg.
- Hevea rigidifolia (Spruce ex Benth.) Müll.Arg.
- Hevea spruceana (Benth.) Müll.Arg.
Jean Baptiste Christian 1 Fusée-Aublet 2 (Salon-de-Provence , 1720 - Paris , 1778 ) était un pharmacien , botaniste , ptéridologue et explorateur français .
Il est envoyé en 1752 en Île-de-France pour y établir une pharmacie et un jardin botanique . Il a travaillé comme apothicaire collectionneur pour la Compagnie française des Indes orientales à Maurice (alors île de France) où il est resté pendant neuf ans. Il est ensuite envoyé à Cayenne de 1762 à 1764 .
Lors de son séjour en Ile-de-France, Fusée-Aublet est accusé d'avoir détruit des plantes récoltées par l'expédition de Pierre Poivre (1719-1786), jaloux de son succès.
Il vécut plusieurs années en Guyane , où il rassembla un immense herbier qui lui permit de publier son Histoire des plantes de Guyane française , Paris, 1775 , ornée d'environ 400 gravures. Il est l'auteur de diverses publications sur les objets et le commerce de la Guyane . Son herbier passa entre les mains de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) trois mois avant sa mort. En 1953 , l'herbier est transféré au Muséum national d'histoire naturelle .
Panneaux de fibres à densité moyenne
Le panneau de fibres à densité moyenne ou MDF (pour son acronyme en anglais panneau de fibres à densité moyenne ou également appelé DM , Trupán 1 ou Fibrofácil 2 ) est un produit en bois reconstitué qui est obtenu en décomposant des résidus de bois durs ou tendres en fibres de bois, souvent en un défibreur, en le combinant avec de la cire et un liant en résine , et en formant des panneaux en appliquant une température et une pression élevées. 3 Le MDF est généralement plus dense que le contreplaqué . Le MDF est plus solide et plus dense que l'aggloméré.
Aux bois (qui auparavant ont été déchiquetés et la lignine qu'ils possédaient éliminées) liés avec des résines synthétiques au moyen d'une forte pression et de la chaleur , sécher, jusqu'à atteindre une densité moyenne.
Il a une structure uniforme et homogène et une texture fine qui permet à ses faces et bords d'avoir une finition parfaite. Il fonctionne pratiquement de la même manière que le bois massif, pouvant être fraisé et sculpté dans son intégralité. La stabilité dimensionnelle, contrairement au bois massif, est optimale, mais son poids est très élevé. Il constitue une excellente base pour les placages de bois. Il est parfait pour vernir ou peindre. Il peut également être verni (bien qu'en raison de ses caractéristiques, il ne soit pas nécessaire 4 ). Il se colle (avec de la colle blanche ) facilement et sans problème. Il est généralement de couleur brun moyen-foncé et est un panneau à faible coût sur le marché actuel.
Recommandé pour la construction de toutes sortes de meubles (fonctionnels ou artistiques) où le poids n'est pas un problème. Ils constituent une excellente base pour la laque. Excellent comme dessus de tables et d'établis.
Il ne convient pas à l'extérieur ou à des conditions humides , ce type de bois gonfle immédiatement au contact minimal de l'eau. Dans des conditions d'humidité continue, les planches gonflent de telle sorte qu'elles se déchiquetent, doublant même leur volume. Il existe des plaques DM qui ont un traitement anti-humidité (hydrofuge).
Fondamentalement, il est utilisé dans l' industrie du meuble (en ébénisterie pour les fonds d'armoires et de tiroirs car ils sont très bon marché et ne pourrissent pas et ne rongent pas ), la construction et les industries connexes, mais il est également utilisé pour faire des gravures et des sculptures par coller diverses planches jusqu'à l'obtention de l'épaisseur appropriée, comme support ou toile pour la peinture, comme base pour les modèles et comme dos de cadres photo, affiches et puzzles .
Il est principalement fabriqué avec des copeaux ou de la sciure fine de pin radiata ou de bois similaires.
Fabrication
Les panneaux MDF sont produits à partir de grumes de pin fraîches, sélectionnées et écorcées. Les grumes sont réduites en copeaux, après leur écorçage préalable, qui sont lavés puis soumis à un processus de broyage thermomécanique. La fibre est mélangée avec des additifs (résine, cire et urée) et passe finalement par un processus de pressage où pression et température sont appliquées, donnant ainsi naissance au panneau MDF.
Classement
Les panneaux de fibres à densité moyenne (MDF) peuvent être classés en fonction de différents critères :
1. Type de colle ayant servi à sa fabrication :
- Standard MDF : recommandé pour une utilisation en milieu sec
- MDF hydrofuge ou RH (Humidity Resistant) : recommandé pour les environnements humides. ils sont généralement colorés avec une couleur verte pour le différencier de la norme.
- MDF ignifuge : avec des propriétés ignifuges.
2. Selon sa finition :
- Sans ponçage : contrairement à ce que nous dit l'intuition, c'est une surface plus glissante.
- poncé
3. Basé sur sa teneur en formaldéhyde :
- E0
- E1 < 8mg/ m3
- E2 > 8mg/ m3
4. Selon sa densité :
- MDF Léger (550 kg/m 3 )
- MDF (600kg / m3 )
- HDF >820kg/ m3
5. Selon son épaisseur :
- MDF fin (2mm à 6mm)
- MDF moyen (de 7 à 30 mm)
- MDF épais (>30mm)
Remarque : Il existe des MDF colorés pour des applications spécifiques (comme celui commercialisé par Valvopan-IFM au Portugal) Des MDF spéciaux pour le moulage (comme le Fibralac de Finsa ou le 3D de Kronospan, qui ont un pourcentage plus élevé de colle et de bois de pin) Des MDF spéciaux pour plier (généralement 3MM) MDF spécial pour les imprimantes (avec beaucoup de colle pour garder la planche droite et absorber le moins de peinture possible).
Panneaux à copeaux orientés
Le panneau à copeaux orientés ( OSB ) , ou panneau à copeaux orientés , est un type de panneau de conglomérat . Bien que le terme approprié soit simplement OSB, l'importation de l'anglicisme a conduit à la vulgarisation - grammaticalement redondante - du terme "panneau OSB". 1
Composition
Dans ce type de planches, plusieurs couches formées de copeaux ou d'éclats de bois, orientés dans le même sens, sont jointes. Chaque couche suit une orientation perpendiculaire à la couche précédente, de manière à obtenir un matériau au comportement homogène face à des dilatations ou des contraintes dans des directions différentes.
Les copeaux ont généralement des tailles de 80 mm 2 à 150 mm, 1 et sont assemblés avec divers liants, en appliquant une pression et des températures élevées.
Les liants les plus utilisés sont les résines phénoliques 3 , les résines polyuréthanes 1 et différents adhésifs à base d'urée, de formaldéhyde ou de mélamine . 2
Il est également possible d'incorporer des additifs pour améliorer les performances du panneau, soit pour augmenter la résistance au feu, à l'humidité ou aux attaques d'insectes.
Les planches ont des épaisseurs comprises entre 6 et 28 mm et des dimensions d'environ deux mètres. Sa densité est variable, mais en général elle est généralement similaire à celle du bois mi-lourd, autour de 650 kg/m³. Ses propriétés d'isolation, d'insonorisation et de résistance sont similaires à celles du bois "naturel", bien que l'incorporation de résines et d'additifs confère généralement des caractéristiques légèrement améliorées. De plus, grâce au processus de fabrication, les défauts sous forme de nœuds, fissures, veines ou trous que le bois non traité peut présenter sont éliminés, de sorte qu'à des fins réglementaires, les panneaux OSB (ainsi que tous les produits dérivés du bois) obtiennent de meilleurs résultats. .
Selon les traitements et additifs auxquels ils sont soumis, les panneaux de particules orientées sont classés en quatre groupes : 2
- OSB/1 pour l'intérieur et la décoration
- OSB/2 pour structure portante en milieu sec.
- OSB/3 pour structure portante en milieu humide.
- OSB/4 pour structure portante à hautes performances.
L'OSB est utilisé à la fois dans les revêtements finaux et les meubles (en raison de son aspect esthétique) et dans la structure. Ils sont utilisés comme "âme" dans les poutres composites ou en bois , comme planches de support pour le toit, comme base pour les planchers et aussi comme élément de certains types de " panneau sandwich ".
Le contreplaqué ,
également appelé contreplaqué , contreplaqué , contreplaqué ou contreplaqué , est une planche constituée de fines feuilles de bois renforcé collées avec les fibres croisées les unes sur les autres avec des résines synthétiques utilisant une forte pression et chaleur. Cette technique améliore considérablement la stabilité dimensionnelle de la planche, obtenant l'apparence du bois massif.
Élaboration
Les rondins sont montés dans une machine qui les fait tourner pour effectuer la coupe, afin de générer une feuille de placage, qui est coupée aux mesures appropriées. Ce placage est ensuite traité dans un poêle à bois, rapiécé ou fixé dans toutes les imperfections et, enfin, collé sous pression et à une température de 140 °C, formant ainsi le panneau de contreplaqué. Ces planches peuvent être coupées, rapiécées, polies, etc., selon l'utilisation qui va en être donnée.
Types de contreplaqué
Contreplaqué de qualité moyenne avec "placage d'exposition".Plaque de contreplaqué phénolique de haute qualité pour le coulage du béton ( coffrage ).Contreplaqué de bouleau .
La présentation la plus courante de ce matériau est en planches de 4 × 8 pieds , 1,22 × 2,44 mètres , dans des épaisseurs allant de 3 mm à 36 mm dans presque tous les types de bois, principalement les résineux. Il existe une grande variété de contreplaqué.
Les planches de pin et de sapin sont généralement fabriquées pour un usage industriel et la construction. De même, nous pouvons trouver des planches plaquées avec des bois décoratifs tels que le chêne rouge , le bouleau , l'érable , le prêt ( acajou des Philippines ), l'acajou, entre autres bois durs.
Les panneaux à usage intérieur ont généralement une résistance limitée à l'humidité; en revanche, nous avons des panneaux dans lesquels des colles spéciales à base de phénol - formaldéhyde sont utilisées , capables de résister à la pourriture et d'empêcher les couches du matériau de percer, très adaptées à l'extérieur et à la marine environnements ou pour le coffrage de béton . Le placage marin est particulièrement indiqué pour les meubles de salle de bain, étant résistant au dentifrice et à l'eau sans laisser de traces.
Il existe du "contreplaqué aviation", très solide et léger, en acajou ou en bouleau, utilisé pour fabriquer des avions. L'un des avions créés avec ce matériau était le célèbre bombardier britannique de Havilland Mosquito utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale.
La technologie développée dans l'industrie du transport aérien a été transférée à l'industrie du meuble par Gerrit Rietveld et Truus Schröder , Alvar Aalto et Aino Marsio , et Charles Eames et Ray Eames .


