Cih-elle


Lithographie

La lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d'impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d'un tracé exécuté à l'encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Inventée par Aloys Senefelder, à partir de 1796, en Allemagne, elle a été définitivement mise au point dans les premières années du xixe siècle1.

La lithographie ne doit pas être confondue avec la lithogravure, car celle-ci consiste à graver en creux (ou en relief) des plaques de pierre et est relativement peu utilisée pour produire des estampes. C'est aussi un procédé photomécanique et chimique qui permet de réaliser des composants de micro-électronique : voir microlithographie. Sous l'influence de l'anglais, lithography, le mot « lithographie » est utilisé dans divers composés[Lesquels ?] en rapport avec les micro-technologies, sans rapport avec le procédé d'estampe décrit ici.

Selon la tradition, la lithographie serait une invention fortuite. En 1796, le dramaturge allemand Aloys Senefelder ne trouve pas d'éditeur pour ses pièces et décide de les graver lui-même. Le cuivre étant trop cher, il utilise une pierre bavaroise, tendre et lisse (dite « pierre de Solnhofen »). Il découvre fortuitement le moyen d'attaquer la pierre avec un acide, créant ainsi une forme en très faible relief, qui est exploitable pour l'impression. En fait, bien que la date de 1796 soit généralement considérée comme l'origine de la lithographie, on est encore loin de la technique connue sous ce nom aujourd'hui. La première forme de l'invention de Senefelder est une technique d'impression en relief, comme la typographie.

Senefelder appelle son procédé Steindruckerei, « impression sur pierre ». La morsure à l'acide crée un léger relief, suffisant pour imprimer au moyen d'une presse typographique traditionnelle. Senefelder perfectionne inlassablement le procédé, qui sert essentiellement à imprimer des partitions de musique : impossibles à imprimer en typographie traditionnelle, les partitions sont habituellement gravées en taille-douce. La technique de Senefelder est beaucoup plus économique. Par ailleurs, Senefelder travaille sur d'autres techniques et améliore notamment l'impression des tissus en continu, par des rouleaux de cuivre gravés en taille-douce.

C'est en cherchant un moyen pratique de transférer un texte ou un dessin inversé sur la pierre, pour réaliser ses impressions habituelles, qu'il découvre le principe purement chimique de la lithographie, basé sur l'antagonisme entre l'eau et les matières grasses. Il invente en même temps la technique annexe de l'autographie, avec laquelle on dessine et écrit directement, à l'endroit, sur un papier spécial, qui permet de reporter les tracés sur une pierre lithographique pour procéder à l'impression.

C'est à la suite de son introduction en France qu'apparaît le terme « lithographie », qui s'est généralisé.

La lithographie est introduite en France en grande partie grâce à Louis-François Lejeune qui la découvre dans l'atelier d'Aloys Senefelder lors des guerres de l'Empire et au neveu de Senefelder, Édouard Knecht, installé à Paris en 18182. Senefelder lui-même s'est associé avec l'éditeur de musique et compositeur Johann André. Le frère du musicien, Frédéric André, va ouvrir un atelier de lithographie à Paris dès 1802. Presque immédiatement (1819), l'ingénieur Bérigny entreprend d'utiliser ce procédé pour la reprographie3 des cours à l'École royale des Ponts et chaussées : il charge Antoine Raucourt d'examiner les possibilités de cette technique.

D'autre part, le comte Charles Philibert de Lasteyrie du Saillant, imprimeur à Paris, qui était allé apprendre le procédé à Munich, prend une part active à l'introduction de la lithographie en France4. Vers 1825, cependant, l'imprimerie lithographique de Godefroy Engelmann a pris, par ses améliorations techniques, par la qualité de ses travaux et celle des artistes qu'il emploie, un ascendant marqué, avec la diffusion des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France et de nombreux autres ouvrages du même genre. La lithographie d'Engelmann se place parmi les beaux-arts et s'expose au Salon. En 1839, il commence l'impression lithographique en couleurs.

La lithographie se répand aussi au Royaume-Uni, où elle est largement utilisée pour imprimer toutes sortes de cartes, dont les cartes d'état-major, tandis qu'en France on reste fidèle à la taille-douce.

Comparativement aux techniques de gravure que l'on n'acquiert qu'après un long apprentissage, le succès de la lithographie tient à sa facilité d'exécution : l'artiste peut dessiner sur la pierre comme il a l'habitude de le faire sur du papier, avec relativement peu de contraintes techniques, quoiqu'il doive dessiner en inversant la droite et la gauche. Les pierres peuvent être réutilisées après impression, moyennant un polissage suivi d'un dépolissage pour lui donner du grain.

Développement

La lithographie devient très populaire dès le début du xixe siècle avec la publication de nombreux recueils illustrant des récits de voyages correspondant à l'« invention » du tourisme, comme le Voyage au Levant du comte Forbin, des recueils de vues de pays lointains où le texte n'est qu'accessoire, comme le Voyage pittoresque au Brésil de Rugendas, ou des descriptions détaillées de régions, comme les monumentaux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, à partir de 1820, du baron Taylor et Charles Nodier.

La lithographie connaît un débouché artistique, où l'on trouve des travaux d'artistes de premier rang comme ceux de Géricault et Bonington ; un secteur de reproduction, où des artistes spécialisés reproduisent sur la pierre les dessins d'autres artistes ; un emploi de presse, où la rapidité du procédé permet de publier après quelques jours un croquis de rue ou de théâtre ou une caricature d'actualité. 

En dehors de l'illustration des livres et les publications satiriques, la lithographie est également utilisée pour les travaux de ville (papiers à en-tête, faire-part, lettres de voiture, etc.), la publicité commerciale (affiches, emballages illustrés, étiquettes, etc.), les impressions administratives et judiciaires, les dessins techniques et cartographiques, les décors d'objets (éventails, abat-jours, écrans de cheminée, jouets, etc.) dont la consommation se démocratise5.

Mais bien plus que l'illustration des livres, les publications satiriques et plus généralement artistiques, ce sont les travaux de ville (papiers à en-tête, faire-part, lettres de voiture...) et la publicité commerciale (affiches, emballages illustrés, étiquettes...), les impressions administratives et judiciaires, les dessins techniques et cartographiques, les décors d'objets (éventails, abat-jours, écrans de cheminée, jouets...) dont la consommation se démocratise, qui, pendant longtemps, font tourner les presses lithographiques6.

Un brevet d'imprimeur est exigé pour pouvoir exercer la profession7,8. Au milieu du même siècle, les gravures sur bois de l'imagerie d'Épinal cèdent la place aux lithographies9, grâce au procédé de la chromolithographie de Godefroy Engelmann (d'où le terme, rapidement péjoratif, de « chromo »). La publicité a recours au procédé pour produire des images à collectionner, des calendriers ou toutes sortes de chromos.

Bien que le mot « lithographie » désigne une technique basée sur la pierre, ce support a pu être assez vite remplacé par des plaques métalliques (zinc, aluminium : on parle alors de zincographie ou de métallographie), sans modifier radicalement la technique. Une application récente, appelée kitchen litho, utilise même de l'aluminium ménager et des produits courants, non toxiques, dans des buts pédagogiques, mais est utilisée par des artistes confirmés. Bien qu'il soit toujours préférable de préciser la technique utilisée, l'appellation de « lithographie » reste utilisée.

La lithographie influe sensiblement la création typographique : en permettant un dessin direct, sans apprentissage d'une technique complexe, la lithographie voit fleurir des typographies de haute fantaisie et de styles extrêmement variés, ce qui est une nouveauté totale, et ouvre la voie à des typographies traditionnelles, en caractères en plomb, qui reprennent cette variété au prix, parfois, d'aberrations.

Meilleur marché que la peinture, la lithographie sert également à la reproduction d'œuvres peintes, aussi bien qu'à la création d'œuvres originales, intéressant des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec.

La lithographie repose sur le principe de répulsion entre l'eau et les matières grasses.

Le support d'excellence de la lithographie est la pierre calcaire à grain très fin, étant plus tendre que la pierre grisée, plus dure. Les carrières de pierres lithographiques fournissant des pierres d'une qualité suffisante pour la lithographie sont rares : on emploie en général des pierres de Bavière (Solnhofen), de Rhénanie, de Saxe, de France (Dauphiné) et de Suisse.

Le grain de la pierre doit être parfaitement homogène et ne présenter aucun défaut : toute imperfection peut fragiliser la structure et favoriser l'apparition de fissures, rendant la matrice impropre à l'impression. Les matrices lithographiques présentent généralement une épaisseur de 7 à 10 centimètres. Les deux faces doivent être parfaitement parallèles.

La surface est poncée, grainée ou polie à l'aide d'abrasifs, de savon et d'eau. Une pierre lisse permet d'obtenir des traits et des aplats profonds ; une pierre grainée permet une impression en demi-teintes.

Il est indispensable que la surface soit préservée de toute trace de gras.

Le tracé est exécuté directement sur la pierre au crayon ou à l'encre lithographique, posée à la plume ou au pinceau. L'emploi d'encre lithographique permet d'obtenir des effets de lavis. On peut gratter certaines parties du dessin pour faire apparaître des blancs profonds (Daumier a beaucoup employé cette technique).

On peut aussi procéder à un report d'un dessin par un calque ou un « papier report ».

L'artiste ou l'artisan doit s'assurer de ne pas poser sa main sur la surface de la pierre, afin de ne pas y déposer de gras, qui apparaîtrait au moment du tirage.

Afin d'être apte à l'impression, la composition doit être fixée dans la pierre.

La pierre est talquée puis recouverte d'un mélange d'acide et de gomme, qui fixe la graisse de l'encre lithographique dans la pierre et augmente la porosité des grains restés vierges. La pierre est ensuite rincée puis gommée.

Supports métalliques ou autres[modifier 

On a très tôt pensé à substituer à la pierre, lourde, encombrante et chère, d'autres matériaux qui auraient des propriétés identiques sans en avoir les inconvénients. On a ainsi utilisé des plaques de zinc ou d'aluminium, plus faciles à manipuler et à stocker, surtout avec les tirages en couleurs qui multiplient les supports nécessaires. Au Salon de 1836 se trouve déjà exposé : « Courson, Vue faisant partie de la collection des dessins faits et imprimés sur zinc »10. Un grand spécialiste de cette technique fut Jean-Noël Monrocq (d), éditeur de nombreuses planches, cartes et affiches en couleurs, qui publia en 1876 un manuel de zincographie11.

Une fois le tracé exécuté, la pierre est placée sur la presse lithographique et humidifiée pour l'impression ; étant poreuse, la pierre calcaire retient l'eau. L'encre grasse est alors déposée au moyen d'un rouleau en caoutchouc. À l'origine, on utilisait des rouleaux en cuir, plus difficiles à nettoyer. L'encre reste sur la pierre aux endroits imprégnés du gras du dessin tandis qu'elle est repoussée par l'humidité partout ailleurs (l'encre grasse est hydrophobe). Lorsque la pierre est assez encrée, on pose le papier et on passe sous presse. Pour imprimer en couleurs, il faut recommencer l'impression de la même feuille, en redessinant à chaque fois, sur une pierre différente, le motif en fonction de sa couleur, et en tenant compte éventuellement des superpositions de couleurs qui donneront des teintes mixtes.

Exploitation de la pierre lithographique

Bien traitée, une pierre lithographique peut se conserver longtemps et être retirée à plusieurs reprises. Néanmoins, en raison du caractère onéreux des pierres lithographiques, il est fréquent d'effacer par polissage la composition et de réemployer la pierre pour créer une nouvelle composition.

La difficulté est de repérer exactement le positionnement de la feuille sur les pierres successives, d'autant que la feuille humectée tend à subir des variations dimensionnelles. On commence ordinairement par les teintes les plus claires, pour terminer par la plus sombre, généralement le noir. Selon d'autres techniques, une seule pierre est utilisée, en re-préparant la pierre et en y redessinant chaque nouvelle couleur, en se basant sur l'« image fantôme » du premier dessin qui subsiste sur la pierre. Dans ce cas, on ne peut pas faire un nouveau tirage, la pierre ayant été modifiée pour chaque couleur successive. Ces difficultés seront résolues par le procédé de chromolithographie, qui facilite le repérage et ne nécessite plus d'humidifier les feuilles.

La lithographie est dite « impression à plat » ou « planographique », d'une part parce que le relief n'intervient pas dans le processus d'impression lui-même et, d'autre part, par opposition aux techniques modernes d'impression à partir de cylindres rotatifs. Elle est à l'origine de la technique moderne de l'offset, qui utilise, au lieu de la pierre, des plaques de matériaux aux mêmes propriétés, mais flexibles et pouvant donc être adaptées à des cylindres. L'offset est donc une impression « planographique » par le principe de la forme imprimante, mais pas par le fonctionnement de la presse, obligatoirement rotative à cylindres12.

La lithographie est adaptée à la reproduction d'œuvres d'artistes aux techniques variées, ainsi qu'à des tirages en quantité limitée.

En tant qu'œuvre d'art de nature multiple et à l'instar de la gravure, la lithographie a une valeur sur le marché de l'art qui dépend, entre autres critères (cote de l'artiste, qualité d'exécution), de sa rareté. Par conséquent, il est nécessaire d'informer les acheteurs, en inscrivant sur chaque tirage, avec la signature de l'artiste, le numéro de l'exemplaire et le tirage total, ce qui s'appelle « justification du tirage ».

Une ou plusieurs pierres servent pour le tirage du nombre d'exemplaires de lithographies voulu. Le premier exemplaire qui sort de la presse est annoté « BAT » (pour « bon à tirer ») une fois que l'artiste est satisfait du résultat. Les exemplaires suivants sont numérotés sur le nombre total d'épreuves tirées, par exemple 25/100 pour le 25e tirage d'une lithographie tirée à 100 exemplaires. 

Avant d'être numéroté et signé par l'artiste, chaque exemplaire est comparé au BAT et jugé en fonction de celui-ci. Quelques exemplaires sont annotés « EA » (« épreuve d'artiste ») et « HC » (« hors-commerce »), et sont réservés à l'artiste et à l'imprimeur. Il est parfois possible que des tirages soient réalisés en impression offset, qui est la forme industrialisée de la lithographie, et qui s'appelle d'ailleurs toujours lithography en anglais : auquel cas, il peut y avoir tromperie sur le tirage réel, il appartient à l'acheteur d'être vigilant car il y a peu de possibilités de voir la différence.

Après le tirage du nombre d'exemplaires voulu, les pierres sont traitées, polies, le dessin disparaît définitivement, ce qui garantit la régularité du tirage officiel. Les pierres peuvent resservir indéfiniment dès lors qu'elles sont polies et traitées convenablement.

Contrairement aux tirages en bronze, il n'y a pas de limite légale au nombre d'exemplaires. Cependant, le tirage moyen tourne autour de 100 exemplaires.

Le Chanvre 

industriel, textile ou agricole (Cannabis sativa subsp. sativa1), est une sous-espèce de plantes de l'espèce Cannabis sativa, famille des Cannabacées. Le terme « chanvre » désigne aussi, par métonymie, la fibre textile tirée de cette plante2.

C'est une plante annuelle cultivée, sélectionnée pour la taille de sa tige et sa faible teneur en THC ou autres cannabinoïdes à partir de l'espèce que les botanistes nomment le Chanvre cultivé (Cannabis sativa L.). Il est parfois appelé localement « chènevis »3, comme le nom de la graine de chanvre. Bien que désignant la même espèce botanique, le terme chanvre est désormais utilisé de préférence pour désigner la plante industrielle et sa fibre végétale, tandis que Cannabis est le nom scientifique du genre utilisé aussi pour désigner la forme psychotrope, utilisée comme drogue ou dans un but médical.

Le chanvre fut très largement utilisé par le passé et il côtoie l'être humain depuis le Néolithique. Il a toutefois peu à peu été interdit ou fortement réglementé au cours du xxe siècle en raison de ses propriétés psychotropes.

Le chanvre industriel connaît de multiples utilisations, telles les tissus, la construction, les cosmétiques, l'isolation phonique et thermique, la fabrication d'huiles, de cordages, de litières, l'utilisation sous forme de combustibles, en papeterie, pour l'alimentation humaine, l'alimentation animale, comme biocarburants, pour des usages médicamenteux, pour un usage récréatif ou comme matériaux composites en association avec des matières plastiques. La filière chanvre trouve un regain d'intérêt avec l'augmentation du prix du pétrole et la prise de conscience environnementale. Les pays européens et les collectivités locales de ces pays tentent ainsi de favoriser à nouveau la culture du chanvre. Sa culture dans le monde est diversement autorisée selon les pays.

Lexique

Pour être qualifié de « chanvre industriel », et pouvoir ainsi être légalement cultivé en France, le chanvre cultivé doit être d'une variété dont la teneur en THC est inférieure ou égale à 0,2 %4.

Après rouissage des tiges, la paille du chanvre cultivé, donne la fibre de chanvre (périphérie de la tige) et la chènevotte (partie centrale et moelleuse). Une fois cardée, la fibre donne la laine de chanvre.

  • Le chanvrier ou la chanvrière est la personne qui travaille le chanvre, chanvrière peut aussi désigner une coopérative de producteurs de chanvre.
  • La chènevière, ou « canebière » dans le Sud de la France, désigne un champ de chanvre.
  • Le chènevis désigne la graine de chanvre.
  • La chènevotte est la partie ligneuse de la tige, la moelle interne qui reste quand on en a séparé la fibre.
  • Un ferrandier est un peigneur de chanvre.
  • Un four à chanvre est un four utilisé jadis afin de le sécher.

Remarque : pour désigner couramment le chanvre et ses sous-espèces, les différents acteurs de la filière chanvre à usage industriel non récréatif préfèrent employer les appellations en français (ou autre langue locale) : chanvre, chanvre cultivé, chanvre agricole, chanvre d'œuvre, ou d'ouvrage, chanvre indien, chanvre afghan ou chanvre sauvage par contre, les cultivateurs à usage récréatif emploient plutôt la terminologie latine de la nomenclature botanique : Cannabis, sativa, indica, afghanica ou ruderalis.

Classification

Les analyses génétiques faites en 2018 permettent de distinguer trois sous-espèces de Cannabis sativa : le Chanvre industriel (Cannabis sativa subsp. sativa) qui a une utilisation en tant que « chanvre », le Chanvre indien (Cannabis sativa subsp. indica ) plus connu pour ses effets psychotropes et le Chanvre sauvage (Cannabis sativa subsp. ruderalis)5,6.

Toutefois, les plants de chanvre ont été tellement sélectionnés et hybridés par l'Humain depuis qu'il les cultive, avec l'obtention de multiples cultivars dont l'origine est difficilement traçable, que définir des limites aussi nettes entre les groupes semble devenu particulièrement compliqué. Cette classification est donc sujette à révision1.

Histoire

Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l'homme, au néolithique, probablement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents. Ses fibres servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans av. J.-C., en Europe au Moyen Âge. Les vêtements royaux occidentaux étaient souvent constitués de mélanges de chanvre et de lin. La première Bible imprimée par Gutenberg l'aurait été sur papier de chanvre. Le papier de chanvre est utilisé jusqu'au xixe siècle. Au début du xxe siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, originaire des États-Unis. Plus récemment, ces fibres résistantes et à portée de main, ont servi à fabriquer des vêtements militaires lors des deux guerres mondiales. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles furent remplacées par des fibres synthétiques, au tissage plus régulier. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque avant d'être remplacées par de l'ortie. Elles sont également utilisées pour les cordes et cordages, et ont été utilisées pendant longtemps pour les voilures des bateaux.

Le chanvre était également considéré comme une plante magique dite hypocrite ; il était utilisé dans les rituels funéraires : la fumée de l'herbe séchée et brûlée sur des pierres ardentes en présence du défunt était censée déconnecter du réel et permettre de parler aux esprits7.

Les fibres les plus travaillées sont issues de la partie périphérique de la tige. Les fibres de la chènevotte, tige centrale dépourvue de son écorce, ont une grande capacité d'absorption8.

Ces fibres sont utilisées en plomberie pour faire des joints. Elles sont connues sous le nom de filasse.

Tissage

Les savoir-faire du chanvre textile * Inventaire du patrimoine culturel
immatériel en FranceFibres de chanvre
Domaine Savoir-faire
Lieu d'inventaire France
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)
modifier

Avant de pouvoir être tissé, le chanvre devait subir toute une préparation : le rouissage, le broyage, le teillage et le peignage9.

Une fois récolté, il était roui, séjournant dans l'eau une dizaine de jours pour que les fibres se détachent. Ensuite, on le broyait sous la « broie » et on le passait au séran qui séparait ce qui pourra être filé au rouet et l'étoupe qui ne pourra pas l'être.

Au xviiie siècle, ce travail préliminaire du chanvre était effectué par les agriculteurs qui trouvaient là une source de revenu supplémentaire. C'était surtout les femmes qui filaient.

Il faut différencier cette production familiale de l'activité des tisserands. Bon nombre d'entre eux recevaient le fil d'un marchand-lissier qui récupérait ensuite la toile de chanvre pour la vendre en France et à l'étranger, ramenant en échange épices ou produits divers. Actuellement, le défibrage du chanvre est mécanisé.

Les savoir-faire du chanvre textile est une pratique inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France depuis 2020.

Cordage

Cordage en chanvre.

Les fibres de chanvre servent à faire des cordes naturelles10. En 1661, Colbert fait construire la Corderie royale de Rochefort pour pouvoir fabriquer en France les lourds cordages des navires. La partie centrale du bâtiment permettait de confectionner des cordages de chanvre d'une encablure de long, soit près de 200 m. Leur diamètre pouvait dépasser 20 cm10.

Une corde de chanvre de 12 mm de diamètre a une charge de rupture d'environ 1 100 kg. Cette fibre permet aussi de confectionner tout simplement de la ficelle.

Papier

Le chanvre est ou a été utilisé dans la fabrication de divers papiers11. Le chanvre est utilisé notamment dans les billets de banque, le papier bible et le papier à cigarette.

La chènevotte sert à la fabrication de litières absorbantes pour animaux8. Au potager, séchée et concassée, elle constitue un paillis qui a la réputation de présenter l'avantage de bloquer efficacement les limaces.

Brique de chanvre utilisée pour l'isolation acoustique et thermique.Article détaillé : Brique de chanvre.

On peut fabriquer des murs isolants ou des dalles isolantes en béton de chanvre (mélange de chaux et de chènevotte : associé à la chaux depuis le Néolithique pour la réalisation du meilleur des parpaings d'isolations connu jusqu'à la découverte des aérogels). Le béton de chanvre est aussi utilisé en isolation soit extérieure soit intérieure de bâtiments existants. Ce matériau permet une bonne « respiration » des murs existants grâce à sa très bonne perspirance, capacité à réguler la vapeur d'eau. La laine de chanvre est aussi un très bon isolant thermique, concurrentiel des laines minérales (laine de roche, de verre ou de laitier) parce qu'elle ne pose pas de problème sanitaire (l'amiante, les fibres céramiques réfractaires et les fibres de verre à usage spécial sont cancérigènes parce que constituées de fibres extrêmement petites, capables de pénétrer très loin dans les bronches12). Des productions de blocs de chanvre se développent en Isère et en Champagne-Ardenne (première région productrice européenne13), notamment.

Le principal fournisseur de fibre de chanvre est la société CAVAC Matériaux.

Vers 1940, Ford expérimente une voiture avec une carrosserie en chanvre : la Hemp Body Car. L'idée est reprise dans les années 2010 par un constructeur canadien de véhicules électriques14. Diesel utilisait l'huile de chanvre (ainsi que d'autres huiles végétales) comme carburant pour son moteur15.

  • Pare-chocs de la Mercedes Classe A16.

Utilisation des graines

Graines de chanvre, décortiquées
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g

Apport énergétique
Joules 2313 kJ
(Calories) (553 kcal)
Principaux composants
Glucides 8,67 g
- Amidon ? g
- Sucres 1,5 g
Fibres alimentaires 4 g
Protéines 31,56 g
Lipides 48,75 g
- Saturés 4,6 g
- Oméga-3 8,68 g
- Oméga-6 1,34 g
- Oméga-9 5,4 g
Eau 4,96 g
Cendres totales 6,06 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 70 mg
Cuivre 1,6 mg
Fer 7,95 mg
Magnésium 700 mg
Phosphore 1650 mg
Potassium 1200 mg
Sodium 5 mg
Zinc 9,9 mg
Vitamines
Provitamine A 0,007 mg
Vitamine B1 1,275 mg
Vitamine B2 0,285 mg
Vitamine B3 (ou PP) 9,2 mg
Vitamine B6 0,2 mg
Vitamine B9 0,110 mg
Vitamine C 500 mg
Vitamine E 0,8 mg
Acides aminés
Acides gras
Acide palmitique 2866 mg
Acide stéarique 1244 mg
Acide oléique 5276 mg
Acide linoléique 27 358 mg
Acide alpha-linolénique 8 684 mgSource : USDA https://fdc.nal.usda.gov/fdc-app.html#/food-details/170148/nutrients
modifier

La graine de chanvre est appelée chènevis. Elle est utilisée pour ses propriétés nutritives, sous forme d'huile ou de graines. Ces deux éléments du chanvre ont été consommés couramment jusqu'au xixe siècle en France. Ils commencent depuis peu à y être redistribués.

La graine de chanvre décortiquée contient les macronutriments (suivant la base USDA17) :

  • 9 % de glucides
  • 49 % de lipides
  • 31 % de protéines, source de huit acides aminés essentiels

De plus, ces proportions sont idéales pour l'alimentation humaine et animale.

Huile

  • Alimentation : l'huile obtenue par pressage des chènevis jouit d'une excellente réputation diététique, en raison de sa teneur en acides gras de type oméga 3 (dont des oméga 3 SDA) et oméga 6 GLA (Acides Gamma Linoléique) ainsi qu'une faible teneur en Acides Gras Saturés. Non-filtrée, elle a une couleur verte plus ou moins foncée selon les variétés. Elle a un goût de noisette pour certains. On la trouve en vente dans les boutiques bio ou naturelles et des boutiques spécialisées de vente d'huile, producteurs et revendeurs et depuis peu certains supermarchés. En 2010, son prix de vente moyen est proche de vingt-cinq à quarante euros le litre. Les contenants trouvés sont de vingt-cinq centilitres.
  • Combustible pour moteur (utilisé notamment par Rudolf Diesel, lors de la création de son moteur Diesel, le gazole arrivera bien plus tard). En 1937, Henry Ford a créé la Hemp Body Car, une voiture en grande partie faite de chanvre et alimenté par l'éthanol de chanvre18.
  • Peintures, vernis, encres et autres produits techniques : l'huile tirée de la graine du chanvre est siccative, à l'instar de l'huile de lin.
  • Cosmétiques : en raison de son équilibre en acides gras poly-insaturés, l'huile de chanvre est très nourrissante pour la peau. La présence d'oméga 3 lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-desquamantes (peaux très sèches). Non commédogène, elle renforce le film hydro-lipidique de l'épiderme et contribue à diminuer les pertes d'eau transcutanées. Elle renforce la cohésion entre les différentes couches de kératinocytes. L'utilisation d'une huile raffinée permet d'obtenir des émulsions sans odeur désagréable et stables dans le temps.

L'huile de chanvre contient[réf. nécessaire]:

  • 10 % d'acides gras saturés
  • 13 % d'acides gras mono-insaturés (AGMI)
  • 77 % d'acides gras poly-insaturés (AGPI) dont 59,5 % d'oméga 6 (acide linoléique) et 17,5 % d'oméga-3 (acide gamma linolénique en majorité, acide stéaridonique)

L'huile issue de chènevis contient en outre 8 % de graisses saturées, 55 % d'acide linoléique et 25 % d'acide α-linolénique. On y trouve des vitamines du groupe B (hydrophiles) et de la vitamine E (lipophile). Seule l'huile de lin contient une plus grosse proportion d'acide α-linolénique, mais l'huile de chènevis contient plus d'acides gras essentiels (80 % du volume total de l'huile)[réf. nécessaire].

Dynamite

La dynamite est un explosif très puissant composé de nitroglycérine , une substance explosive liquide à température ambiante et très instable qui, lorsqu'elle est absorbée dans un milieu solide (initialement, la diatomite , une roche formée par des coquilles siliceuses de diatomées ), devient un explosif plus stable. La dynamite a été inventée par Alfred Nobel en 1866, remplaçant rapidement la nitroglycérine pour les applications minières et industrielles. Il joue un rôle très important dans des travaux tels que l'excavation en montagne, la construction de routes, les démolitions et en général tous les travaux publics nécessitant le déplacement de masses rocheuses.

Il a été utilisé pour le développement et la fabrication d'engins de guerre, causant de nombreux morts et de grandes destructions dans les zones de conflit. Nobel, pour contrecarrer ses effets négatifs, bien que symboliquement, a institué le prix qui porte son nom , faisant expressément référence à la paix .

Les parois cellulaires des diatomées conservent leur structure individuelle même dans les filtres traités commercialement, comme celui d'une piscine.

La dynamite, comme tous les explosifs puissants, est très dangereuse et est donc une substance à usage restreint, bien qu'elle ait été largement remplacée par des explosifs plastiques dans lesquels la substance explosive est stabilisée en se mélangeant avec un plastifiant au lieu de terre de diatomées. La base nitroglycérine a été largement remplacée par du dinitroglycol ( Gum-2 ECO) ou du trinitrotoluène ( titadine ou TNT). Pour un usage industriel, l'utilisation de la cyclonite est également répandue , également sous forme d' explosif plastique , sous les noms de C-3 et C-4 selon la formulation.

À l'origine, la nitroglycérine était mélangée à un type particulier de sable de dioxyde de silicium appelé diatomite ou terre de diatomées. 1 La diatomite, qui provient de fossiles de micro-organismes marins, possède une grande surface spécifique et absorbe la nitroglycérine, la rendant maniable et l'empêchant de détoner accidentellement.

Historique 

La dynamite a été inventée par Alfred Nobel en 1866 et brevetée en 1867 . Son emploi dans l'exploitation des champs pétrolifères de Bakou ( Azerbaïdjan ) a valu à son créateur une importante fortune, qui sert à l'attribution du prix Nobel .

La nitroglycérine avait été découverte en 1847 par le chimiste italien Ascanio Sobrero , mais c'est un liquide très sensible aux chocs, ce qui le rend très difficile à manipuler et donc très souvent à l'origine d'accidents graves car trop instable et difficile à manipuler. à transporter pour la guerre et très dangereux pour les applications civiles. En 1864, une explosion de nitroglycérine tue cinq personnes, dont le petit frère de Nobel. À la suite de cette tragédie, il s'est concentré sur la tâche de trouver une méthode pour manipuler en toute sécurité la nitroglycérine, qui au milieu du XIXe siècle était l'explosif le plus largement utilisé.

En 1867, Nobel réussit à fabriquer de la dynamite, en mélangeant de la nitroglycérine avec un matériau absorbant ( terre de diatomées ), et obtint ainsi une poudre qui pouvait être frappée et même brûlée à l'air libre sans exploser. Il n'a explosé que lorsque des détonateurs électriques ou chimiques ont été utilisés. C'est ainsi qu'est née la dynamite, un explosif plus stable, plus sûr et plus maniable que la nitroglycérine instable.

Les brevets les plus importants de Nobel étaient en 1875, la dynamite de caoutchouc, une dynamite moulable, similaire aux explosifs plastiques d'aujourd'hui, puis, en 1884, une méthode de distillation continue du pétrole . Enfin, en 1887, il fabrique de la balistite , un mélange de nitroglycérine et de nitrocellulose , constituant un formidable explosif sans fumée.

Fabrication 

La dynamite était autrefois fabriquée en mélangeant de la nitroglycérine et de la terre de diatomées avec une forte teneur en dioxyde de silicium. Ce dernier agissait comme une sorte d'éponge, absorbant et stabilisant la nitroglycérine, rendant son utilisation comme explosif plus sûre et plus pratique. Il était autrefois vendu sous forme de tubes en carton remplis du composé, mesurant entre 10 cm et 15 cm de long sur 2,5 cm de diamètre.

En raison de sa grande stabilité, la dynamite a rapidement remplacé la nitroglycérine dans des applications telles que les démolitions et l'exploitation minière , et comme charge explosive dans les obus d'artillerie et les charges de démolition militaires. 

La dynamite est aussi chimiquement plus inerte que la nitroglycérine pure, ce qui permet de la stocker en toute sécurité, bien qu'à moyen terme seulement, puisqu'avec le temps et à une température de plus de 30 °C, la nitroglycérine se vide du dioxyde de carbone. « transpire » la nitroglycérine, qui est concentrée en gouttelettes très sensibles au mouvement, à la chaleur et à la décomposition chimiquedans des produits chimiques plus instables. La dynamite est si stable que les nouveaux bâtons de dynamite en bon état n'explosent généralement pas même s'ils sont exposés au feu , ce qui nécessite l'utilisation d'un détonateur et d'un apprêt pour les déclencher.

En raison de l'amélioration constante des explosifs et des techniques de démolition, ainsi que des problèmes posés par le stockage et la production de la nitroglycérine pour sa fabrication, elle a été commercialement remplacée par d'autres explosifs comme le trinitrotoluène (TNT).

La diatomite ou terre de diatomées (également appelée DE , TSS , diahydro , kieselguhr , kieselgur ) est une roche sédimentaire siliceuse , formée par des microfossiles de diatomées , qui sont des algues aquatiques unicellulaires qui sécrètent un squelette siliceux appelé frustule .

 Ce matériau sert de média filtrant ; sa granulométrie est idéale pour la filtration de l'eau . [ citation nécessaire ]

Ils sont également utilisés pour les filtrations chimiques et dans la fabrication de la bière où il a été constaté qu'ils libèrent du plomb, de l'arsenic 1 et du cyanure en quantités non dangereuses mais juste dans la limite légale.

Ils servaient également à stabiliser la nitroglycérine et à former de la dynamite avec elle . [ citation nécessaire ]

D'autres applications, en tant qu'agent abrasif , comprennent : le polissage des métaux , dans les dentifrices et les crèmes exfoliantes. [ citation nécessaire ]

Il sert également de pesticide naturel non toxique , notamment en agriculture biologique : l'ingestion de particules de silice provoque des lésions au niveau du tube digestif ; La fixation sur le corps des insectes provoque également des blessures qui impliquent leur mort , par déshydratation. 2

La diatomite peut être utilisée pour l'élimination de l'ADN en présence d' agents chaotropiques hautement concentrés tels que l'iodure de sodium , le chlorhydrate de guanidine et le thiocyanate de guanidine . Comme avec d'autres silicates, la diatomite dénoue la double hélice de l'ADN mais pas l'ARN ou la protéine. 

L'ADN peut être extrait de la diatomite à l'aide de tampons à faible force ionique, y compris l'eau, à un pH neutre à légèrement alcalin. La diatomite brute de taille uniforme doit d'abord être lavée dans un acide chaud tel que HCl 5M . 3​ La calcinationpeut grandement améliorer la consistance du matériau, tandis qu'un traitement avec un caustique doux peut améliorer l'adsorption avec des niveaux inférieurs de chaotrophes.

Géologie 

Les parois cellulaires des diatomées conservent leur structure individuelle même dans les filtres traités commercialement, comme celui d'une piscine.


Étant donné que la diatomite se forme à partir des restes de diatomées , on la trouve dans les sédiments marins ou lacustres des eaux peu profondes, à la fois actuels et anciens. Il est généralement divisé en deux catégories en fonction de la source dont il provient : l' eau douce et l'eau salée . La terre de diatomées d'eau douce est collectée dans des mines situées dans des lits de lacs asséchés et est généralement pauvre en silice cristalline . La terre de diatomées d'eau salée contient une teneur élevée en silice cristalline, ce qui en fait un matériau utile pour les filtres, en raison des caractéristiques de filtrage par tamis de la structure très poreuse des frustules.

Variétés 

  • Tripolita est la variété que l'on trouve à Tripoli , en Libye .
  • L' argile de Bann est la variété que l'on trouve dans la basse vallée de Bann en Irlande du Nord .
  • Grind ( Mo-clay ) est la variété trouvée dans le nord-ouest du Danemark , en particulier sur les îles de Fur et Mors .

Importance climatologique 

Le climat de la Terre est affecté par la quantité de poussière en suspension dans l' atmosphère , de sorte que l'emplacement des principales sources de poussière atmosphérique est important pour prédire le temps . Des recherches récentes indiquent que les dépôts de diatomite à la surface de la terre jouent un rôle important. Par exemple, la plus grande source atmosphérique de poussière est la dépression de Bodélé en République du Tchad , où des vents violents érodent les anciens dépôts de lac de diatomite, contribuant à de grandes quantités de poussière dans l'atmosphère. 4

Les excellentes qualités absorbantes de la terre de diatomées peuvent entraîner une sécheresse importante des mains si elles sont manipulées sans gants. La forme (industrielle) de la terre de diatomées d'eau salée contient une forme hautement cristalline de silice , ce qui donne des cristaux aux arêtes très vives. La netteté de cette version du matériau rend la respiration dangereuse et un masque anti- poussière est recommandé lorsque vous travaillez avec.

Le type de menace présenté par inhalation dépend de la forme de la silice. La silice cristalline présente un grave danger d'inhalation car elle peut provoquer la silicose . La silice amorphe peut causer des poumons poussiéreux, mais elle ne comporte pas le même degré de risque que la silice cristalline. La terre de diatomées de qualité alimentaire contient généralement de très faibles pourcentages de silice cristalline. La terre de diatomées produite pour les filtres de piscine est traitée thermiquement, ce qui fait que le dioxyde de silicium précédemment amorphe prend sa forme cristalline.

Aux États-Unis , la teneur en silice cristalline dans la poussière est réglementée par l' Occupational Safety and Health Administration (OSHA), et il existe des directives concernant les quantités maximales autorisées dans le produit et dans l'air près de la zone respiratoire des travailleurs.

La démolition ou le démantèlement est le contraire de la construction : la destruction de bâtiments et d'autres structures . Le bâtiment le plus haut démoli était le Singer Building de 47 étages à New York , qui a été construit en 1908 et démoli entre 1967 et 1968 pour être remplacé par One Liberty Plaza .

Pour la plupart des bâtiments, tels que les maisons , qui n'ont que deux ou trois étages, la démolition est un processus plus simple. Le bâtiment est démoli manuellement ou mécaniquement à l'aide de nombreux équipements hydrauliques : nacelles élévatrices, grues, excavatrices et bulldozers .

Les bâtiments plus grands peuvent nécessiter l'utilisation d'une boule de démolition , un poids lourd suspendu à un câble qui est balancé par une grue sur la façade des bâtiments. Les boulets de démolition sont particulièrement efficaces contre la maçonnerie, mais sont plus difficiles à contrôler et souvent moins efficaces que les autres méthodes. Les nouvelles méthodes peuvent utiliser des cisailles hydrauliques rotatives et des concasseurs de pierres silencieux en conjonction avec des excavatrices pour couper ou briser le bois , l' acier et le béton . L'utilisation de cisailles est particulièrement courante là où la découpe au chalumeau serait dangereuse.

Les immeubles de grande hauteur et les cheminées , et de plus en plus certaines structures plus petites, peuvent être détruits par l' implosion des bâtiments à l'aide d'explosifs . imploserun bâtiment est très rapide - l'effondrement lui-même ne prend que quelques secondes - et un expert peut s'assurer que le bâtiment tombe dans son propre périmètre, afin de ne pas endommager les structures voisines. 

Ceci est essentiel pour les structures hautes dans les zones densément bâties. Le plus grand danger est la projection de débris qui peuvent tuer des passants s'ils sont mal préparés. Encore plus dangereux est l'échec partiel d'une tentative d'implosion. Lorsqu'un bâtiment ne s'effondre pas complètement, la structure peut être instable, penchée à un angle dangereux et remplie d'explosifs non explosés mais toujours intacts, ce qui rend l'approche difficile et dangereuse pour les travailleurs.

Il faut plusieurs semaines pour préparer un bâtiment à une implosion . Tous les objets de valeur, tels que le câblage en cuivre, sont retirés du bâtiment. Certains matériaux doivent être retirés, comme le verre qui peut former des projectiles mortels et l'isolant qui peut se répandre sur une grande surface. 

Certaines colonnes sélectionnées sont perforées et des explosifs à haut pouvoir de rupture de type Rionel ou Goma 2 sont placés dans leurs trous.. Les supports et les murs porteurs peuvent être enlevés avec un cordeau détonant. Le but est d'utiliser le moins d'explosif possible ; seules quelques usines sont chargées d'explosifs. Les zones de dynamitage sont recouvertes de plastique large et de clôtures pour absorber les débris volants. Le nettoyage du site est beaucoup plus long que la démolition proprement dite, car les débris sont chargés sur des camions et transportés vers un autre endroit. 

La destruction de grands bâtiments est devenue de plus en plus courante à mesure que les projets de logements massifs des années 1960 et 1970 se sont effondrés dans le monde entier. À 133,8 m et 204 000 mètres carrés, le grand magasin JL Hudson et ses ajouts sont le plus haut bâtiment à ossature d'acier et la plus grande structure à avoir jamais implosé.

L'implosion contrôlée est la méthode à laquelle le grand public pense normalement lorsqu'il parle de démolition. Il s'agit d'un système de démolition souvent appliqué aux structures de grande hauteur, autonomes ou complexes telles que les ponts, les tours de refroidissement, les cheminées, les antennes de grande hauteur ou les silos, en particulier lorsque les autres méthodes sont peu pratiques ou trop coûteuses. Il ne comporte pas plus de risques qu'un autre système de démolition, et présente même parfois de nombreux avantages, à condition qu'il soit réalisé par des techniciens ayant une grande expérience dans ce domaine. Il a un taux d'accidents nettement inférieur à celui des autres systèmes de démolition et un champ d'application nettement plus restreint.

Habituellement, les bâtiments qui ont été touchés par des accidents ( tremblements de terre , incendies, catastrophes naturelles ), ou qui sont sur le point d'être démolis, puisqu'un nouveau est construit sur ce terrain, ou sur la structure qui reste de la démolition, sont laissés en charge de les entreprises démolissent les ouvertures, le fer, les barreaux , les sols, les escaliers, les toits et autres matériaux, qui sont soigneusement extraits pour pouvoir les réutiliser dans d'autres constructions. Ces matériaux sont généralement très précieux, puisqu'ils ont été utilisés dans des maisons très anciennes, ils sont uniques, et généralement ils n'ont plus de concurrence , ils ne sont plus construits. Fer forgé, pins , caroubiers , parquets, maçonnerie , ouvertures , colonnes , comptoirs , escaliers, etc. On les trouve dans les points de vente de démolition. 


© 2022 Todos los derechos reservados
L`art et la parolle naissent, selon vous...!
Creado con Webnode Cookies
¡Crea tu página web gratis! Esta página web fue creada con Webnode. Crea tu propia web gratis hoy mismo! Comenzar