Advenymenthus


Logement

L'emploi du mot « logement » se fait souvent dans le contexte des préoccupations sociales, économiques, sanitaires, statistiques des institutions vis-à-vis d'un secteur particulier - appelé « logement » quelquefois « secteur du logement » ou d'une industrie particulière (Dans laquelle l'immobilier et « la construction » tiennent un rôle important). On parle de droit au logement, crise ou de pénurie de logement, de mal-logement, de lutte pour le logement, de logement social, de taille des logements, de prix du logement, d'accès au logement, d'épargne-logement, etc. Le logement est une fin.

Le logement est une notion proche de celle d'habitat. Toutefois la satisfaction obtenue d'un logement est un rapport entre équipements et besoins, ce qui est loin d'épuiser le rapport entre habitat et mode de vie. Le logement n'est donc pas l'habitat1.

Le logement peut désigner tour à tour un lieu où l'on habite ou comme l'indique le suffixe « -ment », l'action de loger ou de se loger. Dans un usage ancien, lorsque le roi et sa suite se déplaçaient, le logement était la préoccupation des maréchaux des logis, logement désignait alors tour à tour, l'action, le lieu et aussi les personnes concernées par le logement. En terme militaire le logement de la troupe consistait en une obligation pour les particuliers de loger les troupes en station ou en marche ainsi que les animaux et le matériel dans les parties des maisons, écurie, etc.2.

« Logement et logis signifient la retraite couverte où l'on établit sa demeure et sont bien près d'être synonymes ». En observant l'usage avec soin on apercevra ses intentions dans le choix de ces termes. Logis désigne une retraite insuffisante pour établir une demeure, logement annonce de plus une destination personnelle. En effet on dit un bon ou un mauvais logis, un logis spacieux commode grand ou petit et l'on ne dit pas mon logis, votre logis, le logis du concierge, j'ai un beau logis ou un logis commode parce que les adjectifs possessifs et le verbe avoir marquent une destination personnelle qu'exclut le mot de logis. Mais le mot de logement qui renferme d'abord la signification de logis et en outre l'idée accessoire d'une destination personnelle se construit comme le mot logis et s'adapte en outre avec tout ce qui caractérise la destination. 

Ainsi l'on dit un bon ou un mauvais logement, un logement spacieux, commode, grand ou petit, mais on dit encore mon logement, votre logement, le logement du concierge, j'ai un beau logement ou un logement commode3. Le logis n'est relatif qu'au lieu même et à sa destination (notion que l'on retrouve dans l'expression « logis seigneurial », dans l'expression « corps de logis » on s'attendrait à trouver corps de logement, plus rare), le logement est relatif à la personne qui l'occupe ; Quand le logis est vaste plusieurs personnes peuvent y trouver leur logement. Le Grand Dictionnaire universel du xixe siècle de Pierre Larousse4 poursuit : « Le logement comme le logis peut être spacieux sain commode, mais le premier veut dire le lieu ou une seule famille une seule personne loge, le second désigne la construction même ou la chambre pouvant loger plusieurs personnes soit dans le même temps, soit successivement ».

Le logement n'est pas l'habitat : la satisfaction obtenue d'un logement est un rapport entre équipements et besoins, ce qui est loin d'épuiser le rapport entre l'habitat et le mode de vie. Habiter c'est être logé et pouvoir s'approprier l'espace selon certains modèles culturels1.

Le logement n'est pas seulement la somme des satisfactions partielles (sanitaires, éducatives, récréatives ou nutritives) qu'on peut en tirer, ce qui n'implique pas que le fait d'habiter soit une totalité défiant l'analyse. Il y a un niveau auquel la notion d'équipement peut parfaitement s'appliquer : c'est celui d'une vie purement fonctionnelle, mais on ne peut-on réduire l'habitat aux seules exigences de la fonctionnalité. Le logement n'est pas une « machine à habiter »note 1 susceptible de procurer une « vie harmonieuse » par la satisfaction de besoins répertoriés une fois pour toutes, quel que soit l'individu auquel il est destiné. Une étude approfondie des Grands Ensembles français de 1967 apporte des informations objectives sur le sujet: les appartements des Grands Ensembles sont plus confortables que la moyenne des appartements urbains (82 % des ménages contre 34 à 36 % ont le chauffage central, 100 % ont des W.-C. et 90 % des salles d'eau contre 47 à 57 % et 35 à 40 %). 

Les habitants sont mieux logés que dans leur logement précédent pour 82 % des cas quant au confort, à la clarté, au nombre de pièces, à l'aération, au chauffage, à la dimension des pièces; 31 % déclarent avoir trouvé le logement mieux insonorisé. En ce qui concerne le logement, le taux de satisfaction est extrêmement élevé: en effet 88 % des familles s'estiment logées de façon au moins acceptable, dont 54 % dans des conditions satisfaisantes ou très satisfaisantes. Des caractéristiques qui étaient antérieurement l'apanage des maisons individuelles comme « le calme », « le bon air », « la verdure », sont attribuées aux Grands Ensembles par 43 % des personnes interrogées. 

Et pourtant, bien que ces Grands Ensembles semblent satisfaire un nombre élevé de besoins, la plupart des habitants choisiraient, s'ils le pouvaient, un autre type de logement : 88 % se déclarent logés de façon convenable, 62 % disent que les avantages l'emportent sur les inconvénients mais 15 % seulement préfèrent l'immeuble à la maison individuelle. « Si l'on considère des besoins isolés, on obtient donc un taux élevé de satisfaction et l'on arrive à la conclusion que le programme de construction est bon. Il semble cependant que le besoin général d'« habiter » ne soit pas satisfait puisque l'habitant se réfère contradictoirement à un autre modèle de logement qui plane comme un oiseau de mauvais augure sur les réalisations de l'architecture moderne1.

Biens durables, les logements constituent un patrimoine important, en majeure partie détenu par des ménages. Toutefois, ces logements ne sont pas nécessairement occupés par leur propriétaire. Certains ont été construits à l'initiative d'investisseurs privés ou institutionnels. Le partage du parc entre propriétaires occupants et locataires de bailleurs sociaux ou privés est le principal critère de clivage entre les pays européens. Il oppose les pays à tradition rurale d'Europe du Sud aux pays industrialisés d'Europe du Nord. Ainsi, la proportion de propriétaires occupants atteint 80 % en Espagne, 75 % en Grèce, près de 70 % en Italie alors qu'elle est seulement de 31 % en ex-Allemagne de l'Est, de 43 % en Allemagne de l'Ouest et en Suède. Toutefois, ces contrastes géographiques comportent de nombreuses exceptions au Nord. En Irlande, au Royaume-Uni, en Belgique et au Luxembourg, la propriété est le statut d'occupation dominant, avec respectivement 81 %, 67 %, 74 % et 70 % de propriétaires. Quelques pays occupent une position intermédiaire avec une répartition plus équilibrée de leur parc, notamment la France, qui compte aujourd'hui 55 % de propriétaires. Rejoignent également ce groupe médian, les Pays-Bas, le Danemark et l'Autriche5.

En France, la diversité de l'occupation des logements paraît en accord avec la position géographique centrale de ce pays sur le territoire européen qui le place à un carrefour de cultures et de climats. Des zones industrielles se sont développées sans pour autant absorber les régions rurales, laissant un espace comparable à l'habitat individuel et à l'habitat collectif, à la propriété et à la location5.

Si le volume du parc d'un pays est d'abord le reflet de son histoire démographique, la répartition des occupants entre les ménages propriétaires de leur logement et ceux qui le louent résulte d'une longue histoire où les coutumes, les philosophies sociales et politiques des dirigeants, les grands mouvements économiques ont simultanément joué leur rôle5.

Le logement a également a une fonction patrimoniale puisqu'il peut se transmettre de génération en génération pour les personnes qui sont propriétaires. L'accès à la propriété constitue un élément symbolique pour l'individu, elle traduit la stabilité d'un foyer, permettant de s'impliquer dans la vie quotidienne. Cette accession au logement est soutenue par des aides importantes en France, notamment en direction des logements neufs.

En 2009, le pourcentage de propriétaire en France s'élève à 57 %, ce taux est inférieur à la moyenne européenne. Cependant, l'Hexagone est largement doté en logements locatifs, particulièrement sociaux.

« En France, la doctrine traditionnelle qui sous-tend la politique du logement est celle du libre choix du statut d'occupation »6. Pourtant, dans la réalité les politiques favorisent l'accession à la propriété. L'accès à la propriété d'un logement social touche les ménages de la classe moyenne et pauvre. L'intervention publique pour l'accès au logement doit permettre aux ménages de la classe moyenne d'accéder aux crédits et de pouvoir être solvable.

Le crédit foncier et les sociétés de crédit immobilier distribuent des Prêts à l'accession à la propriété (PAP), jusque dans les années 1980. En 1993, le Fonds de garantie de l'accession sociale supervise et protège les établissements de crédits, afin que ces derniers ouvrent leurs offres de crédits au plus pauvres. Mais, ces organismes font face à la hausse des prix du logement.

Les mesures pour aider à l'accès au logement se diversifient : aides fiscales, aides aux remboursements primes, démembrement de propriété avec un organisme social, accès à des prêts à taux zéro, allocation logement, crédit d'impôt, achat progressif.

Le logement intègre une dimension sociale forte ; c'est pour l'être humain un besoin vital. Chacun a besoin d'un toit, d'un logement pour se protéger, se construire et participer à la vie collective. Certaines sociétés humaines ont ainsi considéré qu'il constituait un droit naturel. Ainsi, dans certains pays communistes, le logement était gratuit, fourni par l'État et garanti. Par ailleurs, en France, un droit au logement opposable est institué depuis le 1er janvier 2008, sous la loi DALO.

Une adresse concourt à la représentation que l'on se fait d'une personne. Certaines institutions ou entreprises offrent un logement de fonction à leurs employés dans un but paternaliste ou pour faciliter le fonctionnement de l'organisme concerné.

En 1992, L'État voulut décerner à l'Abbé Pierre le rang de Grand officier de la Légion d'Honneur. L'Abbé Pierre refusa dans un premier temps pour mettre en évidence ses revendications au Premier Ministre Pierre Bérégovoy, concernant la lutte contre le mal-logement en France. Il formula au Premier Ministre deux demandes :

  1. Considérer le manque de logements comme une « catastrophe nationale» ;
  2. La création du « Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées » (HCLPD).

Le Premier Ministre n'accéda pas à la première requête mais accepta la deuxième. L'HCLPD fut instituée par un décret constitutif en décembre 1992 par François Mitterrand. Ce comité délivre annuellement un rapport sur des questions relatives au logement des personnes défavorisées au Premier Ministre en place7.

Début xixe siècle les auteurs des topographies médicales avaient déjà été frappés par l'étiolement des habitants des grandes villes, qu'ils avaient attribué à différents facteurs environnementaux dont le manque d'air et de lumière. Puis, à partir des années 1820, à une époque où les maisons s'élevaient de plus en plus en hauteur en raison du nombre croissant des habitants et où ces mêmes maisons devenaient le domicile de plus en plus d'indigents, les médecins et ceux qui s'appelleraient plus tard les hygiénistes (ex. : Louis René Villermé) commencèrent à se préoccuper de la mauvaise influence des logements dits « insalubres ». La France avait été récemment frappée par la deuxième et troisième pandémie de choléra, en 1832 et en 1849. Dès 1832 les classes aisées commençaient à craindre ces soi-disant foyers d'infection des indigents, car selon les théories médicales régnantes constituant l'hygiénisme, la théorie des miasmes, l'infection de l'air était considérée comme l'un des plus dangereux facteurs de propagation du choléra, une infection résultant entre autres choses du pourrissement des immondices de toutes sortes dont les taudis des pauvres seraient rempli8. La Deuxième République invente donc le logement insalubre. A Paris, l'application de la loi sur l'assainissement des logements du 13 avril 1850, en conférant les compétences au préfet de la Seine apparaît être au cœur d'un dispositif de rénovation urbaine. La Seconde République finissante lègue à l'administration impériale une arme efficace pour transformer la ville9. Elsbeth Kalff a analysé l'essor de l'hygiénisme à Paris entre 1850 et 1880. Elle montre le basculement progressif d'une politique moralisante et paternaliste, initiée par la peur des épidémies de choléra, à un mécanisme d'embourgeoisement amorçant une ségrégation spatiale qui se poursuit encore aujourd'hui10.

Les grandes tendances de la construction de logements neufs épousent les mouvements des générations mais sont aussi datées par les principales étapes de l'histoire sociale, économique et politique de l'Europe: deux guerres mondiales, crise économique de l'entre-deux-guerres, baby boom, Trente glorieuses, premier choc pétrolier5.

Le logement passe par diverses traditions et des histoires nationales qui toutes visent à l'encadrement des loyers et à plus ou moins d'extension du logement social11. Pendant l'entre-deux guerres la construction était paralysée : l'envolée de la Bourse dans les années 1920 et le blocage des loyers, entré en vigueur dans la plupart des pays pour protéger les locataires, avaient découragé les bailleurs privés, et d'une manière générale, la situation économique, marquée par la crise de 1929, n'était pas favorable à une reprise de l'investissement privé. Au début des années 1950, tous les pays souffrent, à l'instar de la France, d'une grave pénurie de logements. Les pays belligérants, qui subissent en outre de nombreuses destructions pendant la Seconde Guerre mondiale, sont dans une situation particulièrement critique, et celle de l'Espagne et de la Grèce est aggravée par la guerre civile. Tous les pays d'Europe doivent remédier à cette crise quantitative en s'engageant dans un effort massif de construction, quand ce ne fut pas de reconstruction. L'Allemagne et le Royaume-Uni furent les premiers pays à atteindre un haut niveau de construction, supérieur à celui de la France dans les années 1950. La demande de nouveaux logements resta cependant très importante pendant une trentaine d'années en raison de l'explosion démographique que connurent tous les pays, pour certains immédiatement après la guerre, pour d'autres quelques années plus tard. Des pays, tels que la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique, durent en outre rapatrier la population de leurs anciennes colonies5.

La construction passa par un maximum, à peu près partout en Europe, au début des années 1970, le pic étant plus accentué dans les pays très touchés par la guerre, comme l'Allemagne ou la France, qui avaient dû beaucoup construire et reconstruire. À cette époque, l'environnement économique commença à se transformer. Avec le ralentissement de la croissance et la montée du chômage, les ménages se trouvèrent dans un contexte de moins en moins favorable à l'investissement ; mais le plus fort de la crise du logement semblait aussi passé. Les gouvernements, qui, pour la plupart, avaient mis en place des politiques d'aide au logement, adaptèrent à cette nouvelle donne leurs moyens d'intervention. Tous ces changements se traduisirent par un ralentissement sensible de la construction neuve qui déclina régulièrement dans toute l'Europe jusqu'au début des années 1990. Tous les pays ont vu se réduire la natalité et la mortalité au cours des dernières décennies5.

À des degrés divers, toute l'Europe de l'Ouest est touchée par la crise de l'immobilier du début des années 1990, mais dans certains pays, et notamment en Espagne5, la tendance s'inverse et se prolonge par la bulle immobilière espagnole.

La Crise économique mondiale des années 2008 et suivantes consécutive à la crise des subprimes américaine a gravement touché les secteurs immobilier et du bâtiment aux États-Unis mais aussi en Europe. La crise économique espagnole particulièrement grave est liée à la crise mondiale mais aggravée par l'effondrement de la bulle immobilière.

L'Europe des Quinze en 2001 disposait de 170 millions de logements environ, dont 80 % concentrés dans cinq grands pays: Allemagne (22 % de ce parc), France (16,7 %), Italie (15,5 %), Royaume-Uni (14,5 %), et Espagne. Mis à part le Luxembourg assimilable à une grosse agglomération, les autres pays ne comptent que quelques millions de logements, le plus « petit » étant l'Irlande (1,26 million). Ce parc paraît relativement abondant en regard du nombre d'habitants : s'il était entièrement habité, un même logement ne serait en moyenne partagé que par deux à trois personnes environ5.

La densité du parc par habitant est 490 logements pour 1 000 habitants en France, du même ordre en Allemagne de l'Est, en Espagne et en Suède, moindre au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, avec 420 logements environ, intermédiaire en l'Allemagne de l'Ouest, avec 445 logements et plus faible en Irlande avec 324 logements pour 1 000 habitants. Ces taux sont calculés sur la base du nombre total de logements existants, indépendamment de l'utilisation de ces logements comme résidence principale ou secondaire et du fait qu'ils peuvent aussi rester temporairement inoccupés. La proportion de logements vacants, pour autant qu'elle soit connue et comparable d'un pays à l'autre, est très variable, au début des années 1990, estimée à environ 30 % en Grèce, 20 % en Italie, près de 15 % en Espagne, contre 7,7 % en France, 3 % en Allemagne et 4 % au Royaume-Uni5.

En Espagne et en Suède, on compte plus de 60 résidences secondaires pour 1 000 habitants, une quarantaine en France ou au Portugal, alors que cette catégorie de logement est presque inexistante en Allemagne (5 pour 1 000 habitants), aux Pays-Bas et au Royaume-Uni (4 pour 1 000 habitants). Les logements ont d'abord été construits pour servir d'habitations permanentes. Les statisticiens de presque tous les pays privilégient cet usage en définissant le ménage comme l'ensemble des personnes partageant une même résidence principale. Aussi est-il préférable, pour comparer le peuplement des logements, de se référer à la taille moyenne des ménages, de 2,4 personnes en France et Royaume-Uni, 2,2 personnes en Allemagne, 2,1 personnes en Suède, 3,1 personnes en Espagne et Irlande. En Grèce, où la taille moyenne des ménages est de 2,7 personnes, les logements sont aussi parmi les plus peuplés d'Europe5.

La France n'est plus touchée par une pénurie de logements, on comptait, en 2004, 513 logements pour 1 000 habitants soit le taux le plus fort d'Europe, par exemple l'Allemagne possède un ratio de 477 pour 1 000, la Suède 486 pour 1 000 et 456 au Danemark. En 2009, 448 000 logements sont créés en France contre 159 000 en Allemagne et 14 700 au Royaume-Uni. On remarque qu'entre 1997 et 2010, une partie des pays a connu une très forte hausse du coût du logement (plus du double pour l'Irlande, le Royaume-Uni et Espagne) d'autres n'ont pas été affectés comme la Suisse et l'Allemagne. On note une hausse de 6,5 % en France. L'accès aux crédits immobiliers permets néanmoins d'avoir un accès plus facile aux logements12.

Bien qu'il n'y a plus de pénurie de logements en France, on continue de construire des logements car le mal-logement est toujours présent, 133 000 personnes sont sans-domicile et 177 000 logent dans des hôtels ou sont hébergés sans avoir les moyens d'accéder à des logements autonomes. L'État peut avoir un rôle important notamment dans l'aide à l'accès des crédits et dans la construction de logements sociaux.

Selon l'Insee, il y avait au 1er janvier 2016, environ 35,4 millions de logements en France métropolitaine et dans les Dom-Tom (hors Mayotte). Les résidences principales correspondent à 82,4 % des logements. Les résidences secondaires et les logements occasionnels représentent 9,4 % du parc, et les logements vacants 8,3 %. Entre 2010 et 2015, le parc augmente au rythme moyen de 1,1 % par an, soit 2,2 fois plus rapidement que la population13.

Le nombre total de logements est constitué du nombre de résidences principales et des logements inoccupés.

Les logements inoccupés sont divisés en trois groupes : les logements vacants, les résidences secondaires et les logements occasionnels.

Selon l'INSEE, le logement vacant est un appartement ou une maison inoccupée, en vente ou en location, en attente d'occupation pour de multiples raisons (vétuste, en cours de succession...). Un logement occasionnel est une maison ou un appartement « utilisé occasionnellement pour des raisons professionnelles » comme un pied-à-terre14. La résidence secondaire est un logement habité lors de week-end, de vacances, de loisirs.

En 2020, 17,4 millions de ménages sont propriétaires de leur résidence principale, soit 57,7 % de l'ensemble (contre 55,9 % en 2001).

Le logement constitue un enjeu économique majeur et dépend de l'influence de nombreuses variables macroéconomiques (taux d'intérêt, coûts de construction, préférences des ménages, niveau d'imposition...). Le marché du logement s'apparente à un modèle bicéphale de type stock-flux, comportant d'un côté le marché locatif et de l'autre le marché de l'investissement immobilier. Dans leur article Markets and Housing Finance20 (2008), Veronica Cacdac Warnock et Francis E. Warnock affirment que les pays qui ont une législation qui facilite les relations entre l'offre et la demande de crédit ainsi qu'un environnement macroéconomique stable, ont tendance à avoir un système de financement du marché immobilier plus performant.

La propriété immobilière représente un réel atout ; ainsi, chez ménages propriétaires, l'amélioration du prix du logement accroît considérablement la capacité à souscrire des crédits à la consommation et plus généralement, le pouvoir d'achat. L'effet richesse lié au stock de logements est nettement plus important que celui lié au patrimoine financier.

Il existe différents types de déterminants à l'origine des cycles de prix du logement. Ils sont reliés à des indicateurs macroéconomiques, à la démographie et aux variables financières. Ainsi, le crédit et les taux d'intérêt de court terme ont une influence significative sur la probabilité de voir apparaître des phénomènes d'expansion et de récession. La pluralité des indicateurs peut avoir des conséquences assez importantes sur la prise des décisions des différents acteurs.

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Le logement était en France au début des années 2000 devenu le premier poste de consommation et d'endettement des Français (27 % de la consommation)[réf. nécessaire]. Aux frais directs de location ou achat s'ajoutent les frais d'assurance, de notaire et le coût de remboursement des emprunts. Une partie de ces frais sont généralement à renouveler quand une personne ou une famille doit déménager et investir dans un nouveau logement dans un contexte localement chronique de pénurie de logements de dimension suffisante ou à loyer modéré. La colocation, la copropriété sont des moyens de diminuer une partie de ces coûts.

Les « locations de vacances » sont une alternative à l'hôtel, au camping ou à l'achat d'une résidence secondaire.

Le droit au logement.

Le logement est un enjeu politique dans la mesure où le pouvoir politique légifère, taxe et subventionne tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation. La plupart des pays disposent d'un ministère, d'un secrétariat d'État ou de grandes institutions dédiées au logement, chargé de décliner une « politique publique du logement », incluant souvent une politique de logement social pour les plus démunis, le plus souvent réduite à sa plus simple expression. En France, après Sylvia Pinel qui était depuis le 2 avril 2014 ministre de l'Égalité des territoires et du Logement21, c'est Richard Ferrand, puis Jacques Mézard qui deviennent ministre de la cohésion des territoires, comprenant le logement.

Le logement, l'urbanisation et la périurbanisation qui se développent conjointement ont une forte empreinte écologique et sont source d'une consommation énergétique croissante.

Les habitants des pays riches tendent à rechercher un confort plus élevé dans leur logement. De ce fait (mais aussi dans certains pays à cause du vieillissement ou d'une diminution de la population), ils vivent moins nombreux dans des surfaces plus grandes. De plus, ils possèdent parfois plusieurs logements, ce qui tend à renforcer l'impact du logement et l'urbanisation sur l'environnement. Des approches telles que la ville durable, la ville renouvelée sur elle-même ou la HQE, les écoquartiers, etc. visent à tempérer ces impacts.

Les logements sociaux sont au cœur des préoccupations environnementales et écologiques, la plupart des immeubles datent d'avant 1990. Leur rendement écologique est faible lorsqu'on observe les matériaux utilisés, les modes de chauffage et la conception de l'immeuble en lui-même. Les logements construits après 1960 font l'objet d'un entretien permanent depuis 197725.

L'habitat contribue à 44 % de la consommation d'énergie en France ainsi qu'au réchauffement climatique par la production d'effet de serre pour 25 %. Le ministère de l'Équipement, du logement et des transports (MELT) tente des réalisations expérimentales en lançant un appel de projets auprès des bailleurs sociaux. Ces expérimentations engagent des actions sur le confort acoustique, la gestion des déchets, le recyclage des matériaux de construction, la réutilisation de l'eau de pluie. D'autres propositions ont pour but de prolonger l'initiative des habitats dits « haute qualité environnementale » (HQE). Cette approche en HQE est une nouvelle démarche pour les logements sociaux : on parle désormais de construire en qualité. Le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) créé en 1998 au MELT établit une relation entre HQE et construction/renouvellement urbain. Le principe est de réhabiliter les logements existants dans le programme de renouvellement urbain et environnement. Bien que la HQE soit principalement basée sur la construction de neuf, elle s'étend sur la réhabilitation de logements existants. Ce programme de renouvellement urbain et environnemental est créé en 2000. La hausse des conditions de vie passe par une durabilité sociale en termes de qualité (eau, air, acoustique, visuel, thermique...).

En France, le logement est un bien juridique. Il constitue également une catégorie administrative et est à ce titre soumis à des normes (de construction, superficie, équipements, occupation). Cela relève du droit de l'urbanisme et du droit immobilier.

Une construction doit répondre à des critères légaux pour être considérée comme habitable. Il faut pour cela se rapporter à différents textes, dont en particulier les articles R. 111-1 à R. 111-17 du code de la construction et de l'habitation (CCH)28 pour les logements neufs, ainsi qu'au décret du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent29 pour l'ensemble des logements (neufs ou anciens).

Selon l'article R111-1-1 du CCH, « un logement ou habitation comprend, d'une part, des pièces principales destinées au séjour ou au sommeil, éventuellement des chambres isolées et, d'autre part, des pièces de service, telles que cuisines, salles d'eau, cabinets d'aisance, buanderies, débarras, séchoirs, ainsi que, le cas échéant, des dégagements et des dépendances ».

Pour être considéré comme un logement, un appartement doit répondre à un certain nombre de règles dont voici les principales :

  • Pour l'ensemble des logements, neufs ou existants, le décret de 200229 fixe les conditions suivantes :
    • Le logement doit disposer d'au moins une pièce principale ayant soit une surface habitable au moins égale à 9 m2 et une hauteur sous plafond au moins égale à 2,20 m, soit un volume habitable au moins égal à 20 m330. La surface habitable et le volume habitable sont définis par le Code de la construction et de l'habitation31.
    • Les pièces principales32 doivent bénéficier d'un éclairement naturel suffisant et d'un ouvrant donnant à l'air libre ou sur un volume vitré donnant à l'air libre33.
  • Pour les logements neufs, les règles sont fixées par le Code de la Construction et de l'Habitation :
    • La surface et le volume habitables d'un logement doivent être de 14 mètres carrés et de 33 mètres cubes au moins par habitant pour les quatre premiers habitants34.
    • Le logement doit être pourvu d'une installation d'alimentation en eau potable et d'une installation d'évacuation des eaux usées35.
    • Il doit comporter au moins une pièce spéciale pour la toilette, comportant une douche ou une baignoire et un lavabo35.
    • Il doit être pourvu d'un W.C. intérieur au logement et ne communiquant pas directement avec les cuisines et les salles de séjour. Il est possible d'avoir des toilettes extérieures sous certaines conditions35.
    • Il doit comporter un évier muni d'un écoulement d'eau et un emplacement aménagé pour recevoir des appareils de cuisson35.

D'autres règles précises et des dérogations existent pour lesquelles il faut se référer aux textes réglementaires, règlement sanitaire départemental fournis par la préfecture du département et le code de la santé publique.

Le mode de vie, ou style de vie, parfois désigné par l'anglicisme lifestyle, est la manière de vivre, d'être et de penser, d'une personne ou d'un groupe d'individus. C'est son comportement quotidien, sa façon de vivre autour et pour certaines valeurs.

Il existe de très fortes disparités de modes de vie dans le monde, entre les pays développés et les pays en développement (ou pays du Sud).

Dans les sociétés industrialisées, le mode de vie est une notion qualitative : il désigne notamment la façon dont les ménages utilisent leur pouvoir d'achat.

Pour un niveau de vie équivalent, il existe de multiples manières de consommer, de se distraire, de se cultiver, etc.

En sociologie, un mode de vie est la façon dont une personne ou un groupe vit. Cela inclut ses types de relations sociales, sa façon de consommer, sa façon de se divertir, de s'habiller. Un mode de vie reflète également l'attitude d'un individu, ses valeurs, sa façon de voir le monde dans lequel il vit.

Avoir un mode de vie particulier implique un choix, conscient ou inconscient, entre différents types de comportements.

Dans le commerce et dans la publicité, un mode de vie devient une cible marketing, que les commerciaux tentent de cibler pour s'approcher au mieux des besoins et des envies de consommation de cette population particulière.

Alvin Toffler, écrivain et futurologue américain, écrit en 1970 dans Le Choc du futur : « le choc du futur est le stress et la désorientation provoqués chez les individus auxquels on fait vivre trop de changement dans un trop petit intervalle de temps. » Ces changements qui nous dépassent sont de trois types :

  • premièrement la transience qui peut être traduit par brièveté. La brièveté des choses : nous jetons nos possessions pour en acquérir de nouvelles. La brièveté des endroits : nous quittons les endroits qui nous ont vu naître pour de nouveaux. La brièveté des gens : nous perdons le contact avec nos anciens amis et connaissances et nous avons du mal à créer un contact avec de nouveaux. La brièveté des organisations : les sociétés gouvernementales et les sociétés commerciales créent de nouvelles positions seulement pour mieux les reformer et les changer. La brièveté de l'information : les connaissances scientifiques et populaires ne sont pas figées et s'accroissent de façon rapide et permanente ;
  • deuxièmement, la nouveauté. La nouveauté des sciences, qui progresse et qui changera peut-être l'espèce humaine ou la combinera avec des machines. La nouveauté des relations sociales, dans des structures familiales en remaniement permanent ;
  • troisièmement, la diversité. La diversité des choix, la diversité des sous-cultures et des spécialités, la diversité des modes de vie. Cette diversité permet aux individus de se trouver, de s'individualiser au sein d'une société dans laquelle ils ne se sont jamais reconnus.

En 1980 dans The Third Wave il décrit trois types de sociétés et le concept de vagues. Chaque nouvelle vague pousse l'ancienne société et établit la nouvelle. La société de la 3e vague est la société dite post industrielle (post années 1950) et est caractérisée par l'information, la technologie et la très grande diversité des sous-cultures.

Ainsi, Toffler prédit donc une explosion des sous-cultures et des modes de vie, en même temps que l'explosion de la diversité au sein de nos sociétés post-industrielles.

En effet dans les sociétés pré-modernes, nous n'avions pas besoin d'un terme spécifique pour décrire une sous-culture ou un style de vie : les différents modes de vie étaient considérés comme des cultures, des religions, des groupes ethniques totalement différents.

Ainsi une culture différente était toujours vue comme totalement étrangère. En comparaison, les styles de vie ne sont pas considérés comme étrangers; ils sont acceptés ou partiellement acceptés, comme une différence minoritaire, au sein de la culture ou du groupe majoritaire.

Le mode de vie américain, popularisé par le cinéma, s'est répandu depuis la Seconde Guerre mondiale dans les pays d'Europe occidentale et dans plusieurs pays développés du monde. Certains produits sont devenus des symboles universels.

Cependant, la question de la pérennité de ce mode de vie se pose depuis quelques années, avec l'émergence des enjeux de développement durable. Ainsi, si tous les habitants de la Terre avaient le même mode de vie qu'un Américain du Nord, il faudrait environ six planètes comme la Terre pour nourrir tous ses habitants. En effet, l'empreinte écologique d'un Américain du Nord correspond à six fois la capacité biologique de la Terre1. Un point crucial est constitué notamment par notre forte dépendance au pétrole, mais il y en a bien d'autres comme la dépendance aux métaux, la surconsommation de médicaments et les maladies liées au mode de vie.

Les modes de vie font partie des facteurs qui interviennent dans les émissions de gaz à effet de serre. Ils sont eux-mêmes influencés par le réchauffement climatique, sans que cela soit nécessairement le seul facteur. Une étude prospective2 est consacrée aux modes de vie en 2050.

L'expert français Jean-Marc Jancovici considère ainsi que le changement climatique, dont on parle beaucoup, est d'abord et avant tout un problème de choix de mode de vie3.

L'expert américain Lester R. Brown considère que le mode de vie occidental actuel résulte de la révolution industrielle, qui a libéré une énergie créatrice gigantesque, en raison d'une productivité supplémentaire. Elle correspond malheureusement à l'ère la plus destructrice pour l'environnement que l'histoire humaine ait jamais connue4.

Lorsque l'évolution du mode de vie est subie et résulte d'une menace venue d'une ou plusieurs cultures différentes, on parle d'insécurité culturelle.

Corps de logis

Un corps de logis, appelé aussi corps principal, est un terme utilisé en général en architecture pour désigner le bâtiment principal ou central d'un édifice imposant traditionnel.

Dans la tradition de l'architecture de la demeure, le logis est la partie des bâtiments comportant les appartements des propriétaires. Ces appartements sont des espaces privés composés des pièces où chaque personne d'importance se retire de la société. Ces pièces sont marquées par un usage très spécialisé - y sont compris les boudoirs, les cabinets de toilette (les futures pièces humides) - alors que les autres pièces communes sont d'un usage plus polyvalent

Le logement des personnes se fait selon leur rang dans les demeures nobles (par exemple, l'écurie est à l'origine le logement de l'écuyer qui porte l'écu et qui a la charge des chevaux).

Le corps de logis dans les demeures importantes contient tous les appartements conçus et les salles les plus importantes qui sont aussi des salles à manger, salons, chambres (salles de réunion)1. Les salles les plus élégantes dans le bâtiment sont souvent au premier étage (l'étage noble ou piano nobile des châteaux, manoirs ou palais).

La façade de ce corps de bâtiment est la façade principale puisque cette partie de l'édifice comporte l'entrée principale. Elle est fréquemment traitée avec soin puisque donnant l'apparat et on y trouve les avant-corps simulant parfois des pignons terminant des travées transversales non réelles avec des frontons en couronnement, et les arrière-corps, légers retraits marquant souvent l'entre-fenêtre des baies.

En fonction du style architectural des bâtiments après le Moyen Âge, des ailes - corps de bâtiment en prolongation ou disposés à l'équerre du corps principal, en général symétriques - peuvent être ajoutées aux extrémités suivant les époques et distinguer le corps central par leur mise en avant, notamment lorsqu'elles sont animées d'un léger ressaut et percées de baies régulières timbrées d'agrafes sculptées, de motifs décoratifs ou de têtes humaines (masques et mascarons). Elles peuvent aussi se prolonger en arrière (voir la distribution selon le plan choisi). Ces corps de bâtiment correspondent aussi bien à des dépendances qu'à des galeries d'apparat2.

Quand l'ensemble contient une place bordée de bâtiments destinée à l'apparat des réceptions avec le corps de logis en fond, cette place s'appelle la cour d'honneur. Le jardin d'agrément (souvent à la française ou à l'italienne se situe derrière. Cette forme, cette disposition, est institutionnelle et a donné la forme répertoriée de l'espace théâtral que l'on appelle « entre cour et jardin ».

La plupart des bâtiments de l'époque classique en Europe possèdent un corps de logis (château de Versailles, palais Pitti, etc.) ainsi que les châteaux du Moyen Âge.

Logis seigneurial

Le logis seigneurial, aussi appelé plus communément logis1, est, au Moyen Âge de la fin du xie siècle au milieu du xve siècle, un vaste bâtiment situé la plupart du temps dans le donjon et réservé à l'usage du seigneur et de sa famille.

Par extension, les termes de logis, manoir2, ou grande maison désignèrent par la suite l'habitation du maître d'une ferme fortifiée (parfois isolée), comme les logis du xiie siècle qu'il est possible de trouver encore, notamment en Allemagne, en Angleterre, en France ou en Espagne.

De nos jours, l'existence d'un ancien « logis » peut, par son isolement, par les destructions des bâtiments et murailles l'ayant entouré à l'origine, et par les modifications successives apportées au fil du temps pour le confort de l'habitation ou son « recyclage » en bâtiment agricole, échapper au regard du voyageur.[réf. nécessaire]

Château de Beaumont-le-Richard à Englesqueville-la-Percée.

Salle de l'Échiquier à Caen (xiie siècle)Le propriétaire du logis - chevalier, baron, comte, duc, ou roi... dans ce cas précis on parle de « logis royal », résidence secondaire utilisée comme pied-à-terre lors de déplacements liés au contrôle du royaume (inspection), ou aux loisirs (repos, chasse) - l'utilisait comme :

  • lieu de résidence (pour lui-même, sa famille et ses compagnons d'armes) en période de paix. En cas de menace ou de conflit, ils se réfugiaient dans la haute-cour ou le donjon, s'il y en avait un. Les plus petits logis seigneuriaux ne disposaient pour seules fortifications que de contreforts, d'huisseries à double épaisseur, de murailles l'entourant et de fossés pouvant être alimentés en eau. Pour cette raison, le logis était souvent érigé près d'un cours d'eau (ou d'une source pour de simples questions de vie courante).
  • salle de réunion, destinée à recevoir ses vassaux et autres invités de marque, toutes les décisions se prenant dans la Grande salle ou « aula » en latin (déclaration de guerre, préparation à une bataille, gestion économique des possessions...). Dans la Grande Salle de Caen ("Salle de l'échiquier"), Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre et duc de Normandie, y réunit ses barons avant de partir à la croisade.
  • cour de justice, s'il y avait des conflits sur ses terres, concernant les gens du peuple ou les hommes de haut rang. Ces conflits ne pouvaient être réglés que par l'intermédiaire du médiateur, à savoir « le seigneur », qui seul avait décision de justice.
  • salle de réception, où se déroulaient toutes les cérémonies (adoubement, mariage, fête religieuse...). Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, rapporte qu'en 1182 plus d'un millier de chevaliers sont présents pour fêter Noël, dans la salle de l'Échiquier, la Grande Salle du château de Caen.
  • lieu de culte, tout « logis seigneurial » de quelque importance disposant d'une pièce annexe aménagée en chapelle.
  • salle de trésorerie, où les différents impôts étaient collectés.

Ancien bloc chambre du Château de Creully (Calvados), long de 37 mètres.Le logis seigneurial a généralement deux niveaux :

  • le rez-de-chaussée abritait un grand cellier et la cuisine avec une cheminée monumentale ; la cuisine pouvait être parfois au premier étage.
  • le 1er étage était séparé en deux pièces, la plus grande l'antichambre ou parfois dans les plus petits logis la Grande Salle ou Grand'Salle, ainsi qu'on la trouve dans les textes médiévaux (vaste salle à usage public - salle de réception), où étaient organisés de grands repas ou des cérémonies officielles : mariages, adoubements, etc. C'était également le lieu requis pour rendre des décisions de justice. La plus petite pièce était la chambre à coucher du seigneur. On accédait à ce premier étage par un escalier extérieur appelé grand degré.

Dans les plus grands logis seigneuriaux, on pouvait trouver la Grande Salle (aula en latin, great hall en anglais), dans un autre type de bâtiment associé au logis.

Cave ou cellier

Situés au rez-de-chaussée du logis ou semi-enterrés, la cave et le cellier ont l'avantage d'empêcher l'humidité naturelle du sol d'envahir l'étage de l'habitation et procurent un lieu dont la température égale, fraîche, permet de conserver des provisions de bouche qui entreraient en fermentation si elles restaient exposées aux changements de la température extérieure, d'où un minimum de fenêtres. On pouvait y trouver également la cuisine de type voûté (cellier à Bricquebec3) ou à solives4.

Cuisine

Sanctuaire Notre-Dame des Fontaines, La Brigue (Alpes-Maritimes), nef, mur latéral sud, registre inférieur du cycle de la passion du Christ : reniement de saint Pierre, exemple de cuisine.Dans la hotte de la cheminée pend une crémaillère à anneaux, permettant de suspendre un chaudron plus ou moins près des flammes selon le mode de cuisson désiré. Des chenets soutiennent les bûches.

Sur l'illustration présentée ici du sanctuaire Notre-Dame des Fontaines5, l'objet accroché à la crémaillère est un « calen », lampe à huile en métal que sa tige recourbée en crochet permet d'agripper en divers endroits.

Dans la cuisine d'un logis seigneurial, on pouvait élaborer des plats très raffinés, privilège d'une caste dominante -le petit peuple ne pouvant bien entendu accéder à ces délices.

Grande Salle

En ancien français, on emploie le terme de Grant sale, voire simplement de Sale pour la désigner, expression reprise à l'époque moderne en Grand-Salle ; dans les textes latin, le terme est traduit par aula. Cette salle d'apparat, aussi désignée sous le terme de salle de banquet ou réception, se situe généralement au premier étage, on y accède par l'escalier à grand degré. Elle était généralement munie d'une grande cheminée réservée à la cuisine avec ses accessoires de cuisson et servait également au chauffage. Non loin de la cheminée, des armoires murales permettaient de ranger la vaisselle. On pouvait y trouver également un lavabo, car l'hygiène au Moyen Âge était très rigoureuse ; à défaut, on utilisait une aquamanile, un gémellion (récipient)6 ou encore d'une aiguière.

La salle contenait aussi des tréteaux pour mettre le couvert (d'où l'expression "dresser la table") et des bancs. Des peintures murales et des tapisseries la décoraient souvent.

Initialement, il s'agissait bien souvent d'un bâtiment indépendant, comme à Oakham7,8,9 (Comté de Rutland, Angleterre), à Caen10, Douvres-la-Délivrande (initialement, le Domaine de la Baronnie possédait une grande salle indépendante du logis), Bricquebec ou Beaumont-le-Richard

Par la suite, la Grande Salle devient un bâtiment associé au logis, comme à Crépy-en-Valois (ou la Grande-Salle et le logis sont dans le même bâtiment), Creully (« voir à Évolution du bâtiment »)11, Lillebonne12 ou Penshurst Place (Baron's Hall)13

Les logis royaux ou princiers possédaient eux aussi leur Grande Salle, bien plus imposante et luxueuse que celle des petits seigneurs. Quelques-unes sont restées célèbres par leur taille et leur beauté. C'est le cas de la Grand-Salle du Palais de la Cité à Paris, qui fut en son temps, avec ses 1 800 mètres carrés, la plus grande salle d'Europe. Elle disparut en 1618 dans un incendie, mais on peut encore voir au Palais de Justice de Paris la salle basse, aujourd'hui dite Salle des Gens-d'Armes.

Exemples de Grandes Salles princières en France :

  • Chinon, la Grande Salle du château, en partie détruite, où Charles VII reçut Jeanne d'Arc.
  • Loches, la Grande Salle du logis royal
  • Poitiers, la Grande Salle, dite Salle des Pas-Perdus du Palais de Justice

Exemples de Grandes Salles princières en Europe :

  • Angleterre, Londres, la Grande Salle du Palais de Westminster, Westminster Hall
  • République tchèque, la Grande Salle du Château de Prague, appelée la Salle Vladislav.

Chambre, peinture de Temple Manor à Strood (Kent, n.d.

Chambre

La chambre14 était juxtaposée à la Grande Salle, séparée par une simple cloison. On accédait à cette chambre, par la salle ou par une tourelle munie d'un escalier à vis « accès à usage privé ». Dans cette chambre il y avait une cheminée à vocation de chauffage et de toute évidence un lit et son mobilier médiéval. On pouvait y trouver un lavabo et sa puisette pour s'y laver.

Il ne paraît pas qu'il ait eu des cheminées dans les intérieurs des palais ou des maisons romaines. Les cheminées ou foyers n'apparaissent, disposés dans les intérieurs, qu'au xiie siècle, et à dater de cette époque les exemples abondent. La cheminée primitive se compose d'une niche prise aux dépens de l'épaisseur du mur, arrêtée de chaque côté par deux pieds-droits, et surmontée d'un manteau et d'une hotte, sous laquelle s'engouffre la fumée. La cheminée servait aussi bien de chauffage que d'espace de cuisson, selon la pièce où elle était installée15.

Dans les logis primitifs du xie siècle, il y aurait eu un foyer central à feu ouvert (au lieu de la cheminée murale).

Tuyaux et mitres de cheminées

  • Les conduits de fumée des cheminées du xiiie siècle sont ordinairement cylindriques à l'intérieur et terminés au-dessus des pignons ou des combes en forme de grosse colonne couronnée par une mitre. Construits d'ailleurs avec grand soin au moyen d'assises de pierres évidées, ces tuyaux affectent souvent la forme monumentale qui surmonte d'une façon gracieuse le faîte des édifices15.

Armoire murale

L'armoire murale est un réduit ménagé dans le mur, clos, destiné à renfermer des objets ayant quelques valeurs, ou à conserver des vivres. Quelquefois elles sont ventilées, divisées par des tablettes de pierre ou de bois. Ce genre d'armoire se trouvait soit près de la cheminée, dans la cuisine, ou soit dans la chambre.

Lavabo

  • Il est généralement placé dans une niche et un conduit d'évacuation traverse le mur pour se terminer par une gargouille. On ne retrouve que très rarement des exemples de lavabos civils. En France, le plus vieux lavabo signalé est à Châtillon-Coligny, dans la grosse tour du donjon, datée de 1180 environ.

Dans ces lavabos se trouvait une puisette qui servait à alimenter le lavabo en eau.

Latrines

  • Les logis les mieux équipés, les plus confortables, disposaient de latrines, maçonnées en saillie sur le flanc de la muraille extérieure (« latrines à encorbellement » puis les « latrines à conduit biais », latrines aménagées dans l'épaisseur du mur et dont le conduit débouchait directement sur le parement des murs, ce qui provoquait une pollution olfactive et visuelle) ou dans l'épaisseur même de la muraille (« latrines à fosse »), au pied de laquelle étaient évacués les excréments que la nature réintégrait dans son cycle puisqu'ils tombaient parmi des arbres ou dans l'eau du fossé de protection aménagé autour de l'édifice15.

Portes d'édifices civils extérieurs et intérieurs.

Dans les villes du Moyen Âge, les châteaux et les palais possédaient seuls des portes charretières, lesquelles étaient habituellement fortifiées. Quant aux portes des maisons proprement dites, ces habitations, fussent-elles pourvues de cours, n'étaient toujours que ce que nous appelons des portes d'allée, c'est-à-dire disposées seulement pour des piétons, d'une largeur de 1 m à 1,50 mètre, et d'une hauteur de 2,50 à 3 mètres au plus.

Il n'est pas connu de portes d'édifices civils appartenant au xie siècle en France, qui présentent un caractère particulier. Les baies d'entrée, très rares d'ailleurs, de cette époque, ne consistent qu'en deux jambages avec un arc plein cintre en petit appareil, et ne diffèrent pas des petites portes d'églises que l'on voit encore ouvertes sur les flancs de quelques monuments religieux du Beauvaisis, du Berry, de la Touraine et du Poitou.

Escalier à grand degré, amovible, ou à vis dans une tour

  • Pour monter à l'étage supérieur du logis, il était établi, dès le xiie siècle, de longues rampes droites, avec parapet au sommet. Les marches reposaient alors sur des arcs et se profilaient toujours à l'extérieur, ce qui permettait de donner plus de largeur à l'emmarchement et produisait un fort bon effet, en indiquant la destination de ces rampes, fort longues.
  • Escaliers pivotants

Ce type d'escalier pouvait équiper les logis, manoirs et donjons, dont les occupants voulaient s'assurer une plus grande sécurité contre d'éventuelles intrusions. Installé dans une tour ronde, dans un cylindre de maçonnerie percé de portes à la hauteur des étages à desservir, l'escalier était indépendant de la maçonnerie, et se composait d'un arbre à pivot supportant tout le système de charpente. Un palier dans la maçonnerie était aménagé pour chaque étage devant être desservi.

Il faut supposer toutes les portes percées au-dessus de celle D du rez-de-chaussée. La première marche est en E ; de E en F, les marches sont fixes et sont indépendantes du noyau en charpente monté sur un pivot inférieur en fer G, et maintenu au sommet de la vis dans un cercle pris aux dépens de deux pièces de bois horizontales. La première marche assemblée dans le noyau est celle H ; elle est puissamment soulagée ainsi que les trois suivantes par des potences I.

À partir de cette marche soulagée H, commence un limon spirale assemblé dans les abouts des marches, et portant une cloison en bois cylindrique percée de portes au droit des baies de maçonnerie D. Au-dessus de la troisième marche (partant de celle H) les autres marches jusqu'au sommet de la vis ne sont plus soulagées que par les petits liens K, moins longs que les potences I, afin de faciliter le dégagement. Ainsi toutes les marches, le limon et la cloison cylindrique portent sur l'arbre pivotant O. Lorsqu'on voulait fermer d'un coup toutes les portes des étages, il suffisait de faire faire un quart de cercle au cylindre en tournant le noyau sur son axe. Ces portes se trouvaient donc masquées; entre la marche F et celle H il restait un intervalle, et les personnes qui l'auraient franchi pour pénétrer dans les appartements, trouvant une muraille en face les ouvertures pratiquées dans le cylindre, ne pouvaient deviner la place des portes véritables correspondant à ces ouvertures lorsque l'escalier était remis à sa place. Un simple arrêt posé par les habitants sur l'un des paliers C empêchait de faire pivoter cette vis. C'était là un moyen sûr d'éviter les importuns15. Voir escalier amovible.

  • Escaliers à vis

Ils mettaient en communication deux pièces superposées, ils n'étaient pas pris toujours aux dépens de l'épaisseur des murs ; ils étaient visibles en partie, posés dans un angle ou le long des parois de la chambre inférieure, et ajourés sur cette pièce. À ce propos, il est important de se pénétrer des principes qui ont dirigé les architectes du Moyen Âge dans la construction des escaliers. Ces architectes n'ont jamais vu dans un escalier autre chose qu'un appendice indispensable à tout édifice composé de plusieurs étages, appendice devant être placé de la manière la plus commode pour les services, comme on place une échelle le long d'un bâtiment en construction, là où le besoin s'en fait sentir15. Voir escalier à vis.

  • Peintures murales

Le constat des faits bien connus aujourd'hui des archéologues amène à ne s'occuper ici que de la peinture appliquée à l'architecture française du Moyen Âge. Comme durant l'Antiquité, peinture et architecture n'étaient alors pas dissociées. Ces deux arts se prêtaient mutuellement secours, et le « tableau » en tant que tel (objet mural décoratif) n'existait pas, ou du moins n'avait qu'une importance très secondaire15, comme en témoignent aussi des peintures murales du xive siècle17.

Le premier exemple d'appareil est très simple, ainsi que le présente l'image de la peinture murale du xiie et xiiie siècles ci-dessus15, blancs sur fond jaune ocre, ou, plus fréquemment, brun rouge sur fond blanc ou sur fond jaune pâle ; les lignes ainsi filées au pinceau sur de grandes surfaces, simples, doublées, triplées ou accompagnées de certains ornements, présentent une décoration très économique, faisant parfaitement valoir les litres, les bandeaux, les faisceaux de colonnes, les bordures couvertes d'une ornementation plus compliquée et de couleurs brillantes.

  • Revêtements de sols

Assemblage de carreaux de pierre ou de terre cuite.

  • Carrelage

Tommettes décoréesOn ne connaît aucun carrelage de terre cuite antérieur au xiie siècle ; on n'en doit pas être surpris, quand on observe combien peu durent les émaux dont on revêt cette matière; promptement usés, les carrelages en terre cuite devaient être souvent remplacés15.

  • Dallage en pierre - opus romain

Calcaire, granite, schiste, etc. selon la zone géographique et les ressources géologiques.De tout temps et dans tous les pays, on a employé, pour revêtir les aires des rez-de-chaussée, dans les habitations particulières, des pierres plates, dures, polies, jointives, sans ordre ou avec symétrie. La plupart des carrières de pierres calcaires possèdent des bancs supérieurs minces, d'une contexture compacte, propres à ce genre de pavage.La plupart des logis étaient pavés en grandes dalles de pierre dure. Souvent même, dans les châteaux, ces dallages étaient décorés d'incrustations de pierres de couleur ou de mastics, ou encore les dalles alternaient avec les stucs peints. Dans un compte de la construction du château de Bellver (Espagne), dans l'île Majorque, il est question des pavages de cette habitation seigneuriale, faits de stucs composés de chaux vive, de plâtre et de grandes pierres mélangées de couleur; le tout si bien poli qu'on eût pu croire ces aires composées de marbre et de porphyre 15.

Le plafond n'était, dans les constructions du Moyen Âge, que le plancher vu du dessous. La structure du plancher imposait la forme et l'apparence du plafond, qui n'était jamais revêtu de voussures, de compartiments et caissons en bois ou en plâtre, éléments décoratifs sans rapport avec la fonction première de simple cloisonnement de l'espace en deux niveaux.

 Les poutres, souvent avec peu de portée dans les murs, et soulagées par des corbeaux de pierre plus ou moins saillants, pouvaient être ornées (sur leurs arêtes) de profils au-delà de la portée sur les corbeaux. Quelquefois les solives elles-mêmes étaient aussi très délicatement moulurées. Les solives des planchers les plus anciens posaient d'un bout seulement sur ces poutres et de l'autre, dans une rainure pratiquée dans la muraille, dans des trous ou sur une lambourde, posée elle-même sur des corbelets ou un profil continu. Pour pallier la torsion de ces solives (maintenues ni par des tenons ni par des chevilles), des entretoises formant clefs étaient chevillées en oblique entre leurs portées, sur les poutres et les lambourdes.

Les entrevous des solives (pleins ou vides) étaient enduits sur bardeaux, ou garnis de merrains posés transversalement. Les couvre-joints entre ces merrains formaient entre les solives de petits caissons. Du plâtre ou du mortier était étalé sur ces merrains, le tout recouvert de carrelage.

Sur les plafonds, au bois rarement apparent, était appliquée une peinture en détrempe que l'on pouvait renouveler facilement. On voit encore bon nombre de ces plafonds des xiiie et xive siècles sous des lattis plus modernes, dans d'anciennes maisons15.

Charpentes

La charpente des bâtiments, dans les contrées anglo-normandes par exemple, se caractérise par sa similitude avec la charpente navale15. Les Normands, peuple de marins, semblent avoir considérablement contribué à l'art des charpentiers, comme l'attestent, dès le xie siècle, de vastes édifices entièrement couverts par de grandes charpentes apparentes. Les charpentes élevées plus tardivement en Angleterre, pendant les xiiie et xive siècles, semblent plus originales, et avoir intégré des traditions plus anciennes.

Les charpentes pouvaient être très ouvragées et sculptées, généralement faites en chêne ou en orme.

Patronnage ( Recuperation des avoirs agraires pour vouitement carcelaire, c`est a dire pour perenisation sous clef)

Le patronnage est le soutien, l'encouragement, le privilège ou l'aide financière qu'une organisation ou un individu accorde à un autre. Dans l'histoire de l'art, le mécénat artistique fait référence au soutien que les rois, les papes et les riches ont apporté aux artistes tels que les musiciens, les peintres et les sculpteurs. Il peut également désigner le droit d'attribuer des offices ou des bénéfices ecclésiastiques , le commerce donné à un magasin par un client régulier et la tutelle des saints . Le mot "patron" dérive du latin : patronus ("patron"), celui qui accorde des avantages à ses clients (voir Patronage dans la Rome antique ).

Dans certains pays, le terme est utilisé pour décrire le favoritisme politique ou la politique patronale , qui est l'utilisation des ressources de l'État pour récompenser les individus pour leur soutien électoral. [1] Certains systèmes de favoritisme sont légaux, comme dans la tradition canadienne selon laquelle le premier ministre nomme les sénateurs et les chefs d'un certain nombre de commissions et d'agences; dans de nombreux cas, ces nominations reviennent à des personnes qui ont soutenu le parti politique du premier ministre. De plus, le terme peut faire référence à un type de corruption ou de favoritisme dans lequel un parti au pouvoir récompense des groupes, des familles ou des ethnies pour leur soutien électoral en utilisant des cadeaux illégaux ou des nominations ou des contrats gouvernementaux frauduleusement attribués. [2]

Dans de nombreux pays d'Amérique latine, le clientélisme s'est développé comme un moyen de contrôle de la population, concentrant le pouvoir économique et politique dans une petite minorité qui détenait des privilèges que la majorité de la population n'avait pas. [3] Dans ce système, le patron détient l'autorité et l'influence sur une personne moins puissante, qu'il protège en accordant des faveurs en échange de loyauté et d'allégeance. Avec des racines dans le féodalisme, le système a été conçu pour maintenir une main-d'œuvre bon marché et servile, qui pourrait être utilisée pour limiter les coûts de production et permettre à une petite élite de monopoliser la richesse et ses privilèges. [4] Longtemps après l'esclavage , et d'autres formes de servitude comme l' encomienda et le repartimientoles systèmes ont été abolis, le clientélisme a été utilisé pour maintenir des structures de classe rigides. [4] [5] Avec la montée d'une classe ouvrière, le patronage traditionnel a changé au XXe siècle pour permettre une certaine participation aux structures de pouvoir, mais de nombreux systèmes favorisent encore une petite élite puissante, qui distribue des faveurs économiques et politiques en échange d'avantages aux les classes inférieures. [3]

Arts 

Dès l' Antiquité , le mécénat des arts est important dans l'histoire de l'art . Il est connu dans les moindres détails en référence à l'Europe médiévale et de la Renaissance , bien que le mécénat puisse également être retracé dans le Japon féodal , les royaumes traditionnels d'Asie du Sud-Est et ailleurs - le mécénat artistique avait tendance à apparaître partout où un système royal ou impérial et une aristocratie dominaient une société. et contrôlait une part importante des ressources. Samuel Johnsona défini un patron comme "celui qui regarde avec insouciance un homme luttant pour la vie dans l'eau, et, quand il a atteint le sol, l'encombre avec de l'aide". [6]

Les dirigeants, les nobles et les personnes très riches ont utilisé le mécénat des arts pour soutenir leurs ambitions politiques, leurs positions sociales et leur prestige. C'est-à-dire que les mécènes fonctionnaient comme des sponsors . De nombreuses langues [ citation nécessaire ] ont des termes pour les mécènes (tels que le "mecenate" anglais) qui sont dérivés du nom de Gaius Maecenas , ami généreux et conseiller de l' empereur romain Auguste . Certains mécènes, comme la famille Médicis de Florence , utilisaient le mécénat artistique pour « nettoyer » des richesses perçues comme mal acquises par l'usure . Le mécénat artistique était particulièrement important dans la création de l'art religieux . LaL'Église catholique romaine et plus tard les groupes protestants ont parrainé l'art et l' architecture , comme on le voit dans les églises , les cathédrales , la peinture , la sculpture et l' artisanat .

Vase japonais du XIXe siècle portant le chrysanthème impérial , montrant qu'il a été commandé par la famille impériale

Alors que le parrainage d'artistes et la commande d'œuvres d'art est l'aspect le plus connu du système de mécénat, d'autres disciplines ont également bénéficié du mécénat, notamment ceux qui ont étudié la philosophie naturelle ( science pré-moderne ), les musiciens , les écrivains , les philosophes , les alchimistes , les astrologues , et d'autres savants . Des artistes aussi divers et importants que Chrétien de Troyes , Léonard de Vinci et Michel- Ange , William Shakespeare et Ben Jonsontous recherchaient et jouissaient du soutien de mécènes nobles ou ecclésiastiques. [7] [8] Des figures aussi tardives que Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven ont également participé dans une certaine mesure au système; ce n'est qu'avec la montée des formes sociales bourgeoises et capitalistes au milieu du XIXe siècle que la culture européenne s'est éloignée de son système de patronage pour le système plus public de musées, de théâtres, de publics de masse et de consommation de masse qui est familier dans le monde contemporain.

Ce type de système se poursuit dans de nombreux domaines des arts. Bien que la nature des sponsors ait changé - des églises aux fondations caritatives, et des aristocrates aux ploutocrates - le terme patronage a une connotation plus neutre qu'en politique. Il peut simplement s'agir d'un soutien direct (souvent financier) à un artiste, par exemple par des subventions . Dans la dernière partie du XXe siècle, la sous-discipline académique des études de mécénat a commencé à évoluer, en reconnaissance du rôle important et souvent négligé que le phénomène de mécénat avait joué dans la vie culturelle des siècles précédents.

Les organisations caritatives et autres organisations à but non lucratif recherchent souvent une ou plusieurs figures de proue influentes pour agir en tant que mécènes. La relation n'implique souvent pas d'argent. En plus de conférer de la crédibilité, ces personnes peuvent utiliser leurs contacts et leur charisme pour aider l'organisation à lever des fonds ou à influer sur la politique gouvernementale. La famille royale britannique est particulièrement prolifique à cet égard, consacrant une grande partie de son temps à un large éventail de causes. [9]

Parfois, les consommateurs soutiennent des entreprises ou des sociétés plus petites ou locales par loyauté, même si des options moins coûteuses existent. Leur coutume habituelle est appelée « patronage ». Le mécénat peut donner droit aux membres d'une coopérative à une part du surplus ou du profit généré par la coopérative, appelée ristourne . Ce remboursement est une forme de dividende .

Dans l' Église d'Angleterre , le patronage est le terme couramment utilisé pour désigner le droit de présenter un candidat à un bénéfice.

La fête liturgique du Patronage de Notre-Dame a été autorisée pour la première fois par décret de la Sacrée Congrégation des Rites le 6 mai 1679, pour toutes les provinces ecclésiastiques d' Espagne , en mémoire des victoires obtenues sur les Sarrasins, hérétiques et autres ennemis du sixième siècle au règne de Philippe IV d'Espagne . Le pape Benoît XII a ordonné qu'il soit conservé dans les États pontificaux le troisième dimanche de novembre. À d'autres endroits, il est accordé, sur demande, pour certains dimanches de novembre, d'être désignés par l' ordinaire . Dans de nombreux endroits, la fête du Patronage est célébrée avec un titre marial supplémentaire deReine de Tous les Saints, de la Miséricorde, Mère des Grâces . L'Office est entièrement repris du Commun de la Sainte Vierge, et la Messe est le « Salve sancta parens ». [dix]

Le Church Patronage (Scotland) Act 1711 , (en vigueur jusqu'en 1874) a entraîné de multiples sécessions de l' Église d'Écosse , y compris la sécession de 1733 , qui a conduit à la formation du presbytère associé , la sécession de 1761 , qui a conduit à la la formation de l' Église de secours et la perturbation de 1843 , qui a conduit à la formation de l' Église libre d'Écosse .

Alors que la plupart des entreprises de presse, en particulier en Amérique du Nord, sont financées par les revenus publicitaires , [11] les sources de financement secondaires comprennent les membres du public et les philanthropes qui font des dons à des organisations à but lucratif et à but non lucratif.

Les dirigeants politiques ont à leur disposition une grande part de clientélisme, en ce sens qu'ils prennent des décisions sur la nomination des fonctionnaires à l' intérieur et à l'extérieur du gouvernement (par exemple sur les quangos au Royaume-Uni). Le mécénat est donc un pouvoir reconnu de l' exécutif . Dans la plupart des pays, l'exécutif a le droit de procéder à de nombreuses nominations, dont certaines peuvent être lucratives (voir aussi sinécures ). Dans certaines démocraties , les nominations de haut niveau sont examinées ou approuvées par la législature (comme dans l' avis et le consentement du Sénat des États-Unis ) ; dans d'autres pays, comme ceux qui utilisent le système de Westminster, ce n'est pas le cas. D'autres types de favoritisme politique peuvent enfreindre les lois ou les codes d'éthique, par exemple lorsque les dirigeants politiques se livrent au népotisme (embauche de membres de la famille) et au copinage , comme l'attribution frauduleuse de contrats gouvernementaux non concurrentiels à des amis ou à des parents ou la pression sur la fonction publique pour qu'elle embauche une personne non qualifiée. membre de la famille ou ami.

Aux États-Unis durant le Gilded Age , le patronage est devenu un sujet controversé. Le patron de Tammany , William M. Tweed , était un politicien américain qui dirigeait ce qui est maintenant considéré comme l'une des machines politiques les plus corrompues de l'histoire du pays. Tweed et ses associés corrompus ont régné pendant une brève période avec un pouvoir absolu sur la ville et l'état de New York. Au plus fort de son influence, Tweed était le troisième plus grand propriétaire terrien de la ville de New York , administrateur de l' Erie Railway , de la Tenth National Bank et de la New-York Printing Company, ainsi que propriétaire du Metropolitan Hotel . [13]À certains moments, il a été membre de la Chambre des représentants des États-Unis , du Conseil consultatif de la ville de New York et du Sénat de l'État de New York . En 1873, Tweed a été reconnu coupable d'avoir détourné entre 40 et 200 millions de dollars de fonds publics. [14]

Six mois après que James Garfield soit devenu président en 1881, Charles J. Guiteau , un demandeur d'office déçu, l'a assassiné. Pour empêcher de nouvelles violences politiques et apaiser l'indignation publique, le Congrès a adopté la loi Pendleton en 1883, qui a créé la Commission de la fonction publique . Dorénavant, les candidats à la plupart des emplois du gouvernement fédéral devraient passer un examen. L'influence des politiciens fédéraux sur les nominations bureaucratiques a diminué et le favoritisme a décliné en tant que problème politique national.

À partir de 1969, une affaire de la Cour suprême de Chicago, Michael L. Shakman contre l'Organisation démocratique du comté de Cook , s'est produite concernant le favoritisme politique et sa constitutionnalité. Shakman a affirmé qu'une grande partie du favoritisme en cours dans la politique de Chicago était illégale sur la base des premier et quatorzième amendements. Grâce à une série de batailles juridiques et de négociations, les deux parties se sont mises d'accord sur les décrets Shakman . En vertu de ces décrets, il a été déclaré que le statut d'emploi de la plupart des employés publics ne pouvait être affecté positivement ou négativement en fonction de l'allégeance politique, à l'exception des positions politiquement inclinées. L'affaire est toujours en négociation aujourd'hui, car il reste des points à trancher. 

Le clientélisme politique n'est pas toujours considéré comme corrompu. Aux États-Unis, la Constitution américaine confère au président le pouvoir de nommer des personnes à des postes gouvernementaux. Il ou elle peut également nommer des conseillers personnels sans l'approbation du Congrès. Sans surprise, ces personnes ont tendance à être des partisans du président. De même, aux niveaux étatique et local, les gouverneurs et les maires conservent des pouvoirs de nomination. Certains universitaires ont fait valoir que le clientélisme peut être utilisé à des fins louables, telles que la «reconnaissance» des communautés minoritaires par la nomination de leurs membres à un poste de haut niveau. Bearfield a soutenu que le favoritisme devait être utilisé à quatre fins générales : créer ou renforcer une organisation politique ; atteindre des objectifs démocratiques ou égalitaires ; combler les divisions politiques et créer des coalitions,[18]

l existe des exemples historiques où les classes nobles ont financé des activités scientifiques.

De nombreux Barmakids étaient des mécènes des sciences, ce qui a grandement contribué à la propagation de la science et de l'érudition indiennes de l' Académie voisine de Gundishapur dans le monde arabe. Ils ont fréquenté des érudits tels que Jabir ibn Hayyan et Jabril ibn Bukhtishu . On leur attribue également la création de la première papeterie à Bagdad. La puissance des Barmakids à cette époque se reflète dans Le Livre des Mille et Une Nuits ; le vizir Ja'far apparaît dans plusieurs récits, ainsi qu'un conte qui a donné lieu à l'expression "fête de Barmécide".

Nous connaissons Yahya b Khalid al Barmaki (805) comme mécène des médecins et, plus précisément, la traduction d'ouvrages médicaux hindous en arabe et en persan. Selon toute vraisemblance, cependant, son activité s'est déroulée dans l'orbite de la cour califale en Irak, où, à la demande de Harun al Rashid (786 -809), de tels livres ont été traduits en arabe. Ainsi, le Khurasan et la Transoxanie ont été effectivement contournés dans ce transfert d'apprentissage de l'Inde vers l'islam, même si, indéniablement, la vision culturelle des Barmakis devait quelque chose à leur terre d'origine, le nord de l'Afghanistan, et l'intérêt de Yahya al Barmaki pour la médecine peut provenir de sources non plus identifiables. tradition familiale. [21]

Encomienda

L' encomienda ( prononciation espagnole : [eŋkoˈmjenda] ( écouter ) ) était un système de travail espagnol qui récompensait les conquérants avec le travail de peuples non chrétiens conquis. Les ouvriers, en théorie, recevaient des avantages des conquérants pour lesquels ils travaillaient, y compris la protection militaire et l'éducation. L' encomienda a été établie pour la première fois en Espagne à la suite de la conquête chrétienne des territoires maures (connus des chrétiens sous le nom de Reconquista ), et elle a été appliquée à une échelle beaucoup plus grande lors de la colonisation espagnole des Amériques et des Philippines espagnoles .. Les peuples conquis étaient considérés comme des vassaux du monarque espagnol . La Couronne a accordé une encomienda sous forme de subvention à une personne en particulier. À l'époque de la conquête du début du XVIe siècle, les subventions étaient considérées comme un monopole sur le travail de groupes particuliers de peuples autochtones , détenu à perpétuité par le titulaire de la subvention, appelé l' encomendero ; suite aux Nouvelles Lois de 1542, à la mort de l' encomendero , l'encomienda prit fin et fut remplacée par le repartimiento . [1] [2]

Les encomiendas sont passées de leur forme ibérique d'origine à une forme d' esclavage "communautaire" . Dans l' encomienda , la Couronne espagnole a accordé à une personne un nombre spécifié d'indigènes d'une communauté spécifique, mais n'a pas dicté quels individus de la communauté devraient fournir leur travail. Les dirigeants autochtones ont été chargés de mobiliser l'hommage et la main-d'œuvre. À leur tour, les encomenderos devaient veiller à ce que les indigènes encomienda reçoivent une instruction dans le catholicisme et la langue espagnole , pour les protéger des tribus en guerre ou des pirates ; réprimer la rébellion contre les Espagnols et entretenir les infrastructures. Les indigènes ont fourni des hommages sous forme de métaux, de maïs , de blé, de porc et d'autres produits agricoles.

Avec l'éviction de Christophe Colomb en 1500, la Couronne espagnole le fit remplacer par Francisco de Bobadilla . [3] Bobadilla a été succédé par un gouverneur royal, Fray Nicolás de Ovando , qui a établi le système formel d' encomienda . [4] Dans de nombreux cas, les indigènes ont été forcés de faire des travaux forcés et soumis à des châtiments extrêmes et à la mort s'ils résistaient. [5] Cependant, la reine Isabelle I de Castille a interdit l'esclavage de la population indigène et a considéré que les indigènes étaient des "vassaux libres de la couronne". [6] Diverses versions des Lois des Indesà partir de 1512 a tenté de réguler les interactions entre les colons et les indigènes. Les indigènes et les Espagnols ont fait appel aux Real Audiencias pour obtenir un soulagement dans le cadre du système d' encomienda .

Les encomiendas ont souvent été caractérisées par le déplacement géographique des esclaves et l'éclatement des communautés et des unités familiales, mais en Nouvelle-Espagne , l' encomienda a gouverné les vassaux libres de la couronne à travers les hiérarchies communautaires existantes, et les indigènes sont restés dans leurs colonies avec leurs familles.

Le cœur d' encomienda et d' encomendero réside dans le verbe espagnol encomendar , "confier". L' encomienda était basée sur l'institution de la reconquista dans laquelle les adelantados avaient le droit d'extraire l'hommage des musulmans ou d'autres paysans dans les zones qu'ils avaient conquises et réinstallées. [8]

Le système d' encomienda a voyagé en Amérique à la suite de l'implantation de la loi castillane sur le territoire. Le système a été créé au Moyen Âge et était essentiel pour permettre le repeuplement et la protection des terres frontalières pendant la reconquista . Ce système est né dans le sud catholique de l'Espagne pour extraire le travail et l'hommage des musulmans (Maures) avant qu'ils ne soient exilés en 1492 après la défaite des Maures dans la guerre de Grenade . [9] Ce système était une méthode pour récompenser les soldats et les financiers qui ont vaincu les Maures. [9] L' encomienda a établi un système semblable à une féodalitérelation, dans laquelle la protection militaire était échangée contre certains hommages ou par un travail spécifique. Il était particulièrement répandu parmi les ordres militaires chargés de la protection des zones frontalières. Le roi intervenait généralement directement ou indirectement dans le lien, en garantissant l'équité de l'accord et en intervenant militairement en cas d'abus.

Le système d' encomienda en Amérique espagnole différait de l'institution péninsulaire. Les encomenderos ne possédaient pas les terres sur lesquelles vivaient les indigènes. Le système n'impliquait aucune propriété foncière directe par l' encomendero ; les terres indigènes devaient rester la propriété de leurs communautés. Ce droit était formellement protégé par la couronne de Castille car les droits d'administration dans le Nouveau Monde appartenaient à cette couronne et non à l' ensemble des monarques catholiques .

Les premiers bénéficiaires du système d' encomienda , appelés encomenderos , étaient généralement des conquérants qui recevaient ces subventions de travail en vertu de leur participation à une conquête réussie. Plus tard, certains recevant des encomiendas en Nouvelle-Espagne (Mexique) n'étaient pas eux-mêmes des conquérants mais étaient suffisamment bien connectés pour recevoir des subventions.

Dans son étude des encomenderos du début du Mexique colonial, Robert Himmerich y Valencia divise les conquérants en ceux qui faisaient partie de l'expédition originale d' Hernán Cortés , les qualifiant de "premiers conquérants", et ceux qui étaient membres de la dernière expédition de Narváez , en les appelant " conquérants". Ces derniers ont été incorporés au contingent de Cortes. Himmerich a désigné comme pobladores antiguos (anciens colons) un groupe d'un nombre indéterminé d' encomenderos en Nouvelle-Espagne, des hommes qui avaient résidé dans la région des Caraïbes avant la conquête espagnole du Mexique.

Dans le Nouveau Monde, la Couronne a accordé aux conquistadores le titre d' encomendero , qui est le droit d'extraire du travail et des tributs des indigènes qui étaient sous la domination espagnole. Columbus a établi le système d' encomienda après son arrivée et son installation sur l'île d'Hispaniola, obligeant les indigènes à rendre hommage ou à faire face à des punitions brutales. Les hommages devaient être payés en or. Cependant, à cette époque, l'or était rare. [9]

Quelques femmes et quelques élites indigènes étaient aussi des encomenderos . Maria Jaramillo, la fille de Marina et conquérant Juan Jaramillo, a reçu des revenus des encomiendas de son père décédé . [11] Deux des filles de Moctezuma, Isabel Moctezuma et sa sœur cadette, Leonor Moctezuma, ont reçu de vastes encomiendas à perpétuité par Hernán Cortés. Leonor Moctezuma épousa successivement deux Espagnols, et laissa les encomiendas à sa fille par son second mari. [12] [13] [14] les règles de Vassal Inca nommées après la conquête ont cherché aussi et ont été accordées encomiendas .

L' encomienda était essentielle pour que la couronne espagnole maintienne son contrôle sur l'Amérique du Nord, centrale et du Sud dans les premières décennies après la colonisation. C'était la première loi organisationnelle majeure instituée sur le continent, qui a été affecté par la guerre, les épidémies généralisées causées par les maladies eurasiennes et les troubles qui en ont résulté. [15] Initialement, le système d' encomienda a été conçu pour répondre aux besoins des premières économies agricoles des Caraïbes. Plus tard, il a été adopté par l'économie minière du Pérou et du Haut-Pérou . L' encomienda a duré du début du XVIe siècle au XVIIe siècle. [8]

Philippe II a promulgué une loi le 11 juin 1594 pour établir l' encomienda aux Philippines, où il a accordé des subventions aux nobles locaux ( principalía ). Ils ont utilisé l' encomienda pour acquérir la propriété de vastes étendues de terres, dont beaucoup (comme Makati ) continuent d'appartenir à des familles aisées. [16]

Établissement (Associstion de pecheurs catalans)

En 1501 , Isabelle I de Castille déclara les Amérindiens comme sujets de la Couronne, et donc comme Castillans et égaux légaux des Castillans espagnols. Cela impliquait que les asservir était illégal, sauf dans des conditions très spécifiques. Elle permettait également l'établissement d' encomiendas , puisque le lien d' encomienda était un droit réservé aux sujets de plein droit de la couronne. En 1503, la couronne a commencé à accorder officiellement des encomiendas aux conquistadors et aux fonctionnaires en récompense des services rendus à la couronne. Le système des encomiendas a été aidé par l'organisation par la couronne des indigènes en petits ports appelés reducciones , dans le but d'établir de nouvelles villes et populations.

Chaque reducción avait un chef indigène chargé de suivre les ouvriers de sa communauté. Le système d' encomienda n'accordait pas de terres aux gens, mais il aidait indirectement à l'acquisition de terres par les colons. Comme initialement défini, l' encomendero et ses héritiers s'attendaient à détenir ces subventions à perpétuité. Après une réforme majeure de la Couronne en 1542, connue sous le nom de Nouvelles lois , les familles encomendero ont été limitées à détenir la concession pendant deux générations. Lorsque la Couronne a tenté de mettre en œuvre la politique au Pérou, peu de temps après la conquête espagnole de 1535, les récipiendaires espagnols se sont rebellés contre la Couronne, tuant le vice-roi, Blasco Núñez Vela .

Au Mexique, le vice-roi Antonio de Mendoza a décidé de ne pas mettre en œuvre la réforme, invoquant les circonstances locales et le potentiel d'une rébellion conquérante similaire. À la couronne, il a dit: "J'obéis à l'autorité de la couronne mais je ne me conforme pas à cet ordre." [17] Le système d' encomienda a pris fin légalement en 1720, lorsque la couronne a tenté d'abolir l'institution. Les encomenderos étaient alors tenus de payer les ouvriers encomienda restants pour leur travail.

Les encomiendas sont devenues très corrompues et dures. Dans le quartier de La Concepción, au nord de Saint-Domingue, l' adelantado de Santiago a entendu des rumeurs selon lesquelles une armée de 15 000 hommes envisageait d'organiser une rébellion. [18] En entendant cela, l' adelantado a capturé les caciques impliqués et a fait pendre la plupart d'entre eux.

Plus tard, un chef nommé Guarionex a fait des ravages dans la campagne avant qu'une armée d'environ 3 090 hommes ne mette en déroute le peuple Ciguana sous sa direction. [19] Bien qu'attendant la protection espagnole des tribus belligérantes, les insulaires ont cherché à rejoindre les forces espagnoles. Ils ont aidé les Espagnols à faire face à leur ignorance du milieu environnant. [20]

Comme indiqué, le changement consistant à exiger que l' encomendado soit rendu à la couronne après deux générations a souvent été négligé, car les colons ne voulaient pas abandonner le travail ou le pouvoir. Le Codice Osuna , l'un des nombreux codex aztèques de l'époque coloniale (manuscrits indigènes) avec des images indigènes et un texte alphabétique en nahuatl , il est prouvé que les indigènes étaient bien conscients de la distinction entre les communautés indigènes détenues par des encomenderos individuels et celles détenues par la Couronne . 

Le système d' encomienda a fait l'objet de controverses en Espagne et dans ses territoires presque dès ses débuts. En 1510, un encomendero d' Hispaniola nommé Valenzuela a assassiné un groupe de dirigeants amérindiens qui avaient accepté de se rencontrer pour des pourparlers de paix en toute confiance. Le cacique Taíno Enriquillo s'est rebellé contre les Espagnols entre 1519 et 1533. En 1538, l'empereur Charles V , réalisant la gravité de la révolte Taíno, a modifié les lois régissant le traitement des personnes travaillant dans les encomiendas . [22] Cédant au point de vue de Las Casas, le traité de paix entre les Taínos et l' audiencea finalement été interrompu en quatre à cinq ans. La couronne a également activement poursuivi les abus du système d' encomienda , par le biais des lois de Burgos (1512-13) et des nouvelles lois des Indes (1542).

Le prêtre d'Hispaniola et ancien encomendero Bartolomé de las Casas a subi une profonde conversion après avoir vu les abus des indigènes. [23] Il a consacré sa vie à l'écriture et au lobbying pour abolir le système d' encomienda , qu'il croyait asservi systématiquement aux indigènes du Nouveau Monde. Las Casas a participé à un débat important , où il a fait pression pour la promulgation des nouvelles lois et la fin du système d' encomienda . [24] Les Lois de Burgos et les Nouvelles Lois des Indes ont échoué face à l'opposition coloniale et, en fait, les Nouvelles Lois ont été reportées dans la Vice- royauté du Pérou . Quand Blasco Núñez Vela, le premier vice-roi du Pérou, tenta de faire appliquer les Nouvelles Lois, qui prévoyaient l'abolition progressive de l' encomienda , de nombreux encomenderos refusèrent de s'y conformer et se révoltèrent contre lui.

Les nouvelles lois de 1542 fait de l`encomienda una banque

Lorsque la nouvelle de cette situation et de l'abus de l'institution est parvenue en Espagne, les nouvelles lois ont été adoptées pour réglementer et abolir progressivement le système en Amérique, ainsi que pour réitérer l'interdiction d'asservir les Amérindiens. Au moment où les nouvelles lois ont été adoptées, en 1542, la couronne espagnole avait reconnu son incapacité à contrôler et à assurer correctement le respect des lois traditionnelles à l'étranger. Elle a donc accordé aux Amérindiens des protections spécifiques que même les Espagnols n'avaient pas, comme l'interdiction de les asservir. même en cas de crime ou de guerre. Ces protections supplémentaires étaient une tentative d'éviter la prolifération de revendications irrégulières d'esclavage. [25]

La libération de milliers d'Amérindiens tenus en servitude dans tout l'empire espagnol par le nouveau vice-roi, Blasco Núñez Vela, lors de son voyage au Pérou, a conduit à son assassinat et à un conflit armé entre les encomenderos et la couronne espagnole qui s'est terminé par l'exécution de ces encomenderos impliqués. 

Monarchie d'Espagne ou Thabalos (Perennisation de la loie de Roland, autrement dit, l`agroupement de toutes les terres conquises par Rodrigo Diaz de Vivar et donnèes en viagers au partissants)

La monarchie d'Espagne  ( en espagnol : Monarquía Española ), constitutionnellement appelée la Couronne ( en espagnol : La Corona ), est une institution constitutionnelle et la plus haute fonction d' Espagne . [1] La monarchie comprend le monarque régnant , sa famille et l' organisation de la maison royale qui soutient et facilite le monarque dans l'exercice de ses devoirs et prérogatives. [2] [3] La monarchie espagnole est actuellement représentée par le roi Felipe VI, Reine Letizia , et leurs filles Leonor, Princesse des Asturies , et Infante Sofía .

La Constitution espagnole de 1978 a rétabli [1] [note 1] une monarchie constitutionnelle comme forme de gouvernement pour l'Espagne après la fin du régime franquiste et la restauration de la démocratie en 1977. La constitution de 1978 a affirmé le rôle du roi de L'Espagne en tant que personnification vivante et incarnation de l'État espagnol et symbole de l'unité et de la permanence durables de l'Espagne et est également investie en tant qu '«arbitre et modérateur» des institutions de l'État espagnol. [2] [4] Constitutionnellement, le roi est le chef de l'État et le commandant en chef des forces armées espagnoles . [2] [4]La constitution codifie l'utilisation des styles et du titre royaux, les prérogatives royales , la succession héréditaire à la couronne , la compensation et une éventualité de régence -tutelle en cas de minorité ou d' incapacité du monarque . [2] [4] Selon la constitution, le monarque joue également un rôle déterminant dans la promotion des relations avec les "nations de sa communauté historique". [2] [4] Le roi d'Espagne est le président de l' Organisation des États ibéro-américains , représentant plus de 700 000 000 de personnes dans vingt-quatre pays membres du monde entier. [5][6] C'est la dernière monarchie restante sur la côte méditerranéenne européenne (excepté le Monaco ).

La monarchie espagnole a ses racines dans le royaume wisigoth de Tolède fondé après la chute de l'Empire romain d'Occident . Puis le royaume des Asturies a combattu la Reconquista suite à l' invasion omeyyade de l'Hispanie au 8ème siècle. Un mariage dynastique entre Isabelle I de Castille et Ferdinand II d'Aragon (les " Rois Catholiques ") unit l' Espagne au XVe siècle. L' Empire espagnol est devenu l'une des premières puissances mondiales alors qu'Isabelle et Ferdinand ont financé Christophe Colombvoyage exploratoire à travers l'océan Atlantique. La route maritime qu'il a établie a ouvert la voie à la conquête espagnole d'une grande partie des Amériques.

À partir de 2021, le budget officiel de la monarchie espagnole est de 8,4 millions d'euros, l'une des dépenses publiques les plus faibles pour l'institution de la monarchie en Europe. [7] Cependant, d'autres dépenses de la maison royale sont assumées par différents ministères .

La monarchie en Espagne a ses racines dans le royaume wisigoth et ses États successeurs chrétiens de Navarre , des Asturies (plus tard Léon et Castille ) et d' Aragon , qui ont combattu la Reconquista ou Reconquête de la péninsule ibérique après l' invasion omeyyade de l'Hispanie au VIIIe siècle. L'une des premières dynasties influentes était la maison de Jiménez qui a uni une grande partie de l'Ibérie chrétienne sous sa direction au 11ème siècle. De Sancho III de Navarre (r. 1000-1035) jusqu'à Urraca de León et Castille(r. 1106-1125), les membres de la famille Jiménez ont revendiqué le titre historique wisigoth Imperator totius Hispaniae ou empereur de toute l'Espagne . Les dirigeants de Jiménez ont cherché à intégrer leurs royaumes dans le courant dominant européen et se sont souvent engagés dans des alliances et des mariages transpyrénéens, et sont devenus les patrons des réformes clunisiennes (vers 950-vers 1130). Le fils et héritier d'Urraca, Alfonso VII de León et de Castille , le premier de la branche espagnole de la famille de Bourgogne , fut le dernier à revendiquer le titre impérial d'Espagne , mais divisa son empire entre ses fils. La guerre civile castillane (1366 à 1369) s'est terminée par la mort du roi Pierre(r. 1334-1369) aux mains de son demi-frère illégitime Henry, 1er comte de Trastámara qui régna sous le nom d'Henri II (r. 1369-1379). Henri II est devenu le premier de la maison de Trastámara à régner sur un royaume espagnol. Héritière du roi Pierre, sa petite-fille Catherine de Lancastre , épousa Henri III , réunissant les dynasties en la personne de leur fils, le roi Jean II .

Union conjugale des Rois Republicains ( du desnieres conjugal ou avec associès)

Au XVe siècle, le mariage entre Isabelle I de Castille et Ferdinand II d'Aragon , tous deux membres de la Maison de Trastámara , connus sous le nom de Rois Catholiques , unit deux royaumes importants de la péninsule ibérique . Chaque royaume a conservé sa structure de base. Le dernier prétendant à la couronne de l' Empire byzantin , Andreas Palaiologos , qui se faisait appeler "Empereur de Constantinople", accorda son titre impérial à Ferdinand II d'Aragon et Isabelle I de Castille dans son dernier testament, [8] daté du 7 avril 1502 , [9]bien que les monarques espagnols n'aient jamais utilisé le titre. En 1492, les Rois Catholiques ont conquis le Royaume de Grenade dans le sud de l'Espagne, le dernier territoire musulman de la péninsule ibérique. L'unification de l'Espagne est marquée à partir de cette date, bien que les royaumes espagnols aient continué au-delà de cette date.

Les territoires de l' empire espagnol d' outre-mer étaient des dépendances de la couronne de Castille, et la Castille y avait une influence démesurée. [10] À la suite des explorations espagnoles et de la colonisation des Caraïbes, de la conquête espagnole du Mexique et de la conquête espagnole du Pérou , la couronne établit des hautes cours (Audiencias) et des vice-royautés dans des régions importantes ( Mexique , 1535 ; Panama , 1538, qui fut plus tard remplacé par Lima , 1542). Le vice-roi (vice-roi) et les Audiencias étaient les administrateurs effectifs de la politique royale.

Monarchie des Habsbourg ( Associès allemends)

Au début du XVIe siècle, la monarchie espagnole passa à la maison des Habsbourg sous le roi Charles Ier (également empereur romain germanique sous le nom de Charles V), fils de la reine Jeanne et du roi Philippe Ier de Castille . Avec sa mère et co-monarque Joanna confinée à Tordesillas , Charles I était le seul dirigeant. Le règne de Philippe II d'Espagne a marqué l'apogée de l' âge d'or espagnol (1492-1659), une période de grande expansion coloniale et commerciale. La Couronne hispanique a conservé le contrôle et profité de toutes les opérations dans les colonies d'outre-mer (en gros les actifs royaux sous un monopole sur le commerce), y compris la traite des esclaves, développé dans le cadre du système regalía de la fin du Moyen Âge. [11] La mort en 1700 de Charles II , dernier des Habsbourg espagnols, déclenche la guerre de succession d'Espagne .

Monarchie des Bourbons ( Dynastie Mitterrand)

Avec la mort de Charles II sans enfant, la succession au trône est contestée. Charles II avait désigné le petit-fils de sa sœur Marie-Thérèse , Philippe de France , duc d'Anjou , comme son héritier. La possible unification de l'Espagne avec la France, les deux grandes puissances européennes à l'époque, déclencha la Guerre de Succession d'Espagne au XVIIIe siècle, culminant avec les traités d' Utrecht (1713) et de Rastatt (1714) , qui préservèrent l' équilibre européen des pouvoirs . .

Philippe V a été le premier membre de la Maison de Bourbon (espagnol : Borbón ) à gouverner l'Espagne. Cette dynastie règne encore aujourd'hui sous Felipe (Philip) VI.

Au milieu du XVIIIe siècle, notamment sous Charles III d'Espagne , la Couronne espagnole s'est lancée dans un projet ambitieux et de grande envergure visant à mettre en œuvre des réformes majeures dans l'administration de l'Espagne et de l'empire espagnol. Ces changements, connus collectivement sous le nom de réformes Bourbon , ont tenté de rationaliser l'administration et de produire plus de revenus de l'empire d'outre-mer. [12]

Pendant les guerres napoléoniennes , l'empereur français Napoléon Bonaparte a forcé Ferdinand VII à abdiquer en 1808, et les Bourbons sont devenus un foyer de résistance populaire contre la domination française. Cependant, le rejet par Ferdinand de la Constitution espagnole libérale de 1812 , ainsi que ses nominations ministérielles, en particulier l'exclusion des libéraux, érodèrent progressivement le soutien populaire à la monarchie espagnole. Avec la Pragmatique Sanction de 1830 , Ferdinand annule la loi salique , instaurée par Philippe V, qui interdisait aux femmes de devenir souveraines d'Espagne. Ainsi, comme il était de coutume avant l'arrivée des Bourbons, la fille aînée de Ferdinand VIIIsabelle devient son héritière présomptive . Les opposants à la sanction pragmatique ont fait valoir qu'elle n'avait jamais été officiellement promulguée, affirmant que le frère cadet de Ferdinand VII, le prince Carlos , était l'héritier légitime de la couronne selon la loi salique.

États pontificaux ( Ordennoncement de familles royalles en etat de contienda economique et ploblationnel)

Les États pontificaux ( / ˈ p eɪ p ə l / PAY -pəl ; italien : Stato Pontificio ), officiellement l' État de l'Église (Situation eglisse: comportement de donnation et recevantia pour etablir universalitè economique) ( italien : Stato della Chiesa , prononciation italienne : [ˈstaːto della ˈkjɛːza] ; latin : Status Ecclesiasticus ; [ 3] également Dicio Pontificia ), étaient une série de territoires dans la péninsule italienne sous la domination souveraine directe du papede 756 à 1870. [4] Ils faisaient partie des grands États d'Italie du VIIIe siècle jusqu'à l' unification de l'Italie , entre 1859 et 1870.

L'État a ses origines dans la montée du christianisme dans toute l'Italie, et avec elle l'influence croissante de l'Église chrétienne. Au milieu du VIIIe siècle, avec le déclin de l' empire byzantin en Italie, la papauté devint effectivement souveraine. Plusieurs dirigeants chrétiens, dont les rois francs Charlemagne et Pépin le Bref , ont en outre fait don de terres à gouverner par l'Église. [5] Pendant la Renaissance , le territoire papal s'est considérablement développé et le pape est devenu l'un des dirigeants séculiers les plus importants d'Italie ainsi que le chef de l'Église. À leur apogée, les États pontificaux couvraient la plupart des régions italiennes modernes du Latium (qui comprendRome ), les Marches , l'Ombrie et la Romagne , et des parties de l'Émilie . Ces possessions étaient considérées comme une manifestation du pouvoir temporel du pape , par opposition à sa primauté ecclésiastique.

Cependant, en 1861, une grande partie du territoire des États pontificaux avait été conquise par le Royaume d'Italie . Seul le Latium, y compris Rome, est resté sous le contrôle temporel du pape. En 1870, le pape a perdu le Latium et Rome et n'avait aucun territoire physique, à l'exception de la basilique Saint-Pierre et de la résidence papale et des bâtiments connexes autour du quartier du Vatican à Rome, que le nouvel État italien n'occupait pas militairement, malgré l'annexion du Latium. . En 1929, le leader fasciste italien Benito Mussolini , le chef du gouvernement italien, a mis fin au problème du " prisonnier au Vatican " impliquant une Italie unifiée et le Saint-Siège en négociant leTraité du Latran , signé par les deux parties. Ce traité reconnaissait la souveraineté du Saint-Siège sur une entité territoriale internationale nouvellement créée, une cité-État au sein de Rome limitée à un territoire symbolique qui devint la Cité du Vatican .

Les États pontificaux étaient également connus sous le nom d' État pontifical (bien que le pluriel soit généralement préféré, le singulier est également correct car le régime était plus qu'une simple union personnelle ). Les territoires étaient également désignés de diverses manières comme l' État (s) de l'Église , les États pontificaux , les États ecclésiastiques ou les États romains ( italien : Stato Pontificio , également Stato della Chiesa , Stati della Chiesa , Stati Pontifici et Stato Ecclesiastico ; Latin : Status Pontificius , aussiDicio Pontificia "règle papale"). [6] Dans une certaine mesure, le nom utilisé variait avec les préférences et les habitudes des langues européennes dans lesquelles il était exprimé.

Pendant ses 300 premières années, au sein de l'Empire romain, l' Église a été persécutée et non reconnue, incapable de détenir ou de transférer des biens. [7] Les premières congrégations se réunissaient dans des pièces réservées à cet effet dans les maisons de personnes aisées, et un certain nombre d' églises primitives , connues sous le nom d' églises titulaires et situées à la périphérie de la Rome antique , étaient détenues par des particuliers. , plutôt que par l'Église elle-même. Néanmoins, les propriétés détenues nominalement ou réellement par les membres individuels des églises romaines seraient généralement considérées comme un patrimoine commun remis successivement à l '«héritier» légitime de cette propriété, souvent ses diacres les plus âgés., qui étaient, à leur tour, assistants de l'évêque local. Ce patrimoine commun attaché aux églises de Rome et donc, sous l'autorité de son évêque, est devenu assez considérable, comprenant non seulement des maisons, etc. à Rome ou à proximité, mais des propriétés foncières, telles que des latifundias , en tout ou en partie, à travers l'Italie et au-delà. [8]

Ce système a commencé à changer sous le règne de l'empereur Constantin Ier , qui a légalisé le christianisme dans l'Empire romain et lui a restitué les propriétés confisquées ; dans les grandes villes de l'empire, cela aurait été assez considérable, et le patrimoine romain n'en était pas le moindre. [7] Le Palais du Latran a été le premier nouveau don important à l'Église, très probablement un cadeau de Constantin lui-même. [sept]

D'autres dons ont suivi, principalement en Italie continentale mais aussi dans les provinces de l'Empire romain. Cependant, l'Église détenait toutes ces terres en tant que propriétaire privé et non en tant qu'entité souveraine. Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la papauté s'est retrouvée de plus en plus placée dans une position précaire et vulnérable. Alors que l'autorité centrale romaine se désintégrait à la fin du Ve siècle, le contrôle de la péninsule italienne changeait de mains à plusieurs reprises, tombant sous la suzeraineté arienne sous le règne d' Odoacre et, plus tard, des Ostrogoths . L'organisation ecclésiale en Italie, avec le pape à sa tête, se soumettait nécessairement à leur autorité souveraine, tout en affirmant sa primauté spirituelle sur toute l' Église. [9]

Les graines des États pontificaux en tant qu'entité politique souveraine ont été plantées au 6ème siècle. À partir de 535, sous l'empereur Justinien Ier , l' Empire romain d'Orient - désigné par la plupart des historiens comme l'Empire byzantin pour distinguer la politique grecque et religieusement byzantine basée à Constantinople de l'Empire catholique romain gouverné depuis Rome - a lancé la guerre des Goths pour reconquérir l'Italie. Cela a duré jusqu'en 554 et a dévasté les structures politiques et économiques de l'Italie. Puis en 568 les Lombardssont entrés dans la péninsule par le nord, établissant leur propre royaume italien et, au cours des deux siècles suivants, conquériraient la majeure partie du territoire italien récemment récupéré par Byzance. Au 7ème siècle, l'autorité byzantine était en grande partie limitée à une bande diagonale allant à peu près de Ravenne , où se trouvait le représentant de l'empereur, ou exarque , à Rome et au sud de Naples, ainsi que des enclaves côtières. [10] Au nord de Naples, la bande de contrôle byzantin s'est contractée et les frontières du "couloir Rome-Ravenne" étaient extrêmement étroites. [11] [12] [13]

Avec le pouvoir byzantin effectif pondéré à l'extrémité nord-est de ce territoire, le pape, en tant que plus grand propriétaire terrien et figure la plus prestigieuse d'Italie, a commencé par défaut à assumer une grande partie de l'autorité dirigeante que les Byzantins n'étaient pas en mesure d'exercer dans les zones entourant le ville de Rome. [14] Alors que les papes restaient légalement des « sujets romains » sous l'autorité byzantine, dans la pratique, le duché de Rome , une région à peu près équivalente au Latium actuel , est devenu un État indépendant gouverné par le pape. [15]

L'indépendance de l'Église, aidée par le soutien populaire à la papauté en Italie, a permis à divers papes de défier la volonté de l'empereur byzantin : le pape Grégoire II a même excommunié l'empereur Léon III lors de la controverse iconoclaste . [16] Néanmoins, le pape et l'exarque travaillaient toujours ensemble pour contrôler la montée en puissance des Lombards en Italie. Alors que le pouvoir byzantin s'affaiblissait, la papauté assumait un rôle de plus en plus important dans la protection de Rome contre les Lombards, mais faute de contrôle direct sur des moyens militaires importants, le pape s'appuyait principalement sur la diplomatie pour y parvenir. [17] En pratique, ces efforts papaux ont servi à concentrer l' agrandissement lombardsur l'exarque et Ravenne. Un moment culminant dans la fondation des États pontificaux fut l'accord sur les frontières incarné dans la donation de Sutri du roi lombard Liutprand ( 728 ) au pape Grégoire II . 

Marches

Marche ( / ˈ m ɑːr k eɪ / MAR -kay , [4] [5] Italien : [ˈmarke] ( écouter ) ) est l'une des vingt régions d' Italie . En anglais, la région est parfois appelée The Marches [6] [7] [8] [9] ( / ˈ m ɑːr tʃ ɪ z / MAR -chiz ). [10] [11] La région est située dans la zone centraledu pays, bordé par l'Émilie-Romagne et la république de Saint-Marin au nord, la Toscane à l'ouest, l' Ombrie au sud-ouest, les Abruzzes et le Latium au sud et la mer Adriatique à l'est. À l'exception des vallées fluviales et de la bande côtière souvent très étroite, le territoire est vallonné.

Un chemin de fer de Bologne à Brindisi , construit au XIXe siècle, longe la côte de tout le territoire. À l'intérieur des terres, la nature montagneuse de la région, encore aujourd'hui, permet relativement peu de déplacements vers le nord et le sud, sauf par des routes sinueuses au-dessus des cols. Urbino , l'une des principales villes de la région, a été le berceau de Raphaël , ainsi qu'un centre majeur de l'histoire de la Renaissance.

Le nom de la région dérive du pluriel du mot médiéval marca , qui signifie « marche » ou « marque » dans le sens de zone frontalière, faisant à l'origine référence à un territoire frontalier du Saint-Empire romain germanique , comme la Marche d'Ancône et d'autres. se rapportant à l'ancienne région.

Marches s'étendent sur une superficie de 9 694 kilomètres carrés (3 743 milles carrés) du versant central de l' Adriatique entre l'Émilie-Romagne au nord, la Toscane et l' Ombrie à l'ouest, et le Latium et les Abruzzes au sud, toute la limite orientale étant formée par le Adriatique . L' enclave ombrienne de Monte Ruperto (une subdivision de la commune de Città di Castello ) est entièrement entourée par la province de Pesaro et Urbino , qui constitue la partie nord de la région.

La majeure partie de la région est montagneuse ou vallonnée : la chaîne des Apennins s'étend longitudinalement le long de la frontière orientale de la région et descend à travers un paysage vallonné vers la mer Adriatique . À la seule exception du Monte Vettore , haut de 2 476 mètres (8 123 pieds), les montagnes ne dépassent pas 2 400 mètres (7 900 pieds). La zone vallonnée couvre les deux tiers de la région et est entrecoupée de larges ravins avec de nombreuses petites rivières et de plaines alluviales perpendiculaires à la chaîne des Appennini. La chaîne de montagnes principale possède quelques gorges fluviales profondes : les plus connues sont celles du Furlo , de la Rossa et du Frasassi .

Le littoral mesure 173 kilomètres (107 mi) de long et est relativement plat et droit, à l'exception de la zone vallonnée entre Gabicce et Pesaro au nord, et des pentes orientales du Monte Conero près d' Ancône .

Le climat est tempéré. L'intérieur des terres, dans les régions montagneuses, est plus continental avec des hivers froids et souvent enneigés ; en bord de mer est plus méditerranéen. Les précipitations varient de 1 000 à 1 500 millimètres (40 à 60 pouces) par an à l'intérieur des terres et de 600 à 800 mm (25 à 30 pouces) par an sur la côte adriatique.

Les Marches étaient connues dans l'Antiquité comme le territoire de Picenum . Les Picens ou Picentes ( grec ancien : Πίκεντες ) étaient la tribu italique qui vivait à Picenum pendant l ' âge du fer . De nombreux objets de leur époque sont exposés au Musée Archéologique National de la Région des Marches à Ancône. Au IVe siècle av. J.-C., la zone nord était occupée par les Sénones , une tribu de Gaulois . La bataille de Sentinum a eu lieu dans les Marches en 295 av. par la suite, les Romains ont fondé de nombreuses colonies dans la région, reliées à Rome par la Via Flaminia et laPar Salaria . Ascoli était un siège de la résistance italique pendant la guerre sociale (91-87 av. J.-C.) .

Amphithéâtre romain dans le parc archéologique d'Urbs Salvia

Après la chute de l' Empire romain d'Occident , la région est envahie par les Goths . Après la guerre des Goths , elle faisait partie de l' exarchat byzantin de Ravenne ( Ancône , Fano , Pesaro , Rimini et Senigallia formant la soi-disant Pentapole ). Après la chute de l'exarchat, elle fut brièvement en possession des Lombards , mais fut conquise par Charlemagne à la fin du VIIIe siècle. Aux IXe-XIe siècles, les marches de Camerino , Fermo etAncône ont été créés, d'où le nom moderne.

Les Marches faisaient théoriquement partie des États pontificaux , mais la majeure partie du territoire était sous les seigneurs locaux, tandis que les grandes villes se gouvernaient comme des communes libres. Au XIIe siècle, la commune d'Ancône résiste à la fois à l' autorité impériale de Frédéric Barberousse et à la République de Venise , et est une république maritime à part entière. Une tentative de restauration de la suzeraineté papale par Gil de Albornoz au XIVe siècle fut de courte durée.

La ville Renaissance d' UrbinoCathédrale d'Ancône

Pendant la Renaissance , la région a été disputée par des familles aristocratiques rivales, telles que les Malatesta de Rimini, Pesaro , Fano et la maison de Montefeltro d' Urbino . La dernière entité indépendante, le duché d'Urbino , fut dissoute en 1631, et à partir de ce moment, Marche fit fermement partie des États pontificaux sauf pendant la période napoléonienne. Cela a vu l'éphémère République d'Ancône , en 1797-98; la fusion de la région avec la République romaine en 1798-1799 et avec le Royaume d'Italie de 1808 à 1813 ; et la courte occupation parJoachim Murat en 1815. Après la défaite de Napoléon, Marche est revenue à la domination papale jusqu'au 4 novembre 1860, date à laquelle elle a été annexée au Royaume unifié d'Italie par un plébiscite .

Le bombardement d'Ancône s'est produit pendant la campagne adriatique de la Première Guerre mondiale. La bataille d'Ancône s'est produite pendant la campagne d'Italie de la Seconde Guerre mondiale.

Après le référendum de 2006, 7 communes de Montefeltro ont été détachées de la Province de Pesaro et Urbino pour rejoindre la Province de Rimini ( Emilie-Romagne ) le 15 août 2009. [13] [14] Les communes sont Casteldelci , Maiolo , Novafeltria , Pennabilli , San Leo , Sant'Agata Feltria et Talamello .

Les villes des Marches ont été dévastées par de nombreux tremblements de terre puissants au cours des siècles, la dernière fois en 2016 (en août et en octobre ). [15]

En septembre 2022, les Marches ont été frappées par de fortes inondations .

Avant les années 1980, les Marches étaient considérées comme une région plutôt pauvre, bien qu'économiquement stable dans certains secteurs, grâce notamment à sa production agricole et à l'apport de l'artisanat traditionnel. [17]

Aujourd'hui la contribution de l'agriculture à l'économie de la région est moins importante et la valeur brute générée par ce secteur reste légèrement supérieure à la moyenne nationale. Les Marches n'ont jamais souffert des extrêmes de la propriété foncière fragmentée ou « latifondo ». Très répandu dans le passé, le métayage n'a jamais produit un morcellement extrême des terres. Les principaux produits sont les céréales, les légumes, les produits animaux et le raisin. La chasse aux truffes est populaire; bien qu'il ait souvent conduit à des «guerres de la truffe» entre chasseurs en raison de l'imposition de quotas. Les olives sont également produites et gérées par divers récoltants. Malgré l'appauvrissement marin, la mer a toujours fourni un approvisionnement abondant en poissons, les principaux centres de pêche étant Ancône , San Benedetto del Tronto , Fanoet Civitanova Marche . [17]

Depuis les années 1980, l'économie de la région s'est radicalement transformée, sans pour autant renier son passé rural. De nombreux petits ateliers artisanaux disséminés dans les agglomérations rurales se sont modernisés et sont devenus de petites entreprises, dont certaines sont devenues de grandes marques connues dans le monde entier ( Indesit , Tod's , Guzzini, Teuco). Cette évolution a conduit à l'émergence de zones industrielles « spécialisées », toujours rentables :

  • chaussures et maroquinerie dans une vaste zone à cheval sur les provinces de Macerata et de Fermo ;
  • meubles dans la région de Pesaro en particulier ;
  • l'électroménager et l'industrie textile dans la province d' Ancône , où se trouvent également les principales entreprises d'ingénierie (y compris la construction navale, la pétrochimie et le papier, ainsi que les biens de consommation durables).
  • La ville de Castelfidardo reste un centre important pour la production d'instruments de musique, l' accordéon en particulier.

La région continue d'attirer les touristes, de plus en plus attirés par le patrimoine riche et largement diffusé de l'histoire et des monuments, ainsi que par les stations balnéaires traditionnelles. [17] Marche est bien connue pour sa tradition de fabrication de chaussures , avec des installations de fabrication de chaussures italiennes fines et luxueuses dans la région. [ citation nécessaire ]

Le produit intérieur brut (PIB) de la région était de 43,3 milliards d'euros en 2018, représentant 2,5 % de la production économique de l'Italie. Le PIB par habitant corrigé du pouvoir d'achat était de 28 200 euros, soit 94 % de la moyenne de l'UE27 la même année. Le PIB par employé était de 96 % de la moyenne de l'UE. [18]

Le taux de chômage était de 7,4 % en 2020.

La densité de population dans la région est inférieure à la moyenne nationale. En 2008, il était de 161,5 habitants par kilomètre carré (418/sq mi), par rapport au chiffre national de 198,8/km 2 (515/sq mi). Il est le plus élevé dans la province d'Ancône (244,6/km 2 ou 634/sq mi habitants par km2), et le plus bas dans la province de Macerata (116,1/km 2ou 301/m²). Entre 1952 et 1967, la population de la région a diminué de 1,7 % en raison d'un solde migratoire négatif, bien supérieur à la moyenne nationale, avec un taux variant entre 4,9 et 10,0 pour 1 000 habitants. Le fonds moyen de cette région vaut environ quelques millions ou peut-être plus. Dans la même période, le solde naturel de la population était positif, mais inférieur à la moyenne nationale et insuffisant pour contrebalancer l'émigration nette. La population a continué à décliner jusqu'en 1971, mais en 1968, elle a recommencé à croître. [20] En 2008, l' institut national italien des statistiques (ISTAT) estimait que 115 299 immigrés nés à l'étranger vivaient dans les Marches, soit 7,4 % de la population régionale totale.

Le mot italien Lazio descend du mot latin Latium , la région des Latins , Latini dans la langue latine parlée par eux et transmise à la cité-état latine de la Rome antique . Bien que la démographie de la Rome antique ait été multiethnique , comprenant, par exemple, des Étrusques, des Sabins et d'autres Italiques en plus des Latini, ces derniers étaient le constituant dominant. Dans la mythologie romaine , la tribu des Latini tire son nom du roi Latinus . Outre la dérivation mythique du Latium donnée par les anciens comme le lieu où Saturne , maître de l' âge d'ordans le Latium, caché (latuisset) [4] de Jupiter là, [5] une étymologie moderne majeure est que Lazio vient du mot latin "latus", signifiant "large", [6] exprimant l'idée de "terre plate" signifiant la campagne romaine . Une grande partie du Latium est en fait plate ou vallonnée. Les terres habitées à l'origine par les Latini ont été étendues aux territoires des Samnites , des Marsi , des Hernici , des Aequi , des Aurunci et des Volsci , toutes tribus italiques environnantes. Ce territoire plus vaste s'appelait encore Latium, mais il était divisé en Latium adiectumou Latium Novum, les terres ajoutées ou Nouveau Latium, et Latium Vetus, ou Vieux Latium, la région la plus ancienne et la plus petite. La frontière nord du Latium était le fleuve Tibre , qui le séparait de l' Étrurie .

L'empereur Auguste réunit officiellement la quasi-totalité de l'Italie actuelle en une seule entité géopolitique, l' Italie , la divisant en onze régions. La partie du Latium d'aujourd'hui au sud du Tibre - avec la région actuelle de la Campanie immédiatement au sud-est du Latium et le siège de Neapolis - est devenue la Région I ( Latium et Campanie ), tandis que le Haut Latium moderne est devenu une partie de Regio VII - Étrurie , et l'actuelle Province de Rieti a rejoint Regio IV - Samnium .

Après la conquête gothique de l'Italie à la fin du Ve siècle, le Latium moderne est devenu une partie du royaume Ostrogoth , mais après la guerre des Goths entre 535 et 554 et la conquête par l' Empire byzantin , la région est devenue la propriété de l'empereur d'Orient en tant que Duché de Rome . Cependant, les longues guerres contre les Lombards ont affaibli la région. Avec la Donation de Sutri en 728, le Pape acquit le premier territoire de la région au-delà du Duché de Rome.

Le renforcement de l'aristocratie religieuse et ecclésiastique a conduit à des luttes de pouvoir continues entre les seigneurs séculiers ( Baroni ) et le pape jusqu'au milieu du XVIe siècle. Innocent III tenta de renforcer son propre pouvoir territorial, souhaitant affirmer son autorité dans les administrations provinciales de Tuscia, Campagna et Marittima par l'intermédiaire des représentants de l'Église, afin de réduire le pouvoir de la famille Colonna . D'autres papes ont tenté de faire de même. Pendant la période où la papauté résidait à Avignon , France (1309-1377), le pouvoir des seigneurs féodaux augmenta en raison de l'absence du pape de Rome. Les petites communes, et Rome surtout, s'opposent à la montée en puissance des seigneurs, et avec Cola di Rienzo, ils tentent de se présenter comme des antagonistes du pouvoir ecclésiastique. Cependant, entre 1353 et 1367, la papauté reprit le contrôle du Latium et du reste des États pontificaux . À partir du milieu du XVIe siècle, la papauté a unifié politiquement le Latium avec les États pontificaux, [7] de sorte que ces territoires sont devenus des administrations provinciales du domaine de Saint-Pierre; les gouverneurs de Viterbo , de Marittima et de Campagna , et de Frosinone les administraient pour la papauté.

Le Latium faisait partie de l'éphémère République romaine , après quoi il est devenu un État fantoche de la Première République française sous les forces de Napoléon Bonaparte . Le Latium est rendu aux États pontificaux en octobre 1799. En 1809, il est annexé à l'Empire français sous le nom de département du Tibre , mais revient sous le contrôle du pape en 1815.

Le 20 septembre 1870, la prise de Rome sous le règne du pape Pie IX et la défaite de la France à Sedan achevèrent l'unification italienne et le Latium fut incorporé au royaume d'Italie . En 1927, le territoire de la Province de Rieti, appartenant à l' Ombrie et aux Abruzzes , rejoint le Latium. Les villes du Latium ont été dévastées par le tremblement de terre de 2016 dans le centre de l'Italie . 

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