Altherithèe
Politiquement correct
( Ne de la recherche de Adolphe Aichman en Pologne pendant le revolution d`Octobre. Seulement les parolles de juifs pouvaient etre compreises et publiès, Les autres, vous et mois, etions vettès a nous taire et accomplir leur justice et designes: dormir, travailler, nous reproduire et obeir. La folie juive a ete repartie par Gabriella Mather sur 365 mondes paralleles appellès tous Israel, c`est ce que nous sommes en train de detruire aujourd`hui.)
Le politiquement correct (anglicisme de politically correct ou political correctness, souvent abrégé PC en anglais) ou rectitude politique (au Québec) désigne, principalement pour la dénoncer, une attitude qui consiste à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu'elles pourraient heurter certaines catégories de personnes, notamment en matière d'ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d'infirmités, de classes sociales ou d'orientation sexuelle1.
Les locutions et mots considérés comme offensants ou péjoratifs sont remplacés par d'autres considérés comme neutres et non offensants. Le langage politiquement correct utilise abondamment l'euphémisme, les périphrases, les circonlocutions, voire les créations de mots et de locutions nouvelles.
L'expression2,3 « politiquement correct » est un calque2,3 de l'anglais2 ou de l'anglais américain3 politically correct. Elle est apparue vers la fin du xxe siècle pour qualifier la rectitude diplomatique, c'est-à-dire une façon acceptable de s'exprimer en société, en public. On l'utilise soit pour promouvoir ce mode d'expression soit pour le tourner en dérision. Au Québec, le terme utilisé est surtout celui de rectitude politique, mais il est moins connoté négativement4.
Si la promotion de pratiques qualifiées aujourd'hui de politiquement correctes est ancienne, la nouveauté du concept est de désigner explicitement ce contrôle social du langage, de le revendiquer comme légitime et même d'y intégrer une pseudo-contestation, toute contestation réelle étant aussitôt récusée.[précision nécessaire]
Histoire
On trouve des traces relativement anciennes de l'expression « politiquement correct ». Elle apparaît ainsi dès 1793 dans un jugement rendu par la Cour suprême des États-Unis5. En France, le philosophe Michel Foucault écrit en 1968 : « [...] une pensée politique ne peut être politiquement correcte que si elle est scientifiquement rigoureuse6. » Mais le sens diffère ici de celui de l'expression consacrée. Utilisée ultérieurement par les milieux conservateurs américains7, diffusée sur les campus américains au cours des années 1980, l'expression visait à moquer, et à combattre, les discours employés à gauche qui instaureraient une forme de censure pour ne pas offenser tel ou tel groupe d'individus8. L'expression s'est répandue en français au début des années 1990[réf. nécessaire]. Elle se rapproche, dans le langage courant, des expressions « bien-pensance »[non neutre] ou « conformisme ». Ce qui est le plus souvent retenu[Qui ?] contre le politiquement correct, c'est qu'il constituerait une limitation de la liberté d'expression, de par la volonté de n'employer que certains termes, et une déconnexion des réalités, car les termes non-employés sont généralement remplacés par d'autres qui ne représentent pas la vérité[Quoi ?][réf. nécessaire].
Aux États-Unis, l'expression Political Correctness a une longue histoire. Au xixe siècle et longtemps au cours du xxe siècle, elle s'appliquait plutôt à désigner la justesse dans des contextes juridiques ou politiques. Les mots « correct » et « correctness » y avaient l'acception de « correction grammaticale » ou de « correct selon les règles du droit », que ce soit le droit civil ou le droit constitutionnel. Ce n'est que tardivement, dans la décennie 1980, qu'il acquit une nouvelle acception, qu'on peut exprimer comme linguistiquement conforme ou approprié9 au regard des mœurs et des opinions courantes, propres à un lieu et à une époque.
De nos jours, cela désigne un discours ou des attitudes cherchant à réduire les possibilités d'offense ou d'outrage contre un groupe de personnes ou une communauté. Cette notion est généralement considérée comme propre à la culture anglo-saxonne9.
D'abord utilisé au sein de la gauche américaine pour se moquer des idées trop rigides ou doctrinaires dans leur propre camp, le terme est repris par les conservateurs10, pour dénoncer une idée qui conduirait à la censure et constituerait une atteinte à la liberté d'expression. Le politiquement correct inspirerait l'évolution du multiculturalisme, de l'identité politique[Quoi ?], de la sociologie[évasif], il servirait la cause des mouvements progressistes tels que le féminisme.
Cependant, des commentateurs de la gauche nord-américaine soutiennent que l'expression « politiquement correct » a été forgée par les conservateurs américains vers 1980 pour discréditer le progressisme. Selon ces commentateurs il n'y a jamais eu de « mouvement du politiquement correct » aux États-Unis, et le terme serait utilisé pour détourner l'attention du débat de fond sur la discrimination et les inégalités de traitement basés sur la race, la catégorie sociale, le genre ou l'orientation sexuelle11.
La langue de bois est un corollaire français du politiquement correct. Celle-ci comporte plusieurs variantes selon le contexte et l'époque.
Robert Beauvais en 1970, nomme « hexagonal »12 un langage constitué de poncifs journalistiques13 ; l'« hexagonalisation lénifiante » tend à masquer des réalités gênantes par des formules tarabiscotées, ainsi quand un ministre parle de la « décélération de l'allègement des impôts » pour dire que les impôts augmentent14. À l'époque, si l'emploi du terme « Hexagone » pour dire « France » était inoffensif, l'usage de « handicapé » pour « invalide » ou de « non-voyant » pour « aveugle » étaient perçus comme une étrangeté, mais s'est pérennisé[réf. nécessaire] .
La langue de bois de combat fait l'inverse en amplifiant les différences : « les agresseurs américains et leurs laquais », « la gangrène syndicale », et autres locutions à l'usage des militants[réf. nécessaire] .
Le langage politiquement correct évolue avec le temps et selon les contextes. S'il est assez facilement détectable dans le discours des partis politiques, il s'impose de façon plus insidieuse dans la langue quotidienne, en particulier celle des médias. De nos jours[Quand ?], le politiquement correct concerne surtout le sexe ou le genre.[précision nécessaire]
Dans la francophonie, l'expression « politiquement correct » s'est diffusée assez récemment et semble en retrait. Il s'agit d'un anglicisme, les deux termes n'ayant pas, en français, la même extension qu'en anglais. Le développement de son usage s'est fait surtout durant la décennie 1990, mais, à cause de son manque de motivation linguistique, elle n'a jamais eu la même extension d'usage que dans les pays anglophones.[précision nécessaire]
Le principe du politiquement correct est que le choix des mots peut encourager, favoriser ou même établir certains rapports sociaux, et que les résultats obtenus profitent à la société. Cette observation à l'égard du politiquement correct concerne certains mouvements politiques, notamment le mouvement pour les droits des homosexuels, les féministes, le multiculturalisme et le mouvement des droits civiques. Par exemple, des expressions comme « lineworker » au lieu de « lineman » (« monteur à la chaîne », en anglais, l'ancienne expression contenait le mot « homme » et a donc été jugée discriminatoire envers les femmes), « chairperson » ou « chair » à la place de « chairman » (la « personne du fauteuil », ou le « fauteuil », à la place de « l'homme du fauteuil », c'est-à-dire le président), ou l'usage systématique de l'expression « Native Americans » (« Américains natifs ») plutôt que d'« Indiens », sont des références pour caractériser les partisans du politiquement correct comme excessivement pointilleux ou même coercitifs. Le politiquement correct s'applique même aux objets inanimés, ce qui est encore un autre aspect du débat.
Le terme politiquement correct, de la manière dont il est utilisé le plus souvent, implique qu'une proportion importante des gens font un choix politique conscient des mots qu'ils utilisent dans leurs paroles et leurs écrits, avec l'intention de répandre cette pratique le plus largement possible, et ainsi, de changer les rapports sociaux ; implicitement, il est entendu que ces personnes sont la gauche, ou une partie importante de la gauche ; que ce choix politique des mots est un phénomène unique, concerté, qu'on appelle le « politiquement correct » ; et enfin, que l'utilisation de ces mots choisis s'est développée d'une manière à porter atteinte à la liberté d'expression.
Ce à quoi ceux qui pratiquent de tels choix répondent que l'expression « politiquement correct » fait partie des attaques contre la justice sociale ou le progressisme politique15, et que le fait d'exprimer une opinion, ou de débattre publiquement de l'usage de la langue ne peuvent en eux-mêmes constituer de l'intolérance ou de la censure[réf. nécessaire].
Ceux qui utilisent le terme « politiquement correct » pour désigner une mode expriment souvent des craintes sur la possible dilution du discours et l'impossibilité de décrire et de relier entre eux les problèmes sociaux. La critique politiquement correcte du langage inhibe l'expression libre, particulièrement celle d'opinions qui risquent de blesser tel ou tel groupe. Ils ajoutent également que le discours politiquement correct protège exagérément des groupes minoritaires, notamment lorsqu'il est utilisé pour éviter de reconnaître toute imperfection ou écart de conduite d'un des membres du groupe[réf. nécessaire] .
L'expression est tirée du vocabulaire marxiste-léniniste[réf. souhaitée], où elle qualifie la ligne du parti après la révolution russe de 1917, puis elle est utilisée de manière plaisante dans la gauche nord-américaine au début des années 1980. Dans ce contexte, elle est appliquée à tout engagement excessif pour l'une des causes de gauche, spécialement marxistes et féministes, ainsi qu'à tous ceux qui, concernés par ces causes, se consacrent davantage au discours ou au vocabulaire qu'à l'action[réf. nécessaire].
L'expression redevient populaire au début des années 1990 comme élément de la tentative des conservateurs d'influencer les méthodes d'enseignement et les programmes des universités16,17,18,19,20. Dans ce contexte, la notion de politiquement correct est présentée comme un mouvement de gauche, venu des cercles gauchistes universitaires, comme une tentative de créer une nouvelle doctrine sur l'orthodoxie sociale incluant une modification du vocabulaire que certains trouvent offensant.
L'utilisation de l'expression décline à la fin des années 1990, et ne se retrouve plus que dans les comédies, avec une signification incertaine. Elle est toutefois reprise depuis quelques années par des groupuscules ou des écrivains multiculturalistes qui rejettent (ou ignorent) ses origines et ses connotations controversées. Elle est aussi reprise par la gauche pour moquer les clichés conservateurs, comme les « valeurs familiales », le « conservatisme compatissant » ou « Dieu et la patrie »[réf. nécessaire] .
Quelques effets significatifs dans les expressions usuelles sont l'expression « salad bowl » remplaçant parfois « melting pot », ou la règle du « no hyphen » (« African American » serait correct, « African-American » serait considéré comme insultant), ou encore l'acceptation grandissante - en dépit de la grammaire classique - de « they » et « their » employés au singulier comme une forme neutre supplantant « he » ou « she », « his » ou « her », dans les formulations collectives ou indéterminées, de façon à ne pas privilégier l'un ou l'autre genre (ou même ceux qui se définissent comme intermédiaires, voire dépourvus de genre) .
L'expression « politiquement correct » est utilisée bien avant le xxe siècle, ce qui conduit les défenseurs du concept à penser que la sensibilité politique de certaines expressions n'est pas nouvelle. La plus ancienne utilisation citée est celle de la décision de la Cour suprême dans l'affaire Chisholm vs. Georgia (1793), où il est avancé que l'emploi de certains termes n'est pas correct, dans le contexte politique des États-Unis de cette époque[réf. nécessaire] .
« Les États, plutôt que les individus pour les intérêts de qui les États existent, sont fréquemment les objets qui attirent et focalisent la majeure partie de notre attention [...]. Des sentiments et expressions aussi inadéquates abondent dans notre langage commun, y compris le plus convivial. Ainsi, si l'on trinque pour honorer "les États-Unis", on n'honore pas "le peuple des États-Unis". Cela n'est pas politiquement correct.(Les États, plutôt que le Peuple, pour qui les États existent, sont souvent les objets qui attirent et retiennent notre attention principale [...]. Des sentiments et des expressions de ce genre inexact prévalent dans notre langage commun, voire convivial. Un toast est-il demandé ? « Les États-Unis », au lieu du « Peuple des États-Unis », est le toast porté. Ce n'est pas politiquement correct. ) »
Le premier usage au xxe siècle se retrouve au chapitre 1 de l'autobiographie du sénateur Robert La Follette junior, parue en 1912[Où ?]. À propos de son éducation à l'université du Wisconsin, il dit[réf. nécessaire] :
« À cette époque, nous n'avions pas d'idées politiques ou économiques correctes, domaines où il n'y avait alors que peu d'enseignements dignes de ce nom, mais ce que nous avons pu tirer de ces enseignements, et particulièrement de celui de John Bascom, est une attitude correcte vis-à-vis des affaires publiques. Et quand tout est dit, cette attitude est plus importante que tous les avis définitifs qu'un homme peut avoir. »
Là encore, l'expression « politiquement correct » fait expressément référence, dans l'opinion de l'auteur, à des opinions politiquement incorrectes, ce qui est différent de l'usage actuel[Lequel ?].
On peut citer encore un autre usage littéral dans le roman de Henry Vollam Morton (en), In the Steps of St. Paul (paru en 1936) :
« Utiliser de tels mots[Lequel ?] aurait été traiter son auditoire d'esclaves et de voleurs. Mais les Galates est une expression politiquement correcte, qui englobe tous ceux qui se trouvent sous la domination de Rome, des aristocrates d'Antioche à la petite esclave d'Iconium. »
Justifications linguistiques
L'un des principaux arguments avancés en faveur de l'utilisation du langage politiquement correct est d'empêcher l'exclusion ou les insultes discriminantes, basées sur des différences physiques ou des handicaps. Un autre repose sur l'hypothèse de Sapir-Whorf, qui énonce que les structures grammaticales d'une langue façonnent les idées des orateurs et les actions de tout un chacun. Le but est donc de faire prendre conscience à chacun de ces biais inconscients, pour leur permettre de faire un choix volontaire de leurs mots, sachant ce que les autres personnes trouvent offensant[réf. nécessaire] .
Un exemple courant est l'usage de l'expression « mentalement déficient » de préférence à « fou »[réf. nécessaire].
Malgré tout, les critiques avancent que les nouveaux termes sont maladroits ou laids, souvent de simples euphémismes substitués à des termes rigoureux concernant la race, le sexe, l'orientation sexuelle, le handicap, la religion ou la tendance politique. Les défenseurs avancent que la modification de la langue et du vocabulaire se justifie par ces quatre points :
- les droits, possibilités ou libertés de certains sont limités à cause de la catégorisation comme membres d'un groupe frappé d'un stéréotype infamant ;
- cette catégorisation est largement non-dite, inconsciente, et facilitée par le vocabulaire abondant ;
- en rendant ce vocabulaire problématique, on fait prendre conscience aux gens de la façon dont ils décrivent autrui ;
- lorsque la catégorisation est volontaire, le mérite personnel d'une personne, plus que son appartenance à un groupe, est plus apparent[réf. nécessaire] .
En linguistique, l'hypothèse Sapir-Whorf, dans une formulation stricte, avance que la langue d'une personne limite ses possibilités de pensée et de formulation. Par exemple, un vocabulaire sexiste entraîne des pensées sexistes. La plupart des linguistes penchent pour une version plus modérée, selon laquelle la façon dont nous voyons le monde est influencée par le niveau de langage que nous utilisons. La situation se complique du fait que certains groupes refusent le changement de vocabulaire que d'autres cherchent à imposer. Ainsi, les sourds n'ont jamais considéré le terme comme insultant en lui-même. Le mot « malentendant », qui s'est substitué à « sourd », et qui permet d'inclure dans le groupe ainsi créé les personnes victimes d'une diminution de l'audition à la suite d'un accident, ou du vieillissement, est ainsi considéré comme plus adapté pour cet usage. Il est cependant considéré comme discriminant par les sourds. Toutefois, en 2016, l'expression la plus courante utilisée en France dans les médias pour désigner ces personnes est « sourds et malentendants » qui échappe à cette critique[réf. nécessaire].
Aspects politiques
Aux États-Unis, la critique du politiquement correct est fréquente dans le discours politique conservateur21.
En France, la critique a longtemps été plus diffuse[réf. nécessaire] bien qu'elle vise également des vecteurs politiques et médiatiques. La critique du politiquement correct (corollaire de la critique de la bien-pensance) devient de plus en plus, en France, l'apanage des milieux conservateurs ou des partis politiques de droite - à l'image de son emploi aux États-Unis22. Selon le juriste Pascal Mbongo, la dénonciation du politiquement correct est couramment pratiquée par certains commentateurs, surtout de droite, pour critiquer des inculpations ou décisions de justice visant les discours de haine, malgré les différences importantes entre les droits français et américain relatifs à la liberté d'expression23.
Aspects sociologiques
Le politiquement correct peut se rapprocher des notions de conformisme et de pensée de groupe en psycho-sociologie. Afin de se valoriser, l'individu tend à exprimer l'opinion la plus largement partagée au sein du groupe auquel il se rattache. Il se valorise ainsi de deux façons[réf. nécessaire] :
- aux yeux du groupe en exprimant une idée qui fait consensus - une idée hétérodoxe entraînant a contrario un risque d'ostracisme ;
- à ses propres yeux en renforçant la cohésion du groupe auquel il s'identifie.
Le mot politically connaît plusieurs acceptions. La première renvoie à policy, qui signifie « politique » au sens de « doctrine » (à la fois « pratique concertée d'un État », comme dans « politique publique » ou « politique de la terre brûlée »), mais aussi « règles sociales » (comme dans « police des mœurs »), ainsi que « règles formelles ou légales applicables à l'usage d'un certain objet » (cf. la partie « policy » des modes d'emploi en anglais). La seconde acception renvoie à politics qui équivaut au sens restreint de « politique » du français contemporain (« qui concerne les affaires publiques et le gouvernement »)[réf. nécessaire] .
Inversement, les mots « correct », « correctness » ont, dans leur usage courant, un sens plus restreint et se traduiraient mieux par « exact », « exactitude »[réf. nécessaire] .
D'un point de vue linguistique, on peut dire qu'en français les expressions « politiquement correct » et « correction politique » n'ont pas beaucoup de sens en raison de la restriction d'usage du terme « politique » et de l'affaiblissement des termes « police », « policé » : ceux-ci ne sont plus que rarement employés comme synonyme de « civilité » ; ils figurent surtout dans des expressions figées telles que « police des mœurs », « mœurs policées », « langage policé ». En français contemporain le terme « politiquement » n'est associé qu'à la politique comme instrument de gouvernement.
Cette différence fait que la compréhension de l'expression est très différente pour un anglophone ou un francophone : pour le premier elle désigne généralement une manière de s'exprimer socialement admissible, alors qu'en français elle a plutôt le sens de « discours politique normatif et élusif », qu'on appelle aussi « langue de bois ».
Lors de son acclimatation au français, l'expression visait à pointer les mêmes objets que dans son usage aux États-Unis, c'est-à-dire une certaine « police du langage » et un abus de périphrases euphémisantes. Hors l'Amérique du Nord, on ne constatait toutefois pas une telle police du langage, et l'usage de périphrases, d'euphémismes et de litotes n'était l'apanage d'aucun groupe aisément identifiable[réf. nécessaire].
En francophonie hors d'Amérique du Nord, l'expression a pris avec le temps une autre acception, devenant pratiquement synonyme de « langue de bois » : discours à base de circonlocutions, de périphrases, d'euphémismes et d'expressions figées.
Dans la catégorie du « politiquement correct, l'usage de termes tels que « handicapé », « non-voyant », « RMiste », « Africain », « migrant » est devenu quasiment obligatoire, en remplacement de termes français qui n'avaient rien de particulièrement stigmatisant comme « infirme » ou « invalide », « aveugle », « nécessiteux » ou « pauvre », « noir », « immigré ».
Le terme « handicapé » s'est substitué à « infirme » vers 1973-1974.
Le langage contemporain tend à évacuer toute trace de négativité ou d'effet défavorable. Ainsi une « augmentation » des prix devient par exemple un « réajustement », bien qu'une diminution reste qualifiée de diminution. Le « bas de gamme » se voit remplacé par « entrée de gamme », bien que le haut de gamme reste inchangé. Les victimes civiles d'une action militaire sont appelées « dommages collatéraux ». Le « bombardement nucléaire » d'une ville se voit qualifié de « vitrification ». Les licenciements deviennent des « mesures d'ajustement des effectifs » ou un « plan social », etc.[réf. nécessaire]
D'autres termes comme « homosexuel », « lesbienne », « SDF », « trisomique », « sans-papier », « métis » ont remplacé des expressions devenues stigmatisantes comme « pédéraste », « gouine », « vagabond », « clochard », « mongolien », « immigré clandestin », « mulâtre ».[réf. nécessaire] Les notions les plus problématiques font l'objet d'une réactualisation régulière du terme en vigueur, chaque nouveau terme acquérant au bout de quelques années les connotations négatives intrinsèquement liées à la notion dont on cherche pourtant à occulter toute négativité - phénomène désigné par la formule « euphemism treadmill (en) » soit « tapis roulant euphémistique ». Ainsi, « vieux » a été supplanté par « personne âgée », puis à nouveau par « senior » francisé en « sénior ». « Nègre » a été remplacé par « noir » puis par « personne de couleur » (formule dont on a moqué la mauvaise foi confinant au comique, dans la mesure où les peaux claires présentent davantage de variance de tons, aussi bien d'un individu à l'autre que sous l'effet des émotions), puis de plus en plus par « black », soit un terme anglais qui est l'équivalent exact de « noir », mais qui est censé moins heurter les sensibilités...
L'humoriste George Carlin a évoqué ce phénomène, prenant notamment l'exemple du syndrome d'effondrement psychique et endocrinologique des soldats au combat : durant la Première Guerre mondiale, on appelait ce syndrome « shellshock », soit un terme direct et explicite, évoquant par sa sonorité même la brutalité du combat armé ; puis durant la Seconde Guerre mondiale, le même syndrome a été renommé « battle fatigue », soit un terme plus long (deux mots, quatre syllabes) et à la connotation nettement plus douce ; puis durant la guerre de Corée ce syndrome a été requalifié en « operational exhaustion », une expression encore plus longue (huit syllabes) et à la tonalité mécanique, évacuant toute humanité de la formulation, évoquant un problème qui pourrait affecter une voiture ; puis enfin durant la Guerre du Viêt Nam, cette même condition a été rebaptisée « post-traumatic stress disorder » (expression réduite à l'acronyme « PTSD »), une expression aussi longue que la précédente, mais avec un trait d'union en plus, et basée sur un jargon psychiatrique qui oblitère la réalité de la douleur des personnes concernées ; et il concluait en disant que si cette condition s'était encore appelée « shellshock », les vétérans du Viêt Nam auraient certainement bénéficié de l'attention et de la compassion dont ils avaient besoin24.
Un instrument au service de la tyrannie des minorités
Pour le sociologue Raymond Boudon, « contre l'idée reçue qui tend à imputer le politiquement correct à la tyrannie de la majorité, il résulte en réalité plutôt de la tyrannie des minorités. On le vérifie à ce que, sur bien des sujets, le politiquement correct heurte en réalité l'opinion. Car il est le fait davantage de minorités actives et de groupes d'influence que de l'opinion elle-même »25.
Pour cet auteur, le phénomène peut s'expliquer par l'effet Olson, désignant un mécanisme par lequel une minorité organisée et décidée peut imposer ses vues à un groupe plus large mais désorganisé et au sein duquel chacun fait le raisonnement implicite que les autres parmi son groupe s'occuperont de résister pour lui25.
Pour le philosophe Dominique Lecourt, le politiquement correct est « une rhétorique de dissuasion », « un moyen d'intimidation qui laisse penser qu'il existerait une pensée unique, une voie droite par rapport à laquelle nous devrions tous être jugés ». Il est devenu par le biais de lois dites antiracistes ou mémorielles « un instrument de conquête du pouvoir » utilisé par « des minorités actives bien organisées qui répandent leur conformisme propre », « souvent de tonalité religieuse »26.
Une diminution de la liberté d'expression
Pour le philosophe Jean-Claude Michéa, le politiquement correct témoigne de la « juridification croissante des relations sociales », s'élevant au détriment de la common decency (en) défendue par George Orwell, c'est-à-dire les vertus élémentaires de la vie en société27.
Pour Jean Dutourd, romancier et éditorialiste français, dans un discours à l'Académie française, un homme politiquement correct est :
« [un homme qui tient pour] bienfaisante, incontestable, irréfutable, et pour tout dire obligatoire, une certaine philosophie politique qui, extérieurement, a l'air d'être le fruit de la morale, de la tolérance, de l'humanitarisme, du progressisme, de l'égalité, de l'esprit démocratique, alors qu'elle n'est en réalité que l'expression la plus autoritaire du conformisme international, lequel, sous couleur d'idéalisme, peut se livrer à un pragmatisme effréné qui ne recule pas à l'occasion devant le crime28,29. »
Pour Jacques Barzun, historien et théoricien de l'éducation franco-américain, « le politiquement correct ne légifère pas sur la tolérance ; il ne fait qu'organiser la haine » (« Political correctness does not legislate tolerance; it only organizes hatred »).
Dans les années 2000, le journaliste Éric Zemmour développe l'idée que le refus d'utiliser un langage politiquement correct est criminalisé, et condamne la « logique inquisitoriale » qui serait celle des associations anti-racistes30.
Dans un discours au Parlement du Royaume-Uni, le 2 septembre 2014, Theresa May, alors secrétaire d'État à l'Intérieur, fustige l'« institutionnalisation du politiquement correct » qu'elle classe parmi les causes de l'incurie des autorités locales dans l'affaire des viols collectifs de Rotherham31,32,33.
Le géographe Christophe Guilluy considère que le politiquement correct est avant tout une arme de classe très efficace contre l'ancienne classe moyenne. Cette novlangue serait d'abord un instrument de domination, la mise en avant des minorités offrant une caution sociale à un système qui exclut la majorité des classes populaires. Cette instrumentalisation s'accompagnerait d'un diversity business très avantageux pour les grandes entreprises34.
Défense du politiquement correct
Pour ses défenseurs, comme le philosophe Jacques Derrida, le politiquement correct est, à l'inverse, un cadre qui fait valoir une éthique et des principes. La critique systématique du politiquement correct serait dangereuse car elle annihilerait toute pensée critique par sa seule force d'intimidation : « Dès que quelqu'un s'élève pour dénoncer un discours ou une pratique, on l'accuse de vouloir rétablir un dogmatisme ou une "correction politique". Cet autre conformisme me semble tout aussi grave. Il peut devenir une technique facile pour faire taire tous ceux qui parlent au nom d'une cause juste »35.
Selon le sociologue Philippe Corcuff, certains auteurs prétendant parler de façon politiquement incorrecte s'exonèrent par là même d'argumentation : « Il suffit de dire que l'on va à l'encontre du supposé "politiquement correct" (par exemple, l'antiracisme) et de prétendus "tabous" (par exemple, l'égalité entre les femmes et les hommes) diffusés par "les médias dominants", sans vraiment d'arguments, de connaissances établies et/ou de faits solidement constatés, pour avoir raison »36.
Selon le journaliste Jean Birnbaum, qui s'appuie sur l'ouvrage De quoi demain... coécrit par Jacques Derrida, l'accusation d'être « bien-pensant », « politiquement correct », est devenue presque automatique pour disqualifier « toute pensée critique », « au prétexte de combattre les abus d'une certaine gauche intellectuelle ». Par ailleurs, toujours selon Jean Birnbaum : « les champions du "politiquement incorrect" sont les rois du prime time » ; « leur posture, qui se prétend rebelle, jouit d'une domination sans partage »37.
Pour Isabelle Barbéris, le politiquement correct forme un système clos avec le politiquement incorrect, le premier étant la surréaction puritaine aux pulsions excessives du second, ce qui finit par figer la pensée : « Le politiquement correct est paradoxal, car il relève à la fois d'une certitude du bien (c'est le fameux « signalement vertueux », la haine vertueuse), mais c'est aussi une figure de l'incertitude qui se manifeste par la peur d'offenser, une inhibition qui ronge et émousse la pensée, la rencontre. Un alliage de violence et d'inhibition maladive. Je mets le politiquement incorrect dans le même sac : le nihilisme, le cynisme alimentent la réaction puritaine. C'est la connerie du « piège réactif », pour citer l'expression du philosophe Karan Mersch. On a le « pur » Geoffroy de Lagasnerie parce qu'on a eu l'« impur » Thierry Ardisson, et c'est au fond la même logique d'excès convoité par les médias, ce qui explique leur succès respectif »38.
Applications de l'expression
Au xxie siècle, l'expression est devenue d'usage beaucoup plus courant[réf. nécessaire], mais avec des différences selon les pays. Pour prendre les quatre principaux pays francophones :
- en Belgique et en France, l'absence à la fois de groupes politiques et idéologiques d'orientation libérale ou conservatrice qui soient organisés et importants[réf. nécessaire], et d'organisations ou de groupes de pression tendant à promouvoir la « correction politique » qui aient une base sociale, politique ou universitaire forte, fait que dans ces deux pays son usage comme instrument politique de dénigrement de groupes adverses reste assez marginal et d'une faible efficacité[réf. nécessaire] ; son usage le plus courant y est plutôt une mise en cause de certaines élites et la dénonciation d'une tendance - réelle ou supposée - des administrations à jargonner, à abuser d'un langage hermétique et creux[réf. nécessaire] ;
- au Canada, la proximité culturelle avec les États-Unis, une structure des groupes politiques voisine, font que l'usage et la fonction de l'expression correspond beaucoup à l'emploi qu'on en fait aux États-Unis, tenant compte, pour le Québec, des différences d'acception tenant à la langue évoquées supra ;
- la Suisse enfin est dans une situation intermédiaire : si l'on y trouve des groupes politiques d'orientation libérale ou conservatrice plus structurés qu'en France et en Belgique, on n'y constate pas, en revanche, de tendance à la « correction politique », ce qui fait que l'usage de dénigrement politique y est plus répandu, mais que ce discours n'a pas de cible clairement identifiable[pas clair].
Usage satirique
Les modifications de la langue dans le sens du politiquement correct ont une histoire dans la satire et la comédie.
Un des thèmes majeurs de la bande dessinée Dilbert est le vocabulaire abscons de son encadrement, visant à masquer son manque de morale et son incompétence.
Un exemple parmi les plus précoces et les plus connus est le livre Politically Correct Bedtime Stories, de James Finn Garner, dans lequel les contes de fée sont réécrits d'un point de vue politiquement correct exagéré. Les rôles du bon et du méchant sont inversés, dans le but de montrer que le politiquement correct ignore ou inverse la moralité. La satire du politiquement correct est largement déclinée dans les médias nord-américains aujourd'hui.
Bien-pensance est une expression langagière utilisée par des auteurs ou groupes de personnes francophones pour désigner l'opinion et le comportement des personnes dites bien-pensantes, « dont les idées sont conformistes »1 et soumises au politiquement correct2,3. Le terme « bien-pensance » a une connotation péjorative, polémique et ironique, car il est surtout employé par les détracteurs du politiquement correct4. La bien-pensance serait l'expression d'un « bien-penser » revendiqué et d'une bonne conscience sûre d'elle-même, ne se remettant pas en question, préférant plutôt pointer du doigt ceux qui ne se conforment pas à ses idéaux, plaçant par conséquent l'opposant en mode défensif, si défense il a droit.
En France, et à partir de la fin du xxe siècle, le terme "bien-pensance" est associé majoritairement5 à la repentance, la culpabilité historique6, la culture de l'excuse, les lois mémorielles et l'anti-discrimination. Pour les adversaires de ces concepts, la "bien-pensance", se voulant moralisatrice notamment au nom des droits de l'homme7 ou des bons sentiments, préconise des lois qui interdisent et pénalisent les propos racistes, homophobes, antisémites, négationnistes et autres, provoquant ainsi « des procès en blasphème théologico-politique »8, « en sorcellerie »9,10. Le "bien-pensant" utilise un langage spécifique « pour éviter de nommer les choses parce que cette dénomination pourrait choquer »2.
En Belgique au contraire, les bien-pensants sont appelés par leurs adversaires les grenouilles de bénitier, les punaises de sacristie, les calotins, bref ce sont ceux qui font sans réfléchir et avec ostentation ce que le curé leur dit. Ici aussi ils utilisent un langage expurgé ad usum Delphini pour éviter de nommer ce qui pourrait choquer leurs coreligionnaires.
Dans le cadre des débats politiques, les adversaires du politiquement correct utilisent cette caractérisation de bien-pensance comme une arme rhétorique11. Ceux-ci, « les mal-pensants, dont les idées vont à l'encontre du consensus idéologique majoritaire (celui des bien-pensants) »1, reprochent aux bien-pensants de censurer par des « lois liberticides » toute pensée déviante et, en créant le délit d'opinion, le thoughtcrime (délit de la pensée)12 - expression connue par la dystopie d'Orwell -, de vouloir étouffer tout libre débat et d'ainsi porter atteinte à la liberté d'expression13.
En Allemagne, l'expression « bien-pensant » (all. « Gutmensch », littéralement « homme bon »), à cause de ses connotations péjorative, discriminatoire, polémique et ironique utilisé par l'extrême droite[pas clair], a été déclarée « pire mot de l'année 2015 »14,15, pour qu'elle soit ainsi bannie du débat public, devenue par cette incrimination un mot tabou.
Le terme est dérivé de bien-pensant, mot apparu en 17981.
Au xviie siècle, l'expression bien penser est considérée positivement. Le prêtre jésuite et grammairien Dominique Bouhours publie en 1687 La Manière de bien penser dans les ouvrages d'esprit, un entretien didactique visant à former le goût du lecteur16,17. Dans une lettre à Bussy-Rabutin datant de 1677, Bouhours indique « Mon dessein est de faire une critique délicate des pensées vicieuses qui se rencontrent dans les auteurs (je dis dans les bons), et d'apprendre par là à bien penser. »18.
Au xixe siècle, le bien-pensant désigne, et déjà de manière négative et ironique, celui qui pense en conformité avec un système traditionnel ou se conformant au pouvoir en place : religieux, social, politique. En 1853, Victor Hugo écrit dans son recueil de poèmes satiriques critiquant le pouvoir bonapartiste Les Châtiments19 :
« Et que l'abonné vienne aux journaux bien pensants, Il paraît que, sortant de son hideux suaire, [], En dépit des rêveurs, en dépit de nous autres Noirs poètes bourrus qui n'y comprenons rien, Le mal prend tout à coup la figure du bien. »
On trouve en 1893 dans le Journal des Frères Goncourt la citation suivante : « la lettre portait le timbre de la rue Bonaparte. Ne seraient-ce pas des élèves de l'école des Beaux-Arts, bien-pensants ? »20.
En 1896, Marcel Proust utilise le mot dans le sens de la personne qui cale ses opinions sur la morale courante : « Elle était cousine des Buivres. (...) Elle avait reporté sur tous les Buivres ce qu'elle pouvait éprouver de sentiments de famille. Elle ressentait une honte personnelle des vilenies de celui qui avait un conseil judiciaire, et, autour de son front bien-pensant, sur ses bandeaux orléanistes, portait naturellement les lauriers de celui qui était général. » - Proust, Les plaisirs et les jours, 1896.
En 1899, on retrouve le terme chez Maupassant : « Employé au ministère de l'intérieur, correct, bien noté, bien-pensant, mais marié à une femme fort jolie, dont les dépenses semblaient un peu exagérées pour sa position modeste. » - Maupassant, Rouerie.
Durant la majeure partie du xxe siècle, le terme de bien-pensant désigne donc un conformiste qui fait siennes les idées dominantes, en définitive le bourgeois conservateur, défenseur de l'ordre établi : « À l'époque de mon récit, c'est-à-dire au sommet de mes souvenirs, la maison de mes parents était redevenue catholique, plus catholique et bien-pensante qu'elle n'avait jamais été » - André Gide, Si le grain ne meurt, 1926.
Dans Le Temps retrouvé (publié à titre posthume en 1927) Proust reprend l'expression en rassemblant derrière elle les dreyfusards, les communards et les antirévisionistes : « Les choses étaient tellement les mêmes qu'on retrouvait tout naturellement les mots d'autrefois : « bien pensants, mal pensants ». Et comme elles paraissaient différentes, comme les anciens communards avaient été antirévisionistes, les plus grands dreyfusards voulaient faire fusiller tout le monde et avaient l'appui des généraux, comme ceux-ci au temps de l'Affaire avaient été contre Galliffet »21.
Georges Bernanos, en 1931, publie La Grande Peur des bien-pensants, un pamphlet22 dans lequel il fustige la bourgeoisie conservatrice et le clergé catholique pour leurs renoncements successifs devant la république (crise du Seize-Mai), l'anticléricalisme (dissolution des congrégations, séparation de l'Église et de l'État), la corruption de la vie politique (scandale de Panama) et les puissances de l'argent (auxquelles il associe notamment les banquiers juifs)23.
Dans son roman 1984 paru en 1948, Georges Orwell intègre de façon explicite le terme bienpensant au dictionnaire de la novlangue pour décrire la dévotion des intellectuels envers le Parti24,25 :
« - Comment était-elle, ta femme ? demanda Julia. - Elle était... Connais-tu le mot novlangue « bienpensant » qui veut dire naturellement orthodoxe, incapable d'une pensée mauvaise ? - Non. Je ne connais pas le mot, mais je connais assez bien ce genre de personnes. »
Le terme comporte de fait une dimension éminemment politique, la novlangue étant elle-même une construction politique totalitaire destinée à contrôler les esprits en réécrivant la langue. Pour le philosophe Jean-Jacques Rosat, Orwell nous invite à travers son roman à sortir du relativisme et du constructivisme généralisés véhiculé par les bienpensants pour renouer avec la démocratie et la liberté26.
Selon Le Point, le terme est « apparu sous la forme de trace dans les années 1970 » puis « a conquis le langage quotidien depuis 2005 »27.
Dans son livre La tyrannie des Bien-Pensants paru en 2001, le journaliste de France Culture Jean-Marc Chardon invite 34 auteurs de sensibilités diverses28 pour évoquer les débats interdits, biaisés voire escamotés dans une France qui prétend donner au monde des leçons de morale. Le but est de critiquer les notions de politiquement correct qui exerceraient de facto une censure des idées.
Le terme est repris dans le vocabulaire politique par différents intervenants de droite et de gauche, pour dénoncer par exemple l'échec du modèle d'intégration à la française, modèle qui est selon eux trop conciliant29.
Les contempteurs de la bien-pensance, du point de vue des couleurs politiques, sont classés à droite par leurs adversaires. Mais si certains acceptent un tel classement de leurs opinions, d'autres disent avoir été de gauche et ne plus l'être ou disent se poser en tout cas la question de l'être encore : c'est donc une question très ouverte dans le champ politique. Elle relève d'ailleurs davantage, dans le débat public, de considérations et de positions politiques que philosophiques ou morales.
Pour Alain Finkielkraut, la bien-pensance cache « tout ce qu'on n'a pas le droit de savoir »29. Pour ce philosophe, la « bien-pensance ne résoudra pas les problèmes », notamment ceux liés à l'école et à la mixité sociale, il y faut aussi de l'autorité et des efforts :
« Si tant de gens, souvent immigrés eux-mêmes, fuient la banlieue, c'est pour que leurs enfants puissent aller dans une école où le principal objectif des professeurs soit d'enseigner leur discipline et non de tenir leur classe. Cela, tout le monde le sait. Ce n'est pas en dissimulant la réalité sous le voile de la bien-pensance qu'on résoudra les problèmes30. »
Aujourd'hui la bien-pensance reste associée à une forme d'ostracisme de la pensée aux effets pervers :
« L'un des principaux problèmes suscités par le rouleau compresseur de la bonne conscience tient au fait qu'il invite à ne plus réfléchir. Ou du moins à ne plus s'interroger face à des vérités préétablies... Ce que risquent les réfractaires ? Au mieux de voir leur parole discréditée, au pire, d'être purement et simplement inaudibles... Or le mécanisme de découverte de l'opinion dépend de cette liberté d'expression que l'on ne cesse de réduire au nom des grands principes républicains. »
- Caroline Castets, la dictature de la bien-pensance31
Ce qui provoque un élan réactionnaire selon Jean-François Kahn quand il voit un journal de droite conservatrice comme Le Figaro acclamer la manif pour tous malgré son côté « néo-pétainisme » :
« Ce sont les turpitudes, les oppressions et les trahisons de la droite qui grossirent après guerre les rangs de l'extrême gauche, aujourd'hui, c'est le terrorisme intellectuel d'une certaine gauche bourgeoise et bien-pensante, cette insupportable tendance à criminaliser le moindre écart (...) qui ont provoqué l'exaspération dont se nourrit cette vague objectivement réactionnaire et même ultra réactionnaire »
- Jean-François Kahn, Quand la gauche bien-pensante fait le lit de la réaction mal-pensante [archive], sur : Huffington Post, le 28 mai 2013.
L'éditorialiste Natacha Polony estime en 2014 que « Le bien-pensant, c'est toujours l'autre »2. Tout l'enjeu du débat est donc de définir, de façon mutuelle, la part de réalité et celle de fantasme dans la dénonciation de la bien-pensance et dans sa revendication par ceux qui se sentent ainsi ciblés.
En 2015, Pierre-André Taguieff estime que « jamais l'expression "bien-pensants" ne s'est appliquée avec autant de justesse aux prédicateurs de l'avenir toujours meilleur, en quête de "thèses nauséabondes" à dénoncer »32.
Par contre, en 2016, le journaliste Laurent Joffrin, dans un article paru dans la Revue des deux Mondes, prend la défense de la bien-pensance :
« Parlons net : si être « bien-pensant », c'est se fonder sur des valeurs universelles d'égalité et de justice pour juger des situations contemporaines, alors nous en sommes33 ! »
Alter égo
( Se dit, que l`alter ego, c`est le moi associè au je, dans cette perspective, seulement la vrai conscience des choses l`ammenne en surface. Pour les enfants genis, la medecine juive les a converti en bipolaires et en suite en Autistes. Tous les enfants humains naissent avec des capacitès et savoirs venus de la vie immediatement contigue.)
L' alter ego 1 2 3 ( latin pour "l'autre soi") est un second soi , considéré comme distinct de la personnalité normale ou originale d'une personne . Le terme a été inventé au XXe siècle lorsque le trouble dissociatif de l'identité a été décrit pour la première fois par des psychologues. 4 On dit qu'une personne qui a un alter ego mène une double vie.
Une signification distincte de l'alter ego peut être trouvée dans l'analyse littéraire , dans laquelle des personnages de différentes œuvres qui sont psychologiquement similaires sont décrits, ou un personnage fictif dont le comportement, le langage ou les pensées représentent intentionnellement ceux de l'auteur. Il est également utilisé pour désigner le meilleur ami d'un autre personnage dans une histoire. De même, le terme d' alter ego peut s'appliquer à la fonction ou à la personne assumée par un acteur 5 ou par d'autres types d'artistes.
L'existence de l' autre soi a été reconnue pour la première fois en 1730. Anton Mesmer a utilisé l' hypnose pour détacher l' alter ego . Ces expériences ont montré un modèle de comportement différent de la personnalité de l'individu lorsqu'il était éveillé par rapport à celui sous hypnose. L'autre personnage s'était développé dans l'état de conscience altéré , mais dans le même corps. 6
L' alter ego est également utilisé pour désigner les différents comportements d'une personne qui peuvent apparaître dans certaines situations. Certains termes connexes incluent avatar , doppelgänger et dédoublement de la personnalité .
Dr Jekyll et M. Hyde
Richard Mansfield représentant le Dr Jekyll et M. Hyde dans une photographie à double exposition en 1888.Article principal: L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde
Les personnages du roman de Robert Louis Stevenson L' étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde représentent une exploration de l'idée que le bien et le mal existent chez une personne, constamment en guerre. Edward Hyde représente littéralement l' autre soi du docteur Henry Jekyll, Hyde étant un psychopathe misanthrope débridé par les conventions de la société civilisée et qui partage un corps avec Jekyll. Les noms Jekyll et Hyde sont devenus synonymes d'une double personnalité ou d'un alter ego qui devient capable de surmonter le moi originel .
Théories de la dissociation et de la néodissociationUtilisation dans les bandes dessinées
Dans les bandes dessinées d'avant Crisis on Infinite Earths ( Ch. darwin) , les super-héros et leurs identités secrètes sont souvent considérés comme des alter ego . L'archétype du héros de bande dessinée, Superman , assume l'identité du journaliste Clark Kent afin de vivre parmi les citoyens de Metropolis sans éveiller les soupçons. Alors que le vrai Clark Kent est Superman (ou plutôt le kryptonien Kal-El), Batman est un personnage créé par Bruce Wayne pour se déguiser dans le but de lutter contre le crime. Les bandes dessinées et les films de Batman comme Batman Begins ont également exploré le thème du vrai soi (Wayne) perdu ou abandonné à son alter ego., comme l' argument du Dr Jekyll et de M. Hyde . Les bandes dessinées post- crise tournent cette idée autour des deux super-héros. Superman devient le personnage de Clark Kent qu'il adopte afin d'utiliser librement ses dons pour aider le monde sans mettre en danger ses amis, sa famille et sa vie personnelle. Au lieu de cela, le playboy milliardaire insouciant Bruce Wayne devient l' alter ego nécessaire pour cacher la véritable identité du combattant du crime Batman. La série de bandes dessinées L'Incroyable Hulkcomplique encore ce problème, car Bruce Banner perd le contrôle de Hulk (similaire à Hyde) chaque fois qu'il se met en colère, mais s'appuie également sur les super pouvoirs de Hulk pour combattre les méchants.
Les bandes dessinées inspirées par les alter ego peuvent être vues dans d'autres formes de fiction populaire, y compris les adaptations cinématographiques et télévisuelles de bandes dessinées, les parodies de ce genre et les séries fictives (non comiques) telles que Star Wars ou Angel .
Utiliser dans le spectacle
Les alter ego sont utilisés par de nombreux artistes qui utilisent la scène ou l'écran à la fois pour divertir le public, et pour explorer de nouvelles identités d'eux-mêmes. Un des premiers exemples d'un groupe musical utilisant des alter ego était les Beatles , qui ont enregistré et joué en tant que Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band afin de "modifier nos ego, nous libérer et nous amuser beaucoup" . 7 Plus tard, les alter ego seront utilisés à des fins de divertissement par des artistes associés au glam rock comme David Bowie (comme Ziggy Stardust etThin White Duke ) et Kiss et exploitent les thèmesd ' horreur des artistes rock choc Alice Cooper et Marilyn Manson . Souvent, ces artistes sont connus presque exclusivement par leurs alter ego , par exemple, Brian Warner (Marilyn Manson) est rarement vu en public sans son maquillage terrifiant. 8 En 2004, Jay Sean fait un usage innovant d'un alter ego dans Me Against Myself , où ses deux personnages, l'un un chanteur de R&B et l'autre un rappeur , s'affrontent dans une bataille de rap.. Un autre exemple pourrait être Niandra Lades, l' alter ego de John Frusciante .
Théories de la dissociation et de la néodissociationDans le hip hop contemporain , alter egos Slim Shady , Tune - Chi Lee , Timothy de la Ghetto , Bobby Ray , Dr octagon . Roman Zolanski , Tecca Nina et TIP , respectivement, pour explorer d'autres aspects de leur personnalité. Sur l'album TI TI vs TIPil s'approprie aussi directement l'intrigue de Jekyll et Hyde. Les utilisations les plus subtiles de l'alter ego peuvent être observées chez des artistes cherchant à redéfinir leur image pour un album, Christina Aguilera en tant que XTina , Madonna en tant que Mistress Dita et Material Girl et les membres de My Chemical Romance en tant que membres d'un gang rebelle connu sous le nom de The Fabulous . KillJoys , et des artistes qui décrivent des étapes de leur personnalité comme si différentes de leur moi privé, comme l'identité de Beyoncé Knowles ( Sasha Fierce ), Katy Perry ( Kathy Beth Terrydans le clip Last Friday Night (TGIF) ). La chanteuse Lady Gaga ( Jo Calderone , YUYI , Skeleton Gaga , Mother Monster , Bride , Barn Hooker , Inez Doppelgänger , Nymhn) et le rappeur Tyler, The Creator ( Wolf Haley , Young Nigga , Ace Creator , Thurnis Haley , Tyler, The Creature , Dr TC ., Tyler Haley ), utilisent trop d' alter ego .
Les comédiens utilisent également des alter ego dans le cadre de leurs routines. Les Marx Brothers se sont produits tout au long de leur carrière en tant que personnages de vaudeville . Par exemple, Julius Marx incarne (et est crédité comme tel) Groucho, que ce soit dans le rôle d'un professeur (comme dans Horse Feathers ), d'un vétérinaire ( A Day at the Races ), ou d'un président ( Duck Soup ). On peut dire que des comédiens de stand-up , tels que Don Rickles ( M. Warmth ) et Jackie Mason ( Hartounian ), ont développé leurs gags en alter ego distincts .. L'artiste Andy Kaufman était principalement connu des fans à travers divers personnages, dont l' homme étranger (plus tard Latka Gravas ), Tony Clifton et son imitation d' Elvis Presley . Dans le film Man on the Moon , Kaufman est dépeint comme un homme dont la véritable identité est difficile à isoler, même pour ses amis proches, en raison de la prévalence de ces alter ego . L' acteur Sacha Baron Cohen , souvent comparé à Kaufman, est également connu pour ses personnages Ali G , Borat Sagdiyev et Bruno .
Des catcheurs professionnels , plus régulièrement, se produisent sous les noms de leurs alter ego (parfois connus sous le nom de ring names ), tels que Terry Bollea ( Hulk Hogan ), Mark Calaway ( The Undertaker ), Paul Levesque ( Triple H ), Mike Mizanin ( The Miz ) et Phillip Brooks ( CM Punk ).
Utilisation en droit
Le concept est utilisé en droit commercial , en particulier en droit des sociétés , dans la doctrine de l' alter ego , également appelée levée du voile corporatif , qui consiste en l ' inopposabilité de la personnalité juridique d' une société ou d' une institution par les associés et l' obligation qui en découle pour ceux - ci de l'accomplissement des obligations de celui-ci. Il s'agit d'une exception à la règle générale du droit de limiter la responsabilité des associés à l'égard des dettes de la société .auxquelles ils participent (normalement limités à la participation ou au montant investi) et permet aux cours de justice de se passer de la forme externe de la personne morale et d'atteindre les personnes qui la sous-tendent. 9
Par cette doctrine, les associés sont rendus pleinement responsables lorsque la personne morale de la société a été constituée pour détourner les responsabilités des premiers en créant des sociétés écrans ou des institutions de certaines actions en justice. Par conséquent, cela s'appelle "alter ego", où l'entreprise ou l'entreprise est un véritable déguisement des vrais agents.
Trouble dissociatif de l'identité ( Par principe, le psychiatre est un fou, convaincu qu `il peut gerir des choses qui n`existent pas a son deporvu. Dans le thalmud petit poney, la folie est du a l`incomprehention de juifs)
Le trouble dissociatif de l'identité (TDI), 1 anciennement connu sous le nom de personnalité multiple dans la CIM-10 2 ou le trouble de la personnalité multiple dans le DSM-III 3 est un trouble dissociatif caractérisé par l'existence de deux ou plusieurs identités chez une personne, chacune avec leur propre mode de perception et d'interaction avec l'environnement. Au moins deux de ces identités prennent régulièrement le contrôle de l'exécutif ou du compartiment, et ces alternances sont généralement associées à des blancs de mémoire qui ne sont pas pris en compte par l'oubli ordinaire. A cette amnésie dissociativeil est familièrement connu sous le nom de «temps perdu», «temps amnésique» ou «panne». Il présente une comorbidité avec les troubles de la personnalité (en particulier le trouble de la personnalité évitante et le trouble de la personnalité limite ), le trouble de stress post-traumatique , la dépression , les troubles liés à la toxicomanie , les troubles de l'alimentation , l'automutilation et les troubles anxieux 4 .
Des études internationales estiment que le TDI a une prévalence dans la population générale de 1,1 % et 1,5 % 5
La cause est due à un traumatisme de l'enfance. 6 Dans environ 90 % des cas, il y a des antécédents d'abus dans l'enfance, tandis que d'autres cas sont liés à des expériences de guerre ou à des problèmes de santé pendant l'enfance. Des études menées auprès de professionnels de la santé montrent un scepticisme généralisé à l'égard de l'idée que ce diagnostic lui-même représente un trouble mental plutôt qu'un délire d'origine culturelle ou iatrogène .
Le TDI en est venu à être confondu avec la schizophrénie à la fois à cause de la signification de la schizophrénie (du grec classique σχίζειν schizein 'diviser, diviser, diviser, casser' et φρήν phrēn, 'compréhension, raison, esprit'), littéralement, "esprit divisé ", quant aux origines de son étude. Mais ce sont des conditions différentes.
Historiquement, la dissociation est un terme qui a été utilisé pour un large éventail d'expériences, ce qui complique le consensus encore contesté et sa définition. De ce qu'on appelait autrefois le magnétisme animal , les défaillances normales de l'attention, en tant que mécanisme de défense, jusqu'à la rupture des processus de mémoire, et la division de l'identité et de la structure du soi . 7 Concernant cette dernière définition, d'autres termes ont été utilisés dans la littérature tels que les états de personnalité, les états d'identité, les états du moi ou de soi .(états du moi), parties altérées ou dissociées. Cependant, les «personnalités» ont été principalement utilisées dans la littérature scientifique du XXe siècle, malgré le fait que le terme n'est pas toujours cohérent ou clair s'il se réfère à une organisation d'une personnalité singulière ou à la prolifération de parties de celle-ci.
Signes et symptômes
Selon la dernière édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), les symptômes du TDI peuvent souvent présenter une image symptomatique qui peut ressembler à celle d'autres troubles psychiatriques. Les symptômes peuvent être similaires à ceux de l'anxiété, des troubles de la personnalité, de la schizophrénie et des troubles affectifs ou de l' épilepsie . La plupart des gens présentent des symptômes de dépression, d'anxiété (essoufflement, rythme cardiaque rapide, palpitations), de phobies , d'attaques de panique , de troubles de l'appétit, de stress post-traumatique et de symptômes qui imitent ceux d'une maladie physique. Ils peuvent s'inquiétersuicides et tentatives sont fréquents, ainsi que des épisodes d' automutilation . De nombreuses personnes atteintes d'un trouble dissociatif de l'identité abusent de l'alcool ou de drogues à un moment donné de leur vie.
Le changement d'identités et l'absence de conscience de son propre comportement pour d'autres identités rendent souvent la vie d'une personne atteinte de ce trouble chaotique (mais la plupart mènent une vie normale).
Il existe plusieurs signes caractéristiques du trouble dissociatif de l'identité :
Théories de la dissociation et de la néodissociation- Divers symptômes survenant à des moments différents.
- Une capacité fluctuante à remplir leurs fonctions, de l'efficacité au travail et à la maison à une invalidité importante.
- Maux de tête intenses et autres symptômes physiques.
- Distorsions et erreurs dans le temps et amnésie .
- Dépersonnalisation et déréalisation (sentiment d'être séparé de soi et de vivre son environnement comme irréel).
- Attaques de panique constantes.
- Trouble des personnes que vous rencontrez ou que vous avez vues.
Les personnes atteintes d'un trouble dissociatif de l'identité entendent souvent les autres parler de ce qu'elles ont fait ou des changements dans leur comportement, mais ne s'en souviennent pas. Ils peuvent découvrir des objets, des produits ou des manuscrits qu'ils ne reconnaissent pas. Ils se réfèrent souvent à eux-mêmes au pluriel "nous" ou au singulier "il" ou "elle".
Le transfert du contrôle exécutif du corps peut se produire à la suite de la reviviscence de l'événement traumatique (il peut être dû aux odeurs, aux sons, à la rue, etc.), à des circonstances similaires audit événement ou parce qu'il est en déduit que l'on arrivera à une situation qui nécessite la gestion d'une identité déterminée par la dissociation. Cette transition peut apparaître brusquement et immédiatement avec la présence évidente de la nouvelle identité qui prend le contrôle, ou elle peut être progressive sans qu'il soit possible de remarquer quand la transition se produit. Dans ce cas, la recherche a montré que cela s'apparente à entrer en transe, dans un rêve ou dans un détachement corporel. Les caractéristiques de ce changement dépendront de la coexistence et de la connaissance des identités entre elles, de la situation dans laquelle la personne se trouve, et elle s'accompagne généralement d'une amnésie entre les épisodes pour maintenir l'individualité de chacune des identités, c'est pourquoi chaque identité a généralement la mémoire exclusive de ses expériences antérieures, mais pas de celles vécues par les autres identités. Parfois, ils peuvent se manifester sous forme d'éclairs de mémoire ou peuvent être rappelés comme des événements survenus à un tiers.
Même lorsque la cause principale attribuable est la conséquence d'événements traumatisants dans l'enfance, il existe également une connaissance de la création d'identités pour couvrir un besoin ou un désir que l'individu ne peut pas satisfaire ouvertement en raison de restrictions sociales, culturelles, familiales ou religieuses. La personnalité dissociée laisse les autres personnalités immunisées ou propres. De cette façon, il est courant pour l'existence de personnalités complètes ou seulement des fragments, qui n'existent que pour des périodes limitées et avec un but précis.
Diagnostic
Les personnes atteintes d'un trouble dissociatif de l'identité ont généralement au moins trois diagnostics psychiatriques antérieurs qui n'ont pas répondu au traitement.
Critères
Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V) , dans sa cinquième édition de 2013, établit que les cinq critères doivent être remplis 8 :
Théories de la dissociation et de la néodissociation- Perturbation de l'identité caractérisée par deux ou plusieurs états de personnalité bien définis, qui peuvent être décrits dans certaines cultures comme une expérience de possessivité. La perturbation de l'identité implique une discontinuité significative du sens de soi et du sens de l'entité, accompagnée de perturbations connexes de l'affect, du comportement, de la conscience, de la mémoire, de la perception, de la cognition et/ou du fonctionnement sensori-moteur. Ces signes et symptômes peuvent être observés par d'autres personnes ou rapportés par l'individu.
- Lacunes récurrentes dans la mémoire des événements quotidiens, des informations personnelles importantes et/ou des événements traumatisants qui ne correspondent pas à l'oubli habituel.
- Les symptômes provoquent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autre
- La modification ne fait pas partie des pratiques culturelles ou religieuses normales
- Les symptômes ne sont pas expliqués par les effets d'une substance ou d'une condition médicale
Diagnostic différentiel
Arrivant à ce point, il est opportun de faire savoir publiquement que la schizophrénie et le TDI sont des troubles complètement différents, le premier étant psychotique, tandis que le second est dissociatif (DSM-IV-TR, 2002). La schizophrénie éloigne le patient de sa réalité et le TDI pour sa part n'affecte pas la relation avec lui, il affecte l'état du "je". Le clivage de la personnalité dans le TDI se produit de manière interne, c'est-à-dire que celui qui en souffre crée ses alters à partir d'interactions conflictuelles dans son propre esprit.Dans la schizophrénie, ce phénomène est apprécié de l'extérieur, puisque les voix entendues se manifestent viennent de l'extérieur et sont donc des hallucinations et non des fragments de la personnalité.
Traitement et pronostic
Les publications internationales sur le traitement des troubles dissociatifs, qui incluent des cas et des études cliniques dans plus de 26 pays, expriment un consensus d'experts selon lequel les troubles complexes liés aux traumatismes nécessitent un traitement divisé en phases, avec un minimum de 3 phases. : 9
- Phase 1 : Établir la sécurité, la stabilité et une réduction des symptômes
- Phase 2 : Confrontation, dépassement et intégration des souvenirs traumatisants
- Phase 3 : Intégration (des deux parties et intégration dans la communauté) et réhabilitation
Séquencer le traitement prévient le re-traumatisation en exposant la personne traumatisée à son expérience extrême passée alors qu'elle n'a pas encore développé les outils et ressources appropriés, en plus de l'accompagner dans le processus de réintégration dans sa communauté. La durée des phases dépendra de la complexité et de la comorbidité, il faudra souvent revenir à une phase précédente. 10 Le traitement du TDI est adéquat lorsqu'en plus d'inclure les phases de traitement du TSPT et l' alliance thérapeutique comme première tâche du clinicien, il comprend également une approche éclectique pour répondre à l'hétérogénéité du trouble et une attention aux symptômes dissociatifs. 9
D'autres personnes souffrent également de troubles psychiatriques graves, tels que des troubles de la personnalité , des troubles affectifs, de l'alimentation et de la toxicomanie. Vos problèmes s'améliorent plus lentement et le traitement peut être moins efficace ou il peut prendre plus de temps et davantage de crises peuvent survenir. Enfin, certaines personnes ont non seulement d'autres problèmes psychologiques graves, mais sont également sérieusement engagées envers d'autres personnes qui les accusent d'avoir abusé d'elles.
Théories de la dissociation et de la néodissociationÉpidémiologie
Des études dans divers pays indiquent un pourcentage de 1 à 3 % de la population générale, de 1 à 9,6 % chez les patients hospitalisés et de 2 à 5 % chez les patients ambulatoires 11
Aux États-Unis, dans une étude corrélationnelle portant sur 658 individus du nord de l'État de New York, d'un âge moyen de 33,1 ans, une prévalence de 1,5 % de trouble dissociatif de l'identité a été trouvée (sans grande preuve de sexe) avec l'instrument SCID-D, et les individus souffrant de troubles de la personnalité, de troubles anxieux et de troubles affectifs étaient plus susceptibles d'avoir au moins un certain type de trouble dissociatif (dépersonnalisation 0,8 %, amnésie dissociative 1,8 %, trouble dissociatif non spécifié 4,4 %). 12
Au cours d'une étude de 2 ans dans un hôpital du Manitoba, au Canada, et en excluant les patients déjà diagnostiqués avec TPM (1991), 299 ont participé et 10 (3,3%) ont été cliniquement confirmés comme ayant le trouble. 13
Peu de choses ont été étudiées dans les pays d'Amérique latine. Une étude à Jalisco, au Mexique, sur 100 patients psychiatriques âgés de 18 à 63 ans, au cours des 12 mois de l'étude, 24% répondaient aux critères du trouble dissociatif de l'identité. 14
Aux Pays-Bas, sur 122 patients admis à l'hôpital général néerlandais (68 hommes, 58 femmes), au cours de l'étude de 12 mois, 2 femmes (2 %) répondaient aux critères du trouble dissociatif de l'identité. 15
L' Allemagne a présenté une étude de corrélation entre traumatisme infantile et dissociation, parmi 115 patients admis à la clinique psychiatrique, 15 (sur 20) ont été choisis pour leur score élevé sur l'échelle DES, qui après application du questionnaire SCID-DR, 1 (1% ) ont reçu un diagnostic de TDI. 16
En Turquie, une étude a inclus 35 patients consécutifs dans le programme des troubles dissociatifs d'une clinique psychiatrique universitaire qui répondaient aux critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux-IV (DSM-IV) pour le trouble dissociatif de l'identité. Les S ont été évalués avec les versions turques du Dissociative Disorders Talk Show et de la Dissociative Experiences Scale. Une analyse descriptive des caractéristiques cliniques a été réalisée. La majorité (88,6 %) des patients étaient des femmes. L'âge moyen du groupe était de 22,8 ans. 77,1% des patients ont signalé des abus physiques ou sexuels dans l'enfance. 17 Dix-huit patients (90 %) étaient des femmes dans la vingtaine ou de moins de 20 ans. 18
En plus des études de prévalence, des études ont été menées pour examiner la relation thérapeutique. Parmi 292 thérapeutes et 280 patients atteints de TDI et de Trouble dissociatif non spécifié (le sous-type TDI partiel) en 2009. Les pays participants étaient les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Australie, la Suède, l'Écosse, la Belgique, Nouvelle-Zélande, Espagne, Argentine, Norvège, Brésil, Finlande, Taïwan, Singapour, Israël, Slovaquie et Afrique du Sud. Une limite de l'étude était la langue (exclusivement l'anglais). 19
Différences entre les sexes
Les raisons exactes de la différence entre les sexes sont encore inconnues, puisque les patientes sont diagnostiquées 3 à 9 fois plus que les patients masculins. L'une des théories est la suspicion que le sexe masculin est diagnostiqué dans des environnements criminels plutôt que d'être trouvé dans des environnements cliniques. 20 Une autre théorie est liée au traumatisme de trahison , car bien que les capacités dissociatives entre les sexes ne soient pas différentes, le type de traumatisme de trahison est plus répandu dans le sexe féminin ; par conséquent, cela augmenterait la probabilité d'amnésie et de compartimentation de la mémoire. 21
La plupart des enquêtes sur les phénomènes dissociatifs sont issues de pionniers à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle en Europe, car avant cette époque, les cas étaient décrits et expliqués en termes de possessions et d'événements spirituels tels que les réincarnations 22 . Issu du mesmérisme ou magnétisme animal - aussi appelé somnambulisme artificiel et connu actuellement sous le nom d' hypnose - par le médecin allemand Franz-Anton Mesmer , cet état profond de conscience a été découvert qui pouvait être induit par un tiers et dans lequel il semblait y avoir un " dédoublement " , ou "double conscience". Son élève, Armand-Marie Jacques de Chastenet, marquis de Puysegur, ont découvert que les individus hypnotisés n'étaient conscients, pendant l'hypnose, que de l'hypnotiseur, et lorsqu'ils sortaient de l'hypnose, ils étaient amnésiques de ce qui s'était passé pendant la transe . La division de la conscience - un terme alors utilisé de manière interchangeable pour la personnalité , l'esprit, la psyché et l'ego ("soi") - était comprise comme une explication des phénomènes dissociatifs tels que l'amnésie posthypnotique et, plus tard, l' hystérie . 22
Initialement, cette division de la conscience n'était pas appelée dissociation. Autores proponen que el primero en usar el término disociación -o literalmente desagregación ( désagrégation )- fue el psiquiatra francés Moreau de Tours en 1845, refiriéndose a la separación o aislamiento de ideas, y división de personalidad que, de otra forma, serían integradas al tout. 23 Cela a été exploré plus en détail par Paul Tascher, qui a émis l'hypothèse que certaines conditions nerveuses, en particulier les états de possession et l'écriture automatique , impliquaient une conscience divisée. Le médecin Charles-Humbert-Antoine Despine documente le cas d' Estelle L'Hardy en 1840, une fillette de 11 ans souffrant de maux de tête, de somatisations et de paralysie hystérique , bien que le médecin n'ait pas réussi à associer les événements traumatisants de son enfance à ses symptômes. 24 Paul Briquet , qui traita environ 430 patients, définira l'hystérie dans son Traité de l'hystérie (1859) comme une névrose du cerveau qui se manifeste par de nombreux symptômes corporels inexplicables qui expriment des émotions ou des passions, et plus tard ces expressions corporelles elles seront appelé syndrome de Briquet et, actuellement, trouble de somatisation . 25
A la fin du XIXe siècle, Jean-Martin Charcot étudie l'hystérie chez les femmes réfugiées dans un asile de La Salpêtrière, associant des symptômes somatiques, des convulsions et des paralysies psychogènes à l'hypnose et à l'hystérie, mais toujours sans associer ces symptômes aux événements traumatisants de ces femmes. . Ce n'est qu'en fouillant dans la vie intérieure de leurs patients que trois chercheurs ont trouvé cette association, Pierre Janet , en France, et Sigmund Freud avec Joseph Breuer , à Vienne : l'hystérie était un état causé par un traumatisme psychologique. 26 Bien que l'on croyait que l'hystérie n'existait que chez les femmes, on la reconnaissait parfois chez les hommes, comme Louis Vivet, un adolescent qui alternait des états de paralysie des jambes et des états sans cette paralysie 27 , que Pierre Janet décrira des années plus tard comme ayant six « existences » ; chacun avec des souvenirs différents, des caractéristiques personnelles et des degrés divers de problèmes moteurs et sensoriels. 28
La première étude systématique sur la dissociation est née des travaux du pionnier psychologue, médecin et philosophe Pierre Janet en 1889, qui est considéré, avec William James et Wilhelm Wundt , comme les pères fondateurs de la psychologie 29 et est, à son tour , le père de la dissociation, de la dissociation.
L'hypnose est un état mental ou un ensemble d'attitudes générées par une discipline appelée hypnotisme. Il consiste généralement en une série d' instructions et de suggestions préliminaires . 1 Ces suggestions peuvent être générées par un hypnotiseur ou peuvent être auto-induites ( autosuggestion ). L'utilisation de l'hypnose à des fins thérapeutiques est connue sous le nom d'hypnothérapie.
Le mécanisme et les applications de l'hypnose
Certains supposés indicateurs hypnotiques et changements subjectifs peuvent être atteints sans relaxation ni longue induction, un fait qui augmente la controverse et des débats intenses autour du sujet naissent. Issu de la psychanalyse , il s'agissait d'une méthode cohérente dans la recherche de traumatismes psychiques chez des patients en état d' hypnose induite . C'est par des ancres, ou des suggestions, que le thérapeute demande au patient d'abandonner ses symptômes .ou habitudes. Certains scientifiques ont contesté son existence, tandis que d'autres insistent sur sa réalité et sa valeur. Une source de controverse a été la grande variété de théories traditionnellement divisées entre les camps « étatiques » et « non étatiques ». Cette controverse pourrait s'apaiser car les techniques modernes d'« imagerie cérébrale » offrent l'espoir d'une meilleure compréhension de sa nature et la valeur des deux perspectives est hautement reconnue.
L'hypnose trouve des applications dans les domaines de la santé , tant en psychologie qu'en médecine . [ citation nécessaire ] Cette technique a été abandonnée car ses résultats, bien qu'ils soient efficaces immédiatement, les symptômes reviennent rapidement, puisque le problème n'est pas résolu. Une autre chose qui contribue à l'abandon de cette forme de thérapie est le manque de connaissances qui a créé de nombreux mythes erronés sur cette méthode. Les preuves soutiennent son utilisation clinique pour le contrôle de la douleur, la gestion du poids, le traitement du syndrome du côlon irritable et comme complément cognitivo-comportemental, en plus d'autres thérapies . [ citation nécessaire] L'hypnose elle-même n'est pas une thérapie, mais elle est effectivement utilisée comme complément à la thérapie. De la psychanalyse c'était une méthode curative consistant en la recherche de traumatismes psychiques chez des patients en état d' hypnose induite . C'est par des ancres, ou des suggestions, que le thérapeute demande au patient d'abandonner ses symptômes ou ses habitudes. Cette technique a été abandonnée car ses résultats, bien qu'ils soient efficaces immédiatement, les symptômes reviennent rapidement, puisque le problème n'est pas résolu. Une autre chose qui contribue à l'abandon de cette forme de thérapie est le manque de connaissances qui a créé de nombreux mythes erronés sur cette méthode.
"L'hypnothérapie", c'est-à-dire "les traitements hypnotiques dans une séance de résolution de problèmes" peut ne pas fonctionner, mais l'hypnose est dans la plupart des cas efficace. L'hypnose est efficace comme support à d'autres traitements, comme la perte de poids, l'arrêt du tabac, l'abandon des phobies, etc. [ citation nécessaire ]
Par exemple, il s'est avéré efficace pour induire des états d'analgésie (ne pas ressentir temporairement de douleur), mais il n'est pas possible de "guérir" avec cette procédure seule, bien qu'il soit possible de l'accélérer. [ citation nécessaire ] Le cas le plus célèbre d'hypnothérapie est celui de la chanteuse Fergie , qui a décidé de recourir à cette thérapie pour mettre fin à ses addictions. Par conséquent , l'hypnothérapie est moins préférable que l'utilisation de techniques liées à l'hypnose dans le cadre d'un ensemble psychologique intégré.
Il faut aussi souligner le lien profond entre l'hypnose et l' effet placebo observé dans les recherches sur les médicaments , puisque des changements sont obtenus dans la pathologie ou dans les symptômes investigués, sans que le médicament ou le traitement investigué ait été l'agent du changement. Plusieurs méta-analyses et revues systématiques récentes de la littérature sur diverses affections ont conclu que l'efficacité de l'hypnothérapie est "non vérifiée", 2 qu'il n'existe aucune preuve de son efficacité, 3 4 ou que les preuves sont insuffisantes. 5 6
L'hypnose clinique elle-même repose sur une modalité de lien de relation bipersonnelle ou multipersonnelle. Elle est considérée comme une forme de communication où le thérapeute communique avec le monde de son patient, à travers des expériences qu'il provoque en lui, à travers la parole. Prenant comme point de départ la communication de sentiments de sécurité, d'attention, de considération et de respect. Ainsi, par cette relation de communication, il permet au patient d'atténuer ses mécanismes de défense à l'état de veille et s'autorise à atteindre un état de sérénité physique et mentale intense, atteignant un état d'hypnose profonde en se repliant sur lui-même. De ce point de vue, l'hypnose clinique peut être considérée comme un phénomène de communication sui generis ., qui évoque la communication d'un être protégé et d'un protecteur, dépourvu d' éléments magiques ou de possession présumée de pouvoirs par l' hypnothérapeute . Il n'y a aucune possibilité de possession de pouvoirs car, de la même manière qu'une personne atteint un état de transe grâce au travail d'un psychologue ou d'un hypnotiseur qualifié , elle peut également atteindre ce même état profond avec l'utilisation d'un lecteur de son, et il est clair peut en déduire qu'un système reproducteur, quelle que soit la technologie qu'il possède, ne peut avoir aucun pouvoir magique.
D'une part, l'hypnose continue d'être étudiée et appliquée dans sa forme classique, mais en même temps, elle a généré de nouvelles disciplines et lignes de recherche. Parmi elles, la programmation neurolinguistique ( PNL ) a été développée, ainsi que la technique EMDR .
Une autre des utilisations de l'hypnose sont les spectacles d'hypnose bien connus, où l'hypnotiseur, après avoir suggéré une partie du public, crée une "pièce de théâtre" où les acteurs sont les personnes hypnotisées. L'un des hypnotiseurs les plus connus au monde dans ce domaine est Anthony Cools.
Les chercheurs et les cliniciens ont des exigences différentes pour les explications de l'hypnose, de sorte que l'orientation des théories de ces domaines respectifs peut varier considérablement. Une distinction fondamentale dans la théorie de l'hypnose peut être entre l'approche «étatique» et «non étatique» de l'hypnose.
Les partisans de «l'État» croient que l'hypnose est un état de conscience modifié, tandis que les partisans du «non-état» croient que les effets hypnotiques sont le produit de processus psychologiques plus banals, tels que l'absorption et l'attente. L' American Psychological Association ( AAP ), un large éventail de chercheurs et de cliniciens restent neutres dans cette discussion. Les définitions suivantes ont été divisées en définitions (discutables) bien connues par les groupes et individus considérés et en définitions moins connues.
Association américaine de psychologie
L'hypnose est définie par l'article 30 de l'APA comme un état de conscience impliquant une focalisation concentrée de l'attention et une conscience périphérique réduite, qui se caractérise par une réactivité accrue à la suggestion. 8
Typiquement, l'hypnose est impliquée dans l'introduction de la procédure par laquelle le sujet est informé que des expériences imaginatives doivent lui être présentées. L'induction hypnotique est une suggestion initiale étendue pour utiliser sa propre imagination et peut contenir d'autres élaborations après l'introduction. Une procédure hypnotique est utilisée pour susciter et tester les réponses aux suggestions.
En utilisant l'hypnose, une personne (le sujet) est guidée par une autre (l'hypnotiseur) pour répondre à des suggestions de changements dans l'expérience subjective, des altérations de la perception, de la sensation, de l'émotion, de la pensée ou du comportement. Les gens peuvent également apprendre l'auto-hypnose qui consiste à s'administrer des procédures hypnotiques à soi-même. Si le sujet répond aux suggestions hypnotiques, il en déduit généralement que l'hypnose a été induite. Beaucoup pensent que les réponses à l'hypnose et aux expériences sont caractéristiques d'un état hypnotique. Alors que certains pensent qu'il n'est pas nécessaire d'utiliser le mot hypnose dans le cadre d'une induction hypnotique, d'autres le considèrent comme essentiel.
En fonction de l'objectif du praticien et des finalités de la recherche cliniqueles procédures et les suggestions utilisées seront différentes. Traditionnellement, les procédures sont liées à la relaxation, bien que cela ne soit pas nécessaire pour l'hypnose et qu'un large éventail de suggestions puisse être utilisé, y compris celles qui vous permettent d'être plus alerte. Les suggestions qui permettent de déterminer l'hypnose prolongée en comparant des échelles de réponse standardisées peuvent être utilisées à la fois dans des contextes cliniques et de recherche. Bien que la plupart des individus répondent à au moins certaines suggestions, les scores sur les échelles de classement standardisées vont d'élevés à négligeables. Traditionnellement, les scores sont regroupés en catégories "faible", "moyen" et "élevé". Comme c'est le cas avec d'autres mesures d'échelle positive de constructions psychologiques telles que l'attention et la connaissance,
Bien qu'il existe déjà des précédents historiques pour l'utilisation de techniques similaires à l'hypnose utilisées par les Égyptiens dans les soi-disant Temples des Rêves 9 , ce n'est qu'au milieu du XVIIIe siècle que la première étude systématique de ce qu'est une psycho- état physiologique a commencé, qui sera plus tard connu sous le nom d'hypnose. Franz Anton Mesmer , ( 1734 - 1815 ) docteur en médecine et philosophie à l' âge de 35 ans à Vienne , a écrit sa thèse de doctorat intitulée De planetarium Influxu , influencée par leLes théories de Paracelse sur l'interrelation entre les corps célestes et l'être humain. Mesmer a formulé la théorie du magnétisme animal qui est venue nous dire que tous les êtres vivants rayonnent un type d' énergie similaire ou similaire au magnétisme physique des autres corps et qu'il peut être transmis d'un être à un autre, ayant éventuellement une application thérapeutique. Le médecin autrichien s'installa à Paris et au fil du temps, son influence fut si grande et sa renommée si répandue, qu'il devint aussi bien le médecin des pauvres et des déshérités que des riches et des puissants, voire du roi de France lui-même. . L'affaire parviendrait à l' Académie française de médecine, qui a déterminé qu'il n'y avait aucune influence ou énergie magnétique dans la guérison mesmérique. Qu'est-ce qui a réellement produit la guérison ?
Ce seraient les disciples de Mesmer et les chercheurs ultérieurs qui détermineraient que les guérisons "miraculeuses" dans les transes hypnotiques, appelées rêves magnétiques ou mesmérisme jusqu'alors, étaient produites par une condition appelée suggestion. Un chirurgien écossais du nom de James Braid ( 1795-1860 ) fut le premier à inventer le terme « hypnose », énonçant l'une des manières qui l'expliquait : « la fixation soutenue du regard paralyse les centres nerveux des yeux et leurs dépendances qui, altérant l'équilibre du système nerveux, produit le phénomène.
alpha et thêta
Grâce aux données recueillies par électroencéphalographie , les quatre grands schémas de la fréquence des impulsions électriques émises par le cerveau ont été identifiés. L' état bêta (alerte, travail) est défini à 14-32 cycles par seconde, l' état alpha (détendu, réfléchissant) à 7-14 cycles, l'état thêta (somnolence) à 4-7 cycles et l' état delta (dormir, rêve, sommeil profond) à environ 3 à 5 cycles par seconde.
Une définition physiologique de l'hypnose oppose que le niveau d'onde cérébrale nécessaire pour travailler sur des questions telles que les changements de comportement et de sentiments , l'amélioration des sports, etc., est l'état Alpha. Cet état est généralement associé à la fermeture des yeux, à la relaxation et à la rêverie.
Une autre définition physiologique stipule que l'état thêta est requis pour un changement thérapeutique. L'état thêta est associé à l'hypnose chirurgicale , à l'hypnoanesthésie et à l'hypnoanalgésie . Il convient de noter que l'hypnoanalgésie cutanée est un test courant de somnambulisme. La catalepsie du bras et du corps est l'un des rares tests effectués pour déterminer l'état de préparation à ces applications chirurgicales. Cependant, il est important de refléter le fait que les deux transes peuvent être induites chez des sujets normaux non hypnotisés.
Harry Cannon définit l'hypnose comme un mécanisme physiologique par lequel une suggestion a une incidence directe et est acceptée par le subconscient. Pour que cela se produise, quatre choses sont nécessaires :
- un projecteur
- un début
- La proposition elle-même
- Qu'il n'y ait pas de critique de la suggestion par l'intellect conscient
Lorsque ces exigences sont remplies, la suggestion prend racine dans le subconscient et s'extériorise dans la fonction motrice. Cela signifie simplement que la suggestion a remplacé l'esprit.
Harry nous assure que tout notre apprentissage passe par l'hypnose, et nous donne l'exemple suivant : « Imaginez un petit enfant qui est surpris par sa mère en train de prendre à un autre enfant ce qui ne lui appartient pas. Imaginez que la mère punit l'enfant pour cette action ; l'enfant aura maintenant un centre d'attention et une émotion surprise. À ce moment-là, la mère ordonne à son fils d'arrêter de le faire et lui demande de ne plus le faire. Selon le critère ci-dessus, cette suggestion inculquée pendant les années de formation de l'enfant a été stockée dans le subconscient sans aucun argument intellectuel de la part de l'enfant. Grâce à cette expérience, l'enfant est inculqué à une nouvelle frontière sociale par laquelle, à l'avenir, il ressentira certainement ces mêmes sentiments et émotions lorsqu'il se retrouvera dans des situations similaires."
L'hypnose est tout autour de nous et cela arrive tout le temps. Le niveau d'intensité apparente de l'état hypnotique n'est rien de plus que l'attestation de l'expérience subjective de celui-ci et rien d'autre.
Joe Griffin , sur la base de ses recherches sur le sommeil, définit l'hypnose comme tout moyen artificiel d'accéder à l' état REM . Tous les phénomènes hypnotiques, y compris l' amnésie , la lévitation des bras, les illusions corporelles, les réponses idéomotrices, la catalepsie , l' analgésie , l'anesthésie , la régression , sont des régressions posthypnotiques, la distorsion temporelle, la dissociation et l'hallucination sont des propriétés de l'état REM, qu'il identifie comme l'état de naturel. programmation du cerveau, et clairement par la condition sexuelle des aspects cognitifs.
Une théorie scientifique tente de décrire et d'expliquer le comportement naturel du phénomène social, en suivant les principes de la méthode de la science . Les bonnes théories sont produites à partir d' hypothèses qui peuvent être étayées ou réfutées par des données expérimentales.
Certaines théories de l'hypnose tentent de décrire le phénomène en termes d'activité cérébrale, tandis que d'autres se concentrent davantage sur l'expérience phénoménologique. Dans tous les cas, la distinction fondamentale se situe entre les théories « étatiques » et « non étatiques » de l'hypnose.
Les détracteurs de « l'État » croient qu'une partie du cœur d'une hypnose est l'état de conscience, tandis que les détracteurs du « non-État » croient qu'il existe un processus psychologique plus banal, car l'attention et l'attente focalisées suffisent à expliquer la phénomène hypnotique.
La définition précise de ce qui constitue un état modifié de conscience est un sujet de débat. Bien que certaines personnes hypnotisées décrivent leur expérience comme "altérée", il est difficile d'utiliser ces termes en l'absence d'une définition préalable.
Pierre Janet rapporta des études sur un sujet hypnotique en 1882. Charcot le nomma plus tard directeur du laboratoire de psychologie de La Salpêtrière en 1889, après que Janet ait terminé son doctorat , qui portait sur l'automatisme psychologique . Janet a réconcilié des éléments de ses opinions avec celles de Bernheim et de ses disciples, développant sa propre psychothérapie hypnotique sophistiquée basée sur le concept de dissociation psychologique qui, au tournant du siècle, rivalisait avec la tentative de Freud de fournir une théorie plus complète de la dissociation. psychothérapie.
Pierre Janet a développé à l'origine l'idée de "dissociation", littéralement comme la séparation de certaines composantes de la conscience, à la suite de son travail avec des patients hystériques . Il croyait que l'hypnose était le résultat d'une dissociation : les domaines de contrôle du comportement d'un individu sont séparés du comportement ordinaire. Dans ce cas, l'hypnose supprimerait un certain contrôle de l'esprit conscient et l'individu répondrait par un comportement autonome et réfléchi.
La théorie néodissociative a été développée par Hilgard en 1977, il a fondé l'idée qu'il existe de multiples systèmes cognitifs ou structures organisées hiérarchiquement qui sont sous le contrôle d'un ego-exécutif, qui est responsable de la planification des fonctions de la personnalité. Grâce à l'hypnose, l'ego-exécutif est dissocié, activé par les suggestions thérapeutiques de l'hypnotiseur. ...